L'Assemblée nationale a censuré le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962, qui ouvre une nouvelle période d'incertitude politique et budgétaire. Emmanuel Macron souhaite nommer un nouveau Premier ministre rapidement et s’adressera aux Français jeudi soir à 20 heures.
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00:00Merci d'être là, député Ensemble pour la République des Yvelines, le camp macroniste, ancien ministre, donc qu'est-ce que vous dites à Olivier Faure, qui vous tend d'une certaine manière...
00:11Un tout petit peu, en disant qu'il va bien falloir qu'il y ait des accords qui soient passés sur tel ou tel texte aussi.
00:19Non, ce que j'entends, c'est la même chose que j'entendais au soir du 7 juillet, c'est le Nouveau Front Populaire a gagné, le Nouveau Front Populaire doit gouverner,
00:26et peut-être aurons-nous la mensuétude de vouloir établir des compromis à l'Assemblée Nationale, sauf qu'en vérité, personne n'a gagné au soir du 7 juillet,
00:34puisque personne n'a obtenu une majorité absolue, ni même une majorité relative suffisante pour faire comme on faisait auparavant.
00:42À vous entendre, on a perdu trois mois, là.
00:44Non, je pense pas qu'on ait perdu trois mois.
00:45On est au même point que 7 juillet.
00:46Je pense que Michel Barnier a fait son devoir, et je veux lui rendre hommage aussi ce soir, parce que c'est un moment extrêmement grave,
00:54vous l'avez dit, qu'on a vécu dans l'hémicycle.
00:56J'ai vu les députés de la France Insoumise être les seuls, d'ailleurs, à se lever et à ricaner au moment où la censure a été proclamée.
01:03J'ai vu des députés de gauche qui faisaient pas les fiers, parce que je crois qu'ils ont conscience de ce qu'ils ont fait,
01:08s'en ont pris peut-être conscience un peu tard, mais ils ont conscience aussi qu'ils ont menti pendant plusieurs semaines et plusieurs jours aux Français
01:14sur les conséquences de cette motion de censure.
01:17Le sujet, c'est pas le débat individuel.
01:19Et eux-mêmes vous accusent d'avoir menti sur les conséquences de la censure.
01:21Mais on peut en parler, de toute façon, vous savez, les Français seront juges.
01:24Les Français verront si oui ou non il y a des conséquences.
01:27Et donc ils jugeront sur pièce s'il y a ou non des conséquences.
01:30Malheureusement, je crains qu'il y en ait, et la faute à qui ?
01:34La faute d'abord à ceux qui, encore une fois, ont fait le choix de censurer ce soir.
01:38Sauf que ce soir, à gauche et dans le camp de Marine Le Pen notamment, on va entendre d'ailleurs Marine Le Pen tout de suite,
01:44quand vous posez la faute à qui, eux répondent d'abord à Emmanuel Macron.
01:48Marine Le Pen était tout à l'heure sur le plateau du 20h de TF1,
01:50et elle a évoqué, une nouvelle fois, la démission d'Emmanuel Macron en ces termes.
01:55Moi je ne demande pas la démission d'Emmanuel Macron.
02:02Je dis qu'il arrivera un moment où, si on ne prend pas la voie du respect des électeurs,
02:08et du respect des forces politiques, et du respect des élections,
02:12eh bien la pression sur le président de la République sera évidemment de plus en plus forte.
02:18Mais c'est lui seul qui aura la décision, le dernier mot.
02:24La pression est forte. Marine Le Pen en a plein la conscience d'Emmanuel Macron cet après-midi à l'Assemblée.
02:29Marine Le Pen oublie qu'elle était la première à demander la dissolution, accessoirement quand même.
02:33Elle oublie qu'elle a voulu, à un moment, que cette dissolution puisse exister.
02:36Le président de la République, il a pris cette décision, je crois, tout sauf à la légère,
02:40considérant justement qu'il fallait prendre conscience du résultat,
02:43qui était le résultat des élections européennes.
02:45Avec le recul, vous considérez toujours que c'était une bonne chose de dissoudre ?
02:47Je dis juste qu'il a pris conscience quand même qu'il y avait un risque d'écart extrêmement important
02:53entre le vote des Français et l'Assemblée qui était la nôtre à ce moment-là.
02:57Et donc il fallait aussi, à un moment, que cette question puisse être posée aux Français,
03:00de savoir si, oui ou non, cet écart était trop grand
03:03entre la majorité relative qui était la nôtre et peut-être ce que les Français voulaient.
03:06La difficulté, c'est que, de facto, ça nous plonge dans une grande confusion
03:11parce que personne n'ayant de majorité aujourd'hui,
03:14et comme on n'a pas totalement la culture politique du compromis...
03:17Écoutez, encore une fois, Olivier Faure, juste avant, il n'appelle pas au compromis.
03:20Il vous répond sur les retraites, on ne touche à rien,
03:22et à la fin, c'est le NSP qui doit gouverner.
03:24Ça ne s'appelle pas un compromis.
03:26Nous, on a assumé de faire des compromis.
03:28On a assumé d'ailleurs de dire au Premier ministre qu'on avait des désaccords avec lui
03:31sur la première copie qu'il a présentée sur la question du budget.
03:35Et donc, il a fait des concessions, et on a fait des concessions.
03:38Parce que c'est comme ça que ça marche, normalement, de vouloir faire des compromis.
03:41Mais je crois que c'est un triste spectacle auquel les Français assistent.
03:44Moi, j'ai peur que ça les désintéresse profondément de la vie politique
03:48et qu'à la fin, ceux qui sont venus voter la dernière fois
03:51se disent en fait à quoi ça sert tout ça.
03:53Et est-ce que ces gens ont encore un minimum de sens, de l'honneur ou des responsabilités ?
03:57Les Français, ils sont inquiets, évidemment.
03:59On reviendra d'ailleurs sur les inquiétudes économiques que ça engendre.
04:02Manu, je t'y vous interrogerai là-dessus dans un instant.
04:04Mais vous parliez à l'instant des désaccords que vous avez vous-même
04:07pu avoir parfois avec le Premier ministre.
04:09N'estimez-vous pas avoir aussi une part de responsabilité ?
04:13Alors, pas tant vous d'ailleurs qu'en réalité, Gabriel Attal,
04:17qui ces derniers jours était d'un silence total.
04:19Alors aujourd'hui, il a fait le job, il est monté à la tribune,
04:21il a défendu Michel Barnier.
04:23Mais ces derniers jours, nulle part.
04:25Gérald Darmanin, nulle part.
04:27En revanche, ils ont régulièrement fait savoir qu'ils n'étaient pas du tout d'accord
04:30avec les projets de Michel Barnier.
04:32Elisabeth Borne elle-même qui a fait savoir à tous les journalistes
04:36qu'elle avait dit les yeux dans les yeux à Michel Barnier
04:38qu'elle n'était d'accord avec rien de ce budget.
04:41Sincèrement, est-ce que vous n'avez pas le sentiment
04:44d'avoir fait perdre un temps fou à Michel Barnier
04:46qu'aujourd'hui vous pleurez en étant dans ce bras de fer,
04:50dans cette tension, dans cette ambiguïté ?
04:53Vouliez-vous vraiment qu'il dure ?
04:55Moi, oui.
04:57Mais pas tous.
04:58Est-ce que c'était le cas de tout le monde ? Je ne sais pas.
04:59Mais je pense que jouer la politique du pire, ça a réussi à personne.
05:03Mais elle a été jouée cette politique du pire.
05:05Vous l'avez vu par vos propres camarades.
05:07Ce que je disais pour Olivier Faure est vrai pour tout le monde.
05:09Les Français jugeront de qui est responsable et qui est moins responsable.
05:12Ce que je sais, c'est que oui, on avait posé des lignes rouges.
05:15Mais je ne crois pas qu'elles aient été posées par principe
05:17en disant qu'il faut qu'on trouve des désaccords avec le Premier ministre.
05:20Mais parce qu'il y avait des choses qui étaient très différentes
05:22de ce que nous, on avait porté depuis sept ans.
05:24Et je crois qu'il fallait qu'on tienne aussi une ligne qui était responsable.
05:27Oui, mais vous appelez les autres pour vous promener.
05:29Et dans vos propres rangs, la dureté avec laquelle ces mots ont été posés.
05:36Quand Elisabeth Borne dit « je ne suis d'accord avec rien »,
05:38quand Gabriel Attal dit « il faut voter ce budget »
05:41parce qu'il ne faut pas déstabiliser le Premier ministre.
05:43Mais il a longtemps dû s'occuper de vous avant de pouvoir s'intéresser
05:48même aux autres oppositions.
05:50Il y avait une opposition dans la maison.
05:52Il y avait une opposition à l'intérieur même du socle.
05:55Oui, j'en ai conscience.
05:57Vous l'avez dit à vos camarades, vous leur avez dit « attendez, on joue avec le feu ».
06:00Non, mais on a eu ces discussions.
06:02On a eu des discussions très franches, y compris encore ce soir
06:05après que la censure ait été prononcée.
06:07Qu'est-ce qu'il s'est dit ce soir ?
06:09Quel est l'après ? Est-ce qu'il y a un après qui est possible ?
06:11Et combien de temps cet après peut durer ? Et avec qui ?
06:14Et moi, je rêverais d'un monde où les gens sont responsables.
06:17Encore une fois, ce n'est pas ce qui s'est passé ce soir.
06:20Regardez le résultat. C'est un résultat très net, très clair.
06:23Il y a une seule députée socialiste qui n'a pas voté.
06:26Ça ne fait quand même pas beaucoup.
06:28Un ancien président de la République en vient à voter la censure.
06:31Est-ce que vraiment tout ça a encore du sens ?
06:34C'est intéressant ce que vous dites.
06:35Vous dites « je rêverais d'un monde où ».
06:37Effectivement, on peut imaginer, on entend certains faire l'éloge d'une culture du compromis
06:42que la France réussirait à adopter en quelques jours.
06:45Il n'empêche, là, on est dans une situation politique
06:47où le président de la République prend la parole demain soir à 20h.
06:49Quel est le scénario, le profil qui permettrait
06:53de régler ce casse-tête institutionnel et politique ?
06:57On entend des noms.
06:58Sébastien Lecornu, ministre de la Défense,
07:00François Bayrou, patron du Modem,
07:03Gérald Darmanin, François Baroin.
07:05Est-ce que parmi ces noms-là, vous voyez un profil, une ligne politique
07:09qui permettrait précisément de régler cette crise politique
07:12dans laquelle le pays est enfoncé ?
07:14Ce n'est pas à moi de faire le casting.
07:15Vous vous doutez bien que ce n'est pas à moi de faire le casting.
07:17Au-delà du casting, il y a des orientations.
07:18Est-ce que, par exemple, si c'était quelqu'un de votre famille politique,
07:20ça poserait un problème, au fond, démocratique ?
07:23Non, il n'y a pas de problème démocratique.
07:25Ce n'est pas comme ça que les choses se passent.
07:26La question, c'est avec qui on est en capacité
07:29d'établir une coalition à l'Assemblée nationale.
07:31Encore une fois, cette coalition, elle se fera pour nous
07:34ni avec l'extrême droite, ni avec le RN et les amis d'Éric Chiotti,
07:38ni avec la France insoumise.
07:40C'est très clair.
07:41Donc, à la fin, il y a deux options.
07:43Il y a l'option de « est-ce qu'on peut travailler avec la gauche hors LFI ? »
07:47On a la réponse ce soir.
07:48On a la réponse ce soir, puisqu'Olivier Faure dit non.
07:50Il dit « c'est nous qui gouvernons et qui gouvernons seuls ».
07:52Olivier Faure dit non, mais tout à l'heure, quand vous parlez,
07:54vous s'adressez à vous.
07:55Il est quand même le patron, normalement, du Parti socialiste.
07:56Ou alors, à un moment, il faut que vous arrivez.
07:58Donc, il reste l'option de rester tel quel, c'est-à-dire ?
08:00Avec la droite républicaine.
08:02Il n'y a pas beaucoup d'autres options.
08:03Et en espérant que le RN ne reproduise pas ce qu'il s'est passé aujourd'hui
08:07et ne censure pas.
08:08Mais pas que le RN, encore une fois, si les socialistes n'avaient pas censuré ce soir,
08:10le Premier ministre serait toujours en poste.
08:12Donc, la responsabilité, elle est conjointe.
08:15Elle est conjointe à la fois de la France Insoumise, de Jean-Luc Mélenchon,
08:18qui a mis la pression dès la première heure du premier jour
08:21de la nomination de Michel Barnier en disant « par principe, on censure »,
08:24du RN.
08:25Et j'espère qu'ils vont rendre des comptes aux Français.
08:27Parce que pendant deux ans, ils nous ont joué la fable de la respectabilité,
08:31de la notabilisation.
08:32On est des gens responsables, on est des gens raisonnables.
08:34Qu'est-ce qui est raisonnable ce soir ?
08:36Qu'est-ce qui est raisonnable dans la situation politique dans laquelle on est ?
08:39Où même des dizaines et des dizaines de constitutionnalistes ne sachent pas
08:43ce qu'on peut faire et ce qu'on ne peut pas faire dans la situation politique.
08:47Il y a la gravité de la situation politique,
08:49et donc il y a tout le barnum autour du casting,
08:52mais il y a quand même une situation économique qui est elle aussi exceptionnellement grave.
08:56J'ai été frappé par une phrase qu'a prononcée Laurent Wauquiez tout à l'heure.
09:00Il a dit à l'adresse de Michel Barnier
09:02« Vous vous êtes employés à éteindre l'incendie budgétaire dans une France en faillite.
09:07Est-ce que vous considérez que la France est en faillite ? »
09:09Et aujourd'hui vous dites « La situation des Français va changer. »
09:13Est-ce que vous craignez une crise économique
09:16quand on voit se multiplier les plans sociaux, les défaillances d'entreprises ?
09:20Est-ce que vous craignez une crise financière
09:22avec des investisseurs qui ne feraient plus confiance à la France ?
09:26Est-ce qu'on a conscience de la taille du volcan sur lequel on est en train de danser ?
09:31En fait, il y a deux options.
09:33Soit en appuyant sur le bouton, il savait exactement les conséquences que ça avait.
09:36De risque économique, budgétaire et financier.
09:39Soit il ne le sache pas et il y a un problème quand on vote
09:42et qu'on ne vote pas en conscience quand même des défis qui sont devant nous.
09:45Donc oui, il y a un enjeu sur le financement de la dette française.
09:47Et le financement de la dette française, ça concerne à la fin tous les Français.
09:51Tous les Français sur la manière avec laquelle la France peut continuer
09:55tout simplement à assumer les services publics qui sont les siens.
09:58Il y a un enjeu économique.
10:00Moi, je n'ai pas même un commerçant qui ne me dit pas en cette fin d'année
10:03déjà qu'elle s'annonçait difficile.
10:05Là, avec le niveau d'incertitude qui est le nôtre, c'est simple.
10:08La consommation va chuter, on a peur.
10:10Les recrutements qui seront gelés dans les TGE, dans les PME...
10:13Emmanuel Macron dit qu'il ne faut pas avoir peur, l'économie est solide.
10:15Mais on l'espère.
10:16Attendez, évidemment, le président de la République ne peut pas crier les cassandres
10:19en disant que la crise financière va arriver.
10:21Nous, notre responsabilité, c'est de faire en sorte qu'elle n'arrive pas.
10:23Sauf qu'on ne peut pas être les seuls à travailler pour que ça n'arrive pas.
10:27Et qu'encore une fois, je pense que les agriculteurs, les artisans,
10:31les commerçants, les chefs d'entreprise, ce soir,
10:33quel qu'a été leur vote en juin et juillet dernier,
10:36ce soir ne sont pas rassurés.
10:38J'espère du coup aussi qu'ils auront de la mémoire par rapport au vote
10:42qui a été le leur, la situation dans laquelle on est plongé
10:44et à cause de qui, encore une fois, on est plongé dans cette situation.
10:47Aurore Berger, il faut qu'on aille à l'Élysée retrouver Anthony Leboss.
10:49Anthony, est-ce que vous êtes capable de nous donner, là, à 21h43,
10:52le scénario des prochaines heures ?
10:56Alors, dans les prochaines heures, normalement, selon la Constitution,
10:59effectivement, Michel Barnier, le Premier ministre qui vient d'être renversé
11:03par l'Assemblée nationale, doit remettre sa démission solennellement
11:06au Président de la République.
11:08Donc, on guette évidemment, Maxime, tout convoi, tout cortège
11:11qui viendrait de Matignon jusqu'à l'Élysée, derrière moi,
11:14pour la remise de cette lettre de démission de Michel Barnier à Emmanuel Macron.
11:18Ensuite, dans 24 heures, on l'a appris avec deux petites lignes
11:21d'un communiqué de l'Élysée, le Président de la République
11:24s'adressera aux Français, ce sera demain soir à 20h,
11:27selon un proche du chef de l'État, il fallait qu'il parle pour rassurer
11:30les Français, fin de citation, allocution solennelle,
11:33sans doute que le Président de la République réagira à la censure,
11:37tentera, et je dis bien tentera, de donner des perspectives
11:40dans ce brouillard politique et institutionnel.
11:43Il y a cette question aussi, Maxime, qui est bien urgente, pressante.
11:48Qui à Matignon pour remplacer Michel Barnier ?
11:51Et ce qu'on sait, selon les proches du chef de l'État,
11:53c'est qu'Emmanuel Macron veut aller vite, très vite,
11:55parce que dans 2-3 jours, il y a un événement international majeur,
11:58la réouverture de Notre-Dame, et Emmanuel Macron ne peut pas se retrouver
12:03sans Premier ministre nommé officiellement d'un événement mondial majeur
12:07où toutes les caméras seront braquées sur la France.
12:09Il veut aller vite. Certains proches d'Emmanuel Macron
12:12nous disent qu'il peut même nommer, peut-être, un Premier ministre
12:15dans les prochaines 24 heures. Il y a cette question.
12:17Qui, désormais ? On entend le nom du ministre des Armées,
12:20Sébastien Lecornu, d'un de ses alliés, président du Modem,
12:24François Bayrou. Il y a des noms, des spéculations.
12:27Quel accord politique ? En tout cas, Emmanuel Macron est face à un défi
12:31très clair. Qui pour remplacer Michel Barnier ?
12:34Et qui pourrait durer plus longtemps que Michel Barnier,
12:38qui a duré, je le rappelle, 90 jours à Matignon ?
12:40C'est tout le défi. Merci, Anthony Lebos.
12:42On verra dans un instant avec Benjamin, justement, ce qui, qui tient la corde
12:45ce soir, mais simplement sur le fait d'aller vite aux aubergers.
12:47Ça veut dire que le président ne va laisser aucune chance
12:50aux appels, quand même, ce soir, qui viennent, par exemple, des écologistes.
12:53On a Marine Tendelé qui dit, écoutez, il faut qu'on prenne le temps
12:55de se réunir. Elle demande à Gabriel Attal, venez, venez, on discute.
12:59On se pose, l'heure est grave, on discute, et on voit ce que...
13:02Ça, même pas. On ne laisse même pas la chance à la discussion.
13:05L'appel de Marine Tendelé est un petit peu plus ambigu que ça,
13:07parce qu'elle dit, on discute sans la droite républicaine,
13:10on exclut par principe, et on discute avec le nouveau Front populaire,
13:13y compris donc avec la France insoumise. Elle sait donc que ces deux conditions,
13:16forcément, limitent un petit peu le champ de la discussion.
13:19Après, les parlementaires, on s'est toujours parlé,
13:21on a toujours continué à se parler, y compris dans ces moments
13:24extrêmement difficiles.
13:25On a vu cet après-midi, ce que ça donnait.
13:26D'accord, mais à un moment, je crois que la décision,
13:28elle a été prise avant que les discussions existent.
13:30Donc, on peut peut-être aussi interroger la sincérité
13:32de cette surenchère de demandes et de demandes qui se chiffrent
13:35en milliards et milliards et milliards d'euros.
13:37Et je crois qu'à un moment, il fallait que ça s'arrête,
13:39et que le Premier ministre a eu raison de dire, maintenant,
13:41on arrête les frais, parce que ces milliards et ces milliards
13:44d'euros supplémentaires, ils ont des conséquences sur les Français.
13:46Mais donc, il n'y aura pas de discussion avec la gauche.
13:47Mais bien sûr qu'aussi qu'il faut qu'il y ait des discussions.
13:49Mais c'est au nouveau Premier ministre d'engager ces discussions-là.
13:52Aussi, c'est à partir du moment où vous avez un nouveau Premier ministre...
13:55Premier ministre d'abord, puis ensuite...
13:57Mais la logique de nos institutions veut ça.
13:59La logique de nos institutions, c'est le président de la République
14:01nomme un nouveau Premier ministre, et c'est ce nouveau Premier ministre
14:04qui doit réussir à constituer, non pas une majorité absolue,
14:07ça c'est impossible, mais une nouvelle coalition.
14:10Et c'est comme ça que ça doit fonctionner.
14:12Simplement pour éclairer, Benjamin, ceux qui nous regardent ce soir.
14:15Qui tient la corde ? 21h47, qui tient la corde
14:17pour devenir le prochain Premier ministre d'Emmanuel Macron ?
14:19Faites prendre des risques là, Maxime.
14:20Anthony le disait il y a un instant, le nom que l'on entend depuis quelques jours,
14:24qui, pour être très sincère, revient à chaque remaniement,
14:26c'est celui de Sébastien Lecornu, ministre des Armées,
14:29fidèle parmi les fidèles du président de la République.
14:31C'est simple, c'est le ministre avec le plus d'ancienneté au gouvernement.
14:34Il est ministre depuis 2017, ministre plutôt discret,
14:38pas spécialement connu des Français, ancien membre des Républicains
14:42qui avait fait le choix de rallier Emmanuel Macron.
14:44Vous voyez François Bayrou, le président du MoDem, qui lui y croit.
14:48Là encore, ça fait plusieurs fois qu'à l'occasion des remaniements, il y croit.
14:51Vous me direz qu'à un moment donné, ça peut finir par être vrai.
14:54Disons que c'est vraiment les profils qui tiennent la corde.
14:57Bernard Cazeneuve reste dans les discussions,
15:00même si ce qu'on comprenait dans l'entourage du président de la République,
15:03c'était plutôt que l'hypothèse d'un Premier ministre venant de la gauche
15:05n'était pas la plus plausible.
15:08Et puis vous voyez toujours Bruno Retailleau.
15:10Est-ce que dans le moment, ce serait accepté par les membres du Bloc central et d'autres profils ?
15:15Aurore Berger, vous avez l'habitude, dans ce qu'on appelle le Bloc central,
15:18de ne pas faire de langue de bois.
15:20J'appréhende la question.
15:22On va donc essayer ce soir de ne pas en faire.
15:24Est-ce que Sébastien Lecornu, ministre des Armées,
15:27ferait un bon Premier ministre ?
15:29Oui, pourquoi il ne le ferait pas ?
15:31Les ministres sont discontinés.
15:33On ne peut pas non plus retenir contre lui le fait qu'il soit ministre.
15:36Ça ne devrait pas discréditer quelqu'un d'avoir été et d'être justement ministre,
15:39ministre des Armées.
15:40Pour le coup, il a su faire des compromis.
15:42Quand on parle de la loi de programmation militaire,
15:44qui est quand même un enjeu majeur.
15:45Vous avez perdu les élections et c'est un macroniste qui arrive à Matignon.
15:48Tout le monde a perdu les élections, Benjamin Duhamel.
15:50Si quelqu'un les avait gagnées, on ne serait pas dans la situation qu'on connaît ce soir.
15:53On n'aurait pas un Premier ministre qui serait censuré
15:55parce qu'il y aurait eu une évidence.
15:57Il n'y a pas eu d'évidence pour les Français.
15:59Est-ce que la solution, ce n'est pas un Premier ministre ?
16:01Il n'y a que des politiques dans toutes les têtes qu'on voit.
16:03Qu'est-ce qui ne va pas Emmanuel ?
16:05Comment voulez-vous, à un moment,
16:07que les équilibres qui ne changeront pas
16:09aboutissent à des résultats différents ?
16:11Est-ce qu'un gouvernement dit « technique » ?
16:13Ça veut dire quoi un gouvernement technique ?
16:15Un gouvernement d'experts ?
16:17Le gouverneur de la Banque de France ?
16:19Comme en Italie, c'est des gouvernements...
16:21Moi, je ne crois pas à ça.
16:23Je crois et j'aime encore, malgré ce soir,
16:25la politique.
16:27C'est très décourageant, en effet,
16:29quand vous voyez le spectacle qu'on a eu ces dernières heures
16:31et ces derniers jours.
16:33Quand vous avez une situation aussi difficile que celle-ci,
16:35vous avez besoin d'avoir quelqu'un
16:37et des gens qui connaissent la vie politique
16:39et la vie parlementaire.
16:41Et ça, c'est essentiel. Quelqu'un qui ne connaît pas l'Assemblée,
16:43qui ne connaît pas le mode de fonctionnement,
16:45qui ne sait pas négocier, travailler avec les parlementaires,
16:47à mon avis, à mon humble avis,
16:49ce serait beaucoup plus difficile.
16:51Je ne suis pas certaine que les Français veulent un gouvernement
16:53de gens experts.
16:55Ils veulent un gouvernement de gens qui ont des convictions,
16:57qui ont envie de les porter.
16:59Vous avez dit tout à l'heure, Aurore Berger,
17:01que nous n'allions évidemment pas avec l'ORN.
17:03Ce n'est pas si évident que ça.
17:05Oui, vous n'avez pas gouverné avec l'ORN,
17:07mais pour autant,
17:09les dernières concessions des derniers jours,
17:11jusqu'à un communiqué écrit,
17:13signé de Michel Barnier,
17:15qui avoue
17:17carrément au grand public
17:19qu'après un coup de fil avec Marine Le Pen,
17:21il a accepté des dernières concessions.
17:23Et le choix de Sébastien Lecornu,
17:25s'il se confirmait,
17:27n'est pas complètement anodin.
17:29Sébastien Lecornu
17:31est quelqu'un
17:33dont on a découvert
17:35qu'il avait des dîners secrets
17:37avec Marine Le Pen,
17:39secrets chez Thierry Solaire.
17:41Thierry Solaire, qui est un conseiller occulte
17:43du président,
17:45qui n'apparaît sur aucun organigramme
17:47et qui organisait ce genre de dîner secret.
17:49Dîner secret avec Marine Le Pen,
17:51ce qui peut-être laisserait entendre
17:53qu'aujourd'hui, certes, officiellement, vous ne gouvernez pas avec eux,
17:55mais vous choisiriez quand même des profils
17:57qui ont des passerelles,
17:59c'est le moins qu'on puisse dire. Vous auriez dîné avec Marine Le Pen
18:01dans un lieu secret comme ça, vous, Aurore Berger ?
18:03La question, elle ne se pose pas comme ça.
18:05Je pense que les gens s'en fichent de savoir avec qui se dîne ou pas.
18:07Si c'est Marine Le Pen, je pense que ça peut intéresser.
18:09Je n'ai pas dîné avec elle
18:11et je n'aurai pas dîné avec elle.
18:13La question ne s'est pas posée et on ne m'a pas proposé ce dîner.
18:15Le sujet, il n'est pas là.
18:17Le sujet, il est qu'encore une fois,
18:19on a un vrai risque.
18:21Vous auriez fait quoi si on vous l'avait proposé ?
18:23Je n'y serais pas allée.
18:25On a un vrai risque de crise économique.
18:27On a un vrai risque de crise financière.
18:29On a un risque de crise institutionnelle.
18:31On a les Français qui, à mon avis, croient de moins en moins
18:33que la politique sert à quelque chose.
18:35La question, elle n'est pas là.
18:37Jamais nous ne travaillerons avec eux.
18:39Et en réalité, effectivement,
18:41comprendre que vous allez sans doute mettre en place...
18:43Est-ce qu'on peut juste faire remarquer
18:45que toutes les grandes négociations internationales,
18:47de grands accords de paix,
18:49ça commence toujours quand même par des discussions secrètes.
18:51Par des dîners secrets.
18:53Ça veut bien dire que c'est le début d'une alliance.
18:55Ça peut être utile.
18:57Non, je suis désolée. Vous ne pouvez pas dire ça.
18:59Il n'y a pas d'alliance de quelconque manière que ce soit.
19:01Il y a un principe de réalité
19:03qui fait que peut-être
19:05que le président de la République décidera de redissoudre.
19:07Mais jusque-là, ça veut dire
19:09que nous avons cette assemblée-là.
19:11Cette assemblée-là.
19:13Et donc que nous devons à un moment respecter les équilibres
19:15qui sont ceux de l'Assemblée nationale.
19:17Moi, j'ai été présidente de groupe parlementaire.
19:19Vous vous asseyez autour de la table avec l'ensemble des présidents
19:21et quand même vous n'en partagez ni les idées ni les valeurs.
19:23Quand on est dans le secret et quand on commence à faire les choses...
19:25Mais là, je ne suis pas dans le secret, je suis sur un plateau de télévision
19:27et je vous dis que la conviction
19:29très claire, c'est qu'à un moment,
19:31il y a des Français qui ont fait un choix
19:33qui nous place dans une situation
19:35d'une ambiguïté absolue.
19:37Peut-être qu'on tient là un autre choix
19:39dans quelques mois ou dans quelques années.
19:41Pour l'instant, c'est ça ce qui se passe.
19:43Et à partir du moment où vous avez un NFP qui dit
19:45c'est nous, que nous, sinon on censure.
19:47Mais vous faites comment ?
19:49Vous faites comment pour faire avancer le pays ?
19:51On renonce à tout. On se dit qu'en fait
19:53on fait un accord de non-censure qui veut dire
19:55aucune réforme. On abandonne la loi
19:57pour les agriculteurs.
19:59Beaucoup de Français, je crois, tiennent à la question de la loi
20:01sur l'enfin de vie. On abandonne ce projet-là.
20:03Bref, je pourrais égrener tous les projets
20:05qu'on ne pourra pas passer sans compromis.
20:07Oui, mais alors justement, je précise que vous parlez
20:09et on l'a vu apparaître à l'instant
20:11sous le regard de Jean-Philippe Tanguy qui vient d'apparaître
20:13sur ce plateau et qui vous remplacera dans un instant
20:15sur ce fauteuil. Justement,
20:17comment allez-vous faire pour que
20:19Sébastien Lecornu ou un autre,
20:21à Matignon, ne travaille pas dans les mois qui viennent
20:23sous la surveillance,
20:25voire sous la pression, et on l'a vu encore
20:27ces derniers jours, du Rassemblement national ?
20:29Vous êtes condamné à ça ?
20:31Un Premier ministre, il est sous la pression constante
20:33de 577 députés à l'Assemblée nationale.
20:35Et les 577 députés
20:37à l'Assemblée nationale sont sous la pression constante
20:39des millions de Français qui ont voté
20:41et qui peuvent voter pour eux.
20:43Très bien, on a vu la même chose ces derniers jours.
20:45Je pense que peut-être que le Rassemblement national
20:47a fait, en votant la censure,
20:49une énorme erreur politique.
20:51Parce que les Français disaient
20:53et nous disent régulièrement qu'on ne les a jamais essayés.
20:55Là, maintenant, on a essayé.
20:57On a essayé, ce que ça voulait dire,
20:59d'avoir beaucoup de députés du Rassemblement national
21:01à l'Assemblée nationale.
21:03Ça veut dire que les conséquences
21:05de la censure,
21:07ils devront
21:09demander des comptes aux députés du Rassemblement.
21:11Pour la première fois, ils vont rendre des comptes
21:13aux Français sur les décisions qui sont élargies.
21:15D'habitude, ils n'ont pas à décider
21:17parce qu'ils ne gouvernent pas.
21:19Une question très concrète, et peut-être que Jean-Philippe Tanguy le dira,
21:21je pense même qu'il le dira, en tout cas, on lui posera la question.
21:23Les membres du Rassemblement national
21:25disent, mais nous le prochain Premier ministre,
21:27quel que soit son profil, on ne le censurera pas
21:29à condition que
21:31les lignes rouges, qui sont toujours les mêmes,
21:33soient respectées. En l'espèce, la dernière
21:35qui restait, c'était cette question de l'indexation
21:37des pensions de retraite à partir du 1er janvier.
21:39Indexation par rapport à toute l'inflation,
21:41pas seulement 0,8%,
21:43ça coûte à peu près 3 milliards d'euros.
21:45Est-ce qu'il faut que le prochain Premier ministre
21:47ou la prochaine Première ministre décide
21:49de caler sur ce point
21:51pour éviter d'être censuré par l'ORN ?
21:53Vous n'avez pas échappé qu'il y avait
21:55le projet de loi de finances de la Sécurité sociale,
21:57où il y avait encore cette exigence-là, et puis juste après,
21:59on a le projet de loi de financement de l'État, du budget de l'État.
22:01Moi, la question que je pose
22:03au Rassemblement national, comme au Parti socialiste,
22:05comme à l'ensemble des autres forces politiques
22:07à l'Assemblée nationale, c'est est-ce que
22:09sincèrement, sincèrement,
22:11vous êtes prêts à ne pas censurer ?
22:13Ou est-ce que, même s'il y a du compromis,
22:15il y aura une surenchère systématique
22:17dans les demandes qui sont adressées ?
22:19Là, ils l'ont dit, si vous acceptez d'indexer
22:21les pensions de retraite à partir du 1er janvier, il n'y aura pas de censure.
22:23On verra avec un nouveau Premier ministre
22:25si éventuellement il est prêt à le faire,
22:27et accessoirement, comment on arrive à trouver
22:29l'équivalent, parce que soit
22:31on refait 3 milliards d'aides supplémentaires,
22:33je ne suis pas sûre que ce soit une bonne réponse
22:35pour les Français, soit on fait de l'impôt supplémentaire,
22:37je ne suis pas sûre que ce soit une bonne réponse
22:39pour les Français.
22:41C'est aussi un enjeu de crédibilité.
22:43Il n'y a pas grand monde en général pour supprimer les dépenses.
22:45Précisément, c'est peut-être là-dessus
22:47que vous pourriez avoir un petit peu de courage.
22:49Je l'espère, mais vous savez, le courage, il faut que ce soit un peu partagé.
22:51Vous ne pouvez pas être seul
22:53à vouloir être très courageux.
22:55Je vous sens assez seule, c'est quand même très frappant.
22:57À la fin, on se sent un peu seule.
22:59On sent que vous exprimez une forme de solitude,
23:01y compris, c'est vrai,
23:03dans votre propre groupe.
23:05Je crois qu'on se remet tous
23:07de la dissolution, du choc
23:09et de la brutalité que reste
23:11dé facto une dissolution, quelles qu'elles soient
23:13et quelles qu'en soient les raisons.
23:15Sauf que ça suppose que tout le monde ait un minimum de sens des responsabilités.
23:17Parce que si, à la fin,
23:19on se retrouve avec un gouvernement,
23:21quel qu'il soit, imprémise quel qu'il soit,
23:23qui tombe tous les deux mois, trois mois,
23:25qu'est-ce que le pays gagne ?
23:27Qu'est-ce que la France y gagne ?
23:29C'est ça la question qui doit être posée, encore une fois,
23:31à la France Insoumise, au Rassemblement National et à tous les autres.
23:33Est-ce que c'est ça que vous voulez ?
23:35Est-ce que c'est vraiment le chaos ?
23:37Parce qu'à la fin, ce que vous voulez absolument,
23:39c'est mettre la pression sur le président de la République.
23:41C'est un peu ça qu'on entend.
23:43Ou est-ce que, enfin,
23:45il va y avoir un peu de sens des responsabilités
23:47par rapport aux risques économiques,
23:49budgétaires, financiers, sociaux
23:51qui sont les nôtres ?
23:53Parce qu'à la fin, les Français, c'est ça qu'ils attendent.
23:55Ils attendent d'être soignés, ils attendent d'avoir les services publics qui fonctionnent,
23:57ils attendent de ne pas avoir une fiscalité qui explose,
23:59ils attendent qu'il n'y ait pas de gel sur la création d'emplois,
24:01alors qu'on avait réussi à stopper
24:03ce chômage de masse
24:05qui était quand même une plaie dans notre pays.
24:07Donc je crois que c'est ça qu'on devrait apporter
24:09comme réponse aux Français.
24:11Vous parlez des Français, les Français sont notamment sur ce plateau
24:13et réagissent depuis tout à l'heure sur ce plateau.
24:15Une toute dernière question, je reviens sur ce que vous avez dit.
24:17Vous dites, ce soir, les yeux dans les yeux
24:19à Jean-Philippe Tanguy,
24:21qu'il a commis une erreur historique ?
24:23Je dis que c'est les Français qui jugeront.
24:25Mais je dis que pour la première fois,
24:27le Rassemblement National va devoir rendre des comptes
24:29parce qu'avant, il n'était comptable de rien.
24:31Parce que toujours minoritaire.
24:33Et donc en étant toujours minoritaire,
24:35on est dans l'opposition, ce n'est pas nous,
24:37ce n'est pas notre responsabilité, ce n'est pas notre faute.
24:39Là, sans eux, cette motion de censure n'était pas adoptée.
24:41Donc, à cause d'eux,
24:43elle l'a été.
24:45Donc on verra, on verra les conséquences économiques,
24:47on verra les conséquences financières.
24:49Et on va les voir très vite dans les prochains jours
24:51et dans les prochaines semaines.
24:53Et après, aux Français, d'ouvrir aussi les yeux
24:55sur celles et ceux qu'ils ont élus à l'Assemblée Nationale.