Les Greentech en plein essor : quand les fonds d'investissement misent sur l'écologie positive

Sud Radio

il y a 19 heures

Avec Julien Crozet, fondateur de l'application Léon & Jonathan Aiach, président fondateur de Capman, fond spécialisé dans les investissements verts

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##LA_PLANETE_DEMAIN-2025-01-12##

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00:00Picotis solaire, expert en solutions photovoltaïques pour un avenir durable et Akena, la reine des vérandas et des pergolas, vous présente Sud Radio, la planète demain, Christophe Debien.

00:11Bonjour et bienvenue sur Sud Radio, dans la planète demain, l'émission qui met à l'honneur les acteurs de l'écologie positive.

00:19Alors dans la seconde partie de notre émission, nous aurons le plaisir d'accueillir Julien Crozet, président et fondateur de l'application Léon,

00:27la solution de mobilité qui prend en charge le confort, la sécurité de ses utilisateurs, mais aussi intéressé par l'écologie et on en parlera dans l'interview justement.

00:38Mais tout de suite, nous avons l'honneur de recevoir Jonathan Hayash, président fondateur de Capman, un fonds spécialisé dans les investissements verts.

00:47A l'heure où l'innovation et les nouvelles technologies vertes se développent de plus en plus, les fonds d'investissement s'orientent eux aussi vers les green tech au service de l'écologie positive.

00:58Bonjour Jonathan.

00:59Bonjour Christophe.

01:00Alors Capman, c'est un fonds d'investissement qui est nordique, spécialisé dans les investissements verts.

01:06Alors pour que nos auditeurs comprennent bien de quoi il s'agit et de quoi nous parlons, pouvez-vous nous rappeler ce que l'on appelle des investissements verts, s'il vous plaît ?

01:15Alors c'est une définition qui est assez large, mais elle comprend des investissements sur des sociétés qui peuvent être de services, industriels.

01:26L'idée c'est que l'investissement correspond à certaines normes qui sont soit imposées par les normes internationales, par exemple l'ONU, ou alors qui apportent un bénéfice net à la population dans la géographie où elle se trouve.

01:41Donc c'est assez large et en même temps ça peut être adapté à des contextes locaux très particuliers.

01:45D'accord. Alors Jonathan, est-ce que vous pouvez nous donner plus d'informations sur le fonds Capman ? Qu'est-ce qu'on y fait ? Un peu plus de détails en fait sur vos activités ?

01:55Absolument. Donc Capman c'est une société finlandaise qui existe depuis un peu plus d'une trentaine d'années et donc c'est un investisseur dans des sociétés principalement au nord de l'Europe.

02:05On a des stratégies qui investissent dans l'immobilier, dans l'industrie et dans l'infrastructure spécifiquement.

02:11Et récemment on a développé un angle justement qui favorise la transition énergétique.

02:17Donc l'idée c'est de racheter des sociétés souvent privées, parfois cotées, mais généralement privées, de les transformer et de les revendre après quelques années en ayant amélioré leur profil énergétique.

02:27Alors aujourd'hui dans le modèle que vous nous présentez, quels sont les engagements de Capman en termes d'énergie renouvelable par exemple ?

02:34Alors il y a deux niveaux en fait. Ce qui est intéressant quand vous vous placez du point de vue d'un fonds d'investissement, c'est qu'il y a une politique au niveau du fonds,

02:42qui concerne les employés et la vie du fonds, et une politique au niveau des sociétés qui sont en portefeuille.

02:50Donc l'idée c'est qu'on applique les principes qu'on veut voir appliqués aussi dans nos sociétés.

02:54Donc au niveau de la société Capman, l'idée c'est de réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 50% d'ici 2030,

03:02d'être net zéro d'ici 2040, de réduire les émissions aussi de moitié dans tout ce qui est immobilier, commercial et résidentiel dans les sociétés que nous détenons,

03:11d'utiliser une énergie qui est 100% renouvelable d'ici 2032, et également d'adopter des bonnes pratiques en termes d'utilisation des ressources.

03:20Sur des plans on va dire plus de sociaux ou de gouvernance, il y a un accent qui est mis sur la parité.

03:26Donc l'objectif c'est de viser 60 à 40% dans un sens comme dans l'autre en termes de parité,

03:32et d'avoir un élément dans la rémunération soit des présidents de sociétés, soit des gérants du fonds,

03:38qui soit lié à la performance énergétique des sociétés.

03:42Alors selon vous, un fonds d'investissement comme le vôtre joue-t-il un rôle prépondérant dans la transition énergétique, et notamment celle que l'on pratique en France ?

03:53Alors à mon avis les fonds d'investissement jouent un rôle très important, voire même un des plus importants,

03:58pour la raison simple c'est que déjà ils ont des moyens financiers importants,

04:01et que les transitions énergétiques sont extrêmement demandeuses en moyens.

04:05En plus c'est des horizons d'investissement de long terme.

04:08Nous nos fonds investissent avec un horizon entre 10 et 12 ans,

04:12et ils lancent des transformations qui parfois auront des bénéfices au-delà de ces 12 ans.

04:18Et également vous avez ce facteur de rentabilité qui est à prendre en compte,

04:22qui est donc couplé avec les facteurs de respect de l'environnement et de transition énergétique,

04:26mais qui est nécessaire parce que sinon,

04:28et c'est un peu le problème de tout ce qui est projet subventionné ou en grande partie subventionné par les politiques publiques,

04:33ils se reposent énormément sur ces financements,

04:35et quand les financements disparaissent ils ne sont pas viables.

04:37Donc du coup quand vous avez un financement privé, vous évitez cet écueil.

04:40Alors les comportements évoluent dans le développement des entreprises,

04:44quelles sont les principales tendances que vous observez actuellement dans le domaine des investissements durables ?

04:49Alors nous ce qu'on voit c'est qu'on a un focus de plus en plus important sur le climat.

04:54Donc ça c'est des objectifs qu'on a intégrés dans nos politiques d'investissement, l'impact sur le climat.

04:58On a donc comme je vous disais la réglementation et la standardisation au niveau mondial des normes sur la transition énergétique qui est en train de s'accroître,

05:07et donc ça rend plus facile aussi l'investissement à la fois dans différents pays et dans différents secteurs.

05:13Vous avez également un accès à la donnée qui est plus important,

05:16donc par exemple on utilise l'intelligence artificielle pour analyser les profils énergétiques des sociétés que nous gérons,

05:22en tout cas de plus en plus.

05:24Et il y a une grande innovation dans les produits,

05:26donc vous avez par exemple ce qu'on appelle des green bonds,

05:28donc c'est des méthodes de financement qui intègrent des enjeux qui ne sont pas uniquement financiers.

05:34Vous avez énormément de sophistication maintenant dans les produits financiers,

05:37qui permettent aux particuliers et aux fonds d'investissement et aux entreprises d'investir de manière plus ciblée avec plus de transparence.

05:44Et la France est-elle bonne élève par rapport aux pays voisins ?

05:48La France est plutôt bonne élève. Nous on est une société qui est basée en Scandinavie,

05:53donc c'est vrai qu'on a un peu ce standard,

05:55qui évidemment est plus avancée en termes de transition énergétique.

06:00Donc si vous prenez par exemple l'exemple du Danemark,

06:02ils auront d'ici 2035, leur objectif c'est de totalement dépendre des énergies renouvelables pour l'électricité et le chauffage, à 100%.

06:11Ils sont déjà assez bien avancés dans ce domaine.

06:14En Finlande par exemple, qui est un pays où on travaille beaucoup,

06:18le nucléaire prend une place de plus en plus importante,

06:21et également des technologies comme le solaire,

06:23qui paraissent un peu contre-intuitifs quand on parle de pays nordiques,

06:26mais qui se développent grâce à des nouvelles technologies.

06:28Et la France en fait elle est un peu à cheval là-dessus,

06:30c'est-à-dire qu'évidemment il y a la composante nucléaire qui est très importante.

06:33Sur le renouvelable on est un peu en retard,

06:35donc l'enjeu ça sera un petit peu justement à ce que ces deux technologies puissent cohabiter.

06:41Et en fait après en France vous avez un contexte évidemment

06:44qui est peut-être plus lié à des problématiques industrielles,

06:48de manque de compétitivité,

06:50donc est-ce que la transition énergétique peut être réalisée au rythme qu'on voudrait,

06:54sans trop nuire à la compétitivité des entreprises françaises ?

06:57Je pense qu'il y a un enjeu là-dessus qui est assez compliqué et politique,

07:01qui peut parfois ralentir un petit peu le processus.

07:03Alors vous parliez d'énergie renouvelable et vous disiez que vous étiez un petit peu en retard,

07:06mais quels sont les critères de sélection que vous privilégiez justement

07:10dans le cadre de ce projet d'énergie renouvelable ?

07:13Alors donc nous les critères de sélection,

07:15c'est des critères à la fois de rentabilité financière,

07:17donc comme je vous disais on a un horizon d'à peu près 10 ans pour sélectionner des projets.

07:21On regarde si la technologie a été prouvée et si elle a déjà du succès.

07:27Ça ne veut pas dire qu'on ne peut pas investir dans des solutions innovantes,

07:30mais en fait généralement on investit l'argent par exemple de fonds de pension ou d'assureurs,

07:35et donc pour ce faire on doit être relativement prudent dans le type de technologie dans lequel on investit.

07:39Donc l'idée c'est de diversifier les investissements.

07:42Par exemple on investit dans des sociétés de transport, d'énergie,

07:46et ça permet d'avoir un rendement et un profil environnemental qui est plutôt diversifié.

07:55Donc c'est un petit peu comme ça qu'on aborde le problème.

07:58Et les certifications écologiques, est-ce que vous passez par là ?

08:02Quelle est l'importance que vous donnez aux certifications dans votre processus de sélection ?

08:07Comme je le disais on s'en sert beaucoup au niveau du groupe,

08:10c'est-à-dire qu'on va regarder par exemple si une société industrielle qui utilise beaucoup de charbon

08:15va pouvoir devenir propre suffisamment rapidement pour pouvoir respecter les normes.

08:21L'intérêt c'est qu'il vaut mieux investir dans des entreprises qui ont beaucoup de progrès à faire dans ce domaine

08:28et accélérer leur transformation plutôt qu'investir exclusivement dans des projets d'énergie renouvelable

08:33qui eux sont déjà considérés comme « propres ».

08:38Vous traitez un certain nombre de dossiers, j'imagine que sur l'Europe c'est immense.

08:46La finance verte a-t-elle vocation à se développer davantage ?

08:50On voit beaucoup d'intérêt de la part des investisseurs.

08:53Comme je le disais il y a énormément d'investisseurs institutionnels

08:56qui ont des contraintes très strictes en termes de dans quoi ils peuvent investir.

09:02Il y a des secteurs d'exclusion, par exemple le charbon, le pétrole, etc.

09:06Ça fait assez longtemps que ça existe.

09:09Maintenant on passe à des critères de plus en plus sophistiqués

09:12pour mesurer l'impact écologique de chacun de leurs investissements,

09:16des sociétés sous-jacentes, des différents sites de ces sociétés.

09:20Il y a une sophistication qui est en cours.

09:23Après il y a aussi un intérêt de plus en plus croissant de la part des investisseurs privés.

09:28Et ça nous on le voit aussi à notre échelle.

09:31Donc à mon avis c'est amené à se diversifier et à croître.

09:35Vous observez sans doute des appétents chez les investisseurs français pour les projets verts.

09:42Est-ce que vous pouvez nous en parler un petit peu ?

09:45Oui, il y a un certain nombre d'investissements que nous avons réalisés,

09:49que nous avons proposés à des investisseurs français en particulier.

09:52Je vais vous donner des exemples de projets dans lesquels nous investissons.

09:56Par exemple, on investit dans des sociétés de transport.

09:59Nous avons acheté une société de ferry en Norvège.

10:02Nous avons électrifié toute la flotte et nous avons lancé le premier ferry à l'hydrogène.

10:08Pour vous dire, c'est du transport absolument indispensable.

10:12En Norvège, vous avez des centaines d'îles.

10:14Pour pouvoir accéder du continent aux îles, vous avez uniquement des ferries.

10:17Donc on a investi dans ce projet qui a un impact très important pour les communautés locales.

10:21Un autre exemple, on a annoncé il y a quelques semaines un investissement en Finlande

10:26dans un projet de data center, un centre de données qui est loué à Google.

10:36Ce centre de données va alimenter avec toute l'énergie qui n'est pas utilisée principalement pour son activité,

10:42ce qu'on appelle la waste energy.

10:44C'est retourné dans le réseau et donc ça alimente les villages autour.

10:47On veut avoir un impact local en plus d'avoir un impact financier au niveau du portefeuille que nous détenons.

10:52Merci beaucoup Jonathan Hayash.

10:54Vous êtes donc directeur général France de Capman, fonds d'investissement vert.

11:00On se retrouve dans quelques instants pour un reportage en immersion

11:04avec Thibaut, notre French Trotter.

11:06A tout de suite sur Sud Radio.

11:19Nous voici de retour sur Sud Radio dans La Planète Demain

11:22en compagnie de Thibaut le French Trotter

11:25qui nous amène comme promis, la semaine dernière d'ailleurs, sur l'île de Ré.

11:30Bonjour Thibaut.

11:31Bonjour Christophe.

11:32Suite de ma visite de la réserve naturelle Lilo-des-Niges,

11:35un lieu où on est émerveillé par la richesse de la biodiversité,

11:39120 hectares de marées salants où les oiseaux sont rois,

11:42mais un patrimoine naturel qui reste fragile.

11:44Alors qu'est-ce qui est fait pour le préserver ?

11:46Sa protection passe par l'éducation et l'information du public,

11:50mais aussi par des actions concrètes pour favoriser l'accueil des oiseaux migrateurs

11:54ou réguler l'activité humaine.

11:56C'est ce que nous explique Amandine Delory, chargée de l'accueil et de la promotion du site.

12:00Elle est également membre de la LPO, la Ligue de protection des oiseaux.

12:05Il y a pas mal de choses qui sont faites.

12:07Comme c'est une association à but non lucratif, la LPO,

12:10il y a des bénévoles qui travaillent aux côtés des équipes salariées,

12:12ça partout en France, qui vont pouvoir intervenir sur différentes thématiques.

12:16Ce qu'on fait le plus, c'est des actions d'éducation et de sensibilisation à l'environnement,

12:21soit par les sorties nature, soit par le biais d'ateliers qui sont en lien avec la nature,

12:26soit par des stands, parfois, sur des événements où on va aller rencontrer des gens

12:33qui parfois n'ont pas de sensibilité ou pas de connaissance sur ces thématiques-là

12:37et qui peuvent découvrir des informations sans forcément attendre quelque chose.

12:42Et puis après, il y a pas mal d'actions en lien avec la gestion.

12:44Dans la réserve naturelle, ces actions de gestion,

12:46elles vont permettre l'accueil de toutes les espèces de la faune et de la flore.

12:49Donc ça peut passer par la gestion des niveaux d'eau,

12:51pour s'assurer que tous les marais qui sont présents dans la réserve

12:55vont avoir des profondeurs différentes qui permettront d'accueillir tous les échantillons

13:00d'espèces qui sont présentes tout au long de l'année,

13:03avec des gestions qui vont être différenciées si on a une période de reproduction

13:06ou si on a une période d'hivernage.

13:07Ça peut être refaire des îlots de nidification, ça on le fait en fin d'hiver.

13:10Ça va permettre de préparer l'arrivée des oiseaux migrateurs

13:13qui vont venir se reproduire dans les marais, en particulier dans la réserve.

13:17Et du coup, ils vont avoir des zones qui sont déjà prêtes pour leur arrivée

13:20où ils n'auront plus qu'à construire leur nid et s'installer pour pondre.

13:23Il y a également des mesures qui sont prises au niveau de l'île

13:25pour réguler un peu le flux humain qui risquerait de mettre en danger cette biodiversité.

13:30Oui, il y a pas mal d'actions sur l'île qui sont en lien avec le développement durable.

13:35Beaucoup d'incitations aux mobilités douces, énormément de gens qui pratiquent le vélo.

13:39On a plus de 110 km de pistes cyclables sur l'île de Ré,

13:42donc ça incite vraiment en général les gens qui viennent en vacances ici

13:46à utiliser leur vélo plutôt que leur voiture.

13:48Il y a un bon système de transport en commun

13:51pour permettre des déplacements sans utiliser des véhicules personnels.

13:55Et puis après, il y a le péage du pont de l'île de Ré,

13:59qui en fait est une éco-taxe et dont tous les bénéfices vont être reversés

14:04aux actions en faveur de la protection de l'environnement.

14:07Donc ça peut être des actions de sensibilisation, des actions d'éducation,

14:11de la gestion, des travaux d'entretien aussi.

14:13Donc ça va permettre le financement de différentes actions.

14:16La LPO, pour ses actions de sensibilisation et pour la gestion de la réserve,

14:20reçoit des dotations grâce à cette éco-taxe, par exemple.

14:23Et puis l'entretien des pistes cyclables va être assuré grâce à ces financements-là,

14:27ce qui permet aussi de mettre en évidence le fait que c'est une nature qui est fragile

14:31et qui a besoin, comme partout, d'être préservée.

14:34Et puis il y a aussi des choses un petit peu plus réglementaires,

14:38notamment au niveau de l'urbanisme et des constructions,

14:41puisque sur l'île de Ré, on va avoir seulement 20% du territoire qui est constructible

14:46et tout le reste est classé en zone soit naturelle, soit protégée, soit en zone agricole.

14:50J'ai l'impression que les rétés se mobilisent vraiment pour protéger cette nature,

14:53ce patrimoine naturel assez exceptionnel.

14:55Oui, en général, les gens ici sont assez impliqués.

14:58Il y a beaucoup de gens qui aiment être dehors, profiter de la nature.

15:02Quand je parlais tout à l'heure des bernaches, on a beaucoup de rétés

15:06qui vont vraiment associer la présence de ces bernaches à l'arrivée de l'hiver et à la fin de l'hiver.

15:12Et souvent, les gens qui habitent ici vers le mois de mars,

15:15ils commencent à dire « Oulala, les touristes vont revenir parce qu'on n'entend plus les bernaches ».

15:19Donc on suit vraiment le cycle de la nature ici.

15:22Oui, il y a une forte implication, peut-être plus forte que dans certains autres endroits en France,

15:28d'une proximité avec la nature ici.

15:31Alors, pour connaître les activités au sein de cette réserve,

15:35rendez-vous sur le site internet de la Maison du Fier.

15:38C'est donc www.maisondufier.fr.

15:43Merci beaucoup Thibault.

15:44Nous sommes de retour dans le studio de Sud Radio, la planète demain,

15:48où nous avons maintenant le plaisir d'accueillir Julien Crozet,

15:51président fondateur de l'application Léon.

15:54Saviez-vous que d'après l'OMS, la santé environnementale

15:57comprend tous les aspects de la santé humaine qui sont déterminés par les facteurs physiques,

16:02chimiques, biologiques, sociaux, physio, sociaux et esthétiques de notre environnement ?

16:07Tout un programme.

16:08Eh bien, Julien Crozet a mis au point la solution de mobilité qui prend en charge

16:13le respect de l'environnement, le confort et la sécurité de ses utilisateurs.

16:17Bonjour Julien.

16:18Bonjour Christophe.

16:19Alors Léon, c'est une application mobile qui est plutôt révolutionnaire

16:23et soucieuse de l'écologie et surtout unique en son genre

16:26de mise en relation entre les agents de sécurité, chauffeurs de sécurité,

16:31les gardes du corps, les plus proches de votre position.

16:34Alors Julien, pourriez-vous nous en dire un petit peu plus en quelques mots,

16:38nous présenter tout simplement en fait ce qu'est cette application

16:41et à quoi elle sert précisément ?

16:43Alors elle sert à transporter les gens d'une manière en sécurité.

16:49C'est une solution qui devait voir le jour parce qu'il y a eu beaucoup de problèmes

16:54avec des plateformes où la qualité des agents ou des chauffeurs n'était pas à la hauteur.

16:59Et aujourd'hui le but était de promouvoir une solution qui puisse en fait

17:04démocratiser la sécurité privée et la rendre accessible à tous et partout.

17:08Alors comment vous est venue cette idée de créer cette application véritablement singulière ?

17:14Alors j'ai une anecdote où j'étais en mission aux Etats-Unis, en Arizona,

17:18et j'avais vu un client affréter des bodyguards depuis Londres.

17:23Donc je m'étais dit que c'était quand même très gourmand en énergie

17:26pour rapatrier des bodyguards aux Etats-Unis de Londres.

17:29Et je me suis dit qu'il y avait quand même un souci de recrutement.

17:34Et qu'à travers une application, il aurait été très simple de géolocaliser

17:38les agents ou les bodyguards les plus proches de la position en Arizona

17:43au lieu de faire appel à des bodyguards européens.

17:46Alors en plus de tous ces points que vous venez de nous exposer,

17:50vous avez décidé de démocratiser, comme vous le disiez, vos activités

17:54en vous penchant sur un marché beaucoup plus large de mass market.

17:57Pouvez-vous nous en dire un petit peu plus à ce sujet ?

18:01Oui, alors pour toucher le mass market, il est important aussi d'avoir des véhicules adaptés

18:06pour pouvoir toucher tout le monde en profondeur, c'est-à-dire d'être dans les zones rurales,

18:10d'être dans les grandes villes et dans les villes moyennes.

18:12Et à ce sujet-là, il est important de donner la possibilité aux agents d'avoir des véhicules propres, évidemment,

18:20et pour pouvoir être disponibles partout et tout le temps.

18:25Alors cette nouvelle perspective de mass market, vous avez souhaité l'accompagner d'une réflexion approfondie

18:31autour de sujets environnementaux auxquels vous m'avez dit être particulièrement sensible.

18:36Vous savez que dans la planète demain, on parle d'écologie positive.

18:40Imaginez-vous rouler vert avec votre future flotte de véhicules destinés au mass market ?

18:45Tout à fait, puisque le problème de l'écologie, comme vous le dites, elle doit être positive.

18:50C'est qu'aujourd'hui, l'accent est mis sur les véhicules.

18:53Ce sont les véhicules qui polluent le plus, nous dit-on.

18:56Et l'idée, c'est de faire une transition rapide, c'est-à-dire rester sur le côté positif, penser à demain.

19:02Et je pense que de fixer des objectifs avec des véhicules verts pour les gammes dans les plateformes,

19:08comme on le voit dans d'autres plateformes, est vraiment importante.

19:12Surtout aujourd'hui, les véhicules à hydrogène sont sortis, sont de masse aussi et disponibles.

19:18Donc autant avoir nos effectifs avec ce type de véhicules pour pouvoir servir la clientèle où qu'elle se trouve.

19:25Alors aujourd'hui et depuis quelques années déjà, vous exercez votre activité à Paris, sur la Côte d'Azur et à Genève.

19:31J'imagine pour des raisons économiques, on va dire, dans le sens où vous avez une clientèle qui aujourd'hui n'est pas mass market,

19:38mais plutôt clientèle entre guillemets de luxe.

19:41Mais quelle est votre stratégie de développement à court terme et à long terme ?

19:45La stratégie à court terme, c'est vraiment de dynamiser notre présence sur tout le territoire national

19:49et de pouvoir en fait aller là où les agents de sécurité et là où les VTC ne sont pas.

19:56Donc l'idée, c'est vraiment de pouvoir étendre cette offre et de pouvoir conquérir ces marchés qui sont souvent laissés à l'abandon.

20:03Et à long terme, c'est évidemment une expansion européenne et internationale, ayant eu des sociétés aux États-Unis.

20:09Je suis qualifié pour pouvoir étendre cette action à l'étranger et de faire de Léon le leader de la mobilité et de la sécurité.

20:21Après avoir investi vous-même dans votre projet, vous devez désormais trouver d'autres investisseurs.

20:26Est-ce que vous avez déjà fait des démarches en ce sens et de combien d'euros avez-vous besoin pour développer ?

20:32Alors la première levée de fonds est une seed stage, comme on le dit. C'est environ 2 millions d'euros.

20:38Et ça nous permettrait de nous déployer dans Paris, d'avoir les véhicules propres à hydrogène, électriques, pour pouvoir en fait faire du mass market.

20:47Puisqu'actuellement, nous sommes plutôt sur une version luxe de l'application, comme tous les produits innovants.

20:53C'est ce qui permet d'engranger de la clientèle et des revenus.

20:57Et l'idée est vraiment de pouvoir ensuite faire une deuxième levée de fonds pour pouvoir étendre dans toutes les capitales européennes ce type de véhicules, ce type de services.

21:06Et le financement participatif, est-ce que c'est une solution complémentaire à vos recherches de financement ?

21:12Alors dans la sécurité et dans la mobilité, vous avez des communautés.

21:15Donc nous ferons appel très prochainement à la communauté Léon pour leur donner la possibilité d'investir dans la start-up à hauteur de 1 000 euros.

21:22C'est très tendance actuellement où il y a des plateformes qui permettent ce type de financement.

21:26Evidemment, nous recherchons des fonds d'investissement qui nous permettraient d'acquérir les véhicules et d'aller sur le mass market très rapidement.

21:33Alors quels sont les profils de vos chauffeurs et gardes du corps du ménage général ?

21:38Alors ils sont tous des anciens militaires, légionnaires, policiers, gendarmes ou adeptes des sports de combat.

21:44Ah oui, en effet, ce sont des gens, on va dire, sérieux dans le cadre de ces fonctions et de votre activité.

21:50Quels sont vos objectifs à ce sujet à horizon 2030 ?

21:54Alors à 2030, comme vous le savez, nous avons eu les Jeux Olympiques qui nous ont été confiés, les Jeux Olympiques d'hiver.

22:01Et comme vous l'avez pu voir avec les Jeux Olympiques d'été, la sécurité est le sujet primordial numéro un.

22:09Donc avec l'horizon 2030 et les Jeux Olympiques, il y aura besoin de véhicules pour emmener tous ces gens-là dans les stations de sport.

22:18Il est important d'avoir des véhicules qui soient adaptés et en même temps écologiques.

22:22Merci, cher Julien Crozet, président fondateur de l'application Léon,

22:26qui s'est donné pour mission d'apporter des solutions rapides et accessibles à des millions de gens

22:30pour se rendre, où que ce soit, en voiture écologique et surtout en toute sécurité.

22:35Et je rajoute une chose, c'est que je me suis aperçu, et en discutant avec vous également,