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Tous les jours dans la matinale d’Europe 1, Olivier de Lagarde scrute et analyse la presse du jour. Aujourd’hui, Emmanuel Macron qui entame la seconde partie de son deuxième mandat et les dessous de la dissolution.

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Transcription
00:00La revue de presse d'Europe, Olivier Delagarde, vous nous faites remarquer que nous sommes aujourd'hui le jeudi 24 octobre ?
00:06Absolument !
00:06Et alors ?
00:07Alors c'est le début de la fin Dimitri.
00:09Ah bon, rien que ça !
00:10C'est la croix qui, calendrier à la main, a calculé qu'aujourd'hui, Emmanuel Macron bascule dans la deuxième partie de son deuxième quinquennat.
00:19Et il flotte déjà comme un parfum de fin de règne, souligne Corinne Laurent, avec un président de plus en plus en retrait, pour ne pas dire absent.
00:26Et des questions qui commencent à se poser sur ce qu'il restera du macronisme.
00:30Maigre bilan, pensez-vous ?
00:32Eh bien, il y a quand même une chose de ce quinquennat qui va rester, et pour l'histoire, la décision politique la plus absurde de la Ve République.
00:40Je veux bien sûr parler de cette dissolution.
00:42Et là, ne manquez pas le papier que signent Laureline Dupont et Éric Mandonnet dans l'Express cette semaine.
00:47Article qui lève un coin du voile sur la façon dont Emmanuel Macron a décidé de dissoudre.
00:52Alors, on savait déjà que Gabriel Attal n'avait pas été informé en amont, mais on imaginait que c'était plus de la négligence qu'autre chose.
00:59En fait, c'était parfaitement délibéré.
01:02Car ce que révèle l'Express, c'est la véritable haine, le mot ne semble pas trop fort,
01:07que le président de la République ressentait à l'époque, à l'égard de son premier ministre, ne supportant plus qu'Attal lui vole la vedette.
01:14A la fin de cet article, on est d'ailleurs à se demander si le principal objet de la dissolution n'eût pas d'abord et avant tout d'humilier le premier ministre.
01:22Lorsqu'il apprend la décision de Macron de dissoudre, Attal en a pleuré, raconte d'ailleurs encore l'Express,
01:29mais les sanglots longs de Matignon ne meufent pas le président.
01:33Macron alors a ri.
01:35Pauvre petit, l'entend ironiser certains.
01:38Un article qui nous fait donc mieux comprendre comment ce couple a explosé.
01:43En revanche, ces deux-là s'entendent comme larrons aux enfoires.
01:46À ma gauche, Éric Coquerel, ancien trotskiste proche de Jean-Luc Mélenchon.
01:50À ma droite, Charles Abed et Simon de Buisson de Courson, catholiques pratiquants adeptes du baise-main dans les couloirs de l'Assemblée.
01:56Mathilde Panot et Sandrine Rousseau, dit-on, en sont restés ébobis.
02:00Coquerel, Courson, les deux hommes qui veulent la peau de Macron, comme les présente Michel Révolt.
02:06Dans Le Point, vous les découvrirez en photo, un peu Laurel et Hardy de l'Assemblée.
02:10Le premier est président de la Commission des Finances.
02:13Le second, rapporteur général.
02:15Ils font tout pour que le budget soit retoqué, explique l'hebdomadaire.
02:20Alors, de la part de l'insoumis Coquerel, cela semble logique.
02:23Le cas Courson est psychanalytiquement plus intéressant.
02:27À Bercy, on n'y comprend plus rien.
02:29Courson devrait reconnaître que le projet de budget va dans le sens direct de ce qu'il prône depuis des décennies, dit-on.
02:36Mais non, il est désormais à la recherche d'une sorte de pureté intérieure, explique Jean-Louis Bourlange, qui le connaît bien.
02:42Comme dans la pièce de T.S. Eliot, meurtre dans la cathédrale, il est prisonnier de la sainteté.
02:48Alors, à propos de cathédrales, Notre-Dame, il en est question ce matin.
02:51Pas pour un meurtre, mais plutôt pour du racket.
02:53Notre-Dame, bientôt payante, c'est en tout cas le vœu que forme Rachida Dati, à la une du Figaro.
02:58La ministre de la Culture estime que faire passer à la caisse les touristes qui se pressent à Notre-Dame
03:03permettrait de sauver toutes les églises de France et sans doute plus largement de mettre du beurre dans les épinards de son ministère.
03:10Dati en profite pour rappeler qu'elle a bien l'intention de se présenter à la mairie de Paris
03:14et que de la rue de Valois, elle va continuer à mener la vie dure à Hidalgo.
03:17Au passage, elle relance aussi le projet de réunir tout l'audiovisuel public dans une holding.
03:23Un mot des élections américaines.
03:24Et ça commence à sentir le roussi pour Kamala Harris.
03:26Ce ne sont pas les sondages qui le disent, mais des signaux faibles, comme l'ont dit.
03:30Wall Street commence à croire à la victoire de Trump.
03:33L'info fait la une des échos.
03:35Les marchés financiers anticipent désormais un succès du candidat républicain.
03:39Autre signe noté par l'opinion, les votes par anticipation.
03:42Dans certains États pivots, les Républicains se rendent plutôt aux urnes et en plus grand nombre que les Démocrates.
03:48Là encore, ce n'est pas bon pour Kamala Harris.
03:51Mais on va terminer avec un innocent bien embarrassant.
03:54Vous vous souvenez de l'affaire Bayou ?
03:56Oui, bien sûr.
03:56L'ancien patron d'Europe Écologie Les Verts accusé par sa compagne de violences psychologiques
04:01à la suite d'une rupture, c'était il y a deux ans.
04:03Il n'en avait pas fallu plus pour que certaines passionnariats écologistes demandent sa tête.
04:08Sans autre forme de procès, un appel à témoignage contre lui avait même été lancé par Marine Tondelier
04:14et une enquête diligentée par un cabinet spécialisé.
04:18Bref, il avait été méchamment poussé vers la sortie.
04:21Sauf que deux ans plus tard, le cabinet spécialisé a rendu ses conclusions.
04:25Rien ne peut être selon lui reproché à Julien Bayou.
04:29Alors va-t-on assister à une réhabilitation d'un innocent accusateur ?
04:33Eh bien, a priori, ce n'est pas l'urgence si les écolos embarrassés
04:36ou l'on lave décidément plus vert que blanc.
04:39La revue de presse d'Europe 1, merci beaucoup Olivier Delagare.

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