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Le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, chassé par une offensive spectaculaire des rebelles islamistes, après 24 ans au pouvoir. Le nouvel homme fort de la Syrie est désormais Abou Mohammad al-Jolani. Pour Jean-Frédéric Poisson, ancien député, l'avenir du pays reste encore incertain.

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Transcription
00:00Le scénario qui serait identique à celui qu'ont connu la Libye, l'Irak,
00:05pourrait parfaitement se reproduire, ou l'Afghanistan,
00:08même si l'Afghanistan est un scénario un peu plus éloigné.
00:11Mais je crois qu'il y a toujours une espèce de naïveté des démocraties à croire.
00:15J'entends depuis chez vos confrères, depuis hier,
00:18des expressions comme islamisme modéré ou des djihadistes repentis, etc.
00:22Ce sont des catégories que je ne maîtrise pas bien.
00:25Il faut s'inspirer et regarder ce qu'a fait M. Jelani dans sa province d'Idlib,
00:30où effectivement la charia est la loi qui règne.
00:33Je suis inquiet en revanche beaucoup pour les minorités.
00:36Certains de vos invités ont parlé des Kurdes.
00:39Effectivement, ils sont dans la ligne de mire.
00:41Il faut aussi mentionner les Alaouites, ces chiites dont la famille Assad est issue,
00:46et puis évidemment les minorités chrétiennes.
00:48Il y a beaucoup de chrétiens en Syrie ?
00:51Il n'y en a plus beaucoup parce qu'ils ont beaucoup fui le pays
00:55à cause des persécutions qu'ils ont subies de la part des djihads
00:58et des différents mouvements islamistes depuis 2011.
01:01Ils étaient plutôt protégés par le régime syrien,
01:03il faut le dire, qui avait une volonté de protéger les minorités religieuses non sunnites,
01:10qui au total représentait à peine un peu moins de 40%,
01:13un gros tiers de la population syrienne, qui est très largement sunnite en grande majorité.
01:18Le régime d'Assad, lui-même issu d'une minorité,
01:22lui-même à la suite d'un coup d'État il y a une grosse cinquantaine d'années.

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