L'Assemblée nationale s'apprête ce mercredi 4 décembre, à partir de 16h30, à censurer le gouvernement de Michel Barnier, un geste inédit depuis 1962 qui plongerait le pays dans une grande incertitude politique et budgétaire. Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la commission des finances, s'exprime à la tribune de l'Assemblée nationale pour la motion de censure du NFP.
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00:00Vous avez finalement tenté des compromis, mais avec l'extrême droite.
00:04Ce rassemblement national que vous avez privilégié en violation du barrage républicain qui s'est exprimé majoritairement en juillet dernier.
00:13Ce barrage dont vous auriez à minima, M. le Premier ministre, dû être le garant.
00:17Mais cette compromission n'empêchera pas votre chute.
00:20Vous chuterez de surcroît dans le déshonneur puisque vous étiez même prêts à remettre en question l'aide médicale d'Etat.
00:28Jusqu'au bout vous-même, où vos ministres, comme M. Rotaillot hier en déquestion gouvernement,
00:34auraient invoqué des valeurs communes avec l'extrême droite afin d'éviter que ses députés ne votent la censure.
00:40Cette aspiration à un front réactionnaire est une insulte vis-à-vis de tous les électeurs
00:46qui ont permis à vos maigres soutiens de siéger encore dans cette chambre pour faire barrage.
00:51Vous vous inscrivez ainsi dans cette tendance qui voit dans beaucoup d'autres pays
00:56les partisans du néolibéralisme et du marché s'accorder avec l'extrême droite.