Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau envisage de s’attaquer à la protection policière de certains ministres passés ou en exercice dans l'optique de faire des économies. Frédéric Auréal, ancien chef du service de la protection, était l'invité du Live Switek ce lundi pour en parler.
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00:00Le gouvernement essaie d'avancer, de proposer des pistes d'économie. Il y en a une qui fait beaucoup parler ce matin.
00:03Michel Barnier a demandé à son ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau de vérifier que toutes les personnalités qui étaient protégées aujourd'hui par les services de sécurité de l'État,
00:12les ministres, les anciens premiers ministres, les anciens ministres de l'Intérieur, vérifiaient que toutes ces personnes avaient réellement besoin de ces protections.
00:19Bonjour Frédéric Corréal. Merci d'être là. Justement, vous êtes l'ancien chef du service de protection des personnalités.
00:25On sait combien de personnes sont protégées aujourd'hui ? Ça varie, ça fluctue en permanence ?
00:29Ça fluctue en permanence en fonction de l'état des menaces et des différents mouvements politiques, mais on est sur une échelle qui varie entre 120 et 150.
00:36OK. Qui y a droit aujourd'hui ? Quelle est la règle ?
00:40La règle, c'est que le ministre de l'Intérieur demande à ce que telle ou telle personne soit protégée.
00:47Sous l'autorité du directeur général de la police nationale est mise en place une protection.
00:51Donc, il y a effectivement ce qui relève de l'institutionnel, le périmètre gouvernemental.
00:57Tous les ministres y ont droit ?
00:58Tous les ministres y ont droit.
00:59C'est-à-dire que tous les ministres, secrétaires d'État, ils sont tous protégés par les gardes du corps ?
01:02Durant leur activité ministérielle, bien évidemment.
01:05Après, subsistent dans le périmètre ministériel, lorsqu'ils quittent leur fonction au-delà du président de la République, le Premier ministre et les ministres de l'Intérieur.
01:13Eux sont protégés à vie, quasiment ?
01:17Il y a eu quelques modifications dans les textes, mais on est plutôt sur cette tendance.
01:24Et après, on a tout ce qui relève du quotidien et des menaces.
01:29Vous connaissez l'état de haine qui peut régner sur les réseaux sociaux et qui amène parfois, notamment, l'UCLAT à attirer l'attention.
01:37L'UCLAT, c'est l'antiterroriste ?
01:38L'unité de coordination de la lutte antiterroriste à attirer l'attention que telle personne fait l'objet effectivement de menaces particulières
01:46et qu'il convient de mettre un dispositif de protection en place.