CGTN Europe interviewed Pushpin Singh, Senior Economist at the Centre for Economics and Business Research (Cebr)
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00:00Pushpin Singh est économiste supérieur au Centre pour l'économie et la recherche du business.
00:06Bonjour Pushpin. Il y a beaucoup d'informations sur le sentiment et l'inflation, etc.
00:14Est-ce plus positif ou plus inquiétant de ce point de vue ?
00:20Non, c'est sûr. Il y a beaucoup d'informations à analyser.
00:24C'est sûr qu'il y a beaucoup d'informations mixtes.
00:27Je vais réitérer le fait qu'il y a beaucoup d'informations mixtes.
00:30Je pense qu'il y a un sentiment économique un peu plus élevé que prévu.
00:34C'est une combinaison d'inflation et d'économie.
00:37Si l'on regarde au-delà des chiffres, les chiffres d'inflation pour l'Allemagne et l'Espagne sont beaucoup plus bas que ceux des chiffres d'inflation.
00:48La hausse des chiffres d'inflation s'est élevée à cause du déclin de l'économie de l'année dernière, qui a disparu de la comparaison annuelle.
00:56Cependant, l'ECB a vu la confiance dans cette tendance d'inflation que nous voyons actuellement et a voté pour réduire les frais d'intérêt.
01:05La combinaison de cette dynamique d'inflation et de la politique monétaire aide à améliorer le sentiment pour les entreprises.
01:13Cependant, le sentiment pour les consommateurs a diminué.
01:17C'est intéressant de voir que, en lumière de la dynamique d'inflation actuelle,
01:22nous pensons qu'il s'agit beaucoup des stars psychologiques de la pandémie de la COVID-19,
01:28qui a changé le comportement des consommateurs,
01:30et aussi du fait que cette longue période d'inflation a vraiment affecté le sentiment pour les consommateurs en termes de ce qui va venir.
01:40C'est ce qui mène au point suivant de l'incertitude inhérente entre les États-Unis et leurs résultats électoraux.
01:45Il y a donc beaucoup de données à analyser, beaucoup de signaux mixtes.
01:48C'est vraiment difficile de le dire en ce moment.
01:51Je veux essayer de vous rappeler ce qui se passe en France.
01:53Beaucoup de gens disent que c'est la prochaine Grèce,
01:57qui, bien entendu, a été un éclat économique énorme lorsqu'elle a défauté son loyer IMF.
02:02D'autres disent que les fondamentaux en France ne sont pas si proches.
02:06Où est-ce que vous vous trouvez dans ce débat?
02:09Je pense que les fondamentaux en France sont beaucoup plus forts qu'en Grèce.
02:12C'est une économie beaucoup plus développée, beaucoup plus avancée,
02:16et les fondamentaux sont là.
02:19Il y a aussi eu beaucoup d'inflation,
02:22en comparaison avec l'Espagne, la Grèce, par exemple, et le reste de l'eurozone.
02:27Mais cela ne permet pas que l'incertitude politique actuelle soit un énorme détriment à l'avenir.
02:33Le déficit qui est prévu de tomber jusqu'à 6% de la GDP cette année,
02:40est de plus en plus élevé.
02:42La Commission européenne a mandé un 3%.
02:44Elle va définitivement mander un certain nombre de coups d'épargne et d'augmentation des impôts,
02:50ce que le Premier ministre essaie de passer.
02:52Mais cela ne nous aide pas en termes d'investissement climatique et d'inflation.
02:55Et si les coûts d'impôt s'accumulent,
02:57en termes de l'impôt qui s'est fait il y a une semaine et aujourd'hui,
03:01cela n'a pas l'air d'être une bonne décision pour la France en termes d'investissement.
03:04Oui, absolument.
03:05Et bien sûr, vous pouvez voir que le gouvernement français est en train de faire tout ce qu'il peut
03:08pour dire qu'il a des choses en place pour couper les impôts, etc.
03:12Mais si le gouvernement collapse, et beaucoup de gens disent que cela pourrait se faire en une semaine,
03:17tout cela pourrait bien sûr changer.
03:19Je ne peux pas vous laisser partir sans vous demander
03:22sur la réunion de l'ECB en décembre.
03:24On a vu des coups d'intérêt.
03:27Mais nous savons aussi que l'Allemagne, qui est l'économie la plus importante dans l'eurozone,
03:31a été en train de se stagner.
03:33Que pensez-vous qu'il va se passer à cette réunion en décembre ?
03:36Nos prévisions ont une prédiction d'un autre coup d'intérêt.
03:40La raison, c'est qu'il y aura 25 coups d'intérêt.
03:43La raison étant, c'est que l'ECB se dirige lentement vers
03:48un politique militaire suffisamment restrictive pour couper l'inflation
03:52afin de préserver l'avenir de l'eurozone.
03:54Il faut rappeler que l'avenir de l'eurozone n'a pas l'air bon
03:57par rapport à d'autres économies avancées dans le monde,
03:59pas le moins les Etats-Unis.
04:01Cela dit, l'eurozone est un bloc énorme
04:04et des considérations doivent être faites,
04:06en particulier envers l'Allemagne, qui est l'économie la plus importante dans l'eurozone.
04:11Mais il y a certainement une certaine pensée à l'intérieur de l'ECB,
04:14vu le fait qu'ils ont cette confiance dans cette tendance d'inflation
04:19et qu'il y a un changement de manière de préserver l'économie,
04:23en ce qui concerne l'avenir de l'eurozone.
04:26On verra ce que l'ECB fera en décembre.
04:29Merci beaucoup pour vos vues, Pushpin Singh,
04:32économiste supérieur au Centre pour l'économie et la recherche.