Un groupuscule fondé en mai 2023 et qui se revendique comme l'organisation de jeunesse du sénateur d'extrême droite Stéphane Ravier. Quelques semaines à peine après cette naissance confidentielle, "Défends Marseille" réalisait ce qu'il qualifie de "premier coup d'éclat". "Un acte d'héroïsme", s'est enflammé Stéphane Ravier.
Dans les faits, ce 24 juin, les activistes ont escaladé un immeuble surplombant l'esplanade du J4, où se tenait un concert caritatif de soutien à l'ONG de sauvetage en mer SOS Méditerranée, avant de déployer une banderole : "Qu'ils retournent en Afrique". Une référence à l'injonction raciste de l'ancien député RN Grégoire de Fournas visant son "collègue" noir de l'assemblée, Carlos Bilongo (LFI)... Interpellés dans la foulée de leur provocation, les cinq hommes âgés de 20 à 29 ans ont été placés en garde à vue, perquisitionnés, puis renvoyé en correctionnelle pour "injures à caractère raciste".
Dans les faits, ce 24 juin, les activistes ont escaladé un immeuble surplombant l'esplanade du J4, où se tenait un concert caritatif de soutien à l'ONG de sauvetage en mer SOS Méditerranée, avant de déployer une banderole : "Qu'ils retournent en Afrique". Une référence à l'injonction raciste de l'ancien député RN Grégoire de Fournas visant son "collègue" noir de l'assemblée, Carlos Bilongo (LFI)... Interpellés dans la foulée de leur provocation, les cinq hommes âgés de 20 à 29 ans ont été placés en garde à vue, perquisitionnés, puis renvoyé en correctionnelle pour "injures à caractère raciste".
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00:00Qu'il retourne en Afrique, c'est ce qu'on pouvait lire sur la banderole étendue au-dessus de l'esplanade du J-4, le 24 juin 2023.
00:06Elle avait été déployée par cinq militants d'extrême droite appartenant au groupuscule Défend Marseille lors du concert caritatif de l'association SOS Méditerranée,
00:14une ONG marseillaise venant en aide aux migrants qui traversent la Méditerranée.
00:17Interpellés dans la foulée, les cinq protagonistes étaient jugés ce mardi 26 novembre au tribunal correctionnel de Marseille.
00:22Vous avez affaire là à une galaxie de l'extrême droite.
00:26Lors des perquisitions ont été retrouvées des t-shirts portant l'effigie de Léon Degrel, un nazi bien connu, des tags brigade anti-nègre.
00:39Cette banderole qui vaut à mes clients aujourd'hui de comparaître devant le tribunal correctionnel de Marseille porte avant tout l'expression d'un souhait.
00:47Celui que ces personnes, dont beaucoup viennent du continent africain, puissent y établir dignement,
00:55puissent conduire leur existence sur leur terre d'origine, raider l'heure, plutôt que de venir rejoindre les rangs bien souvent de la misère européenne.
01:04Le sénateur des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier, proche de nombreux groupes d'ultra droite, les avait défendus après leur action.
01:09De nombreuses affiches électorales à son effigie avaient été retrouvées chez les jeunes âgés de 20 à 29 ans lors des perquisitions.
01:14Plusieurs objets à caractère raciste, notamment un sticker où était inscrit « brigade anti-nègre », avaient également été découverts.
01:20Des associations antiracistes se sont portées partie civile pour le procès, dont la Maison des Potes,
01:25qui veut mettre en lumière l'idéologie profondément raciste et xénophobe du groupe.
01:29Il faut que le tribunal rappelle la règle. Le racisme n'est pas une opinion, mais c'est un délit.
01:36Et c'est à ce titre que je solliciterai la condamnation de ces cinq personnes qui sont dans cette mouvance d'extrême droite
01:44et qui sont porteurs d'une idéologie extrêmement dangereuse, que je solliciterai la condamnation, même si elle est symbolique.