ABONNEZ-VOUS pour plus de vidéos : http://www.dailymotion.com/Europe1fr
Charles Rodwell, député "Ensemble pour la République" des Yvelines, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils font le point sur les enjeux du projet de Budget 2025 et sur le risque de censure du gouvernement Barnier.
Retrouvez "L'invité actu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-interview-de-7h40
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Charles Rodwell, député "Ensemble pour la République" des Yvelines, répond aux questions de Dimitri Pavlenko. Ensemble, ils font le point sur les enjeux du projet de Budget 2025 et sur le risque de censure du gouvernement Barnier.
Retrouvez "L'invité actu" sur : http://www.europe1.fr/emissions/l-interview-de-7h40
LE DIRECT : http://www.europe1.fr/direct-video
Retrouvez-nous sur :
| Notre site : http://www.europe1.fr
| Facebook : https://www.facebook.com/Europe1
| Twitter : https://twitter.com/europe1
| Google + : https://plus.google.com/+Europe1/posts
| Pinterest : http://www.pinterest.com/europe1/
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Sur Europe 1, Dimitri Pavlenko, vous recevez ce matin le député renaissance des Yvelines, Charles Rodwell.
00:05Attendez, Anissa, c'est ensemble pour la République, il faut dire maintenant, c'est plus renaissance.
00:09Ensemble pour la République.
00:10Mais c'est moi qui vous l'ai écrit, donc je prends ma part.
00:13Bonjour Charles Rodwell.
00:14Il ne vous en voudra pas.
00:15Bonjour, merci pour votre invitation.
00:17Député EPR, toujours on vous fait la blague un petit peu.
00:19On va être très sérieux ce matin car la situation est quand même particulièrement
00:22préoccupante.
00:23Charles Rodwell, Michel Barnier sera-t-il encore Premier ministre vendredi ?
00:26Rien n'est moins sûr.
00:27Son avenir est entre les mains des parlementaires qui doivent voter cet après-midi le projet
00:32de budget de la Sécurité Sociale.
00:34Le problème étant que le RN est désormais tenté de voter contre ce PLFSS, il y a trop
00:39de mesures, estiment les députés RN dans ce projet de budget de la Sécu, dont ils
00:44ne veulent pas.
00:45Le Premier ministre, en conséquence de quoi, pourrait donc déclencher l'article 49.3
00:50pour une adoption sans vote du budget de la Sécurité Sociale, mais alors il s'exposerait
00:54à une motion de censure.
00:55Est-ce que c'est joué d'avance, Charles Rodwell, ce matin, à l'heure où l'on parle ?
00:59Rien n'est joué d'avance et je ne participerai pas au pointage de doigts des uns des autres
01:04sur la responsabilité.
01:05Chacun peut tout à fait en parler avec plaisir si vous le souhaitez.
01:08Mais je crois que rien n'est joué d'avance tout simplement parce que si le budget du
01:10gouvernement tombe et si la France est précipitée dans une crise politique et financière qui
01:16aura un impact direct sur les Français qui nous écoutent, je pense que les Français
01:20actuels et les générations peut-être futures ne nous le pardonneront pas.
01:23On est dans une situation où on doit...
01:26C'est si grave que ça, vous pensez qu'on vit des heures cruciales pour l'histoire du pays, Charles Rodwell ?
01:29Mais si on prend quelques exemples, ce week-end, beaucoup de Français m'ont dit
01:35« Mais pourquoi est-ce que ce serait si grave, dans le fond, de ne pas avoir de budget ? »
01:38Vous sentez que les Français doutent de la gravité de la...
01:41Il y aurait des conséquences de court terme et de moyen terme.
01:43De court terme impliquerait tout simplement que la France ne puisse pas emprunter sur les marchés.
01:47Donc que nos entreprises ne puissent pas être financées.
01:49Vous exagérez là quand même, Charles Rodwell.
01:51La signature française, pardonnez-moi, quelle que soit la couleur politique du gouvernement...
01:54Je pense que vous le savez bien, vous aussi,
01:56ça impliquerait aussi que les Français qui ont un crédit immobilier,
02:00avec des taux variables, ces taux pourraient être augmentés.
02:02Donc on serait dans une incertitude financière de court terme qui serait, à mon avis, assez grave.
02:07La deuxième conséquence, c'est les plus de long terme.
02:09Si on regarde le monde actuel aujourd'hui,
02:11on voit qu'on est dans un monde où on voit une confrontation qui monte
02:14extrêmement forte entre les Etats-Unis et la Chine.
02:17Avec un empire du côté chinois qui bâtit ses chaînes de valeur,
02:21qui bâtit une géopolitique et une géostratégie mondiale extrêmement puissante
02:25qui a un impact direct sur l'Europe.
02:27On en voit les premières conséquences, par exemple sur les véhicules électriques,
02:30sujet que vous évoquez beaucoup sur votre antenne, à juste titre.
02:33Et on voit du côté des Etats-Unis l'émergence d'une nouvelle politique économique libérale.
02:37Non mais j'entends bien ce que vous dites, Charles Rodwell.
02:38Les grands enjeux, les Français sentent aujourd'hui qu'on est en train de prendre du retard
02:42dans la grande compétition mondiale.
02:44Très concrètement, vous liez la crise politique,
02:47le risque de censure du gouvernement Barnier et la crise financière.
02:51Vous êtes certain que c'est inéluctable ?
02:53Si on n'a pas de gouvernement, on est en crise budgétaire et en crise financière ?
02:56En fait, ce n'est pas juste Mme Irma ou une cassandre qui vous le disent,
03:01c'est qu'on en voit déjà les conséquences aujourd'hui.
03:03En l'espace de deux semaines,
03:05la France s'emprunte déjà à un coût plus élevé que la Grèce sur les marchés financiers.
03:08On est à 2,89 là ce matin, j'ai regardé.
03:10Ça s'est légèrement détendu par rapport à la semaine dernière.
03:13Certes, mais quand on voit la voyarté des marchés asiatiques ce matin,
03:15on voit que l'euro est déjà en chute,
03:17tout simplement parce qu'il y a certains investisseurs
03:19qui anticipent une crise politique et financière sur le territoire français
03:23et qui anticipent une incertitude politique aussi en Allemagne.
03:26Donc tout ça, ça veut dire que les deux sujets,
03:28le sujet politique et le sujet financier,
03:30sont deux enjeux qui sont intimement liés.
03:32Pourquoi ?
03:33Est-ce que c'est la photo IRM ?
03:34Parce que l'économie et les finances sont fondées sur la confiance.
03:38La France est un pays qui, depuis 2000 ans, inspire confiance économiquement.
03:42Malgré les crises qu'on a pu connaître,
03:43on a connu des crises dans notre pays.
03:45Mais la France est toujours un pays qui a su susciter la confiance des Français,
03:49des entreprises, des investisseurs français ou étrangers.
03:52Je crois sincèrement que le vote du budget aujourd'hui
03:55et le vote du budget cette semaine,
03:56même si nous avons des désaccords de l'extrême gauche à l'extrême droite
03:59en passant par le centre...
04:00Mais alors, qui doit lâcher dans cette affaire, Charles Rodoualle ?
04:03Est-ce que c'est au gouvernement de dire
04:05on va faire les concessions qu'exige de nous le Rassemblement national ?
04:08Est-ce que vous dites au Rassemblement national
04:10c'est à vous de voter ce budget,
04:11même s'il y a des choses qui ne vous conviennent pas,
04:12au nom de l'intérêt supérieur de la France et des Français, Charles Rodoualle ?
04:15Vous savez très bien que ça ne se passera pas comme ça.
04:17La réponse politicienne que je pourrais vous faire,
04:19c'est dénoncer l'irresponsabilité des socialistes, de Marine Le Pen,
04:23de qui que ce soit qui refuse de travailler avec nous.
04:25Et honnêtement, c'est ce que je pense intimement,
04:29mais fondamentalement, on a des projets politiques
04:30sous lesquels nous avons été élus,
04:32avec des promesses différentes que nous avons faites aux Français.
04:34Et donc, il est légitime que chaque parlementaire
04:37porte les mesures qu'il a portées auprès des Français.
04:39Mais on est dans une situation où, et les uns et les autres,
04:42nous devons faire des compromis,
04:44non pas des concessions, mais des compromis
04:45pour le bien des gens qui nous entourent.
04:47Oui, il y a des décisions difficiles.
04:49Je vous prends un exemple.
04:50Moi, je me suis engagé pendant les législatives
04:53à ne pas voter de budget qui augmente les impôts
04:56des entreprises et des Français.
04:57C'est loupé, là.
04:58Factuellement, je vous dis une chose,
05:00ça fait maintenant trois semaines qu'on fait baisser la facture
05:02sur le coût du travail.
05:04On nous avait proposé un projet de loi de finances
05:06qui proposait d'augmenter le coût du travail de 4 milliards d'euros.
05:09On a baissé cette facture à 1,6 milliard d'euros.
05:12Donc oui, le coût du travail veut augmenter de 1,6 milliard d'euros,
05:15mais on a déjà fait baisser cette facture de près de 3 milliards.
05:18Voilà un compromis.
05:19Et ce que c'est, ces compromis, on est capable de les trouver
05:22entre députés, pour le bien des gens,
05:24pour le bien des Français qui nous entourent.
05:25Oui, ce budget, il est imparfait.
05:27Honnêtement, je suis sûr que vous avez une liste de mesures
05:29sur vos notes qui indique que ce budget aura des conséquences.
05:33Je voudrais répéter ce qu'a dit, par exemple,
05:35Laurent Saint-Martin, hier, ministre du Budget,
05:38dans un entretien au journal Le Parisien,
05:41qui a, semble-t-il, beaucoup agacé Michel Barnier,
05:42parce qu'il semblait dire que toute la responsabilité
05:45de l'échec budgétaire serait sur les épaules du RN.
05:49Il disait quand même, Laurent Saint-Martin,
05:50voilà ce qui se passe si on n'a pas de budget.
05:52On a 380 000 foyers français qui vont entrer dans l'impôt sur le revenu.
05:55C'est vrai.
05:56Parce que leurs revenus ont augmenté,
05:57mais le barème de l'impôt sur le revenu ne sera pas revalorisé.
06:00On a 17 millions de foyers qui paieront plus d'impôts sur le revenu.
06:03Il n'y aura pas de hausse des budgets de la justice,
06:04de l'intérieur des armées, etc.
06:05Alors oui, les entreprises n'auraient pas les surtaxations
06:08qui leur sont promises ou les plus hauts revenus.
06:10Mais voilà, du très concret quand même.
06:11Effectuellement, si je prends l'une des mesures que vous citez,
06:14je suis rapporteur sur le budget de l'immigration.
06:17Sans ce budget,
06:19nous aurons une coupe de plusieurs centaines de millions d'euros
06:21dans le contrôle des flux migratoires
06:23ou dans ce qu'on appelle la rétention administrative
06:25pour renvoyer les étrangers qui n'ont rien à faire
06:27sur le territoire français chez eux.
06:30Est-ce que c'est vraiment cela que les socialistes
06:32ou que Marine Le Pen veulent ?
06:33C'est-à-dire avoir un impact de plusieurs centaines de millions d'euros
06:36sur ce type de budget.
06:37Je pourrais vous prendre le même exemple.
06:38Vous l'avez cité sur la justice, sur les armées.
06:40Mais de toute façon, ce sont des choix politiques qu'ils doivent faire.
06:44C'est-à-dire que le compromis,
06:46nous avons déjà proposé un compromis
06:48à près de 10 milliards d'euros la semaine dernière.
06:4910 milliards d'euros.
06:51Si on considère que ce n'est pas suffisant,
06:53j'ai du mal à comprendre comment un parti peut à la fois dire
06:55qu'il faut rétablir les comptes publics
06:56et en même temps demander 20 milliards d'euros
06:57de compensation supplémentaire.
06:59Moi, vraiment, j'appelle,
07:01quelle que soit la couleur politique de chaque député,
07:03à une responsabilité sur ce budget
07:05qui, à mon avis, peut avoir des conséquences
07:07très lourdes sur le court terme,
07:08mais également des conséquences historiques majeures
07:10sur lesquelles nous ne devons pas nous tromper collectivement.
07:13Merci Charles Rodoelle, député Ensemble pour la République des Yvelines,
07:16avec nous ce matin sur Europe.
07:17Bonne journée à vous.
07:18Bonne journée à vous.