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Ce jeudi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse au vote du budget et du piège de la censure.
Retrouvez "L'édito éco" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-edito-economique
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NewsTranscription
00:007h-9h, Europe 1 Matin.
00:02Et à 7h19 sur Europe 1 Place, à l'édito éco, Dimitri Pavlenko.
00:06Bonjour Agnès Verdier-Molinier.
00:08Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:09Alors Agnès, Michel Barnier nous a tous mis en garde à la télévision il y a deux jours
00:14sur un moment très grave, des risques de turbulences graves, dit-il, en cas de chute de son gouvernement.
00:20Et oui Dimitri, si une motion de censure venait à être adoptée,
00:26et bien à ce moment-là ça entraîne quoi ?
00:27On le sait, la chute du gouvernement, mais surtout à ce moment-là on n'a pas de budget.
00:32Alors, le gouvernement devient démissionnaire, et tant qu'on n'a pas de nouveau Premier ministre,
00:37on est dans le cadre de l'expédition des affaires courantes, ce qu'on a déjà connu l'été dernier.
00:42À ce moment-là, pour pouvoir assumer budgétairement dès le 1er janvier 2025,
00:47parce qu'il ne peut pas en être autrement, les dépenses, deux options s'ouvrent.
00:51Soit, en 1, faire passer les textes par ordonnance, mais ça, ça demande quoi ?
00:56Une habilitation auprès du Parlement, donc un vote du Parlement.
01:00Soit, déposer une loi spéciale pour pouvoir prélever l'impôt, en partant de ce qui avait été voté en 2024,
01:06et ensuite ça permettrait de reconduire, mois après mois, les dépenses votées aussi pour 2024.
01:12Oui, ce qu'on appelle les douzièmes provisoires.
01:14C'est ça.
01:15Est-ce qu'une crise budgétaire, très concrètement Agnès Verdier-Mollier, ça c'est vraiment votre rayon,
01:19une crise budgétaire est-elle possible en cas de censure ? Est-ce qu'il faut la redouter ?
01:23Le problème, c'est que si jamais, après avoir appuyé sur le bouton rouge de la motion de censure,
01:28les mêmes venaient à refuser les ordonnances, l'habitation pour les ordonnances,
01:33ou refuser la loi spéciale, alors ce serait étonnant, parce qu'on a entendu aussi des cadres du RN
01:38qui disaient que le budget 2024 était bien meilleur que le budget 2025.
01:43Donc, on pourrait s'attendre à ce qu'ils autorisent.
01:46Mais bon, il y a quand même un risque majeur de crise budgétaire.
01:49Les oppositions ayant voté la motion de censure, puis refusé d'habiliter le gouvernement pour des ordonnances,
01:55ou rejeté la loi spéciale seraient pleinement responsables du chaos budgétaire.
02:00Et puis alors, là, il y a un paradoxe.
02:02Ça entraînerait quoi potentiellement ? Pas forcément la démission du Président de la République,
02:06mais par exemple, l'utilisation de l'article 16, les pleins pouvoirs,
02:10pour que le Président puisse lui-même, tout seul, assurer la continuité de l'État
02:17et décider d'adopter la loi de finances et la loi de financement de la Sécurité sociale.
02:21Ce serait quand même un énorme paradoxe.
02:23Donc voilà pour la partie budgétaire, avec tout ce qu'il y a de saut dans l'inconnu.
02:26Une crise financière maintenant, le regard des marchés financiers sur notre dette publique
02:30à la lumière de cette crise politique, ça donnerait quoi ?
02:32Alors, ce qui compte, Dimitri, pour les marchés financiers, c'est quoi avant tout ?
02:36C'est qu'on puisse prélever l'impôt pour payer quoi ?
02:38Pour payer les intérêts de la dette qu'on leur doit.
02:41Donc, à partir du moment où il y a une motion de censure adoptée,
02:45on rentre, on vient de le dire, dans une incertitude énorme.
02:49Et donc, les taux sur la dette de la France pourraient monter très rapidement.
02:53Alors, à ce moment-là, j'espère que les députés se retrouveraient dans la situation
02:58de se dire, mais attends, on ne peut pas assumer ce chaos
03:01et on va habiliter le gouvernement à avoir un texte à la fin.
03:05Mais bon, on ne sait pas, on a l'impression qu'ils sont quand même dans un énorme déni de réalité.
03:10Et il faut quand même se dire une chose qui est très importante,
03:13ce n'est pas parce qu'il y a les taux sur la dette qui montrent que c'est un sujet juste comptable
03:17ou un sujet juste de finances publiques.
03:19Ça impacterait tout le monde, les entreprises, les ménages.
03:22Donc, je ne suis pas sûre qu'à la France Insoumise ou aux Rennes,
03:25ils aient bien conscience du fait que ce ne sera pas juste un sujet budgétaire,
03:30mais une catastrophe économique générale.
03:32Signature Europe 1, Agnès Verdier-Molligny. Merci beaucoup, Agnès.
03:35Merci à vous.