Louis de Raguenel : «Le discours politique qui se durcit avec des appels à la démission du président de la République va avoir une caisse de résonance dans la rue. On voit bien qu'il y a un certain nombre de colères sociales. Les indicateurs sociaux sont assez mauvais.»
Category
🗞
NewsTranscription
00:00Ce qu'on observe, c'est que le discours politique qui se durcit avec des appels à la démission au départ du président de la République,
00:06forcément, vont avoir une caisse de résonance dans la rue. Ça va libérer un certain nombre de choses.
00:11Et on voit bien qu'il y a un certain nombre de colères sociales qui y ont cours en ce moment.
00:15Il y a la crise des agriculteurs. Il y a à peu près 300 entreprises de taille moyenne qui prévoient des licenciements assez importants.
00:23Il y a déjà eu le secteur de l'automobile et ça va continuer, notamment avec Michelin.
00:28Donc globalement, les indicateurs sociaux sont assez mauvais en cette fin d'année.
00:32Noël ou pas Noël, moi, je me souviens de la crise des gilets jaunes. Je me souviens des deux derniers week-ends de décembre,
00:38au moment de la crise des gilets jaunes. C'étaient les pires week-ends de l'année.
00:41– Les grandes grèves de 1995.
00:43– Là, c'était l'Élysée qui était assiégée pour les gilets jaunes. C'était encore plus...
00:47– Ils n'étaient pas assiégés. Ils étaient sur la place de l'Étoile.
00:50– Non, c'était les blindés autour de l'Élysée.
00:52– Pas très loin, c'était rue du Faubourg Saint-Honor.
00:53– C'étaient les véhicules blindés de la gendarmerie qui étaient quand même autour de l'Élysée.
00:57Et avec, je me souviens, puisque je l'avais révélé, un plan d'exfiltration du président de la République par hélicoptère.
01:02– Mais qu'il n'était pas là, Louis. Il était à l'autre bout du monde.
01:04Non, non, il était à l'autre bout du monde. Il était en aventure.
01:07– Moi, je peux vous assurer, il y a même un pilote de...
01:09– Ah mais je crois vos informations.
01:10– Il y a eu le briefing pour lui expliquer comment...
01:11Et il y a même eu l'élagage des branches, des arbres de l'Élysée pour permettre la pose d'un hélicoptère.
01:16Et si ça ne fonctionnait pas, il y avait une autre, je me souviens, une autre drop zone, comme on dit,
01:21pour poser les hélicoptères, devant la cour de la rue de Faubourg.
01:24– On se croirait sur le canal plus.
01:25– Je vous dis, c'était le plan, je n'avais plus accès à ça, je n'avais plus le lire.
01:28– Non, mais ce que je disais, c'est que le fameux jour où les Gilets jaunes étaient très proches,
01:31le président de la République était à l'autre bout du monde.
01:33– Exactement, donc on a connu, dans une période très récente, des épisodes quand même extrêmement violents.
01:39Donc aujourd'hui, on voit bien qu'il y a, sans rire, tous les ingrédients de la colère.
01:43– Mais on ne rit pas, malheureusement.
01:45– Et avec, en plus, je trouve, le discours politique est quand même monté de un ou deux niveaux dans la violence,
01:50avec, vous avez des partis qui ne veulent plus tellement jouer le jeu de la démocratie,
01:54vous avez des gens qui appellent au départ précipité du président de la République.
01:57Ça, c'est des choses qu'on n'entendait pas dans ces proportions-là, au moment de la crise des Gilets jaunes.