18 mois avec le RAID : la photojournaliste Sophie Rodriguez nous expose une expérience inédite au cœur des forces d'interventions, au fil des pages d'un ouvrage passionnant.
Nicolas Plain, explorateur scientifique, nous embarque au Népal, pour découvrir des méthodes ancestrales qui portent leurs fruits sur la biodiversité. Son film « Rise au Népal » nous raconte cette aventure.
Quant à Florent Battani, il nous transporte au cœur de l'Ile de beauté, en sublimant les chants traditionnels corses...
Nicolas Plain, explorateur scientifique, nous embarque au Népal, pour découvrir des méthodes ancestrales qui portent leurs fruits sur la biodiversité. Son film « Rise au Népal » nous raconte cette aventure.
Quant à Florent Battani, il nous transporte au cœur de l'Ile de beauté, en sublimant les chants traditionnels corses...
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00:00Avec Giltrinia Résidence, vous êtes confortablement installé pour regarder si on parlait.
00:05Bienvenue à tous, très heureuse de vous rassembler autour de ceux qui nous inspirent
00:33à la fois par leur talent, par leur engagement et qui nous font voyager, comme cette grenobloise
00:38ancienne snowboardeuse qui désormais s'engage sur des pentes glissantes munies de son objectif
00:43comme aucun autre témoin, comme ce grenoblois qui survole les contrées du monde à la recherche
00:49de solutions pour préserver la biodiversité et sensibiliser par l'image, et comme ce
00:54grenoblois qui nous fait traverser la Méditerranée et sur ses cordes vocales qui subliment les
00:59champs corse traditionnels, tout en profondeur, en puissance, mais toujours avec la douceur
01:05des harmonies qui réchauffent les cœurs, on va vous le prouver dans cette émission
01:09avec vous.
01:10Florent Batani, bienvenue.
01:11Bonjour.
01:12Merci d'être présent ici, on en est ravi, vous, vous êtes chanteur, vous vous produisez
01:18le 13 décembre à la salle Messiaen et vous êtes venu avec le vice-président de l'Amicale
01:23des Corses de l'Isère, on est très heureux de vous accueillir Martial.
01:27On est heureux de nous.
01:29Comment vous dites ?
01:30Buongiorno.
01:31Buongiorno, c'est comme en italien alors ?
01:32Non.
01:33Non, pas du tout, excusez-nous, on met des u au lieu des ou à la fin, on va bien s'entendre,
01:39il n'y a pas de souci, regardez, j'ai essayé de me mettre un petit peu, c'est comme ça
01:41qu'on s'habille ?
01:42C'est très bien.
01:43Voilà, traditionnellement.
01:44Très traditionnel.
01:45On est amis et on va repousser les frontières, les frontières géographiques bien sûr,
01:52mais aussi les frontières de l'engagement pour sauver les forêts, la biodiversité
01:56et pour crier l'urgence climatique avec un message positif toujours, Nicolas Plain, c'est ça ?
02:01C'est ça, Buongiorno, ici, c'est ce que je vais vous montrer.
02:03Eh bien, bienvenue chez vous, Nicolas, comme toujours, on est ravi de vous accueillir une
02:06nouvelle fois ici sur ce plateau de Télé Grenoble, cette fois, c'est au Népal que
02:09vous allez nous emmener en parapente pour découvrir une approche, des démarches, des
02:13méthodes ancestrales que vous transposez et que vous exposez dans un nouveau film
02:18après trois ans de travail, il s'appelle Rise, au Népal et c'est bientôt en avant-première
02:23à Grenoble, on en parle dans un petit instant.
02:25Elle pourrait dévaler les pentes du Népal, ou elle l'a sans doute déjà fait, oui,
02:30les pentes du Népal.
02:31Oui, à pied, malheureusement, pas en snow, mais à pied, à dévaler à pied, j'espère
02:34que ça s'est bien passé, d'accord, mais elle pourrait les dévaler comme personne,
02:38ces pentes du Népal, elle qui n'a jamais eu froid aux yeux, avec une planche au pied
02:42après avoir défié la gravité, elle rend compte aujourd'hui de la gravité du monde
02:47à travers son appareil photo, mais pas seulement.
02:49Aujourd'hui, le monde est beau, Sophie, oui, oui, oui, Sophie Rodriguez, un grand
02:54plaisir de vous retrouver en tant que consœur, désormais, donc photojournaliste, vous qui
03:01avez tellement de fois été invitée, invitée sport, invitée montagne, et oui, puisqu'on
03:07vous a connue ainsi, Sophie, alors là, c'est à Sochi, encore, ces images sont plutôt
03:12pas mal, on avait aussi des images de Turin qui sont quand même un peu, qui étaient
03:16un peu en moins bonne définition, vous avez fait les géos de Turin, les géos de Vancouver,
03:21les géos de Sochi et ceux de Pyeongchang, là, on est sur le hive pop olympique, vous
03:26aviez terminé 7e à Sochi, oui, c'est ça, et alors à Vancouver, c'est 5e, oui, 5e,
03:32oui, j'ai dégringolé petit à petit, jamais vraiment de médaille, mais un style très
03:38en douceur, d'ailleurs, pourtant, qu'est ce que ça envoie, vous étiez snowboardeuse
03:41déjà depuis, depuis l'enfance, en fait, avec cette passion du ski, du snow, oui, j'ai
03:46commencé le snow, j'avais, j'avais 6 ans après un tout petit passage par le ski et
03:51c'est vrai que très rapidement, j'ai été vraiment mordu par ce sport et je n'ai plus
03:57lâché et puis les étapes se sont enchaînées assez, assez naturellement pour me retrouver
04:01là-haut, tout là-haut, le toit de l'eau, oui, c'est quoi, c'était ce goût de l'aventure,
04:07du dépassement aussi, de le goût de jouer avec les limites, avec la ligne rouge aussi,
04:12oui, je crois que oui, il y avait un peu de ça, c'est vrai que bon, j'aimais le sport,
04:16le snowboard en tant que par rapport aux sensations que ça peut procurer, mais c'est vrai que
04:20le fait de me diriger vraiment vers le half-pipe et vers une discipline un peu plus freestyle,
04:25où il y a plus de risques, un peu plus de dangers, oui, je pense que c'est mon goût
04:29un petit peu pour, oui, de vouloir repousser un petit peu les limites peut-être, oui.
04:34Et qui n'a pas changé.
04:35Non, du coup.
04:36Exactement, puisque ce même goût du risque, cette même limite que vous ne voyez pas encore,
04:42bien sûr, mais j'imagine que vous jugez, vous jugez les risques, bien sûr, c'est ce
04:46que vous exercez en tant que photographe désormais, avec, alors, photographe, photojournaliste
04:51également, tout de suite, vous avez pu basculer d'un monde à l'autre.
04:54Oui, c'est vrai que j'ai arrêté ma carrière de sportive en 2018, après les JO de Pyeongchang
04:59en Corée.
05:00À 30 ans.
05:01À 30 ans, voilà, tout juste.
05:02Et je me suis tout de suite reconvertie dans cette voie de photojournaliste, ça faisait
05:05un moment que j'y pensais.
05:06À force d'avoir voyagé, d'avoir observé des choses, des cultures.
05:09Oui, je pense qu'effectivement, le fait de voyager a aiguisé mon sens de la curiosité.
05:15J'ai toujours été attirée par les actualités, par ce qui se passe autour de moi.
05:19Je trouvais que dans le sport de haut niveau, dans le sport de neige, j'avais l'impression
05:23d'être un petit peu enfermée dans une bulle.
05:25J'avais envie de voir un petit peu de quoi était faite notre société, en dehors du
05:30monde du sport et de la neige.
05:31Et d'en rendre compte.
05:32Et d'en rendre compte.
05:33Et c'est pour ça que je me suis tournée, j'avais une réelle appétence pour la photo,
05:39mais ce que je voulais faire, c'était surtout du reportage.
05:40Je voulais surtout raconter des histoires, c'est pour ça que c'est vraiment le verbe
05:44dans le photojournalisme que je me régale maintenant.
05:47Oui, et après avoir régalé aussi ceux qui vous regardent, vous sortez ce nouveau livre.
05:52Alors, il vient de sortir.
05:55C'est une mission exclusive, 18 mois avec le Raid, qui est l'une des forces d'intervention
06:00les plus, non pas mystérieuses, mais discrètes, voire secrètes, avec la journaliste
06:06Sophie Stadler pour les textes.
06:08Pourquoi avoir choisi ce sujet très délicat et avoir rejoint Sophie?
06:12Effectivement, Sophie est une journaliste spécialisée police.
06:16Elle a beaucoup l'habitude de ce monde-là.
06:18C'est elle qui a réussi à avoir les contacts avec le Raid pour lancer ce projet qui est
06:25assez fou, effectivement, parce que le Raid, c'est la première fois qu'ils autorisaient
06:28des journalistes à les suivre dans leur quotidien, hors épreuve de sélection.
06:32Et c'est vrai que quand Sophie m'a appelée pour me dire est-ce que tu veux me rejoindre
06:36sur un projet assez fou, mais assez compliqué, je lui ai dit oui tout de suite sans trop
06:40savoir de quoi il en retournait.
06:42Et c'est vrai que moi, en commençant la photo, j'aurais jamais pu rêver un sujet
06:47si fort.
06:48En fait, vraiment, moi, c'est ce genre d'aventure que je voulais vivre et raconter
06:52en photo parce que c'est vrai qu'on montre des coulisses, on montre des choses que le
06:57grand public n'a pas l'habitude de voir.
06:59Et surtout, dans ce livre, on a eu accès à l'humain parce que c'était une immersion
07:03longue.
07:04Et moi, c'est toujours ce que je cherche dans mes reportages.
07:06On peut rappeler la mission du Raid?
07:08Alors, la mission du Raid, le Raid, ça veut dire recherche, assistance, interpellation
07:15et dissuasion.
07:16Donc, ils ont des missions assez vastes, ça va des interpellations à domicile pour des
07:20individus dangereux, sécurisation de personnalités, des présidents, des VIP, sécurisation d'événements
07:28sportifs.
07:29J'en oublie plein, négociations, il y a des parachutistes, il y a des maîtres chiens.
07:35Partout où il faut protéger les personnes, protéger les populations, surveiller, observer.
07:41Tout à fait.
07:42Alors, surtout négocier, comme on le voit avec cette photo là, c'est ça, c'est ça.
07:46C'est vrai que grâce à ce reportage, j'ai pu voir à quel point on était, nous, les
07:51citoyens lambda un peu protégés de tous les individus dangereux qui peuvent graviter
07:59autour de nous et dont on ne se rend pas compte.
08:00Mais souvent, on m'a demandé si j'avais eu peur pendant ce reportage.
08:05Et en fait, pas vraiment, parce que j'ai justement, j'ai vu à quel point ils étaient assez
08:11très, très bien entraînés et c'est une force qui est vraiment, qui est vraiment, c'est
08:16une force d'élite.
08:17Donc voilà, on est bien protégés.
08:19Avec ce sujet, justement, il faut montrer ce qu'on veut cacher.
08:22Alors, en exercice de photographe, ça a dû être compliqué, j'imagine, surtout sur tout
08:29terrain. Vous vous êtes retrouvés d'ailleurs.
08:31Alors ça, c'est pas Nicolas Plein qui regarde très, très attentivement, mais on est en
08:36l'air, on est dans l'eau, sous l'eau, peut être aussi parfois.
08:41Et il ne faut pas les montrer.
08:43Bien sûr, ça reste très secret.
08:45Comment est ce qu'on fait?
08:46Effectivement, niveau photo, c'était un challenge assez complexe parce qu'il ne fallait pas
08:50montrer de visage. Oui, on ne doit pas les on ne doit pas les reconnaître.
08:53Il faut être capable, effectivement, de les suivre.
08:56Donc, il faut être assez mobile.
08:59Il faut trouver sa place dans la colonne sans les gêner.
09:03Évidemment, sans se mettre en danger non plus, parce qu'on a quand même en face de nous
09:06des individus vraiment dangereux, potentiellement armés.
09:10Voilà, je crois qu'en fait, ma carrière de sportive de haut niveau m'a peut être aussi un
09:13petit peu aidé. Aider là dedans, disons que je suis assez adaptable.
09:17Et moi, dès que c'est un peu compliqué ou qu'il faut qu'il faut se débrouiller et passer un
09:23peu à travers les mailles du filet, je j'aime bien ça.
09:27Quand il y a un petit un petit challenge aussi physique, c'est je trouve ça sympa.
09:30Le mental aussi, ça se gère avec eux et avec vous même aussi, c'est à dire le
09:36risque, être prêt au et puis la photo, c'est l'instantanéité, c'est à dire vous avez aussi
09:41le paramètre de la peur.
09:44On l'a dit, la peur, c'est une moyenne de protection, bien sûr aussi.
09:47Mais il faut pouvoir réagir parce que vous n'êtes pas là pour avoir peur pour vos
09:50sentiments et pour faire une photo.
09:53C'est vrai que ça, c'est difficile à gérer.
09:55Et en même temps, je me rappelle bien la première interpellation à domicile que j'ai
09:59faite. C'était à Marseille, en plus, dans une affaire de terrorisme, donc un peu de un peu
10:03de stress. Et je me suis retrouvée dans le noir.
10:06J'avais rendez vous pas loin du port.
10:08On m'avait donné un point GPS.
10:10Je devais rejoindre une personne là bas et c'est vrai qu'on se retrouve plongé dans un
10:14monde qu'on ne connaît pas.
10:15On est dans un van en convoi avec des opérateurs, donc casqués, armés qui
10:20conduisent les chiens d'assaut dans le dos.
10:22Enfin, c'est un environnement qui est effectivement très anxiogène.
10:25Mais mais en fait, je crois que justement, le défi en photo, il était quand même
10:29assez important parce qu'on ne peut pas refaire aussi, surtout dans ce genre de cas.
10:34Donc, en fait, je crois que je me suis vraiment mise dans ma bulle en me disant Bon,
10:38j'en magazine tout ce que je vois.
10:39Je le prends, je l'intègre et j'y réfléchirai un petit peu plus tard.
10:44Pour l'instant, je suis focus sur mes photos.
10:46Le plus important, c'est que je ramène des photos et surtout que je puisse transmettre
10:49aux lecteurs ce que ce que j'ai vécu.
10:51Et c'est pour ça que je pense que je suis maintenant.
10:55Ça fait maintenant trois mois qu'on a fini un peu plus loin, quatre mois que le
10:58projet est terminé sur le terrain.
11:01Je crois que maintenant, je suis seulement en train de digérer un petit peu toutes les
11:04émotions que j'ai vécues et des émotions positives, heureusement aussi.
11:08Alors, une aventure plus douce à vivre, évidemment, dans cette dans cette
11:12parenthèse féérique des JO de Paris, comme une bulle idéale qui était aussi
11:16idéale grâce au Red. On le rappelle, c'était ici une mission de prévention
11:21de protection. Il y a eu énormément d'anticipation.
11:24Oui, alors effectivement, leur mission pour les JO olympiques, elle était
11:27elle était hyper complexe et complète.
11:30La première photo qu'on a vue, c'était un exercice qui a eu lieu début juillet
11:34sur un exercice de tuerie de masse au village olympique.
11:36Donc voilà, ils ont eu énormément d'entretiens, d'exercices, pardon.
11:41Il y a eu toute la semaine qui a précédé la cérémonie d'ouverture aussi, où on a
11:44pu suivre les plongeurs qui sécurisaient toute la scène pour vérifier
11:49qu'il n'y avait pas de danger d'explosifs ou de personnes cachées.
11:53Et effectivement, le clou du spectacle, le point d'orgue de ce projet, ça a été...
11:57C'est Céline, vous l'avez vue, vous étiez juste à côté.
12:01Mais on ne peut pas...
12:02Vous avez quand même essayé de faire un petit arrêt sur image, justement,
12:05et de vous dire où je suis là.
12:07Je suis devant ce centre du monde, ici en l'occurrence,
12:11avec plein de belles choses aussi à montrer, à partager.
12:14Oui, ça, justement, je pense que à la fin de la cérémonie d'ouverture,
12:20quand on était, justement, en bas de la tour Eiffel et que la mission se terminait,
12:24que ma mission aussi du livre se terminait,
12:26parce que c'était le dernier jour de tournage.
12:28Je crois que là, vraiment,
12:31avec Sophie et même avec les autres opérateurs du Raid,
12:33avec qui j'étais sur les bateaux, là, on s'est vraiment regardé.
12:35Là, on s'est dit ouais, on est vraiment en train de vivre quelque chose
12:38d'assez extraordinaire.
12:39Et puis, c'est vrai que moi, ça faisait écho à mon parcours de sportive.
12:43C'était vos cinquièmes jeux.
12:44Ouais, c'est un peu ça, c'était mes cinquièmes jeux.
12:47Voilà, la boucle était bouclée et c'était aussi passionnant
12:49de les vivre en tant qu'athlètes que derrière
12:51et de voir toute la sécurisation qui est nécessaire pour que les athlètes
12:54puissent justement participer à ces jeux de manière sereine.
12:58Oui, moi, je trouve ça magnifique, acclamé dans tout Paris.
13:01Ça, c'est quelque chose aussi que vous pouvez voir ça en page 228.
13:05C'est vrai que c'est très, très intéressant.
13:07Ce sont des personnes, des hommes, des femmes cachées
13:11qui ne doivent pas être visibles.
13:13Mais lorsqu'on se met en place, il y a eu des applaudissements
13:16et là, vous avez senti que c'était donc des humains, ils redevenaient.
13:19Il y avait donc de la reconnaissance de la part de la population.
13:23Oui, tout à fait. C'est vrai que ça, c'était assez bouleversant.
13:26Parce que c'est vrai que d'habitude, leur but, c'est d'être d'être
13:31d'être discret et silencieux, de faire leur mission
13:35puis de repartir sans être trop aperçu.
13:39Et c'est vrai que là, quand on a entendu le public qui commençait à applaudir
13:42à un moment, même, on a eu l'impression qu'ils se demandaient
13:45si vraiment les applaudissements étaient pour eux.
13:47Et quand ils se sont rendus compte de ça, ah oui, mais c'était vraiment.
13:50S'élèvent des cris de liesse, puis des merci et des bravos.
13:53Certains hommes en noir finissent presque intimidés et peu habitués
13:57à tant d'honneur public par lever la main et les saluer en retour.
14:00C'est tout à fait ça.
14:01Et c'était et leur réponse était même un peu timide.
14:06C'est vrai que c'était très, très touchant.
14:09Et c'est pour ça que dans ce livre et dans les textes de Sophie,
14:11c'est très intéressant parce qu'on a vraiment accès à la dimension humaine
14:15de ces opérateurs et on va chercher un peu derrière les cagoules, quoi.
14:19Et oui, et derrière les cagoules, il y a aussi des sportifs.
14:22Donc, ils étaient un peu dans leur univers ici aussi,
14:24que vous avez suivi ici à l'entraînement.
14:26Vous aussi, d'ailleurs, vous deviez suivre un entraînement
14:28pour être capable de les suivre dans des endroits,
14:30peut être un peu escarpés, glissants, des terrains compliqués.
14:33Oui, heureusement, j'ai de bons restes, mais c'est vrai que j'ai souvent
14:37j'ai souvent fini épuisé à la fin de la journée.
14:40Et encore, moi, j'avais pas.
14:42Bon, j'avais juste un casque et un gilet pare-balles.
14:43J'ai pas tout leur tout leur équipement.
14:46Non, c'est vraiment des c'est vraiment des hommes
14:48enfin hors du commun, c'est assez beau leur mission.
14:52Et c'est vraiment un ouvrage hors du commun par deux femmes hors du commun.
14:55Vraiment les deux, Sophie, un immense bravo.
14:57En plus, ça se lit.
14:59On est au plus proche de vous car c'est tenu comme un carnet de bord,
15:01un journal de bord avec des petits titres de presse aussi pour rappeler la réalité,
15:07c'est à dire vous êtes dans l'humain et il y a aussi ces petits rapports,
15:11ces petits références extérieures, en fait.
15:14Donc vraiment un grand bravo.
15:15On le trouve partout. Merci. Bien sûr.
15:18La prochaine mission, c'est quoi?
15:20La prochaine mission, là, je suis en train de faire un reportage pour Géo
15:25sur les Alpes, un peu plus local.
15:27D'accord.
15:28Eh bien, écoutez, vous échangerez vos contacts, bien sûr,
15:31car Nicolas est un sportif engagé et non pas photographe, mais vidéaste aussi.
15:41Vidéaste, la vidéaste, en l'occurrence, dont on va parler, c'était Charlotte.
15:44Mais vous faites aussi de la vidéo, Nicolas.
15:47Alors moi, j'ai plutôt des équipes qui font de la vidéo
15:49et qui m'accompagnent sur les différents tournages maintenant.
15:51Bon, avec la perche à selfie, alors c'est pas suffisant.
15:54En parapente, on a la perche à selfie encore parce qu'on ne peut pas faire autrement.
15:56Et on a un autre parapente qui nous filme de derrière.
15:59Bon, vous êtes ingénieur à Grenoble.
16:00On aime beaucoup cette expression.
16:02Ingénieur à Grenoble, vous êtes sensible à l'urgence climatique.
16:06Vous agissez de plus en plus de l'eau, de plus en plus de l'eau.
16:10Vous agissez depuis plusieurs années maintenant, muni d'une voile et donc d'une perche à selfie
16:14qui vous permet d'observer le monde d'une manière tout à fait unique.
16:18Nicolas, pourquoi toujours cette idée d'utiliser le parapente
16:22comme outil d'observation et de sensibilisation ?
16:25Parce que le parapente, c'est un outil qui est assez formidable.
16:27Si vous en avez déjà fait, ça nous permet de prendre de la hauteur
16:29et de voir les écosystèmes vus du haut.
16:31Et cette prise de hauteur au sens propre comme au sens figuré,
16:34elle nous permet de mieux comprendre les écosystèmes,
16:36d'emmener aussi avec nous des leaders de communautés locales,
16:39à la fois ici au Népal, mais un peu partout dans le monde,
16:41et vraiment de mieux comprendre là où ils habitent
16:44et comprendre quels sont les enjeux de ces territoires
16:46et quelles sont les solutions qu'on peut mettre en place pour y répondre.
16:49C'est aussi un moyen de déplacement qui vous a permis d'accéder à des endroits
16:54qui étaient très peu accessibles finalement, avec des nouveaux outils de mesure.
16:58C'est aussi finalement un outil de sauvegarde de la biodiversité et du climat ?
17:03Oui, tout à fait.
17:04Le parapente, on l'utilise avec des petits capteurs par exemple de pollution de l'air
17:06ou pour rejoindre des endroits qui sont assez reculés.
17:09Et ça nous permet de parcourir des centaines de kilomètres dans une journée,
17:12d'aller jusqu'à 6000 mètres d'altitude et d'emmener ces capteurs
17:15ou vraiment de rejoindre ces endroits qui sont très reculés,
17:18sans utiliser le moteur, mais en utilisant l'énergie du soleil.
17:21Et vous avez parcouru le monde, le monde dans toute sa beauté aussi.
17:26C'est cette beauté que vous voulez préserver.
17:28Et cette fois-ci, c'est au Népal que vous nous amenez avec RISE.
17:34Qu'est-ce que c'est ? C'est un épisode dans tout votre parcours.
17:38Comment vient s'intégrer justement ce documentaire au Népal ?
17:41RISE, c'est une fondation qu'on a créée il y a un peu plus de trois ans.
17:44On l'a lancée à la COP 27 en Égypte.
17:46Et l'idée, c'est de se dire aujourd'hui, on a beaucoup de solutions
17:49qui existent partout dans le monde pour le climat, pour la biodiversité, pour nos sociétés.
17:53Et on se demande comment ces solutions peuvent aussi associer connaissances ancestrales,
17:58connaissances locales, nouvelles technologies et sciences pour apporter des solutions innovantes
18:03qui ont beaucoup plus d'effets positifs que d'effets négatifs.
18:06Et donc là, en l'occurrence, c'était au Népal sur les forêts.
18:09Et on va faire toute une collection.
18:10Donc, on a d'autres épisodes sur l'agriculture, sur le pastoralisme, sur la fonte des glaciers.
18:14Et à chaque fois, l'idée, c'est de se dire peut-être que dans le monde,
18:17il y a des communautés locales, notamment dans les pays du Sud,
18:19qui ont trouvé des solutions qui sont très intéressantes
18:21et dont on peut s'inspirer dans les pays du Nord, en France,
18:24pour essayer de faire face aussi à nos problèmes qu'on peut avoir sur les forêts,
18:27sur l'eau et l'agriculture.
18:29Moi, j'aime beaucoup le point de départ de ce film, d'ailleurs,
18:32parce que vous expliquez justement pourquoi cette démarche-là
18:37et pourquoi est-ce que ça vous obsède même.
18:40Ce n'est pas que ça vous sensibilise, c'est que ça vous obsède.
18:42Regardez.
18:44L'été dernier, je survolais les forêts qui recouvrent les montagnes de ma région natale, l'Isère.
18:52Mais au loin, à presque 1000 mètres d'altitude,
18:57la forêt asséchée par deux mois sans pluie brûlait.
19:03Un effet du dérèglement climatique,
19:05comme les grands incendies que l'on a déjà pu voir aux États-Unis ou en Australie.
19:12Mais là, c'était chez moi.
19:15La forêt de mon enfance brûlait et ma maison était menacée.
19:22Quelques recherches rapides m'ont mis face aux conséquences du dérèglement climatique
19:25et des activités humaines sur nos forêts.
19:28Déforestation, incendies plus fréquents, perte de biodiversité,
19:31vulnérabilité aux maladies et aux espèces invasives,
19:33disparition des puits de carbone.
19:35La France n'est pas épargnée,
19:37avec une mortalité des arbres en hausse de 80% en 10 ans.
19:41Si rien n'est fait, on estime que la moitié de la forêt française
19:44pourrait avoir changé de visage d'ici 50 ans.
19:47Alors comment faire pour lutter contre ces problèmes
19:50tout en ayant des effets positifs sur l'ensemble de l'écosystème ?
19:56Et on peut tous se reconnaître justement à travers ce témoignage-là.
20:00En tant que Corse aussi, c'est quelque chose qui vous parle ?
20:04Les incendies, malheureusement, nous parlent énormément.
20:06Et paradoxalement, surtout l'hiver.
20:08Surtout l'hiver.
20:10Où nous connaissons, d'ailleurs, j'y étais il y a 15 jours,
20:14et je suis arrivé, le village était menacé par un incendie,
20:20une panne électrique vraisemblablement,
20:22mais l'hiver est propice à ce genre d'incendie, paradoxalement.
20:27Parce que, justement, la végétation est très sèche,
20:30le vent, les difficultés d'intervention.
20:32Donc oui, on est très concerné.
20:35Et nous cherchons toujours des protocoles d'intervention
20:37pour que les populations soient très rapidement protégées.
20:40Alors ces protocoles, justement,
20:41ils sont recensés presque par votre activité.
20:45Et donc c'est au Népal que vous avez, non pas planté votre plan d'action,
20:50non pas planté votre bivouac,
20:53mais au contraire, que vous avez survolé cette voile avec les populations,
20:56avec cette personne qui est ingénieure,
20:58qui n'était pas très rassurée, visiblement, c'est ça,
21:01et qui semblait avoir compris, mais pas, voilà.
21:04Tant qu'il n'y était pas, c'est aussi cet aspect humain
21:08et vraiment très positif aussi,
21:12d'une manière très assumée que vous présentez ici.
21:16L'idée, survoler cette forêt, sa forêt,
21:19alors que ces populations ont vraiment développé des solutions qui fonctionnent ?
21:24L'idée, c'est qu'à chaque fois, on se dit, on veut agir sur les forêts.
21:27On a ce problème en France.
21:29Est-ce qu'on peut trouver une solution dans le monde qui est incroyable
21:31et qu'on peut répliquer ailleurs et mettre à l'échelle ?
21:34Et là, ce qu'on a vu au Népal,
21:35c'est que le Népal, c'est un super exemple pour la reforestation.
21:38En à peine 20 ans, ils ont doublé leur couverture forestière.
21:41Et ça, ils l'ont fait parce qu'ils ont redonné le pouvoir de gestion des forêts
21:44aux communautés qui entourent ces forêts.
21:46Donc c'est comme si demain, par exemple, on disait,
21:49vous, vous habitez à Saint-Hilaire-du-Touvais ou à Saint-Paul-de-Vars à Grenoble.
21:52Et comment vous pouvez vous réunir pour mieux gérer la forêt ensemble ?
21:56Et ça, on l'a vu au Népal.
21:58Et ensuite, on revient en France et on a interviewé Lucie dans le Briancenet,
22:02qui a mis en place une démarche, justement, un peu comme le Népal,
22:06pour créer la première communauté des forêts en France.
22:08Ça, on va voir comment est-ce que vous tissez les liens,
22:11aussi d'un bout à l'autre de la planète, bien sûr.
22:14Mais il faut sensibiliser les personnes, sensibiliser les populations.
22:17Chez eux, c'est naturel.
22:18Ça commence par un petit cahier et vraiment, le bois, la forêt et le bois
22:22aussi fait vraiment partie d'eux de manière archaïque, presque aussi,
22:26mais très ancestrale.
22:28Hop là, alors non, on ne voit pas parce que justement, les cadrans n'ont pas trop voulu.
22:31Ça, c'est un rituel.
22:32Quand on tranche un arbre, on tranche un coq, c'est ça ?
22:36L'idée, c'est vraiment, le bois, c'est un circuit.
22:38Il ne peut pas être plus court.
22:39Donc ils le coupent juste à côté du village.
22:41Et avant de couper un arbre, comme ils sont très attachés à la nature.
22:45L'idée, c'est pour ne pas que les mauvais esprits, ensuite,
22:47viennent attaquer le village ou viennent attaquer leurs bêtes.
22:50Ils font un sacrifice.
22:51En l'occurrence, ici, le sacrifice d'un poulet.
22:53Et ça, vraiment, ça peut paraître un petit peu, c'est vrai, barbare à première vue.
22:59Vous n'êtes pas très enclin à regarder ce qu'il y a devant vous.
23:03On n'a pas l'habitude.
23:04On n'a pas l'habitude.
23:05Mais par contre, ça montre vraiment un attachement à la nature.
23:08C'est le lien du sang, en fait.
23:10C'est un lien qui est très fort avec la nature.
23:12On voit même quand il coupe l'arbre avant de le couper.
23:15Il fait une prière.
23:16Et cet attachement à la nature, c'est quelque chose qui permet aux habitants
23:19de mieux la respecter et vraiment de faire corps avec elle
23:22pour ensuite pouvoir mettre en place les bonnes solutions pour la préserver.
23:25Et donc, c'est vrai que d'un côté, ça peut paraître un peu bizarre au début.
23:27Mais quand on comprend vraiment dans sa globalité,
23:30le rituel de ces communautés, c'est quelque chose qui fait complètement sens
23:33et dont on peut vraiment s'inspirer.
23:35Alors, selon son histoire, selon sa culture, on peut aussi sensibiliser
23:39les populations sans rituel ou sans coutume aussi.
23:43Ou pourquoi pas ?
23:43Chacun a aussi sa croyance, chacun son engagement.
23:47Mais vous êtes aussi avec des choses un petit peu plus terre à terre.
23:50Et c'est le cas de le dire, d'ailleurs.
23:52Vous êtes allé découvrir, redécouvrir des techniques complètement ancestrales
23:56aussi, d'engrais, par exemple, ces fameux brûlis.
24:00En tout cas, ces fameuses techniques qui consistent à nourrir la terre,
24:06à recueillir l'arrosé.
24:08C'est un filet qui permet de recueillir l'eau de l'arrosé.
24:12Je n'en avais jamais vu.
24:12En fait, c'est quelque chose qui est très simple.
24:13Il y a des bambous qui poussent à côté de cet endroit.
24:16Ils récupèrent les bambous, ça fait la structure.
24:18Ensuite, ils mettent un filet qui est un filet tout simplement en plastique
24:20et ça permet de récupérer jusqu'à six litres d'eau par jour.
24:23Et c'est quelque chose qu'on pourrait très bien mettre
24:25à côté d'où on habite ici, quand on a des sécheresses
24:28et quand on a l'arrosé du matin pour récupérer de l'eau et alimenter les arbres.
24:31C'est tout à fait un cycle.
24:32Là, c'est pareil sur les engrais.
24:34Ils font brûler des mauvaises herbes dans un trou, comme on le voit ici.
24:38Et après, ça permet de créer du charbon de bois biologique,
24:40qui est un super engrais et qui permet de plonger du CO2 dans le sol.
24:44Mais ça, ce sont des techniques qu'on ne fait pas encore en France.
24:47Alors, c'est des techniques qu'on peut faire en France, qu'on faisait en France.
24:50Il y a des procédés qui sont plus industriels.
24:52Là, ce qui est très intéressant avec cet exemple,
24:54c'est que c'est des techniques qui sont très locales.
24:57En fait, c'est là, ils prennent les mauvaises herbes directement sur le terrain
25:01et ensuite, après, ils les mettent dans un trou, ils les brûlent
25:03et ça leur permet de faire de l'engrais qui sert aux arbres
25:06qui poussent à côté des mauvaises herbes.
25:07Donc, c'est quelque chose qui est très local et qui nous permet vraiment
25:10d'avoir un effet bénéfique à la fois sur le climat, la biodiversité, les hommes.
25:14Et ces choses-là, on peut les transposer localement, justement.
25:17Alors là, vous vous êtes allé dans le Briançonnet.
25:20Par la suite, on peut aller au pied de la Chartreuse.
25:23C'est exactement pareil.
25:24Aussi, pour regarder, pour observer de quelle manière
25:26est-ce que les forêts étaient gérées et comment est-ce qu'on peut transposer
25:30en fait, ces techniques, proposer de transposer ces techniques d'un monde à l'autre.
25:34Et bien là, dans le Briançonnet, on allait rencontrer Lucie.
25:36À chaque fois, on a un leader qui nous emmène découvrir une solution qu'il ou elle porte.
25:40Et là, Lucie, ce qu'elle fait avec son association Forêt Alpine,
25:42c'est qu'elle regroupe l'ensemble des acteurs dans la forêt,
25:45les scientifiques, mais aussi l'ONF, le maire et tout ça.
25:49Et en fait, elle les met autour d'une table.
25:50Et l'idée, c'est de se dire, les citoyens aussi, et de se dire
25:53comment tous ensemble, on peut déjà reconnaître le problème,
25:56se dire que demain, comment notre forêt va évoluer.
25:59Et ensuite, pour apporter des solutions, se dire demain,
26:02est-ce qu'on a envie de mettre plutôt telle ou telle espèce d'arbres
26:05pour replanter ou on a envie de pousser telle ou telle solution ?
26:08Et c'est vraiment un choix de société qu'il faut faire aujourd'hui.
26:10Et ce choix de société, il faut inclure les citoyens dedans
26:12pour que ce soit un choix qui soit partagé et qu'on puisse
26:15ensemble créer des sociétés qui soient plus résilientes.
26:18Et est-ce que vous les voyez pousser aussi ces idées
26:20depuis que vous avez commencé à travailler et de cette méthode-là
26:22depuis quelques années maintenant ?
26:24Oui, tout à fait. Là, l'exemple de Lucie dans le Briançonnet.
26:27Elle crée cette première communauté des forêts en France.
26:31Elle peut aussi s'inspirer de l'exemple du Népal.
26:33Elle va rencontrer Dambar, le leader de la communauté népalaise,
26:35pour en discuter et en discuter avec tous les scientifiques.
26:38Et ce qu'on veut aujourd'hui, c'est que de plus en plus,
26:39on arrive à pousser des solutions.
26:41Ce qu'il faut faire attention, c'est que ces solutions,
26:42elles ne soient pas uniquement que technologiques.
26:44Par exemple, on parle beaucoup d'intelligence artificielle
26:46ou d'autres sujets.
26:48Il faut faire attention que les solutions qu'on pousse,
26:50elles aient beaucoup d'effets positifs et sans sous-estimer la biodiversité,
26:54l'homme et tout ça par rapport aux émissions de CO2, par exemple.
26:58C'est vrai qu'il y a beaucoup aussi d'études un petit peu partout.
27:02Il y a beaucoup de chercheurs qui mettent au point des solutions.
27:05Est-ce qu'il faut rassembler aussi tout ce monde-là ?
27:07Est-ce que vous êtes parvenu aussi à le faire ?
27:08C'est-à-dire qu'il faut montrer, mais agir en tant qu'acteur
27:11à travers cet outil, puisque c'est un outil de travail véritablement,
27:14un outil qui doit aussi amorcer des recherches ou qui doit argumenter.
27:19Est-ce que ça fonctionne, en tout cas, avec ce gros réseau ?
27:22Et en particulier ici, sur notre territoire, qui est très riche ?
27:25C'est vraiment là la question.
27:26C'est comment on arrive à créer des ponts entre différents acteurs ?
27:28Comment on arrive aux scientifiques à se faire entendre
27:31et à partager leurs travaux avec les décideurs ?
27:33Comment on arrive à pousser les citoyens aussi à s'investir là-dedans
27:35pour que l'ensemble des décisions qu'on prenne puissent être
27:38vraiment collectives et puissent maximiser
27:41les impacts positifs sur nos territoires ?
27:43Et vous, vous êtes positif ?
27:44Oui, tout à fait.
27:45C'est pour ça qu'on essaie de pousser ces idées-là.
27:48Nous, l'idée, c'est qu'on ne veut pas donner des leçons,
27:50on ne veut pas critiquer.
27:52L'idée, c'est plutôt qu'on essaie de montrer ce qui se passe
27:54un peu partout dans le monde pour essayer de montrer ces solutions
27:56qui sont intéressantes à mettre en place et qui peuvent nous emmener
27:59vers un futur dans lequel on a envie de vivre.
28:01C'est vraiment ça qu'on a envie de montrer.
28:02Donc l'anxiété, elle compte.
28:04La peur, c'est aussi un moyen d'agir.
28:08Mais vous, pour vous, transmettre aussi ce message comme quoi
28:11oui, oui, mais voilà, voilà, ça, c'est la solution.
28:13On peut y arriver comme ça.
28:15Alors, je pense que la peur, on en a beaucoup déjà
28:17sur plein de sujets différents aujourd'hui.
28:18Nous, l'idée, c'était vraiment...
28:20La peur, c'est intéressant au début, mais après, qu'est-ce qu'on fait ?
28:22Et donc l'idée, nous, c'était de voir qu'est-ce qu'on fait ?
28:24Comment on rassemble les acteurs ?
28:25Comment on montre ce qui marche partout dans le monde ?
28:27Et comment on peut s'en inspirer en faisant des liens
28:30entre les différentes sociétés qui ont évolué de façon différente
28:33et qui nous permettent aujourd'hui d'avoir les bonnes solutions ?
28:35Bon, alors, ça commence à la salle Juliette Bertheau le 17 décembre
28:38pour aller regarder ce film et s'inspirer et inspirer
28:42toutes les personnes qui pourraient rejoindre ce grand réseau.
28:44Alors, c'est ça, c'est à quelle heure ?
28:46À Paris aussi le 12 et à Grenoble, après, c'est le 17 décembre à 19h30.
28:50Grenoble est que la deuxième avant-première.
28:52Voilà, c'est ça, on voulait mettre le paquet sur la deuxième.
28:55Mais la capitale, bien sûr.
28:57Merci. Alors, on va de la capitale jusqu'en Corse, tout de suite.
29:01Parfait.
29:09Oui, si on sortait des frontières de l'ISER,
29:13déjà, cette ISER qui est tellement multiculturelle, tout à votre image.
29:17D'ailleurs aussi, Florent ?
29:18Oui, bien sûr.
29:19Vous êtes quoi ? Vous êtes corse ? Vous êtes italien ?
29:22D'où vous vient cette passion du jeu en Corse ?
29:24Avant tout français, parce que je suis né chirolois.
29:27Je suis isérois et je suis d'origine italienne de par ma maman.
29:31D'accord. Italie du Nord.
29:33D'accord. Voilà. De Turin, plus précisément.
29:35Voilà. Pas très loin.
29:36Ce qui n'est pas très loin, voilà.
29:38Et d'où que ça me vient, j'adore le chant.
29:41Je suis un grand passionné de musique.
29:42Déjà, premièrement, j'adore les chansons à voix.
29:47J'adore les voix et donc, par conséquent, j'adore les chants polyphoniques
29:51vers lesquels je me suis tourné
29:54et inspiré pour proposer ce beau spectacle
29:57qui aura lieu le 13 décembre prochain, voilà.
29:59Et vous, Martial, vous êtes vice-président de l'Amicale des Corses de l'Isère.
30:03Ils sont nombreux ?
30:04On est à peu près 200 amicalistes existants.
30:08D'accord. Ici, en Isère, vous, vous êtes originaire.
30:12Vous représentez un peu la Corse, un petit peu plus des Terres ?
30:15Alors, moi, je ne suis pas originaire de l'Isère.
30:19Par contre, la Corse, je suis plutôt de Corse du Sud et ma femme de Haute-Corse.
30:24Ce qui fait qu'à nous deux, nous regroupons l'intégralité de l'île.
30:30Et donc, lorsque je vous montre, bien sûr, ces personnes que vous reconnaissez
30:34tout de suite, là, moi qui suis allé en Corse quelques fois,
30:37il y a encore et encore des affiches partout, partout, partout.
30:40Tout à fait. C'est véritablement culturel, indissociable.
30:45Oui, tout à fait, c'est...
30:48Il faut se replonger dans une situation géographique de vallée
30:53ou pour communiquer d'une vallée à une autre, eh bien, on s'appelle
30:56et on utilise la voie qui rebondit, bien sûr, sur les versants
31:02pour communiquer avec le berger un peu plus loin.
31:04Et on se répond comme ça.
31:06Donc, voilà, et on a cette configuration-là avec les trois voies.
31:11Donc, la première, voilà, là, c'est la seconde, c'est-à-dire
31:14c'est la voie qui va lancer et deux autres voies plus aiguës,
31:17une aiguë et une basse vont venir encadrer comme un macaron.
31:21Vous avez le chocolat, s'il est au chocolat au milieu
31:23et vous avez les deux côtés qui viennent faire l'écran.
31:26En soutien ou en... Non, pas vraiment en soutien, mais en accompagnement.
31:30C'est en soutien. Oui, oui, quand même.
31:32Ah oui, c'est d'une grande profondeur.
31:34Ce sont des harmonies qui sont vraiment très, très douces.
31:37Bon, alors là, en l'occurrence, on est obligé de...
31:40Voilà, moi, si je mets la main comme ça, ça me fait mal à l'oreille.
31:45Vous les voyez, ils sont tous proches l'un de l'autre,
31:47ce qui fait que la voix de l'autre vous gêne.
31:49Donc, pour pouvoir réentendre sa propre voix et savoir si on est encore dans le ton,
31:53il faut bloquer un peu son oreille.
31:57Ça permet de se réécouter, de se dire OK, je reste sur ma tonalité
32:00et je ne prends pas la tonalité de l'autre.
32:01Parce que quand on chante à plusieurs, on prend la tonalité de l'autre.
32:04D'accord. Florent, vous, vous avez appris à chanter comme ça, même tout seul.
32:08C'est une technique. Effectivement, Marcelle l'a bien rappelée.
32:11En fait, ça permet de s'isoler quand on chante à plusieurs
32:14et notamment dans le champ polyphonique.
32:16Ça permet vraiment d'être dans sa bulle.
32:19Alors, il y en a qui utilisent des ears.
32:22Non, non, non, non, mais derrière, il n'y a rien de mieux que sa propre voix.
32:28Oui, oui, oui, si on fait un test, ça fonctionne très, très bien.
32:31Exactement.
32:32Allez-y. Moi, si je fais une voix, vous pouvez faire l'autre.
32:35Vous faites la tierce.
32:36Tout à fait.
32:44Ça fonctionne très, très bien.
32:45Oui, d'accord.
32:48On peut travailler à cinq, bien évidemment, on travaille à cinq, à dix, comme on veut.
32:51C'est très spontané à la fin des repas, lorsque l'alcool aide un peu.
32:56Tout à fait.
32:57Il ne faut quand même pas chanter trop fort quand même, parce que c'est un petit peu
33:00sensible.
33:01En revanche, vous pouvez chanter aussi fort que vous le souhaitez.
33:04Regardez, Florent, on vous écoute tout de suite.
33:18C'est génial, c'est génial, c'est génial, c'est génial, c'est génial, c'est génial.
33:48C'est d'une grande douceur, d'une grande pureté aussi, ce chant.
33:51Vous avez appris le chant lyrique avant d'apprendre les chants corses ?
33:53Je veux juste me permettre de faire une petite parenthèse, pour rendre un hommage au pianiste
34:01Lionel Mélo, qui sera présent aussi sur le concert de Messiaen du 13 décembre, et
34:06qui m'a divinement accompagné lors de cette interprétation.
34:12C'est très beau en effet.
34:13C'est très très beau, tout en piano-voix, donc bravo à lui.
34:16Et donc ce chant, c'est un chant corse, ça peut ressembler à l'italien, j'espère
34:21que je ne blasphème pas, évidemment, cette magnifique langue corse aussi.
34:27Celle-là, c'est du corse ?
34:28C'est du corse, voilà, c'est corsica.
34:30Et vous avez appris le chant avec le chant corse ou vous avez appris le chant lyrique
34:34?
34:35Alors j'ai commencé mes classes, moi, rien à voir, j'ai commencé dans les cabarets
34:39grenoblois.
34:40Donc voilà.
34:41Très bonne école.
34:42Très bonne école.
34:43Très très bonne école.
34:44Absolument.
34:45École de la vie.
34:46Passer le cap du trac, voilà, chanter devant les gens, etc, etc.
34:51Chanter, chanter.
34:52Voilà.
34:53Johnny, parce que vous l'avez chanté, j'ai vu que c'est sur votre page YouTube, notamment,
34:57vous faites des covers d'un petit peu tout.
34:59Exactement.
35:00Et le chant lyrique, en fait, alors pour tout vous dire, plus jeune, ce n'était pas du
35:04tout ma tasse de thé, moi, le lyrique, l'opéra, tout ça, bon, ce n'était pas forcément
35:07ma musique de prédilection.
35:08Et en vieillissant, je me suis dit, finalement, ce n'est pas trop mal, quoi.
35:11Mais ce n'est pas qu'un truc de vieux, l'opéra.
35:13C'est ça, il y a des trucs qui sont super.
35:15Et du coup, du coup, oui, récemment, d'ailleurs, j'ai pris des cours au conservatoire de Chirol
35:23de Pontclé.
35:24Voilà.
35:25Avec une dame que je salue, d'ailleurs, qui s'appelle Isabelle Guiguet, qui est à la
35:29retraite maintenant, qui est une très très bonne, en tout cas, enseignante de chant.
35:34Voilà.
35:35Que je salue.
35:36Voilà.
35:37Donc oui, oui, le chant lyrique, c'est la base du chant et c'est très important.
35:39Oui.
35:40Et puis, c'est quand même ce concert qu'on peut aller applaudir aussi.
35:43Il y a un petit peu de folklore italien aussi.
35:46Donc, vous croisez les cultures ?
35:47Bien sûr.
35:48Très, très important.
35:49Déjà, pour rendre hommage à mes origines, du côté de ma maman, mais aussi pour aborder
35:58le chant de Corse que j'aime profondément.
36:00Voilà.
36:01Je l'ai dit tout à l'heure en introduction, le chant polyphonique, toutes ces chansons
36:04à voix qui vous transportent vraiment.
36:07Et ce spectacle, voilà, il est vraiment multiculturel.
36:10Et ça fait un moment que j'avais envie, justement, de proposer un spectacle avec d'autres
36:14artistes pour proposer cet échange multiculturel sur Grenoble.
36:20Oui.
36:21Et donc, on pourra bien sûr profiter de la guitare.
36:24C'est aussi quelque chose.
36:25Il n'y a pas que des chants en a cappella, on semble.
36:29Bien sûr.
36:30Et là, je me tourne aussi vers Martial.
36:32C'est un univers aussi.
36:34Parfois, certains disent que c'est compliqué de se faire accepter.
36:37Est-ce que c'est une légende ou pas ?
36:40Parce que c'est vrai que le chant corse, la polyphonie corse, c'est sacré.
36:43Tout à fait.
36:44La Corse, ce sont des paradoxes.
36:46Donc, la Corse, c'est une terre d'hospitalité.
36:48Vous aurez toujours la porte ouverte.
36:52Mais il ne faut pas brusquer les choses.
36:57Il faut savoir se laisser adopter.
37:00Après, la polyphonie, comme je vous le disais, elle a une fonction.
37:05Elle n'a plus sa fonction.
37:07Elle a changé.
37:09Elle est devenue divertissante.
37:10Mais sa fonction était quand même une fonction de contact, de valet à valet.
37:13Donc, c'est une porte d'entrée.
37:14Absolument.
37:15De dire, je chante, j'ai le chant corse.
37:18Absolument.
37:19D'accord.
37:20On sera toujours bien vu et bien vu.
37:21Le chant, la musique a cette valeur.
37:25Elle parle.
37:26C'est un langage international.
37:28Vous pouvez parler.
37:29Il n'y a pas de barrière de langue.
37:31Le chant, même la simple voix, suffira à établir un contact avec l'autre.
37:35Donc, la Corse a cet échange multiculturel depuis des centaines d'années et bénéficie
37:43de tous ces échanges grecs, espagnols, tout.
37:49Anglais.
37:50Et si vous tombez sur cette émission après le 13 décembre, vous pouvez applaudir.
37:54Vous pouvez suivre déjà Florent sur sa page YouTube, notamment, et vous écouter.
37:59On peut rejoindre l'Amicale Corse, même si on n'est pas corse ?
38:01Bien sûr, rejoindre l'Amicale des Corses de Isère et des Amis de la Corse.
38:04D'accord.
38:06Tous les lundis, il y a un cours de Corse, grâce à notre professeur, qui est Jacques.
38:13Jacques.
38:14Voilà, on l'appellera Jacques.
38:15Vous vous appelez Martial.
38:16Il s'appelle Jacques.
38:17Voilà, il s'appelle Jacques.
38:18Et donc, tous les lundis, nous avons un cours de Corse de 17h30 à 19h30 et nous attendons
38:22donc six chemins de l'église dans le quartier de la Bagatière, six chemins de l'église
38:26à l'école primaire de la Bagatière.
38:28Eh bien, toutes les personnes qui veulent bien nous rejoindre, nous accueillerons avec
38:32grand, grand plaisir.
38:33Avec un petit fromage corse, quand même ?
38:35Alors, il y a le fromage, il y a aussi un petit alcool.
38:40Ah, une petite myrte.
38:42Voilà, mais nous avons aussi le Corsica-Cola, puisqu'il y a une vieille histoire qui explique
38:49que la recette du Coca-Cola est d'origine corse, d'un médecin corse qui l'a revendu.
38:53Voilà.
38:54Merci beaucoup, Martial.
38:55Avec grand plaisir.
38:56Merci, Florent.
38:57Et merci beaucoup à vous tous, encore, de votre fidélité et de nous avoir partagé
39:03votre message.
39:04On va vous écouter, Florent aussi, avec vos musiciens, tout de suite.
39:08Oui, Florian Nguyen-Garaud et Angelo Nguyen-Garaud.
39:09Et voilà.
39:10À très vite et à tout de suite avec vous.
39:34À très vite et à tout de suite avec vous.
39:58À très vite et à tout de suite avec vous.
40:04À très vite et à tout de suite avec vous.
40:10À très vite et à tout de suite avec vous.
40:14À très vite et à tout de suite avec vous.
40:18À très vite et à tout de suite avec vous.
40:21À très vite et à tout de suite avec vous.
40:24À très vite et à tout de suite avec vous.
40:27À très vite et à tout de suite avec vous.
40:30À très vite et à tout de suite avec vous.
40:33À très vite et à tout de suite avec vous.
40:36À très vite et à tout de suite avec vous.
40:39À très vite et à tout de suite avec vous.
40:42À très vite et à tout de suite avec vous.
40:45À très vite et à tout de suite avec vous.
40:48À très vite et à tout de suite avec vous.
40:51À très vite et à tout de suite avec vous.
40:54À très vite et à tout de suite avec vous.
40:57À très vite et à tout de suite avec vous.
41:00À très vite et à tout de suite avec vous.
41:03Je me sens tellement péché
41:05que je me sens restreint
41:09Qui fait ?
41:11Qui peut faire ?
41:13Qui fait ?
41:15Qui peut faire ?
41:21Rien de tout à la confine
41:23Rien de tout à la confine
41:28Aujourd'hui, je suis un gardien
41:30Qui chante l'auberge
41:35Il y a du soleil et de la neige
41:37Le tribunal s'est fermé
41:42Et je ne sais pas quoi faire
41:44On se sent comme expulsé
41:49Et je me suis réveillé
41:51J'étais comme dans le ciel
41:56J'ai trop rêvé
41:58J'ai trop rêvé
42:00J'ai trop rêvé
42:02Qui fait ?
42:04Qui peut faire ?
42:07Qui fait ?
42:09Qui peut faire ?
42:12Qui fait ?
42:16Qui peut faire ?
42:29Vous avez profité de Si on parlait
42:31avec Gilles Trignan résidence