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La Commission européenne, poussée par l'Allemagne et l'Espagne, veut finaliser rapidement les discussions sur l'accord UE-Mercosur. Mais certains pays, la France en tête mais aussi l'Italie, veulent empêcher sa ratification.

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Transcription
00:00Pour une raison simple, on voit toute l'incertitude, toute l'instabilité en ce moment et la recherche d'un gouvernement.
00:05Benoît Galleret, il se trouve qu'Ursula von der Leyen, la patronne de la Commission Européenne,
00:10pourrait profiter de la chute de Michel Barnier pour signer le fameux accord avec le Mercosur,
00:16malgré toutes les réticences françaises, ça va se jouer, là, dans les heures qui viennent.
00:20Oui, et à en croire ces dernières publications en ligne, c'est assez clair,
00:23elle veut profiter de cette vacance tricolore pour conclure, peut-être même dès aujourd'hui,
00:27ces négociations ouvertes, c'est vrai, il y a 25 ans.
00:30La ligne d'arrivée étant vue, travaillons et franchissons-la, tweete-t-elle.
00:34Elle parle de chance, je la cite, de créer un marché de 700 millions de personnes,
00:39le plus grand partenariat commercial et d'investissement que le monde ait jamais connu.
00:42Les deux régions en tireront profit.
00:44Donc vous voyez, ignorer, balayer l'opposition de la France.
00:48Elle est arrivée hier, la présidente de la Commission, à Montevideo, en Uruguay,
00:52pour deux jours de discussion avec les chefs d'État d'Amérique latine concernés.
00:56Eux, de leur côté, ils se disent tous d'accord pour le V et les droits de l'âge, douane.
01:00En Europe, c'est l'Allemagne et l'Espagne, principalement, qui poussent aussi pour que ça accélère,
01:04quand au contraire, la France a convaincu la Pologne.
01:06Et hier, l'Italie, de freiner, Emmanuel Macron aurait redit au téléphone à Ursula von der Leyen
01:11que le texte est, je le cite, « inacceptable ».
01:14En l'État, nous continuerons de défendre sans relâche notre souveraineté agricole.
01:18Voilà ce que tweete l'Élysée, faute de Matignon, mais il y a encore l'Élysée qui peut tweeter.
01:21Alors l'Élysée sans Matignon, l'Élysée qui est soutenue, pour une fois, par tous les chiquets politiques français.
01:25Oui, alors de gauche à droite, en effet, de Manuel Bompard, qui lance que la France doit dire clairement
01:30qu'elle ne l'acceptera jamais cet accord, ou Jean-Luc Mélenchon, à l'instant, qui tweet sans les Italiens.
01:35Les Français, les Polonais, au nom de qui la présidente von der Leyen signerait-elle ce midi ?
01:39Le traité avec le Mercosur.
01:40Le Parlement européen n'a jamais vu ce texte.
01:43L'Allemagne ne peut décider seule.
01:45Tout à droite, c'est Jordane Bardella qui dénonce une véritable provocation
01:48dans cette façon qu'elle a d'afficher sur les réseaux l'accélération de cet accord dangereux, dit-il,
01:54et sa patronne Marine Le Pen doit rappeler, elle aussi, qu'il y a à peine quelques jours,
01:57l'Assemblée nationale s'est encore massivement prononcée pour le rejet de ce traité.
02:02Elle parle donc de coup de force.
02:03Il se fait marcher sur la gueule, dit même Marine Tondelier ce matin, en parlant du président.
02:09Quel camouflet pour Emmanuel Macron et pour sa diplomatie.
02:12Et quand on voit que le chaos politique qu'il provoque en France permet à leurs soi-disant alliés du reste de l'Europe
02:18de leur marcher sur la gueule, parce que c'est ça qui se passe, c'est un camouflet.
02:21La France a perdu toute sa puissance, toute sa superbe sur le plan international et ne pèse plus sur rien.
02:27Et c'est les agriculteurs français qui vont en payer le prix.
02:29Je suis écœurée et je suis totalement à leur côté.
02:32Que disent les textes ou le contrôle constitutionnaliste ?
02:35En vertu des traités européens, la Commission est en effet la seule négociatrice de ces accords.
02:40Au nom des 27, la présidente peut donc signer seule.
02:43En revanche, pour être appliquée, les textes doivent être ensuite ratifiés par au moins 15 Etats membres
02:48qui représentent 65% minimum de la population de l'Union.
02:52Donc il y a encore moyen pour la France de convaincre les Pays-Bas ou l'Autriche par exemple
02:56de rejoindre les Antilles et de bloquer ce texte.
02:59Une source diplomatique française promet à l'AFP que ce n'est pas la fin de l'histoire.
03:04Ce n'est pas encore plié, quoique disent Ursula von der Leyen sur les réseaux.

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