SOCIÉTÉ - « Merci Gisèle ». De Paris à Marseille, des milliers de personnes ont défilé samedi 23 novembre pour réclamer un « sursaut » contre les violences faites aux femmes, sur fond d’onde de choc provoquée par le procès hors norme des viols de Mazan. Dans les cortèges, le nom de Gisèle Pelicot était sur toutes les lèvres, et sur de nombreux panneaux faisant d’elle le visage de la lutte contre les violences sexuelles.
Dans la capitale, le cortège a rassemblé plusieurs milliers de personnes, 80 000 selon le collectif féministe NousToutes, à l’initiative des manifestations. Dans cette vague de pancartes violettes, beaucoup de femmes mais aussi un bon nombre d’enfants et d’hommes. Le HuffPost a demandé aux manifestants parisiens ce que le procès des viols de Mazan avait changé pour eux.
Dans la capitale, le cortège a rassemblé plusieurs milliers de personnes, 80 000 selon le collectif féministe NousToutes, à l’initiative des manifestations. Dans cette vague de pancartes violettes, beaucoup de femmes mais aussi un bon nombre d’enfants et d’hommes. Le HuffPost a demandé aux manifestants parisiens ce que le procès des viols de Mazan avait changé pour eux.
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00:00C'est maintenant dur de croire qu'un homme dit tout le temps la vérité.
00:03On savait déjà que c'était tous les hommes.
00:04Ça a démultiplié ma colère.
00:08À nos sœurs violées,
00:12on clame notre solidarité.
00:16Et la Coupe, ce n'est pas moi, ni mes fringues, ni l'endroit.
00:20Et la Coupe, ce n'est pas moi, ni mes fringues, ni l'endroit.
00:24Solidarité avec les femmes du monde entier.
00:29Sonsons solidarité avec les femmes du monde entier.
00:40Solidarité avec les femmes du monde entier.
00:44Je trouve ça très bien, le fait que surtout,
00:46elle ait réussi à médiatiser tout ça,
00:48c'est-à-dire réussir à libérer vraiment la parole,
00:50à en parler, à faire comprendre ça à grande échelle.
00:53Je me dis que peut-être enfin, ça va réussir à un peu changer les choses.
00:57Ça permet de médiatiser un peu les violences sexuelles.
01:00C'est assez nouveau parce qu'on n'avait pas un procès comme ça, pas à huis clos.
01:06Moi, je ne suis pas sûre que ça ait changé quelque chose,
01:07mais peut-être que pour le grand public,
01:08j'espère en tout cas qu'ils vont davantage prendre conscience
01:11qu'on a une responsabilité collective là-dedans.
01:14Ça nous montre qu'il y a encore beaucoup, beaucoup, beaucoup de chemin à faire,
01:16mais que si ça permet de libérer un peu la parole
01:21et de mettre fin un peu à l'impunité, c'est déjà une super chose.
01:24Pour moi, ça a vraiment mis la place de la question du consentement dans la loi.
01:28J'espère vraiment que ça va pouvoir faire changer la loi
01:32et qu'on va évoluer vers une vraie prise de conscience là-dessus.
01:35Je ne sais pas que ça change les choses, ça ne les change pas les choses.
01:38On les connaît, on le sait.
01:39Moi, je suis âgée, donc je le sais, mais ça me donne de l'espoir.
01:45Voilà ce que ça me donne, de l'espoir pour l'avenir, pour les jeunes.
01:55Ça l'a encore un peu plus impacté négativement, on va dire.
01:57C'est maintenant dur de croire qu'un homme dit tout le temps la vérité.
02:01C'est difficile de se rendre compte que tout le monde peut être un violeur.
02:06En fait, ça peut être notre voisin, ça peut être notre père, comme dans l'affaire.
02:09Donc c'est dur et plus de méfiance d'une certaine manière.
02:13On savait déjà que c'était tous les hommes et en fait, ça ne fait que confirmer ça.
02:18Je pense qu'il faut que tous, on se regarde avec un oeil sur les autres.
02:22Je pense qu'il faut que tous, on se regarde en face et qu'on comprenne qu'à différents degrés,
02:28on est tous plus ou moins impliqués dans ce système-là.
02:32Ça ne fait que confirmer, en fait, ce qu'on pense.
02:34C'est-à-dire ?
02:35C'est que, pas tous les hommes, je suis d'accord, mais toujours un homme
02:40et malheureusement beaucoup plus que ce qu'on pense.
02:42On continue à aimer les hommes, ça n'empêche rien.
02:45Mais on sait qu'il y a beaucoup d'hommes qui sont malades en quelque sorte
02:49et qu'il faut soigner et que malheureusement, on ne soigne pas.
02:52Il faut commencer par là et surtout éduquer à l'école les petits garçons.