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##NOEPISODE##
Transcription
00:00On va donner la parole maintenant pour conclure à Séverine qui est avec nous. Bonjour Séverine.
00:04Bonjour Brigitte et bonjour à votre invité Philippe.
00:09Bonjour Séverine.
00:10Et Bernadette qui est avec nous.
00:13Et Bernadette, pardon Brigitte.
00:14Non mais je vous en prie, je vous en prie Séverine.
00:16Donc vous avez, vous êtes atteinte ou vous avez été atteinte de vaginisme, c'est ça ?
00:20Oui c'est ça, oui. Alors je l'ai été il y a quelques, enfin il y a quelques années,
00:24il y a de nombreuses années maintenant puisque ça fait on va dire une bonne 10-12 ans que j'en
00:30suis sortie mais ça m'a poursuivie, on va dire, enfin je dis poursuivie c'est pas forcément le
00:35terme approprié peut-être, mais j'ai été atteinte à partir de l'âge de 15-16 ans à peu près jusqu'à
00:42une quinzaine d'années encore après où régulièrement j'ai été très très très embêtée,
00:48quand j'ai dit très embêtée c'était tous les mois où j'avais des soucis, où je devais aller
00:53consulter le médecin, faire des examens etc. et puis des suivis, enfin des traitements du coup.
00:59Mais c'était quoi vos soucis ? Vous aviez vous aviez mal ou c'était juste, ou c'était pendant les
01:06rapports ? J'avais mal, j'avais des inflammations, j'avais des infections en fait très très
01:09régulièrement, donc je dis tous les mois quasiment, j'avais une infection vaginale,
01:14pas une infection urinaire, vraiment une infection vaginale où j'ai été traité via des ovules,
01:19par des ovules et de la crème. Et puis après, alors est-ce que c'était, comme c'était
01:26inflammatoire, ben j'avais forcément, enfin forcément je dirais, je souffrais pendant les
01:31rapports, donc ce n'était pas du tout agréable pour moi. Mais vous pouviez être pénétrée ? Oui,
01:41oui, complètement, j'arrivais quand même, bon c'était difficile, enfin voilà c'était pas,
01:46c'était douloureux. Oui d'accord, mais on n'est pas dans du vaginisme là, on est dans des douleurs
01:51lors des rapports, c'est pas tout à fait, le terme vaginisme n'est pas tout à fait le bon. Ah oui,
01:59approprié, d'accord. Donc, mais oui j'arrivais quand même. C'est des dysparonies, c'est comme
02:06ça qu'on dit ? Non mais ce qui est étonnant, excusez-moi de m'en étonner, mais vous dites ça
02:13vous a suivi pendant 15 ans, est-ce qu'il y a eu autre chose ? Parce qu'un problème d'infection
02:19vaginale qui aurait duré 15 ans ? Oui, alors parce que, alors moi je n'avais pas, comment dire,
02:28je n'avais pas connaissance, je n'avais même pas conscience que ça pouvait, alors à l'époque j'étais
02:31jeune, je vous dis, ça a démarré très très jeune, puis bon même à 20 ou 22 ans, alors je n'ai
02:36jamais été aiguillée, orientée vers probablement les bons, les bons praticiens peut-être, enfin
02:41j'en sais rien, mais toujours est-il que j'ai toujours été suivie par un gynécologue et le
02:46médecin traitant pour ces problèmes, et en fait comment ça s'est calmé, comment ça s'est arrêté,
02:51alors non pas par magie avec 15 ans de prises d'ovules, on va dire, plus des antibiotiques
02:58parfois, parce que c'était parfois très très important, et j'ai été suivie, enfin ça s'est
03:04arrêté complètement quand j'ai fait un suivi thérapeutique en fait avec une psychologue,
03:12pour traiter un autre, tout un autre problème et qui est lié, parce que j'avais émis au fond,
03:19entre guillemets, un peu dans le déni, même si j'en avais conscience que j'avais été violée à
03:24plusieurs reprises quand j'étais toute petite enfant, donc mon corps probablement, enfin voilà,
03:30il fallait que je fasse quelque chose, mais personne ne m'a aidé à ce niveau-là, et moi
03:34j'avais absolument pas confiance. Et quand vous aviez 15 ans, vous vous souveniez de ces viols,
03:41de ces abus sexuels durant l'enfance, mais vous ne faisiez, alors c'est pas de votre faute,
03:47vous ne faisiez pas le rapprochement, et personne n'a eu l'intelligence de vous aider à le faire
03:52plus vite, et comme je dis souvent, tout d'un coup, enfin quelqu'un a mis le doigt dessus,
03:58si je puis dire, et c'est ça qui vous a libéré. Oui, il y avait un gynécologue qui a mis le doigt
04:02dessus, oui, quand même. Tant mieux. Mais en fait ces problèmes d'abus, on en a souvent parlé ici
04:09avec Brigitte, c'est extrêmement fréquent, mais c'est très rarement justement détecté par la
04:20médecine. Par le corps médical, oui. Et c'est assez rare, on se pose cette question-là. C'est
04:29encore un grand tabou, pourtant on avance, mais c'est encore un grand tabou, alors que bien souvent,
04:35derrière une douleur féminine, de toute façon, il y a une douleur psychique. Alors je ne dis pas
04:39tout le temps, encore une fois, attention. Il y a une douleur, quelle qu'elle soit. Elle n'est
04:44pas forcément liée à un abus, mais il y a une douleur. Le corps a pas mal par hasard, mais là,
04:50ce qu'on voit pendant ces quinze ans, c'est qu'on a un traitement, mais comme derrière,
04:53on a quelque chose qui est inflammé, mais qu'on ne dit pas, il faudrait faire une pause dans la
04:59sexualité. Alors heureusement, vous, vous l'avez compris, c'est-à-dire qu'à un moment, vous n'y
05:02alliez plus parce que vous aviez mal, on aggrave et le message du corps est toujours parçu. Donc,
05:10on rentre dans une chronicité. Heureusement que vous avez entrepris ce travail à côté,
05:18parce qu'effectivement... Mais... J'en ai parlé, enfin si, excusez-moi. Il y a quelque chose en
05:25bruit, c'est vrai. Allez-y. J'en avais parlé, donc je retournais voir un gynécologue que j'avais
05:30rencontré un tout petit peu avant, mais ce n'est pas lui qui m'avait suivi pour ma grossesse. Et
05:35puis, au moment où j'ai été... Enfin, ma première et unique grossesse, d'ailleurs. Je suis allée le
05:40revoir et parce que j'avais toujours ces douleurs, parce que je n'étais pas bien. En plus, j'ai eu
05:45une... Comment dire ? Une épidio qui n'était vraiment pas belle du tout. Donc, je souffrais
05:51encore plus de ça aussi derrière. Et c'est lui qui m'a dit, mais à un moment donné, il s'est
05:56passé quelque chose dans votre vie avant, votre enfance. Et là, alors que j'avais... Je m'étais
06:02entre guillemets... Enfin, il n'y a pas entre guillemets, je m'étais tue pendant toutes ces
06:05années. J'ai craqué, voilà. Donc, à ce moment-là... Et alors, après, il m'a conseillé d'aller voir un
06:11thérapeute, de faire des tas de choses. Ce que j'ai fait, de ce fait, mais jamais je n'avais
06:16conscience à cette époque que ça pouvait provenir de là. Donc, aujourd'hui, je dirais un grand merci
06:23à ce gynécologue, parce que franchement, il m'a sauvé de quelque chose. Et je pense que,
06:29est-ce que consciemment ou inconsciemment, je provoquais ces infections pour ne pas
06:34avoir de rapport ? Parce que pour moi, c'était vraiment quelque chose de très sale, lié...
06:39Et puis, votre corps vient le confirmer. En créant une infection, vous créez quelque chose de sale.
06:44En tout cas, merci Séverine de votre témoignage, parce que ça va peut-être aider quelques femmes
06:51qui écoutent et qui, tout d'un coup, vont se dire peut-être que... Et donc, arriver à se libérer.

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