• l’année dernière
Le président Emmanuel Macron a reçu aujourd’hui plusieurs dirigeants politiques en vue de la constitution d’un nouveau gouvernement, deux jours après la démission de Michel Barnier, renversé par une motion de censure historique au bout de trois mois. Avec sa chute, la France saute dans l’inconnu. Du 49.3 au vote de la motion de censure, retour sur les dessous de cette crise politique sans précédent. 

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Transcription
00:00Un moment d'histoire qu'un certain Jean-Luc Mélenchon n'aurait raté pour rien au monde.
00:07Escorté par ses fidèles lieutenants insoumis, l'ancien député arrive triomphant à l'Assemblée.
00:14Bonjour.
00:25Puis s'installe dans les tribunes d'un hémicycle désormais bouillonnant.
00:30Jean-Luc Mélenchon ne fait jamais rien par hasard. Il soigne toujours sa communication.
00:34Et il a décidé d'assister, comme on le faisait sur les places de grève, d'assister à l'exécution de Michel Barnier.
00:43Il ne peut pas applaudir Jean-Luc Mélenchon. Il n'a pas le droit en tribune d'applaudir.
00:48Il ne peut pas être aussi véhément que les parlementaires de son camp sur les bancs un peu plus bas des députés.
00:55Il observe la séance. Il assiste à cette séance. Il regarde ce qu'il se passe. Il écoute.
01:01C'est une image qui aura une résonance, bien sûr, avec le rôle que la France insoumise a joué dans la tournure des événements.
01:10Au premier rang, comme s'il était au spectacle, Jean-Luc Mélenchon suit les prises de parole d'Éric Coquerel.
01:17Au fond, cette motion va emporter votre gouvernement parce que vous n'avez jamais su déjouer la malédiction
01:24que vous a transmise le vrai responsable de cette situation, Emmanuel Macron.
01:29Cette malédiction, c'est l'illégitimité.
01:33De Marine Le Pen.
01:35Les petits pas qu'il a timidement et très tardivement tentés ne peuvent s'appeler des concessions, ce sont des miettes.
01:44Vous n'avez apporté qu'une seule réponse, l'impôt, l'impôt, toujours l'impôt.
01:50Puis quitte l'Assemblée avant la fin du débat, ce que souligne quelques minutes plus tard Gabriel Attal.
01:57Chers collègues socialistes, au début de cette séance, M. Mélenchon était dans les tribunes pour assister à nos débats.
02:03Il a écouté religieusement l'orateur de la France insoumise.
02:08Il a écouté religieusement Mme Le Pen.
02:11Il s'est levé et est parti au moment où Boris Vallaud a pris la parole.
02:15Il la respecte plus que vous.
02:17Qu'est-ce que vous faites encore avec eux ?
02:20Le fait qu'il n'assiste qu'au discours de la France insoumise et de Marine Le Pen,
02:26il inscrit ce moment, cette chute du gouvernement barillé, dans un plan plus large.
02:31Comme si on était là, en train d'assister à un chapitre de l'histoire de la prochaine présidentielle.
02:40Prochaine présidentielle qui, il imagine, donnera lieu à un second tour entre lui et le Rassemblement national.

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