Stéphane Vojetta, député EPR des Français de l'étranger, propose aux députés de démissionner pour forcer de nouvelles élections législatives. «Encore une fois, c’est le président qui décidera pour nous», selon lui.
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00:00Écoutez, forcément, je suis un peu seul à avoir cette position, puisque le fait de
00:07proposer de s'auto-dissoudre, d'être ceux qui allons appuyer sur le bouton de notre
00:13démission, ça n'enthousiasme pas grand-monde dans le monde politique, qui parfois manque
00:18un peu de courage.
00:19Moi, ce qui me dérange énormément, c'est que ces dernières semaines, ces derniers
00:23mois, j'ai eu un peu honte d'être député, j'ai eu un peu honte de notre Assemblée
00:28incapable de travailler ensemble, qui se plaint beaucoup, qui demande du soir au matin des
00:32démissions à tout le monde, sauf à elle-même, et qui, à nouveau, est en train de retomber
00:37dans ses travers, car, désolé, mais l'été dernier, nous avions l'opportunité de nous
00:41prendre en main, de construire une plateforme de gouvernement, de coalition, autour du centre,
00:46après, on peut définir le périmètre, on peut spéculer, mais on ne l'a pas fait,
00:53Emmanuel Macron a pris la main, et on a attendu qu'Emmanuel Macron nous désigne un Premier
00:57ministre, et, à nouveau, on est en train de retomber dans ses travers, au lieu de nous
01:01prendre en main, au lieu de négocier à l'Assemblée nationale la constitution d'une plateforme
01:05de coalition, eh bien, encore une fois, on va laisser le Président de la République
01:10prendre les décisions pour nous, et, encore une fois, on se dit, bon, du coup, la porte
01:13de sortie, qu'est-ce que c'est ? C'est la démission du Président, ou c'est une
01:16dissolution ? Mais, encore une fois, ce sont des décisions qui sont dans la main uniquement
01:19du Président de la République.
01:20Moi, je dis, attendez, n'oublions pas que nous avons la capacité, nous, de rebattre
01:24sur les cartes, nous avons la capacité de décider de retourner devant les électeurs
01:28sans attendre la décision du Président de la République, et, dans le cadre de la constitution
01:33de la Vème République, il suffit que, tous ensemble, on se décide à retourner les électeurs,
01:37on démissionne, et, dans les trois mois, le Conseil constitutionnel organise ce qui
01:41sera, évidemment, 577 élections, soit une élection législative.