En déplacement en Arabie saoudite, Emmanuel Macron a réagi ce mardi à l'actualité politique nationale, ne pouvant "pas croire" à la censure du gouvernement Barnier.
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00:00Est-ce qu'Emmanuel Macron est sincère quand il vous dit, à vous et aux autres envoyés spéciaux en Arabie Saoudite,
00:06qu'il ne veut pas croire à la censure du gouvernement ? À quoi il joue ?
00:12C'est un jeu de dupe, évidemment, Christophe, et chacun est dans son rôle.
00:15Michel Barnier, comme Emmanuel Macron, évidemment, il n'y croit pas d'un point de vue idéologique,
00:20mais c'est une évidence. Il dit que le Rassemblement National, ce serait absurde qu'il vote une motion de censure
00:26déposée par le Nouveau Front Populaire, qui, je cite, selon lui, insulte ses propres électeurs.
00:31Un cynisme insoutenable, dit-il. Et puis, autre braquet, ciblé sur le Parti Socialiste,
00:36où il dit que ce serait une perte de repère complète pour cet ancien parti de gouvernement
00:41d'aller s'allier avec, je cite, l'extrême droite et l'extrême gauche.
00:44Une fois qu'on a dit ça, il y a quand même deux éléments qui nous montrent cette posture d'Emmanuel Macron.
00:48Le premier, c'est ce qu'on vous révèle depuis maintenant plusieurs heures sur BFM TV,
00:51ces contacts pris depuis la semaine dernière par Emmanuel Macron,
00:54qui consulte déjà pour trouver un successeur à Michel Barnier.
00:57Et deuxièmement, cette petite phrase que je voulais partager avec vous, passée inaperçue,
01:01mais on a relancé Emmanuel Macron, vous n'y croyez vraiment pas, et il nous dit quand même,
01:05avec ce vernis qui craque, en d'autres temps, c'est ce que Léon Blum appelait la dissolution des esprits,
01:11si jamais ça arrivait. Elle ne se décide pas, elle n'est pas inscrite dans la Constitution,
01:15donc il se projette déjà quand même, Emmanuel Macron, et il y a ce petit vocabulaire
01:19qui pourrait bien être celui de l'après, quand cette motion de censure arrivera.
01:23Alors pourquoi il le fait ? Pourquoi il nous dit ça ?
01:24Évidemment, comme Mathieu le disait, c'est pour dramatiser, prendre les Français à témoin,
01:28mais je vous le redis, chacun, évidemment, a commencé par Emmanuel Macron
01:31et dans son rôle dans cette immense pièce de théâtre.