Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, les Français qui réclament la démission d'Emmanuel Macron, Ursula Van der Layen et un monument fromage.
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00:00Europe 1
00:05La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, une question ce matin dans les journaux, y a-t-il un problème Emmanuel Macron ?
00:12Et bien une réponse Dimitri, oui, et plusieurs éléments permettent de l'affirmer.
00:16Il y a d'abord ce sondage au Doxa Backbone Consulting pour le Figaro dans lequel 6 Français sur 10 réclament désormais la démission du président de la République.
00:24Il y a ensuite cette allocution d'hier qui ne convainc guère les éditorialistes, c'était le discours de l'impuissance, titre l'opinion, à la une duquel Nicolas Béthoud parle d'un président sur la défensive, le Macron de 2017, celui qui avait fondé son ascension sur la prise de risque, est loin semble-t-il regretté.
00:42La question Macron, c'est aussi le titre de l'édito d'Yves Tréard, à la une du Figaro, et son constat est clinique, le président est plus isolé que jamais, sa popularité est au plus bas, sa parole ne porte plus, comment peut-il éviter que le piège de la dissolution ne se referme sur lui ?
01:00La France est en crise, mais bien davantage que l'état effrayant de nos finances publiques, conclut-il, c'est Emmanuel Macron, ses choix qui sont au cœur du débat.
01:09Depuis, on commence à mieux se rendre compte des effets de la censure du gouvernement.
01:13Et on ne serait trop conseillé à ceux qui affirmaient que cette censure n'aurait aucun effet économique, la double page des échos sur le sujet, le quotidien liste secteur par secteur les effets délétères du vote de mercredi, agriculture, logement, automobile, le brouillard s'épaissit pour les grands secteurs de l'économie française, certains économistes tablent désormais sur une récession technique, explique le journal.
01:35D'ailleurs, comme s'ils commençaient juste à réaliser ce qu'ils ont fait, les parlementaires n'ont plus désormais qu'un mot à la bouche, responsabilité.
01:45Depuis qu'ils ont fait tomber mardi, tous les loups se sont transformés en agneaux, plein de bonnes intentions, constate Cécile Cornudet des échos, mais comment les croire, s'interroge-t-elle ?
01:56Une chose est sûre, les français ne les croient plus, le parisien aujourd'hui en France est allé à leurs rencontres à Marseille, Limoges et Saumur, les reporters du journal ont croisé des citoyens inquiets pour leur pays, leurs critiques s'adressent à tous les chiquiers politiques, mais c'est peut-être le rassemblement national qui est le plus visé, et ceux les plus en colère, ce sont les agriculteurs que cette censure a fait gros gens comme de vent.
02:19Et les agriculteurs français ne sont pas au bout des mauvaises surprises.
02:22Parce que pendant que les français se déchirent, le reste des européens, lui, s'apprêtent à signer l'accord sur le Mercosur, c'est un véritable coup de jarnac de la part de la présidente de la Commission Européenne, raconte Florentin Collomb du Figaro Economie, alors certes le sommet de Montevideo était prévu de longue date,
02:40mais Ursula von der Leyen a attendu le dernier moment pour informer de son déplacement sur place, atterrissage en Amérique Latine, la ligne d'arrivée de l'accord UE-Mercosur est en vue, a-t-elle juste tweeté lors de l'escale de Sao Paulo hier à l'Elysée ?
02:56Le sentiment de panique était palpable, poursuit le journal, Macron a eu brièvement von der Leyen au téléphone pour lui rappeler son hostilité, pour quel effet ? On verra.
03:07Mais c'est bien le signe que la voix de la France ne porte plus, constate Étienne Lefèvre dans l'éditorial des Echos, la France comme son président sont désormais en deuxième division.
03:17Un petit détour maintenant par le Royaume-Uni où le Figaro nous apprend qu'en 2023 Mohamed a été le prénom le plus zoné devant Noah et Olivier, Charles est dans les limbes mais on ne va pas terminer avec le roi d'Angleterre.
03:29Mais en France, avec deux secteurs où notre beau pays continue tout de même à briller, le premier c'est évidemment celui-là.
03:36Alors non, non, ce n'est pas la musique de l'Eurovision, pas seulement, c'est le Thédéum de Charpentier, en l'honneur de Notre-Dame puisque ça y est nous y sommes.
03:52Paris, phare du monde, retrouve ce week-end sa cathédrale, il y en a plein les journaux alors je ne serais trop conseillé à tous ceux qui ont besoin d'une petite remise à niveau.
04:01Question Thédéum, je ne vise personne à Nice, la page que la croix consacre au sujet.
04:07Et puis il y a tous ceux aussi à qui la religion donne des boutons et qui ce week-end préférons peut-être cela.
04:13Vous pouvez le viser là aussi ?
04:19Oui, je vous vise.
04:20Et vous voyez de quoi je veux parler, c'est désormais...
04:23Une ambiance suisse là.
04:24Le plat, c'est une ambiance...
04:26Alpestre.
04:27Alpestre.
04:28Et des Alpes françaises, Monsieur Pavlenko.
04:31C'est désormais le plat hivernal préféré des Français, nous apprennent les échos, je veux parler évidemment de la raclette.
04:37C'est la pleine saison, on en mange de plus en plus, qu'est-ce qui explique ce succès ?
04:41Eh bien le journal a déniché un expert, S. Raclette.
04:44Tenez-vous bien, les ingrédients, fromage, charcuterie, patates, c'est le triptyque gagnant, car ce sont les aliments les plus consommés par les Français.
04:53Parole d'expert.
04:54Voilà, vous pouvez même l'accompagner par un petit vin de messe, histoire de faire le combo Notre-Dame-Raclette.
04:59Et je vous souhaite un bon week-end.
05:04Mettez quelques légumes quand même, c'est un peu plus digestif.
05:07Un peu de salade verte, allez.
05:09Et comme dit Eugénie, c'est surtout le plat le plus facile à faire.
05:12Ah bah oui, il n'y a rien à faire.
05:15Si, cuire les pommes de terre, voilà.
05:18Mais ne me regardez pas comme si je ne savais pas faire cuire des pommes de terre.
05:22Je vais dire aux auditeurs d'Europe 1, s'il y en a un qui est prêt à ramener un appareil à raclette le matin, c'est bien vous Olivier Delagarde, il l'a déjà fait.
05:30Je l'ai déjà fait.
05:31C'est spécial au niveau de l'odeur à 7h du matin.
05:34Merci beaucoup, votre vue de presse Olivier Delagarde pour cette conclusion gastronomique.
05:38C'est un plaisir.