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Jean-Jacques, un habitant du Vieux-Nice, a progressivement installé plus de 141 pots de fleurs et de plantes dans sa rue pour faire fuir les dealers et les gens alcoolisés qui s'installaient sous ses fenêtres.

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Transcription
00:00L'idée m'est venue pour faire partir tous les gens indésirables,
00:03entre autres les dealers, les gens alcoolisés,
00:05parce qu'on n'en pouvait plus,
00:06on les avait toujours une nuit sur nos portes,
00:09on les avait sur les marches, on les avait de partout.
00:11Ils étaient 15, 20, 30 des fois à nous enquiquiner la vie,
00:14donc ce n'était plus faisable.
00:16Il fallait qu'on retrouve du calme dans notre quartier,
00:17un peu de sérénité.
00:19Et donc j'ai sorti ces peaux de fleurs
00:20et grâce à cela, nous avons beaucoup, beaucoup moins de monde.
00:26J'ai commencé à planter ici,
00:28parce qu'ils étaient sans arrêt assis là sur cette sortie.
00:32On avait toutes les odeurs de chutes,
00:33on nous entendait crier,
00:35donc j'ai décidé de mettre deux peaux de fleurs là-dessus
00:37pour les empêcher de s'asseoir.
00:38Et quand ils sont arrivés, il y en a un qui a dit
00:40« là, si on nous a mis des peaux de fleurs, on ne peut plus s'asseoir ».
00:42Ça fait tille dans ma tête et je suis parti pour fleurir toute la rue.
00:47Au début, on m'arrachait les plantes, d'abord les peaux,
00:50alors j'étais obligé d'attacher les peaux.
00:52Et voilà ce que ça donnait.
00:53Vous avez ici, on a percé les murs,
00:56on a bien équipé avec du fil de fer,
00:58on les attache, je veux dire, pour ne pas…
01:00qu'on ne les fuite pas, mais non.
01:01Tu peux arracher les plantes,
01:03et ça n'a plus de rien.
01:05J'ai commencé en 2020,
01:07avec les peaux de fleurs en bas de chez moi.
01:09Comme ça commençait à plaire aux gens,
01:10aux touristes qui venaient,
01:12et à certaines personnes du quartier,
01:13j'ai décidé de continuer.
01:15Vous avez une rue qui est archi-florie,
01:18et c'est très agréable pour nous,
01:19même pour moi, quand j'ouvre une fenêtre,
01:21que je vois ça, j'ai l'impression d'être un peu à la campagne.
01:23Un peu de verdure dans notre ville, ça ne fait pas de mal.
01:26Nous avons plus de 140 peaux dans la rue,
01:28et j'en ai une quarantaine sur mes volets,
01:31sur mes fenêtres.
01:32Vous avez du laurier rose,
01:34vous avez du ficus,
01:36vous avez du fitonia,
01:38ce que je trouve au marché, je les achète et puis je les mets ici.
01:41Ça pousse, c'est bien, ça ne pousse pas tant pis pour moi,
01:43mais bon, c'est vraiment comme ça que je fais mon choix.
01:45J'en protiens tous les jours,
01:47pour que ça reste… pour que ce soit joli.
01:50Je n'en ai pas besoin.
01:52Ça m'a coûté dans les 8 000, 8 500 euros.
01:54Il n'y a pas que ce que vous voyez ici,
01:56il y en avait d'autres avant qui ont été abîmés,
01:58que j'ai été obligé de remplacer.
01:59Plus les peaux, le terreau, les engrais.
02:03C'est mon budget vacances qui part là-dedans.
02:04On ne m'oblige pas à faire quelque chose,
02:06je le fais parce que j'ai envie de le faire,
02:07et donc voilà, je suis content du résultat.
02:10Et puis on a eu la chance aussi que la mairie nous ait mis
02:13de super belles caméras,
02:15donc ça nous a beaucoup aidé aussi.
02:16J'ai un management au maire qui m'a dit que
02:18c'était une des rues les plus instagrammées de la ville maintenant,
02:21parce que nous avons énormément de touristes.
02:23Avant, on n'en avait pratiquement pas,
02:25que maintenant les touristes, même les guides,
02:27ils font le détour par la rue pour montrer aux gens.
02:29On a énormément, énormément de monde.
02:31Et moi, ça me convient très bien ça.
02:33Alors qu'on a des touristes qui passent,
02:35on n'a personne d'autre qui s'installe.
02:37Nous avons même eu la chance de faire quelques tournages ici hier,
02:39je veux dire depuis la végétalisation.

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