Déficits et dérapages : il faut demander des comptes !

  • il y a 1 heure
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Ce jeudi, sur Europe 1, Agnès Verdier-Molinié s'intéresse à la nécessité de réclamer des comptes après le dérapage de 50 milliards du déficit budgétaire.

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Transcription
00:00On reprend place à l'édito éco, Dimitri Pavlenko.
00:02Bonjour Agnès Verdier-Molinier.
00:04Bonjour Dimitri, bonjour à tous.
00:05Alors, le débat sur le budget a laissé place à autre chose,
00:08sur cette commission d'enquête sur les causes de l'aggravation du déficit public.
00:12On ne parle plus que de ça.
00:13Oui, évidemment, il faut absolument une commission d'enquête
00:17sur le dérapage des comptes publics.
00:18Et ce d'autant plus, Dimitri, on s'en souvient,
00:21qu'il y a eu une commission d'enquête sur la dette.
00:23Elle avait été lancée le 7 mai 2024
00:26et elle a été clôturée le 9 juin 2024
00:29à cause de la dissolution de l'Assemblée nationale, exactement.
00:32Le problème du dérapage des comptes publics,
00:34il est sur la table depuis mars dernier,
00:36quand on a appris qu'on n'aurait pas 4,9% de déficit en 2023,
00:40mais 5,5%, et qu'on a compris que les dépenses
00:43entre 2022 et 2023, elles avaient augmenté de 56 milliards,
00:47quand les recettes d'impôts, elles avaient augmenté de 28 milliards.
00:50Donc c'est plutôt, en fait, pour ce dérapage,
00:53cette glissade budgétaire, un problème de dépense.
00:56Oui, c'est clairement un problème de dépense,
00:59mais ce qui est très étrange en France,
01:01on entend en permanence que ce sont les impôts
01:03qui ne sont pas rentrés dans les caisses,
01:05alors que les recettes totales, les prélèvements obligatoires,
01:07elles ont encore continué d'augmenter de 30 milliards
01:10cette année, en 2024, quand les dépenses,
01:13elles, elles ont continué d'augmenter en 2024 de 68 milliards.
01:16Alors, Éric Coquerel, le président de la commission
01:19des finances de l'Assemblée nationale, il a beau dire
01:21que c'est d'abord, d'abord un problème d'impôts,
01:23je crois qu'il se trompe, et il faut espérer
01:25que la commission d'enquête fera la vérité et la transparence
01:27sur ce qui plombe vraiment la France,
01:29c'est-à-dire les dépenses incontrôlées
01:31de l'État, de la Sécurité sociale et des collectivités.
01:34Enfin, qui peut croire qu'on peut augmenter les dépenses
01:37tous les ans de 60 milliards et que ça va passer ?
01:40Tout de même, Agnès, c'est étrange que Bercy
01:42n'ait pas vu ce dérapage des dépenses,
01:44enfin 50 milliards, tout de même, ça n'est pas rien.
01:46Ben oui, quand on lit la loi de finances initiale
01:49pour 2024, et soit dit en passant,
01:51ça s'appelait maîtriser la dépense pour investir dans l'avenir.
01:54Si ce n'était pas triste, ce serait presque drôle.
01:58Et quand on voit cette loi de finances initiale,
02:01on se dit que les technos de Bercy ont peut-être
02:03un peu bidouillé les prévisions de recettes
02:05pour que ça colle avec les hausses de dépenses.
02:08Alors évidemment, c'est grave si on en arrive là,
02:12mais moi j'ai envie de dire aussi que les co-responsables,
02:15ils ne sont pas qu'à Bercy, ils sont aussi à l'Assemblée nationale,
02:18y compris à la commission des finances de l'Assemblée nationale,
02:21parce qu'avec leur perpétuelle proposition de hausse de dépenses,
02:23alors on peut se les refaire,
02:25la retraite à 60 ans ou 62 ans,
02:27l'augmentation des salaires des agents publics,
02:29l'augmentation des aides sociales,
02:30leur refus aussi, depuis trois ans,
02:32de voter les lois financières de règlement,
02:34ou la moindre loi de finances,
02:35ou la moindre loi de finances rectificative.
02:37Enfin, qui est responsable ?
02:39Ils sont tous responsables.
02:40Donc à un moment, si l'ensemble de la classe politique
02:42était en train de rechercher activement
02:44des idées d'économie sur nos finances publiques,
02:47on ne serait pas là,
02:48on ne serait pas au bord du gouffre,
02:50à bon entendeur.
02:51Il faudra nous parler un jour de la Suède
02:53dont le déficit est passé de 11%
02:55à 1% en l'espace de 4 ans seulement.
02:57Il y a la Suède, il y a l'Irlande,
02:59il y a le Portugal,
03:00on a quand même plein d'exemples autour de nous,
03:02c'est tout à fait possible,
03:03il faut juste arrêter de toujours dire
03:05il n'y a pas assez d'impôts.
03:07Histoire d'économie, il faudra nous en parler.
03:09Agnès Verdier-Molinier, Signature Europe.

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