La fin d’un règne de 50 ans sans partage, celui de la dynastie des Assad en Syrie, un clan qui a tenu le pays dans une main de fer. Son dernier héritier Bachar al-Assad, surnommé le "boucher de Damas", est maintenu au pouvoir au prix d’une répression sanglante qui a causé la mort de centaines de milliers de Syriens.
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00:00La Syrie, quand on dit que c'est un pays fracturé, fragmenté, voilà ce que ça donne.
00:05Donc ils sont venus du nord, d'Alep, et ils sont venus prendre en 15 jours Damas, les rebelles.
00:09Mais ils sont loin d'être seuls.
00:11Ils sont loin d'être seuls.
00:12Notamment, on a été surpris de voir qu'il y avait une partie des rebelles, d'autres factions, on va utiliser ça,
00:17qui sont partis, qui ont senti que le vent tournait aussi depuis le sud.
00:21N'oubliez pas, on n'en parle quasiment pas, mais ces tâches noires, elles sont toujours là.
00:27C'est l'État islamique qui a essayé, dans la grande confusion, on était très concentrés, nous le grand public, sur les scènes de l'IS,
00:34et bien vous avez ces tâches noires qui ont tenté de rentrer dans les tâches jaunes.
00:39Avec les Américains qui d'ailleurs ont bombardé des dizaines de cibles.
00:42Les Américains ont bombardé des cibles de l'État islamique.
00:45L'armée, l'aviation israélienne, a bombardé des bases également de l'armée régulière, l'ex-armée régulière syrienne.
00:52L'armée israélienne, elle s'est mise également ici, dans une zone qui est au-dessus du Moine.
00:57Parce qu'elle attend de voir.
00:58Elle attend de voir.
00:59Elle est méfiante.
01:00Elle a pris le mont Hermon.
01:01Benyamin Netanyahou s'est même d'ailleurs placé en disant, nous, s'il y a le moindre régime hostile à nous, on attaque.
01:07On a compris qu'il parlait tout à fait sérieusement.
01:10Mais effectivement, en fait, ça, c'est à la fois l'achèvement de l'œuvre de Bachar el-Assad pendant 24 ans,
01:18c'est-à-dire que, comme tout bon dictateur, il a essayé de disperser façon puzzle toutes les oppositions.
01:23C'est son œuvre.
01:25Et en même temps, c'est ce qui a causé sa perte, c'est-à-dire que le projet politique de toute cette somme de haine a été de renverser Bachar el-Assad.
01:34Mais cette multitude de couleurs, elle vous donne aussi l'idée de cette confusion pour les prochains mois à venir, voire les prochaines semaines.
01:42Encore une fois, si votre seul projet politique était de faire tomber Bachar el-Assad, quid de la suite ?
01:47Tout simplement un État souverain, une armée, une police ?
01:50Ça a commencé bêtement, mais pas tant que ça, par un nouveau présentateur télé à la télévision d'État syrienne.
01:56Oui, mais c'est quelque chose !
01:57Et il avait l'air très heureux et, je dirais, très volontairement de le faire.
02:00C'est de la police, c'est maîtriser ces villes et faire en sorte que, justement, les tâches noires ne puissent pas se dilapider un petit peu partout.