Lors des débats à l’Assemblée nationale concernant la réforme des retraites, la députée Brigitte Liso, membre du groupe Renaissance (ex-LREM), a suscité une vive polémique en affirmant : « À 60 ans, on est encore en forme. À 62, on l’est aussi. À 64, ça marche encore très bien. » Ces propos, tenus pour défendre le maintien de la réforme controversée, ont immédiatement été critiqués par l’opposition.
Le député Louis Boyard (La France Insoumise) a répliqué en lançant un seul mot : « Bourgeoisie. »
Des propos qui divisent
Brigitte Liso a voulu souligner que, selon elle, l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans n'était pas insurmontable. « Beaucoup de Français, notamment ceux qui ont exercé des métiers moins physiques, sont encore en capacité de travailler à cet âge », a-t-elle précisé dans un communiqué après la séance.
Louis Boyard, figure montante de La France Insoumise, n’a pas tardé à dénoncer ce qu’il a qualifié de « déconnexion sociale ». Selon lui, ces propos reflètent une vision « élitiste » et ne prennent pas en compte les difficultés rencontrées par une partie de la population active, notamment les ouvriers et les employés exerçant des métiers éprouvants. « Pour ces gens-là, travailler jusqu’à 64 ans, c’est un défi insurmontable, voire dangereux pour leur santé », a-t-il déclaré à la presse.
Les échanges entre les deux députés illustrent les fractures sociales qui entourent la réforme des retraites en France. D’un côté, le gouvernement défend la nécessité d’une réforme pour assurer la pérennité du système. De l’autre, l’opposition pointe du doigt une mesure qui, selon elle, pénalise avant tout les plus précaires.
Des études menées par des organismes tels que l’Observatoire des inégalités montrent que l’espérance de vie en bonne santé varie significativement selon les catégories socioprofessionnelles.
En France, un cadre peut espérer vivre 13 ans de plus en bonne santé qu’un ouvrier. Cette donnée est régulièrement mise en avant par les opposants à la réforme pour dénoncer une inégalité structurelle.
Des réactions variées dans l’opinion publique
Dans l’opinion publique, les propos de Brigitte Liso ont provoqué des réactions mitigées. Sur les réseaux sociaux, certains ont exprimé leur soutien à la députée, estimant que les Français doivent s’adapter aux réalités économiques. D’autres, en revanche, ont vivement critiqué ses paroles, les jugeant « méprisantes » et « éloignées des réalités du terrain ».
Vers une adoption définitive ?
Malgré les critiques, le gouvernement reste déterminé à faire passer cette réforme, qui représente un pilier de son programme. Le Premier ministre a déclaré que « des ajustements peuvent être envisagés, mais l’orientation générale ne changera pas ».
La réforme des retraites continue donc de cristalliser les tensions sociales et politiques en France.
Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si ce projet peut aboutir ou s’il devra faire face à une mobilisation accrue des
Le député Louis Boyard (La France Insoumise) a répliqué en lançant un seul mot : « Bourgeoisie. »
Des propos qui divisent
Brigitte Liso a voulu souligner que, selon elle, l’allongement de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans n'était pas insurmontable. « Beaucoup de Français, notamment ceux qui ont exercé des métiers moins physiques, sont encore en capacité de travailler à cet âge », a-t-elle précisé dans un communiqué après la séance.
Louis Boyard, figure montante de La France Insoumise, n’a pas tardé à dénoncer ce qu’il a qualifié de « déconnexion sociale ». Selon lui, ces propos reflètent une vision « élitiste » et ne prennent pas en compte les difficultés rencontrées par une partie de la population active, notamment les ouvriers et les employés exerçant des métiers éprouvants. « Pour ces gens-là, travailler jusqu’à 64 ans, c’est un défi insurmontable, voire dangereux pour leur santé », a-t-il déclaré à la presse.
Les échanges entre les deux députés illustrent les fractures sociales qui entourent la réforme des retraites en France. D’un côté, le gouvernement défend la nécessité d’une réforme pour assurer la pérennité du système. De l’autre, l’opposition pointe du doigt une mesure qui, selon elle, pénalise avant tout les plus précaires.
Des études menées par des organismes tels que l’Observatoire des inégalités montrent que l’espérance de vie en bonne santé varie significativement selon les catégories socioprofessionnelles.
En France, un cadre peut espérer vivre 13 ans de plus en bonne santé qu’un ouvrier. Cette donnée est régulièrement mise en avant par les opposants à la réforme pour dénoncer une inégalité structurelle.
Des réactions variées dans l’opinion publique
Dans l’opinion publique, les propos de Brigitte Liso ont provoqué des réactions mitigées. Sur les réseaux sociaux, certains ont exprimé leur soutien à la députée, estimant que les Français doivent s’adapter aux réalités économiques. D’autres, en revanche, ont vivement critiqué ses paroles, les jugeant « méprisantes » et « éloignées des réalités du terrain ».
Vers une adoption définitive ?
Malgré les critiques, le gouvernement reste déterminé à faire passer cette réforme, qui représente un pilier de son programme. Le Premier ministre a déclaré que « des ajustements peuvent être envisagés, mais l’orientation générale ne changera pas ».
La réforme des retraites continue donc de cristalliser les tensions sociales et politiques en France.
Les prochains jours seront cruciaux pour déterminer si ce projet peut aboutir ou s’il devra faire face à une mobilisation accrue des
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00:00Il s'agit bien, encore et toujours, de parler de ce fameux âge de retraite.
00:04Donc je voudrais répondre à la discussion générale de Madame Pannot ce matin,
00:09qui bien souvent nous accuse de voler deux ans de vie à nos concitoyens.
00:16Deux ans de vie durant lesquels on pourrait, elle l'a précisé, regarder le ciel étoilé
00:22ou encore s'occuper de nos petits-enfants.
00:24Pour cela, Madame Pannot et tout le groupe, il faudrait avoir des moyens.
00:29Quand on aura un paquet de cigarettes à 100 euros,
00:33vous aurez tout juste droit à 15 euros pour payer le Netflix pour vous occuper de vos petits-enfants.
00:39Alors je voudrais aussi préciser qu'à 60 ans, on est encore très en forme.
00:48Je peux aussi vous dire qu'à 62, on l'est aussi.
00:54Je peux même vous préciser qu'à 64, ça marche encore très bien.
01:00Et je peux même témoigner qu'à 65, on est encore très bien.