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L'UFC-Que Choisir publie une étude sur les transports en commun en France. Un Français sur 6 n'a pas accès à un arrêt de bus à moins de 10 minutes à pied. Les détails avec l'éditorialiste BFM Business, Pierre Kupferman.

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Transcription
00:00Bonjour Pierre. Bonjour Ashley. Les français et leur transport en commun, quand on habite dans une grande ville, on peut se passer de la voiture.
00:06En revanche, quand on s'éloigne des zones urbaines, c'est de plus en plus difficile parce qu'il n'y a pas d'alternative.
00:10L'UFC que choisir ? C'est pencher sur ces zones très mal desservies par les transports en commun.
00:14Oui, elle est vraiment intéressante, ce qui n'est pas surprenant, mais intéressante cette étude. Pourquoi ?
00:18Est-ce que vous savez déjà combien la France compte d'arrêts de bus ?
00:21Non.
00:22Près de 270 000, chiffre auquel il faut ajouter plus de 2100 stations de métro ou de tram, et 2866 gares SNCF, le chiffre est précis,
00:32donc des gares qui sont encore desservies au moins une fois par jour.
00:35Dit comme ça, ça paraît beaucoup, mais en fait tous ces arrêts sont au même endroit.
00:40Oui, c'est intéressant parce que l'UFC que choisir, c'est vraiment pencher sur leur localisation et la distance que chacun d'entre nous,
00:47en fonction de l'endroit où on habite, on doit parcourir pour s'y rendre.
00:50Et le constat, c'est que près de 11 millions de personnes n'ont aucun accès à ne serait-ce qu'une station de bus située à moins de 10 minutes de marche,
00:59donc ça fait déjà un Français sur six pour qui ne pas avoir de voiture, c'est tout simplement une assignation à résidence.
01:07Et ça, c'est une moyenne, parce que dans certains départements ruraux, on est bien au-dessus.
01:12Effectivement, dans quatre départements, vous avez plus de 60% de la population qui doit marcher plus de 10 minutes pour arriver au moins à une station de transport en commun.
01:24Quatre départements du sud de la France, le Gers, le Lot, la Lozère et la Dordogne sont à ce niveau, donc c'est vraiment colossal pour ces départements.
01:34Alors là, on parle d'accès à une ligne de bus, mais la réalité c'est que pour éventuellement se passer de la voiture,
01:40il faut au moins pouvoir accéder à une gare ou à une ligne de métro ou de tram.
01:44C'est vrai parce que c'est l'élément psychologique qui peut vous faire sauter le pas.
01:47Là, c'est intéressant parce que les 5000 stations-gares dont je vous parlais tout à l'heure,
01:52elles ne sont pas du tout équitablement réparties sur le territoire.
01:55C'est pas forcément étonnant, mais bon, moins de 15% des Français en ont au moins une à 10 minutes à pied de chez eux, moins de 15%.
02:01Et même si, voilà, on se décidait à prendre son vélo, bon là, on prend encore 10 minutes, mais on pédale, donc on va plus vite,
02:07et bien vous avez encore plus d'un Français sur deux qui n'a aucune ligne de train, de tram ou de métro à moins de 10 minutes de son habitation.
02:17Et vous le voyez sur la carte, vous allez le voir plus tôt, si on met de côté le cas particulier de l'Île-de-France,
02:22du Rhône aussi, l'option vélo plus rail, elle est envisageable uniquement par une minorité d'habitants.
02:31Bon, donc que propose l'AFC que choisir ?
02:33De rendre les transports en commun accessibles et attractifs en dehors des zones urbaines avec une plus forte implication financière des régions,
02:42évidemment de l'État aussi, et puis l'objectif c'est d'offrir aux consommateurs un droit à se déplacer
02:49et la liberté d'en choisir les moyens, donc de ne pas être assigné à résidence si on n'a pas de voiture.
02:56Merci Pierre, le cycliste dans l'âme, Pierre prend son vélo qu'il pleuve, qu'il vente, qu'il neige, il a lâché la voiture depuis très longtemps.
03:03Merci Pierre Hademain.

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