Céline Géraud, accompagnée de la rédaction d’Europe 1, propose chaque midi un point complet sur l’actualité suivi de débats entre invités et auditeurs.
Retrouvez "Europe 1 13h" sur : http://www.europe1.fr/emissions/europe-1-midi3
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00:00l'a égale vendredi noir.
00:0213h-14h, Europe 1-13h.
00:04Avec Céline Girossi, sur Europe 1-13h20.
00:06Céline, c'est l'heure d'accueillir vos deux chroniqueurs du jour
00:08pour décrypter l'actualité, le journaliste et écrivain
00:10Vincent Roy et le journaliste politique au journal du dimanche
00:12Jules Torres.
00:14Bienvenue à bord les amis, ravis de vous retrouver.
00:16Bonjour. J'espère que vous êtes en forme.
00:18On a beaucoup d'actualité évidemment à brosser
00:20ensemble. Alors le Rassemblement National
00:22qui envisage donc toujours de voter
00:24la motion de censure malgré
00:26le dialogue avec Matignon.
00:28Que se passerait-il si une motion de censure
00:30est adoptée par l'Assemblée Nationale ?
00:32Le Premier Ministre Michel Barnier
00:34comme la porte-parole du gouvernement Maude Bréjon
00:36ont alerté sur le risque
00:38de cette motion de censure et de ses conséquences.
00:40Et qu'est-ce qu'il se passe ?
00:42Il n'y a plus de budget, il faudra
00:44reprendre une discussion, il y aura des mesures d'urgence,
00:46il y aura une tempête probablement
00:48assez grave et des turbulences graves
00:50sur les marchés financiers. Nous empruntons
00:52déjà très haut nos taux d'intérêt
00:54qui sont actuellement presque au niveau
00:56de la Grèce. Il conviendra
00:58en tout état de cause
01:00in fine aux uns et aux autres
01:02de prendre leurs responsabilités.
01:04Le vote de la censure
01:06est évidemment un droit
01:08mais si chaque député a bien sûr
01:10des droits, nous avons aussi des devoirs.
01:12Il sera du devoir
01:14de celles et ceux qui
01:16voteront cette censure
01:18d'en assumer les conséquences devant les Français.
01:20Michel Barnier, Maude Bréjon
01:22donc après moi le déluge, la stabilité
01:24ou le chaos, est-ce que cette posture
01:26d'activer le levier de la peur
01:28est tenable pour Michel Barnier ?
01:30Non mais il ne se passera rien. Le budget
01:32de l'année dernière
01:34fera office
01:36de nouveaux budgets.
01:38Tempête, tempête, tempête sur les marchés
01:40financiers, tempête dans un verre d'eau.
01:42Les marchés financiers sont beaucoup plus
01:44inquiets de savoir comment va par exemple
01:46se comporter M. Trump que de savoir
01:48si M. Barnier
01:50est déchu.
01:52On a une dette qui est abyssale.
01:54Mais on aura
01:56demain de toute façon une dette
01:58qui sera abyssale. Non, vraiment
02:00c'est uniquement pour faire peur
02:02et je pense que M. Barnier
02:04ne croit pas que
02:06Mme Le Pen peut
02:08le censurer. Je crois que
02:10c'est une sorte de bras de fer qui est en train
02:12de se jouer entre les deux.
02:14Oui mais je pense que
02:16ça ne sert pas les intérêts de M. Barnier
02:18parce que je pense que Mme Le Pen
02:20peut être tout à fait déçue
02:22du fait qu'on ne la prenne pas
02:24en considération et qu'on lui dise
02:26tu bluffes, tu bluffes.
02:28Mais enfin
02:30c'est assez maladroit de dire
02:32écoutez, si vous me faites tomber
02:34ça va être la chienlit de K.O.
02:36Enfin écoutez, honnêtement...
02:38Mais c'est une position qu'on ne lui
02:40connaissait pas. Il était plutôt tranquille
02:42droit dans ses bottes.
02:44La Ve République
02:46ne fonctionne, il ne faut pas se tromper
02:48ne fonctionne qu'avec une légitimité
02:50La légitimité c'est
02:52le suffrage universel. Pour l'instant
02:54M. Barnier, il n'a pas
02:56il n'a pas de légitimité
02:58si j'ose dire. Voyez ce que
03:00je veux dire. Il n'en a pas
03:02et de toute façon la Ve République
03:04c'est pas une nouvelle, c'est pas la quatrième
03:06précisément. Et ils ont
03:08tellement bien écrit Michel Debray et Charles de Gaulle
03:10la constitution de la Ve République
03:12qu'en effet on a des mécanismes constitutionnels
03:14qui nous permettent aujourd'hui
03:16de ne pas avoir un shutdown à l'américaine
03:18comme on peut l'entendre. Elisabeth Borne nous a dit
03:20Elle a désamorcé cette idée hier Marie Le Pen
03:22Elle a complètement désamorcé ça. Et puis
03:24surtout aujourd'hui en France
03:26en effet c'est pas catastrophique, on aurait
03:28un budget. On reprendrait le budget 2024
03:30sauf que c'est quand même un budget avec
03:32un déficit public qui est à hauteur de
03:346%. Donc c'est 150 milliards
03:36Il y a quand même 150 milliards
03:38à trouver si on prend le budget. Donc c'est
03:40évidemment un vrai sujet politique
03:42ensuite je pense que Michel Barnier se trompe
03:44quand il communique autour du chaos
03:46du désordre. Il savait très bien
03:48la situation dans laquelle le pays était
03:50lorsqu'il a été nommé
03:52à Matignon. Il savait très bien
03:54ce qui se passerait en nommant
03:56à Bercy deux ministres
03:58qui sont des macronistes purjus
04:00Antoine Armand et Laurent Saint-Martin
04:02donc évidemment que la copie ne pouvait pas être différente
04:04des 7 années qu'on a connues
04:06d'Emmanuel Macron. Michel Barnier
04:08aujourd'hui il a une chose à faire
04:10c'est écouter les exigences du Rassemblement National
04:12et rien d'autre. S'il veut passer Noël
04:14à Matignon, s'il veut avoir
04:16un gouvernement et un budget à Noël, il n'a qu'à respecter
04:18ce que lui a dit Marine Le Pen
04:20lundi matin. Et bien justement je ne le sais pas
04:22je ne comprends pas
04:24pour la simple et bonne raison sans doute
04:26qu'il considère
04:28que ce sont des mauvaises raisons
04:30apportées par le Rassemblement National
04:32sauf que Marine Le Pen elle dit une chose
04:34elle dit on a trois lignes rouges
04:36on veut la proportionnelle dans un
04:38nouveau scrutin, ça c'est pas très politique
04:40c'est très politique mais ça ne concerne pas le budget
04:42on veut un projet de loi immigration qui reprend
04:44sur la base de ce qu'a censuré
04:46le Conseil Constitutionnel. A priori c'est ce qui va arriver
04:48donc déjà il y a deux choses qui sont assez
04:50simples à faire. Et ensuite il y a cette question
04:52du budget. Le Rassemblement National
04:54ne veut pas l'électricité
04:56ne veut pas les retraites
04:58donc c'est assez simple finalement
05:00Marine Le Pen elle n'arrive pas avec une liste
05:02de courses démesurées
05:04c'est des choses qui coûtent des milliards
05:06elle a fait un contre-budget de 15 milliards
05:08qui a été porté par Jean-Philippe Mangy
05:10On en pense ce qu'on veut
05:12Il est obligé de faire semblant de faire des économies
05:14pour pouvoir continuer à emprunter
05:16sinon on se retrouverait dans la situation de Magrèce
05:18La question de la marge de manoeuvre elle le concerne
05:20c'est-à-dire qu'il savait qu'il prenait
05:22Matignon, qu'il n'était pas à la tête du
05:24socle commun, ça fait des jours et des semaines
05:26qu'on a des débats entre Gabriel Attal
05:28Michel Barnier, oui Gabriel Attal
05:30c'est lui le patron de la majorité de Michel Barnier
05:32donc il savait
05:34la situation dans laquelle était le pays
05:36et puis ne pas oublier
05:38non plus que Marine Le Pen
05:40elle a une base
05:42elle est la patronne
05:44d'un parti et la base
05:46lui, les impôts, les retraites
05:48tout ça, ce sont des lignes
05:50qui pour elle sont infranchissables
05:52elle ne pourrait pas ensuite expliquer
05:54à sa base, oui finalement j'ai voté
05:56le budget qui va vous ponctionner
05:58c'est pas possible pour elle
06:00donc elle est prise quand même
06:02dans un étau là
06:04Justement, si on votait la censure, que ferait-on ?
06:06Que ferait l'ERN ?
06:08On va en parler dans quelques instants justement
06:10c'est tout l'enjeu de Veva
06:12Je vous vois déjà impatient
06:14de parler, de débattre avec vous
06:16Vincent Roy, Jules Torres, vous restez bien avec nous
06:18on continue à parler de tout ça
06:20Europe 1, il est 13h26, vous êtes avec Thomas Ruyant
06:2213h, 14h
06:24Europe 1, 13h
06:26Vous écoutez Céline Giraud sur Europe 1
06:28et avec vous Céline, le journaliste politique
06:30au journal du dimanche, Jules Torres
06:32l'écrivain Vincent Roy
06:34Et à 13h30, si vous nous rejoignez, on continue à parler
06:36de cette menace de la motion de censure
06:38brandie par le Rassemblement National
06:40on va écouter Laurent Jacobelli, le député
06:42ERN de La Moselle, il maintient justement
06:44cette menace de la motion de censure
06:46et il était l'invité de Pascal Praud ce matin sur Europe 1
06:48Bien si Michel Barnier le veut
06:50mal pour lui s'il ne fait pas d'effort
06:52je pense que nous sommes le premier parti de France
06:54le premier parti d'opposition et il a bien tort de croire
06:56qu'on agira pas. S'il continue à vouloir
06:58dérembourser une partie des soins pour les Français
07:00sans réformer l'aide
07:02de soins aux migrants
07:04même en supprimant l'aide médicale d'Etat
07:06s'il continue à vouloir
07:08menacer les TPE, PME d'asphyxie
07:10fiscale, s'il continue
07:12à faire en sorte que les retraités ne soient pas
07:14réindexés de leur pension
07:16à partir du 1er janvier, il va dans le mur
07:18Laurent Jacobelli ce matin sur Europe 1
07:20au micro de Pascal Praud, Vincent Roy
07:22on sent que le curseur s'est déplacé encore
07:24même si le dialogue, on le rappelle, est toujours maintenu
07:26entre Matignon et le Rassemblement National
07:28De toute façon, il faut bien que ces gens se parlent
07:30si M. Barnier veut éviter
07:32la censure, il faut
07:34qu'il continue de parler
07:36à Marine Le Pen
07:38sans quoi il ne se passera rien
07:40mais à mon avis, il lui parle un peu
07:42de haut. Quant à savoir ce qui va se passer
07:44c'est très simple, c'est d'une simplicité biblique
07:46deux cas de figure
07:48mais il n'y a que deux cas de figure
07:50et c'est guerrier
07:52deux cas de figure
07:54le premier, M. Macron
07:56démissionne, deuxième cas
07:58il ne démissionne pas, donc il est obligé de renommer
08:00ça c'est biblique
08:02oui c'est biblique
08:04et s'il démissionne, nouvelle sélection
08:06en janvier
08:08vous pensez vraiment que Macron va démissionner ?
08:10écoutez, il n'y a absolument
08:12aucune possibilité, je vous le répète
08:14de faire fonctionner à plein pot
08:16la 5ème République
08:18sans l'usage du suffrage universel
08:20si vraiment on n'a pas compris ça
08:22donc pour vous on est dans une impasse là
08:24parce que si M. Macron
08:26ne démissionne pas
08:28il est obligé de renommer un gouvernement
08:30qui lui aussi est susceptible d'être censuré
08:32ça s'appelle l'instabilité politique
08:34c'est celle-là même que nous vivons aujourd'hui, on la vivra demain
08:36moi je pense qu'il y a une voie de passage
08:38comme on le disait tout à l'heure
08:40c'est d'écouter les exigences du RN
08:42Vincent a raison de dire que
08:44aujourd'hui l'ERN en a ras-le-bol
08:46d'être relégué au second plan, au second rôle
08:48c'est intéressant mais
08:50il n'existe pas à l'Assemblée
08:52il n'existe pas à l'Assemblée
08:54ils n'ont pas été traités par Michel Barnier
08:56moi je vais vous raconter
08:58il y a eu un rendez-vous
09:00entre des émissaires et de Michel Barnier
09:02les chefs du pôle budgétaire et parlementaire
09:04et entre les émissaires de Marine Le Pen
09:06donc le secrétaire général du RN à l'Assemblée
09:08et son directeur de cabinet, c'était il y a deux semaines
09:10et c'est simple, ils ont pris un petit déjeuner ensemble
09:12pour discuter, pour préparer le rendez-vous
09:14de lundi matin, entre Michel Barnier
09:16et Marine Le Pen
09:18et honnêtement, les émissaires du RN
09:20quand ils sont ressortis, ils ont eu l'impression d'être pris un petit peu
09:22pour des cons, c'est-à-dire que
09:24le mépris de classe
09:26le côté vous n'oserez jamais faire ça
09:28vous ne savez pas ce que c'est de faire un budget
09:30donc en fait, à la fin
09:32on comprend pourquoi le RN est aussi dur
09:34pourquoi ils maintiennent cette pression-là
09:36et pourquoi ils vont censurer Michel Barnier
09:38parce que, en l'état, ce budget
09:40ne leur convient pas, ils le trouvent inadmissible
09:42ça peut être la semaine prochaine
09:44ça peut être le 18 décembre
09:46ça peut être après Noël
09:48à priori ce sera avant Noël
09:50si Michel Barnier ne répond pas
09:52à leurs exigences, mais
09:54la réalité politique aujourd'hui, elle est là
09:56donc moi je pense qu'il y a une voie de passage
09:58qu'on n'est pas obligé d'en arriver à une démission
10:00du Président de la République, qui à mon avis ne viendra pas
10:02pour les raisons qu'on connaît, c'est-à-dire qu'Emmanuel Macron
10:04à part l'argument
10:06de « il n'y aurait que De Gaulle et moi »
10:08qui aurait démissionné, je ne vois pas trop les arguments
10:10qui pourraient tenir cette chose-là
10:12donc la voie de passage
10:14c'est la suivante, c'est Michel Barnier
10:16qui répond point par point à Marine Le Pen
10:18il lâche un peu
10:20en fait il est obligé de lâcher parce qu'il n'a pas de majorité
10:22soit il va proposer le sadisme fiscal
10:24de la gauche
10:26il va augmenter les impôts de tous
10:28de tous les plus riches, il remet l'ISF
10:30et alors là il peut voter avec la gauche
10:32aucun problème, en revanche je ne suis pas sûr que
10:34c'est ce dont a besoin le pays
10:36je ne suis pas sûr que sa propre majorité
10:38les LR par exemple, serait favorable à ça
10:40donc aujourd'hui la voie de passage
10:42elle est de dire oui à certains points
10:44du RN
10:46c'est de la diplomatie dont on parle
10:48et on a beaucoup loué le rôle de négociateur
10:50de Michel Barnier, pardonnez-moi
10:52je ne le vois pas ce rôle de négociateur
10:54depuis deux semaines, il est très inflexible
10:56il est inflexible avec
10:58Gabriel Attal, il est inflexible
11:00avec sa propre majorité, il est inflexible
11:02avec les LR, il est inflexible
11:04avec le RN, je suis désolé
11:06ce n'est pas comme ça qu'on va faire voter
11:08ce budget et qu'il va sauver la peau
11:10de son gouvernement et sa peau lui-même
11:12tout ce qui vient d'être dit
11:14j'y souscris, c'est-à-dire que
11:16M. Barnier parle de haut
11:18à Marine Le Pen
11:20et je vous disais
11:22la base
11:24elle ne supportera pas par exemple
11:26que l'on dérembourse
11:28des médicaments alors même
11:30que le budget
11:32de l'AME devient évidemment pléthorique
11:34parce qu'on fait rentrer dans notre pays
11:36beaucoup d'immigrés
11:38et par conséquent
11:40la base elle ne le supportera pas
11:42ça, l'électricité, les retraites qui ne seront pas indexées
11:44ou dont on diffère
11:46l'indexation, tout ça c'est insupportable
11:48et c'est ce que nous disent sur le terrain
11:50tous les députés du RN quand ils vont
11:52dans un marché, leurs électeurs
11:54viennent les houspiller, leur dire que pourquoi
11:56M. Barnier est encore là
11:58parce que certes au début il y a eu un petit effet
12:00Barnier, on a salué la méthode
12:02mais on le voit bien et on l'a fait le week-end dernier
12:04dans le JDD avec notre baromètre mensuel
12:06M. Barnier en 3 mois il a dévissé de 9 points
12:08c'est-à-dire que Frédéric Dhabi, le patron de l'IFOP
12:10il nous le dit, il est sur le toboggan, il n'est pas prêt
12:12de remonter. Donc voilà
12:14aujourd'hui la situation elle est celle-ci
12:16la méthode Barnier elle ne suffit plus
12:18il faut des actes assez concrets, il nous faut
12:20un budget et si ce n'est pas
12:22le budget qui est conforme à ce que veut le RN
12:24et bien ce sera le budget de 2024
12:26et sans M. Barnier. Parce qu'il faut dire une chose
12:28Marine Le Pen tient la classe
12:30politique sous sa contrôle.
12:32Et regardez l'absurdité de la situation
12:34souvenez-vous, le Front
12:36non républicain, il fallait interdire
12:38absolument, il fallait faire barrage
12:40on a tellement bien fait barrage
12:42que maintenant Marine Le Pen est véritablement
12:44l'arbitre des élégances. C'est elle qui peut défaire
12:46les gouvernements. Oui mais en même temps à la fois
12:48elle a un moyen de pression
12:50colossal, on vient d'en parler, mais elle joue très gros
12:52cette semaine. Pourquoi ? Parce qu'elle joue
12:54sous deux tableaux. Il y a le tableau politique
12:56et le tableau judiciaire. Il y a ce procès
12:58aujourd'hui avec la plaidoirie de son avocat
13:00c'est vraiment la semaine
13:02de tous les dangers pour elle.
13:04Vincent, mettons Emmanuel Macron
13:06il démissionne, on a
13:08entre 35 et 50 jours
13:10entre la démission et l'organisation d'une présidentielle
13:12on a au début de l'année
13:142025, le parquet qui a priori
13:16devrait condamner Marine Le Pen. S'il y a une
13:18exécution provisoire à Marine Le Pen, elle ne pourrait même pas
13:20peine d'inéligibilité
13:22avec exécution provisoire, c'est-à-dire que même
13:24en cas d'appel, elle serait empêchée
13:26d'être candidate à la présidentielle.
13:28C'est vrai qu'elle joue un pari très risqué
13:30moi je ne pense pas que ce soit le pari le plus risqué
13:32mais elle est très marquée quand même
13:34on la voit physiquement, d'autant plus qu'elle a
13:36des problèmes familiaux notamment
13:38à cause de l'état de santé de son père
13:40en effet qui se dégrade
13:42mais surtout Marine Le Pen a un arbitrage à faire
13:44c'est est-ce qu'on contente ses propres
13:46électeurs, ils sont à peu près 60%
13:48aujourd'hui à vouloir la censure, ce qui n'est pas
13:50immense quand on sait
13:52la radicalité de l'électorat
13:54du RN, ou est-ce qu'elle fait un pari
13:56sur l'avenir et qu'elle décide par exemple
13:58pour cette droite modérée, des électeurs de droite
14:00plutôt issus des républicains
14:02en tout cas ce qui reste de l'électorat des républicains
14:04qui ne veut pas ni du chaos
14:06ni du désordre, qui ne veut pas cette censure
14:08est-ce qu'elle fait un pari de soit
14:10je contente mes électeurs aujourd'hui
14:12soit je risque de frosser mon électorat de demain
14:14C'est du qui-tout double Vincent Roy
14:16Oui mais je pense que de toute façon
14:18il y a des choses dans le budget
14:20actuel qui pour elles
14:22ne sont pas tolérables en raison même
14:24de sa base. Vous savez un parti politique
14:26il faut quand même écouter ce que les gens vous disent, je sais que c'est plus à la mode
14:28mais enfin il y a quand même 11 millions de personnes
14:30qui ont voté pour le rassemblement national
14:32ces gens, il faut par conséquent les écouter
14:34et sur les retraites
14:36sur le déremboursement des médicaments
14:38sur l'AME
14:40sur tous ces sujets là
14:42alors eux pour le coup seront inflexibles
14:44et ne comprendraient pas pourquoi
14:46Marine Le Pen ferait marche arrière
14:48ils auraient le sentiment