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Le président russe Vladimir Poutine a menacé jeudi de frapper des centres de décision à Kiev avec son puissant missile "Orechnik" utilisé pour la première fois la semaine dernière, après de nouvelles attaques massives sur le réseau électrique ukrainien. Mais pour le général Bruno Clermont, «le but est de nous impressionner et non de déclencher une guerre mondiale».

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Transcription
00:00Romain, vous l'avez dit, depuis la frappe du 21 novembre,
00:02on a appris à connaître des informations sur un missile qu'on ne connaissait pas bien,
00:06parce qu'en réalité, c'est un missile qui était toujours en phase expérimentale.
00:10On ne connaît pas le nombre dont dispose exactement la Russie.
00:13On sait que sa portée aujourd'hui est une portée régionale
00:17et peut couvrir l'ensemble des villes de l'Ukraine,
00:19mais également l'ensemble des villes de l'Europe de l'Ouest,
00:21comme on le voit sur cette image.
00:22Le but de ce missile, c'est de nous dissuader, de nous faire peur,
00:25donc c'est l'intérêt de montrer ces images.
00:27En particulier, les montées, il est difficile à détruire
00:29parce qu'il est monté sur un véhicule, il est mobile,
00:31donc pas facile de trouver sa position.
00:34Et une particularité, c'est qu'effectivement,
00:36il peut délivrer à la fois des ogives nucléaires et des ogives conventionnelles.
00:40Dans la frappe qu'il a effectuée sur Dnipro, c'était même des ogives inertes.
00:43Et effectivement, il est très difficile à intercepter
00:45avec les systèmes en service actuellement en Europe
00:48et donc il est quand même globalement invulnérable si les Russes décident de l'utiliser.
00:53Donc c'est vraiment une nouvelle menace sur le théâtre ukrainien.
00:56Est-ce qu'on peut craindre une nouvelle attaque avec ce missile ?
01:00Je pense que la question qui se pose effectivement,
01:01c'est celle de cette nouvelle attaque.
01:02La réponse est probablement oui, possiblement oui concernant l'Ukraine,
01:06mais très vraisemblablement non concernant les pays de l'OTAN.
01:10Et d'abord, s'il y a une frappe comme celle du 21 novembre,
01:12elle ne sera pas nucléaire, elle sera conventionnelle.
01:15Je rappelle, c'était même des ogives inertes qui ont fait très peu de dégâts,
01:18alors ils pourraient mettre des charges conventionnelles pour faire plus de dégâts,
01:20mais ce n'est pas simple, jamais personne ne l'a fait pour l'instant.
01:23Le but est de nous impressionner, c'est de nous dissuader,
01:25de renforcer notre soutien à l'Ukraine.
01:27Ce n'est pas de déclencher une guerre mondiale,
01:28c'est toujours une ligne rouge absolue à la fois pour les Américains et pour les Russes.
01:33Et en fait, c'est le contexte de l'approche des négociations
01:36qui rend la phase du conflit extrêmement tendue.
01:39Et Poutine veut pousser son avantage en nous faisant peur.
01:43Il veut compter sur notre faiblesse parce que Poutine ne connaît que la force.
01:46Donc c'est vraiment le moment, il ne faut évidemment pas faire n'importe quoi,
01:49mais surtout pas non plus lui faire preuve de faiblesse.
01:52Le sort de l'Ukraine se joue dans ces dernières semaines.
01:55Quand on dit le sort de l'Ukraine,
01:57c'est également le sort de la sécurité de l'architecture européenne.
02:00Donc c'est également le sort de la sécurité et la sécurité de la France.
02:03Ce qui se passe est effectivement très important en ce moment.

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