Le D-Day mais pas l'heure H

  • il y a 4 mois

Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, il revient sur les commémorations du Débarquement et sur le retard d'Emmanuel Macron qui a manqué le début de la cérémonie des Britanniques.

Retrouvez "La revue de presse" sur : http://www.europe1.fr/emissions/la-revue-de-presse2

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00:00La revue de presse d'Europe 1, Olivier Delagarde, les journaux reviennent ce matin évidemment sur les commémorations du D-Day par le Président de la République.
00:08Et même à un rendez-vous avec l'histoire, Emmanuel Macron est arrivé en retard, écrit Louis Osalter, envoyé spécial du Figaro à Omaha Beach,
00:17coutumier du fait, le Président de la République est arrivé une vingtaine de minutes après l'horaire du début de la cérémonie franco-britannique.
00:24Pas de quoi perturber le flègme des Britiches, ajoute-t-il, ils ont commencé sans lui.
00:28Voilà, encore de quoi ranger l'image de désinvolture des Français, sinon, les cérémonies d'hier se sont bien passées, racontent vos journaux,
00:35Catherine nous en parlait à l'instant, discours, émotions, véhicules et vétérans de collection,
00:40cela avait même parfois des faux airs de festival de Cannes, explique Henri Vernet, du Parisien aujourd'hui en France.
00:46L'arrivée des anciens combattants, plus applaudis que le parterre de chefs d'Etat,
00:50leur accueil par le couple Macron avec photos sur le tapis rouge des « Ah ! » qui fusent avec l'arrivée du Prince William,
00:57et un tonnerre d'acclamations pour Volodymyr Zelensky, car s'il y en a bien un qui est l'héritier de cet esprit de résistance,
01:04de ce 6 juin spirit, c'est lui, et c'est d'ailleurs l'image du jour pour le quotidien,
01:08l'embrassade entre le Président ukrainien et ce vétéran de la 8ème Airborne.
01:13« Vous êtes le sauveur du peuple », lui a dit Melvin Horwitz, « je prie pour vous ».
01:18Alors parfois, certaines prières sont exaucées, puisque l'Ukraine va recevoir des « Mirages 2000 » français.
01:23Emmanuel Macron en a fait la non-surprise au cours de l'interview télévisée sur TF1, France 2, France Info, LCI.
01:30Ça c'était à 20h pour la deuxième partie de la journée présidentielle.
01:34Oui, et après l'opération Overlord, c'était l'opération Overdose, résume Bercoudurier dans le Télégramme.
01:40L'éditorialiste tient une comptabilité serrée, Emmanuel Macron aura pris la parole à 6 reprises
01:46au cours de ces trois jours de commémorations, et il n'est pas le seul à trouver que cela fait un peu beaucoup.
01:51Selon un sondage Rodox à Backbone pour le Figaro, 67% des Français trouvent qu'il en fait trop,
01:57surtout à trois jours d'élection européenne.
01:59Alors la fin de la campagne, d'ailleurs, c'est l'autre gros sujet du jour.
02:02Dernier meeting, dernière petite phrase, dernier sondage qui confirme d'ailleurs ce que vous avez pu lire depuis des semaines.
02:08Mais pour Cécile Cornudet des Echos, c'est aussi le moment de faire un bilan,
02:12de s'interroger sur le nouveau rapport des Français à leur politique.
02:16Ils ne leur parlent plus, ils veulent juste des photos, comme au Festival de Cannes.
02:21Gabriel Attal a raconté la scène à des proches.
02:23Rajeun, mardi, il a passé deux heures à parcourir 200 mètres, tant la foule était dense.
02:28Il a enchaîné les selfies, mais à aucun moment le contact n'a été établi avec les électeurs.
02:34Les déplacements de terrain mettaient les politiques à portée de baffe, disait-on.
02:38C'est fini, écrit-elle, plus de reproches ou d'encouragement, juste des selfies.
02:44La dépolitisation a franchi une marche supplémentaire, résume Cornudet.
02:50L'image n'est plus seulement importante, elle seule compte vraiment.
02:54Alors eux, continuent à croire en la politique.
02:57Avec la foi du charbonnier chevillé au corps, eux.
03:00Les journaux vous en auront peu parlé durant ces longues semaines de campagne.
03:04Ce sont les petits candidats, ceux à qui les instituts de sondage n'accordent que peu d'intentions de vote.
03:10Et alors que la campagne officielle s'achève ce soir, il était temps que le magazine Society s'intéresse un peu à eux.
03:16Antoine Mestre a suivi Jean-Marc Gouvernatori, Florian Philippot et Marine Cholet pendant quelques jours.
03:22Voyage en TER, réunion publique dans des salles clairsemées, hôtels de sous-préfectures.
03:27Mais tous y croient, ils le disent, ils en sont sûrs, la dynamique est là.
03:31Et dimanche soir, la surprise, ce sera leur score à eux.
03:35Alors on peut sourire, mais leur enthousiasme fait quand même chaud au cœur.
03:40De Briac Favé, par exemple, à 20 ans, il a été bombardé directeur de campagne de la liste Equinox.
03:46C'est ma première campagne, on n'est jamais prêt, mais waouh, s'exclame-t-il, c'est quelque chose la politique.
03:52Voilà, et le scrutin, c'est évidemment ce dimanche et dès 19h sur Europe 1 et CNews, grande soirée électorale
03:58animée par Laurence Ferrare et Pierre De Villeneuve de 19h à 22h en partenariat avec le journal du dimanche.
04:04C'est dit. Pour terminer cette revue de presse, Olivier Delagarde, un salut fraternel.
04:08Oui, à tous ceux qui nous ont écoutés hier dans les embouteillages.
04:12À 8h40, précise le Parisien, exactement pendant cette revue de presse,
04:17le site citadin de la direction des routes d'Ile-de-France faisait état de 440 km de bouchons.
04:22C'était l'horreur et le Parisien, qui en a pourtant vu des bouchons, consacre une pleine page à ce qui s'est passé hier.
04:28Stéphane, 61 ans, raconte par exemple qu'il a passé trois heures bloqué sur le périphérique.
04:33Et pour cause, il avait été fermé pour les cortèges de Biden et consorts,
04:38mais aucune information, aucune indication entre les restrictions pour les JO et les combats officiels.
04:44C'était l'apocalypse, raconte une conductrice.
04:47Alors, je ne sais pas si ça va la consoler, je ne pense pas,
04:50mais qu'elle sache que même le président, avec ses motards, son gyrophare, ses pimpons et son périphérique privatisé,
04:56même notre maître des horloges est arrivé hier avec 20 minutes de retard.
05:01Bien vu, merci beaucoup Olivier Delagarde, la revue de presse d'Europe 1.

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