Avec Gilles Gallo, CEO et cofondateur de Solar Brother, le spécialiste de la cuisson solaire & Emmanuel Vivier, Cofondateur du HUB Institute
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00:00Picotis Solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable, et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
00:11Bonjour à toutes et tous, bienvenue dans la planète demain sur Sud Radio, l'émission qui met en valeur l'écologie positive.
00:17Alors dans la seconde partie de notre émission, nous aurons le plaisir d'accueillir Emmanuel Vivier, co-président de Hub Institute.
00:24Mais tout de suite, nous allons parler d'innovation dans le domaine du solaire qui pourrait changer notre quotidien.
00:30Et pour cela, nous accueillons Gilles Gallo, président fondateur de la société Solar Brothers. Bonjour Gilles.
00:36Bonjour Christophe.
00:37Alors depuis une vingtaine d'années, vous diffusez la connaissance et l'utilisation du solaire auprès de ceux dont l'envie est de partager un mode de vie durable et solidaire.
00:46Et pour cela, vous concevez des produits très originaux, accessibles à tous.
00:50De plus, en juin 2022, si mes souvenirs sont bons, et en tout cas si ma lecture est bonne,
00:55Solar Brothers a obtenu l'agrément Entreprise solidaire d'utilité sociale, qui est en droit français,
01:01et une habilitation décernée aux entreprises poursuivant un objectif d'utilité sociale.
01:06Dites-moi Gilles, qu'est-ce qui vous a conduit à vous orienter vers cet objectif social et solidaire ?
01:11L'objectif n'étant pas forcément d'aller vers ce social et solidaire, mais l'objectif était, il y a vingt ans,
01:19quand j'ai développé Solar Brothers, de répandre, en tout cas de diffuser la connaissance, mais surtout l'utilisation de l'énergie solaire concentrée.
01:26C'est une énergie que tout le monde a utilisée quand il était petit, tout le monde a utilisé la loupe,
01:29et pour autant, vingt, trente ans, quarante ans après, quand vous demandez à quelqu'un qu'est-ce que fait une loupe,
01:33et qu'est-ce que ça procure, il ne se rappelle plus que l'utilisation était immédiate et puissante.
01:38Donc mon envie, en tout cas, et ma mission que je me suis donnée, c'est par la création d'objets,
01:45du briquet solaire, au four solaire, au barbecue solaire, au chauffage solaire maintenant,
01:49de diffuser à travers différents usages, en outdoor et dans l'habitat, le principe de l'énergie solaire,
01:56et surtout renforcer l'utilisation auprès de tous.
01:58Alors vous diffusez, me semble-t-il, en open source les plans nécessaires à l'autoconstruction de produits solaires,
02:05alors pour nos auditeurs, comment cela fonctionne-t-il ?
02:08Alors on diffuse aussi bien en open source qu'avec des produits finis,
02:12parce que notre volonté c'est de diffuser auprès de tous et pour tous les budgets.
02:15Bien sûr on a besoin aussi de vivre, donc on est très bien content aussi de vendre des objets,
02:19et notre site solarbrothers.com est fait pour ça.
02:22Donc on a les produits, c'est important de le dire,
02:25c'est que les produits qui sont en open source sont aussi puissants que les produits qui sont finis.
02:30Ils vont apporter, ils vont permettre de monter à 200°C pour un four en 5-10 minutes,
02:35que ce soit en autoconstruction ou que ce soit en produits finis.
02:38Alors vous parliez d'un four, ce four ou cette gamme de fours que vous avez créés sont des fours solaires,
02:44bien entendu, vous pouvez nous en parler un petit peu ?
02:47Alors un four solaire, il faut reprendre le principe, c'est généralement des miroirs
02:52qui vont concentrer le rayon sur une marmite, sur un plat,
02:55et les rayons se concentrant, l'infrarouge étant concentré dessus,
02:59c'est lui qui transporte la chaleur, l'infrarouge dans le spectre lumineux.
03:02L'infrarouge étant concentré permet de faire monter la marmite en température
03:07jusqu'à 200°C. On a des fours aussi bien pour le particulier,
03:11aussi bien pour faire de l'activité outdoor, qui sont pliables, qui pèsent 900 grammes,
03:15que des barbecues pour la maison qui pèsent plus de 10 kilos, que des fours pour les restaurants
03:19qui connaissent aussi une précarité énergétique avec la montée du prix des énergies.
03:23Et donc l'important pour nous, c'est de faire la preuve que tout le monde peut l'utiliser,
03:26un restaurateur, un professionnel, comme à Marseille, comme avec Nadia Samut dans le Luberon, une chef étoilée.
03:33Et donc on arrive de la guinguette au resto étoilé à nourrir solaire, c'est possible.
03:38Et donc chacun peut faire le pas en voyant les professionnels l'utiliser, peut faire le pas pour lui-même.
03:43Alors ces fours solaires sont-ils utilisables partout ?
03:46C'est-à-dire, est-ce qu'il n'y a pas besoin d'une certaine quantité de soleil pour que cela fonctionne bien ?
03:52Oui, un petit peu. Mais la boîte, la entreprise, nous l'avons créée à Paris.
03:56Et les premiers tests ont été faits à Paris pendant longtemps, donc vous avez assez de soleil à Paris.
04:01On peut l'utiliser, ainsi dire, de partout.
04:03Bien sûr que votre proportion d'utilisation ne sera pas la même au cœur du Var où nous sommes situés qu'à Paris.
04:10Au cœur du Var, nous avons 300 jours de soleil à Carnoule, à Paris vous avez 150-200 jours de soleil.
04:15Mais ces 200 jours, comment vous cuisinez ?
04:17Moi c'est ma question que je pose souvent, on me dit comment on fait quand il ne fait pas beau ?
04:20Je réponds, comment vous cuisinez quand il fait beau ?
04:22Parce que quand il ne fait pas beau, vous avez cuisiné sans moi jusqu'à présent.
04:25Et quand il fait beau, ce serait bien de penser à une énergie naturelle, gratuite, écologique,
04:30et surtout les chefs sont en train de le faire ressortir, c'est le goût, le goût du soleil.
04:34Moi ça fait 20 ans que je parle au niveau marketing de goût de soleil,
04:37mais les chefs sont en train de révéler que ce n'est pas qu'une question marketing,
04:41il y a un vrai goût avec cette énergie, et que ce soit des chefs ou des particuliers me font les mêmes retours.
04:47J'ai un chasseur en local qui cuisine avec mon four et qui fait son chou,
04:51il le fait depuis 30 ans, son chou, que ce soit au four électrique ou à la marmite,
04:55et il me dit à chaque fois que je le croise, mon chou n'a jamais goûté aussi bon qu'avec ton four solaire.
04:59Alors j'ai pu voir également que vous aviez, afin d'initier les générations futures à l'efficacité de l'énergie solaire,
05:08vous avez lancé ou conçu un mini cuiseur adapté aux enfants. Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus ?
05:16Alors oui, c'est toujours dans ce même souci de vraiment démocratiser l'énergie et l'utilisation auprès de tous,
05:22parce que je trouvais que la loupe n'avait pas laissé à nous tous une espérance très prégnante,
05:27et la preuve, c'est qu'on ne s'en rappelle plus.
05:29Donc il me semblait qu'amener l'expérience par un petit four solaire,
05:32donc c'est un petit four solaire qui va ressembler à une petite boîte en carton,
05:34l'enfant, on lui fait comprendre la règle des 3 C,
05:37la concentration des rayons par les miroirs, la captation par un corps noir,
05:41et la conservation des rayons, et c'est ça, c'est bien cette règle des 3 C,
05:45la conservation, la concentration et la concentration, qui permet de monter en température,
05:50il permet de faire cuire du chocolat, de faire fondre du chocolat, plutôt faire fondre du fromage,
05:54mais aussi réchauffer le plat de la veille, il peut apporter sa petite quiche, son petit plat de riz,
05:57et donc avoir une utilisation vraiment réelle,
06:01c'est en toute autonomie qu'il peut découvrir et apprendre, et surtout c'est gourmand.
06:05Alors sur un aspect solidaire, Solar Brother est-elle présente sur d'autres continents ?
06:11On est présents de partout, de partout dans le monde,
06:15parce qu'on a une gamme unique, on est les seuls à faire du briquet au four solaire,
06:19au chauffage solaire, qui est notre dernière création,
06:21et on est présents de partout, mais bien sûr 60% de notre chiffre d'affaires aujourd'hui est réalisé en France.
06:26Alors j'imagine qu'en Afrique, il y a certainement des fours solaires qui ont été transportés et installés,
06:33vous savez à peu près combien de ces produits-là sont installés en Afrique ou pas du tout ?
06:40Moi je sais que j'en ai vendu 50 000 depuis le début, j'ai vendu 300 000 briquets depuis le début,
06:46après savoir exactement où ça part, ça je ne sais pas de mes produits.
06:51La cuisson solaire, je l'ai découvert en revenant d'Afrique de Tombouctou exactement il y a 20 ans,
06:56c'est cette envie-là qui m'a donné envie de créer la boîte et d'y revenir,
07:00mais je ne voulais pas amener une solution pour l'Afrique, je voulais développer une solution vraiment pour tout le monde.
07:05Alors concernant votre propre impact environnemental, qu'en est-il ?
07:11Il est très bon, il est très bon puisque nos produits sont à vie,
07:16utilisent une énergie disponible et écologique, ils ne rejettent pas de CO2,
07:22que ça soit pour nos fours ou notre chauffage.
07:25Et ils sont fabriqués avec des produits, des ressources recyclées, pas du tout ?
07:32Oui, effectivement, par exemple sur notre four pour enfants, le packaging est lui-même en carton,
07:39c'est un éco-packaging.
07:41Pour les fours, on travaille avec des matériaux recyclés et recyclables, on fait les deux si possible.
07:47Et pour notre chauffage, il permet des gains d'économie d'énergie de l'ordre de 35% sur votre facture
07:53et donc de limiter votre consommation des énergies fossiles.
07:57J'ai souvenir que vous aviez gagné un prix de l'éco-conception, de nature et découverte, de quoi s'agit-il ?
08:05C'était pour notre petit four solaire, si je me souviens bien, c'était il y a 5-6 ans,
08:11parce que le four solaire lui-même se compose de 900 grammes seulement de matériaux,
08:16et avec ça, c'est une éco-conception, parce que le poids de la matière, c'est ce qui rentre dans le coût écologique des produits.
08:25Donc avec un four seulement de 900 grammes, on arrive à cuisiner,
08:29et on arrive à vraiment cuisiner pour 4-5-6 personnes à 200-250 degrés.
08:33Ce n'est pas la cuisine solaire d'il y a 20 ans.
08:35Il faut bien comprendre qu'aujourd'hui, les technologies sont vraiment développées,
08:40comparé à mon premier four qui marchautait à aujourd'hui,
08:43les fours sont puissants et c'est comme ça qu'on arrive à fournir les restaurateurs.
08:46Et quels ont été les critères qui vous ont permis de gagner ce prix ?
08:50C'était il y a 5-6 ans, je ne vais pas vous le dire, je ne me rappelle plus du tout, pour être franc.
08:55Et pour financer la promotion de l'énergie solaire concentrée et accroître son utilisation,
09:01que fait Solar Brother ? Est-ce que vous avez des actes particuliers ?
09:08Oui, on a développé un centre solaire à Carnoule justement.
09:13Sur 500 mètres carrés, on a mis toutes nos solutions, chauffage, séchage, cuisson,
09:19et on accueille le grand public.
09:21On accueille, la semaine dernière, c'était un stage de chefs pour les chefs.
09:24Donc c'était 3 chefs Solar Brother en quelque sorte, un boulanger, un restaurateur,
09:28qui formait des chefs locaux, qu'on avait fait venir, une dizaine de chefs locaux,
09:33qui découvrent par ce fait la cuisson solaire, qui découvrent les subtilités, le goût,
09:38et espérons, l'adoptent dans leur cuisine.
09:41Et votre atelier de production, il est basé où ?
09:43Il est également basé dans le Var à Carnoule.
09:46Même si le siège pour l'instant est à Paris de la société,
09:49il devrait se transférer également à Carnoule.
09:51Dans cet atelier, pour l'instant, on ne fabrique que le chauffage.
09:54C'est le produit le plus complexe qu'on a développé.
09:56Il a une 500 pièces à peu près.
09:59Et donc, pour l'instant, notre production ne s'occupe que de ce produit-là.
10:03Alors justement, on parlait de chauffage.
10:05Vous pouvez nous en dire un petit peu plus sur ce nouveau produit ?
10:07A volonté.
10:08En quelques secondes.
10:09Oui, alors, rapide.
10:10Il faut imaginer un panneau d'un mètre de hauteur qui se met en façade.
10:14Le soleil va taper dessus.
10:16On capture l'air de l'extérieur, donc on prend l'air extérieur.
10:19Le soleil, comme par effet de serre, un peu dans une voiture que vous laissez au soleil,
10:23il va chauffer l'air.
10:24Et cet air réchauffé est propulsé à l'intérieur de l'habitat.
10:27J'ai fait des tests il y a une quinzaine de jours, qu'on peut voir sur les réseaux en vidéo.
10:30L'air entrant était à 15 degrés.
10:33L'air expulsé à l'intérieur de la maison était à 39 degrés.
10:36Merci infiniment, Gilles Gallo, président fondateur de la société Solar Brother.
10:40Nous nous retrouvons dans quelques instants avec Thibaut Lefrenche-Trotter
10:44pour de nouvelles aventures.
10:45A tout de suite sur Sud Radio.
10:47Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable.
10:51Et Akena, la reine des verandas et des pergolas, vous présente...
10:54Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.
10:58Alors nous voici de retour dans la planète demain sur Sud Radio
11:01en compagnie de notre Thibaut national, Lefrenche-Trotter,
11:05avec qui nous retournons explorer l'arborétum à Nanterre.
11:09Un véritable exemple d'éco-construction.
11:12Et oui Christophe, on parle maintenant des solutions qui ont été trouvées
11:15pour un fonctionnement quotidien à faible empreinte carbone.
11:18On est toujours en compagnie de Laurence Desmazières, directrice d'EK Wood.
11:21On s'est attachés à deux choses.
11:23D'abord réduire les consommations énergétiques.
11:25Donc pour ça on a fait tout un travail sur la qualité des façades,
11:28sur l'orientation des bâtiments par rapport au soleil,
11:31sur le fait que vous voyez que tous les étages sont protégés par des terrasses
11:35qui terminent chacun des niveaux.
11:37Donc ça évite d'avoir des rayonnements solaires trop importants à l'intérieur des immeubles.
11:40Donc ça c'est réduire les consommations énergétiques
11:43et puis également utiliser une énergie décarbonée.
11:46Et ce qui est absolument magnifique ici,
11:48c'est qu'on a à peu près à 60 mètres de profondeur sous nos pieds,
11:51une nappe phréatique.
11:53Et donc on vient utiliser le chaud ou le froid de la nappe
11:56avec un système de géothermie pour venir directement chauffer
11:59ou refroidir les immeubles de bureaux.
12:01La géothermie couvre quel pourcentage des besoins énergétiques ?
12:04Aujourd'hui, on estime que la géothermie peut couvrir 80%
12:07des besoins en chaud et en froid.
12:09Donc on est très proche de l'autonomie ?
12:11On est très proche de l'autonomie.
12:13C'est uniquement les moments où il fait vraiment très très chaud
12:16ou les moments où il fait vraiment très très froid
12:18où on a besoin d'un petit complément d'appoint
12:21qu'on gère avec des pompes à chaleur en toiture
12:24sur chacun des bâtiments.
12:26Mais sinon, en rythme de croisière,
12:28c'est vraiment la géothermie qui va assurer
12:30le chaud et le froid des bâtiments.
12:32Là, on parle d'un programme 100% immobilier.
12:34Est-ce qu'on peut imaginer aussi un programme d'habitat, d'habitation ?
12:37Alors là, aujourd'hui, effectivement, le campus,
12:40c'est un campus qui est un campus de bureau,
12:42mais qui s'inscrit dans un quartier
12:44qui est beaucoup plus grand
12:46que le simple campus de bureau qu'on a conçu,
12:49et qui s'inscrit notamment dans le prolongement
12:52de l'opération qui a été menée
12:54au niveau de la gare de Nanterre Université,
12:56parce que des collaborateurs qui se déplacent
12:58en transport en commun,
13:00évidemment, c'est beaucoup plus bas carbone
13:02que des collaborateurs qui se déplacent en voiture.
13:04Et donc, en fait, au niveau de la gare,
13:06vous avez des logements, et donc Arboretum
13:08est finalement un peu le pendant pour la partie tertiaire,
13:11sachant que vous avez, encore une fois,
13:13toute une opération autour,
13:15avec des logements qui n'ont pas forcément,
13:17qui n'ont pas été réalisés par nous,
13:19mais qui sont adjacents.
13:21Donc l'Arboretum s'inscrit dans un plan beaucoup plus global.
13:23Exactement, tout à fait.
13:25Et qui a été évidemment travaillé et co-conçu
13:27avec l'ensemble des collectivités.
13:30Et qu'on va continuer à visiter.
13:32Je vous suis.
13:33Alors je vous emmène voir un plateau de bureau
13:35qui est un plateau type,
13:37et donc ça va vous permettre de vous projeter
13:39dans ce que c'est que de travailler à Arboretum.
13:41Il a fallu combien de temps pour le construire ?
13:43On a lancé les travaux fin 2020.
13:45Ce que vous avez au-dessus de votre tête,
13:47ce sont des grandes dalles de bois,
13:49c'est vraiment le bois de structure.
13:51On a laissé le bois de structure,
13:53comme si dans un immeuble de bureau,
13:55vous laissiez complètement le béton apparent.
13:57Ici, ce n'est pas du béton, c'est du bois.
13:59Ce qui devient un élément de décoration aussi ?
14:01Exactement, ça devient un élément de déco,
14:03un élément architectural,
14:05qui permet aussi de traiter
14:07l'isolation acoustique,
14:09et donc d'absorber les bruits
14:11pour éviter la réverbération du bruit.
14:13Il y a quelques critères qui nous paraissaient
14:15vraiment essentiels. L'espace, le volume,
14:17l'accès à la lumière naturelle,
14:19le soleil et la lumière qui rentrent
14:21jusqu'au cœur de l'espace de travail.
14:23Avoir des fenêtres qui s'ouvrent,
14:25c'est tout bête, mais en fait,
14:27être juste capable, à son bureau,
14:29d'ouvrir la fenêtre, d'aérer...
14:31D'accéder à une terrasse d'ailleurs ?
14:33Chaque étage se prolonge
14:35par une très grande terrasse.
14:37C'est une extension des bureaux,
14:39au même titre que les bureaux.
14:41Cet arboretum est un bel exemple
14:43d'écologie positive qui met l'humain
14:45au cœur du projet.
14:47Merci Thibault et à dimanche prochain.
14:49Vous êtes toujours sur Sud Radio,
14:51au cœur de la planète demain,
14:53où nous avons maintenant le plaisir d'accueillir
14:55Emmanuel Vivier, co-président de Hub Institute
14:57et co-auteur d'un ouvrage
14:59très intéressant sur les futurs enjeux stratégiques.
15:01Bonjour Emmanuel.
15:03Vous publiez avec Vincent Ducré
15:05votre cinquième ouvrage
15:07« Comment réussir votre stratégie
15:09de triple accélération ».
15:11En effet, après plus de 25 ans
15:13à accompagner les grandes entreprises
15:15et organisations dans leur accélération business,
15:17vous présentez une méthode
15:19pédagogique en cinq étapes
15:21pour penser, prioriser
15:23et implémenter les chantiers liés
15:25à la stratégie de transformation
15:27des organisations.
15:29L'ouvrage est dédié en premier lieu
15:31à tous les gens d'entreprise,
15:33mais aussi à tous collaborateurs
15:35qui veulent comprendre et anticiper
15:37les enjeux stratégiques à venir.
15:39Lorsque vous avez imaginé puis rédigé
15:41cet ouvrage, est-ce que vous l'avez fait
15:43dans le but de répondre à un monde
15:45à l'avenir complexe et incertain ?
15:47On va dire que oui,
15:49beaucoup d'entreprises, d'organisations
15:51ou de collectivités n'ont pas vraiment choisi
15:53le monde dans lequel on vit aujourd'hui.
15:55En même temps, on s'en plaint des fois beaucoup,
15:57on oublie que peut-être après la Deuxième Guerre mondiale
15:59cette période du monde, ce n'était pas simple
16:01non plus, mais ce qui est sûr
16:03c'est qu'on voit bien qu'aujourd'hui, il y a différentes
16:05transformations qui se conjuguent. Donc d'un côté,
16:07on a effectivement
16:09la responsabilité sociale
16:11et environnementale qui devient critique
16:13avec effectivement ses limites
16:15du climat. On a l'intelligence
16:17artificielle après le digital qui continue
16:19d'accélérer, de disrupter un petit peu
16:21nos façons de travailler,
16:23les business models. Et puis la dernière chose,
16:25c'est le futur des organisations, l'humain.
16:27Où est-ce qu'on met l'humain au milieu de tout ça ?
16:29Et c'est vrai que quand on se met à la place des directions,
16:31ce n'est pas évident de se dire déjà
16:33chacune de ces révolutions de les piloter,
16:35mais les piloter de manière cohérente ensemble,
16:37là effectivement, ça devient
16:39vraiment un vrai défi.
16:41Vous avez structuré ce livre en six parties
16:43pour une approche complète.
16:45Quelles sont-elles et pourquoi ces choix ?
16:47Déjà, ce qui nous semble important,
16:49c'est un petit peu de ranger les sujets.
16:51C'est de pouvoir un petit peu
16:53expliquer cette triple
16:55accélération face au défi du monde
16:57qu'on vit aujourd'hui. Effectivement, il y en a
16:59un certain nombre. Après, c'est de bien comprendre
17:01effectivement qu'avant, on avait le temps
17:03de planifier à dix ans les choses.
17:05Aujourd'hui, on va être beaucoup plus sur des chantiers
17:07à deux ans, cinq ans, puisque
17:09où va le monde dans plus de cinq ans ?
17:11C'est toujours un petit peu difficile
17:13à dire. C'est aussi lister
17:15les objections, parce qu'on se rend compte que
17:17évidemment, dès qu'on parle de transformation et de changement,
17:19en particulier en France,
17:21rien n'est simple.
17:23Personne n'a envie de changer.
17:25Après, c'est d'illustrer tout ça avec plus de 65
17:27retours d'expériences, de témoignages,
17:29de décideurs. Ça peut être
17:31des directeurs ou directrices de la RSE,
17:33ça peut être des directions marketing,
17:35des directions technologiques
17:37qui viennent finalement nous montrer qu'est-ce qui se passe
17:39vraiment sur le marché, parce que nous, on pourrait toujours,
17:41dans la théorie,
17:43il y a une réalité. Pour terminer, un glossaire
17:45qui va permettre aussi, on jargonne beaucoup
17:47quand on parle de technologie, d'innovation,
17:49même dans les ressources humaines.
17:51Donc, rendre ça le plus lisible possible,
17:53on parlait de démocratiser
17:55ou de créer une vision partagée,
17:57c'est un petit peu l'idée du livre.
17:59Dans un contexte économique incertain,
18:01vous en parliez à l'instant,
18:03le livre recommande l'innovation frugale.
18:05Qu'entendez-vous par là ?
18:07On va être très réaliste en ce moment si on devait faire
18:09des innovations très coûteuses et ambitieuses.
18:11Il y a peut-être eu quelques années où on pouvait se le permettre
18:13ou il y a peut-être d'autres régions du monde,
18:15le Moyen-Orient ou l'Asie, qui peuvent se le permettre.
18:17Aujourd'hui, on va être réaliste.
18:19On n'a pas le temps de faire des projets trop longs.
18:21On a besoin de retour sur l'investissement ou de réduire les coûts.
18:23Finalement, on s'aperçoit aussi que ce n'est pas toujours
18:25les entreprises qui ont le plus gros budget
18:27ou qui brûlent le plus de cash
18:29qui ont forcément les meilleures idées.
18:31L'idée, c'est de trouver des choses
18:33pragmatiques, des choses
18:35qui n'oublient pas l'humain.
18:37Ce n'est pas toujours en dépensant dans l'IA ou autre
18:39que ça va fonctionner.
18:41Et puis, il y a une certaine résilience.
18:43Plus on fait des choses sophistiquées, complexes et coûteuses,
18:45plus il y a un grain de sable
18:47qui bloque tout le système.
18:49C'est revenir finalement un petit peu
18:51au bon sens,
18:53sans avoir peur du changement.
18:55Au vu de l'obligation qu'ont les entreprises de passer
18:57à la transformation numérique,
18:59selon vous, comment les nouvelles technologies
19:01changent-elles les
19:03attentes des clients et les modèles économiques ?
19:05On l'a un petit peu vu avec le Covid,
19:07puisque là, on n'avait plus le choix. On ne pouvait plus
19:09se rendre en point de vente ou en magasin.
19:11Là, il y a eu un boost du e-commerce qui s'est un petit peu calmé
19:13depuis, puisque heureusement, on a pu repartir
19:15en point de vente. Mais on voit bien que dans notre façon
19:17de travailler, avec le télétravail
19:19ou le travail hybride, les
19:21visioconférences qui peuvent être une bonne opportunité
19:23pour sauver la planète, plutôt que d'aller à l'autre bout du monde
19:25en jet ou en classe affaire,
19:27ça simplifie un petit peu les choses.
19:29Et puis, on veut
19:31avoir plus de transparence, plus d'accès,
19:33mais aussi plus d'impatience, plus d'immédiateté.
19:35Donc tout ça, il va falloir le gérer
19:37de manière un petit peu cohérente. Dans certains cas,
19:39on peut amener de la simplicité,
19:41de la practicité du choix. Dans d'autres,
19:43on peut tomber un peu dans l'hyperconsumérisme
19:45et la globalisation un peu stupide
19:47où finalement, on fait fabriquer à l'autre bout du monde
19:49des choses qu'on pourrait très bien faire en local.
19:51Dans votre ouvrage, comment abordez-vous
19:53la durabilité ?
19:55La durabilité,
19:57elle est à plusieurs niveaux. Déjà, on s'aperçoit
19:59que finalement, ce qui est une bonne nouvelle chez pas mal
20:01de nos grands entreprises
20:03dans le livre, déjà, il y a aussi une volonté
20:05souvent d'un manager,
20:07d'un décideur ou des fois des collaborateurs
20:09qui veulent faire changer les choses. S'il n'y a pas
20:11un volontarisme à un moment,
20:13voilà. Après, la bonne nouvelle, c'est que finalement,
20:15qu'on soit hyper capitaliste
20:17ou écolo dans l'âme,
20:19on va quand même aller vers la même direction, à savoir
20:21l'énergie, ça coûte cher. On parlait tout à l'heure
20:23de force solaire.
20:25Effectivement, soit on va se dire de toute façon
20:27on doit réduire son coût et on va essayer d'aller
20:29vers des choses plus durables. Soit, tout simplement,
20:31en fait, on a vraiment
20:33cette volonté de protéger
20:35la planète. Et puis,
20:37au milieu de tout ça, on a quand même le régulateur,
20:39il ne faut pas l'oublier, qui a,
20:41en théorie, l'avantage
20:43de mettre tout le monde avec,
20:45on va dire, une nécessité d'évoluer,
20:47de faire changer les pratiques,
20:49quand c'est mal fait avec le risque qu'on donne des contraintes
20:51à nos entreprises européennes ou françaises
20:53et qu'on ne demande pas forcément la même chose
20:55aux concurrents chinois ou autres qui importent
20:57chez nous. Donc, c'est là où c'est
20:59une épée à deux
21:01côtés. La régulation,
21:03on en a besoin, mais il faut effectivement qu'elle soit
21:05bien accompagnée. Des fois, des barrières
21:07douanières
21:09pour éviter qu'elle soit mal utilisée
21:11et qu'elle pénalise nos entreprises.
21:13Les évolutions rapides des technologies,
21:15des nouvelles pratiques et des enjeux environnementaux
21:17engagent-ils l'obligation
21:19d'un développement continu des compétences, selon vous ?
21:21De toute façon, qu'on parle de technologies,
21:23de nouvelles façons de
21:25travailler, ou d'ailleurs de soft skills,
21:27en tout cas,
21:29ou l'écologie, on voit bien qu'on va
21:31devoir faire les choses différemment. Finalement, on a toujours
21:33innové dans l'humanité, mais là, on voit qu'il va falloir
21:35accélérer un tout petit peu. On avait peut-être un peu
21:37de retard sur certaines choses, donc il faut déjà
21:39qu'il y ait une prise de conscience. Si on n'a pas sensibilisé
21:41tous les collaborateurs et les managers, il ne va rien
21:43se passer. Après, il va falloir changer
21:45des choses, parce qu'il ne suffit pas de faire
21:47des grandes annonces, ce qui a été un peu le cas
21:49pendant quelques années. Maintenant,
21:51le consommateur, mais aussi le collaborateur,
21:53voire le candidat, veut des preuves
21:55d'un engagement, veut des actions, veut des
21:57changements. Ce n'est pas toujours facile. Des fois,
21:59c'est un coup. Je parlerais plutôt d'investissement,
22:01puisqu'au début, on a dépensé
22:03de l'argent, mais peut-être que demain, on va
22:05réinventer son modèle. Il y en a même qui nous parlent
22:07d'économies régénératives, donc on ne va pas
22:09juste réduire son impact, mais pourquoi pas
22:11demain, même apporter du positif
22:13à la planète ou à la communauté.
22:15Merci beaucoup Emmanuel Vivier, coprésident
22:17de Hub Institute. On se retrouve
22:19dimanche prochain à 12h30 sur Sud Radio
22:21dans La Planète Demain, avec de nouveaux invités.
22:23Bonne semaine.
22:33Vous ont présenté Sud Radio
22:35La Planète Demain. Christophe Debian