Alors que la France connaît à nouveau l’instabilité politique, BFMTV met en place une grande émission spéciale “LE FORUM BFMTV - Crise politique : la parole aux Français” pour permettre à des Français de dialoguer sur le sujet avec plusieurs personnalités politiques. Au programme: pouvoir d’achat, retraites ou encore sécurité.
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00:00En fait, quand j'entends les propos qui sont tenus dans ce forum, je ne suis pas dépaysée parce que je suis maire, je suis maire d'une ville de 34 000 habitants.
00:07Je fais des permanences, des permanences sans rendez-vous et puis nous sommes à portée. Dès que l'on sort, nos concitoyens nous interpellent ou viennent nous parler.
00:15C'est bien normal et c'est aussi le sens du mandat qui est le nôtre.
00:20Et l'ensemble des éléments qui sont liés au pouvoir d'achat, qui sont liés aussi aux jeunes qui rentrent dans la vie active,
00:27les problématiques qui sont liées aussi au domaine de la santé, finalement c'est notre quotidien et on n'a pas forcément la gâchette pour appuyer sur le curseur sur l'ensemble de ces problématiques.
00:38Notre rôle aussi est de trouver des solutions, comme vous le disiez madame tout à l'heure, oui, des mamans qui viennent me voir pour me dire qu'elles n'ont pas de place en crèche,
00:46pas de place à la cantine ou qu'il ne manque pas de logement aussi, on n'a pas évoqué.
00:52Et comment vous faites dans ces cas-là ?
00:53Eh bien on trouve des solutions parce qu'on travaille nous ensemble.
00:56Si vous voulez, on n'est pas à se demander si notre collègue qui est en charge de cette compétence ou de cette délégation, s'il est de droite, de gauche ou je ne sais quoi.
01:06C'est-à-dire qu'il faut qu'on trouve des solutions pour nos concitoyens parce que notre objectif c'est le bien vivre ensemble.
01:13Accessoirement, je veux dire, il ne faut pas l'oublier non plus.
01:17Je voudrais revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure, notamment sur le fait qu'à une époque, souvent le maire était aussi parlementaire.
01:26C'est Jacques qui disait ça tout à l'heure, qui regrettait le non-cumul des mandats.
01:28Non, non, non, pas parlementaire.
01:30Et finalement, on se rend compte d'une chose, c'est qu'on a appelé ça le cumul des mandats, on a appelé ça des cumulars.
01:37Et je pense que ça a été une très mauvaise appellation parce que finalement, il y avait une complémentarité, vous l'avez formidablement bien expliqué tout à l'heure.
01:46C'est-à-dire que quand on est au plus près du quotidien comme nous, nous le sommes, c'est-à-dire que quand on intervient pour la loi, pour la construire,
01:55ensuite pour l'amender et la voter, eh bien elle a du sens.
02:00Elle a du sens, pourquoi ? Parce qu'elle est imprégnée des réalités.
02:03Alors moi, je suis maire depuis moins longtemps que vous, monsieur le maire, mais je suis maire depuis dix ans.
02:09Je voulais dire aussi qu'il y a eu une évolution sociétale qui est extrêmement, comment dire, qui fait peur.
02:18Qui fait peur à plusieurs titres.
02:20C'est-à-dire qu'on a une société qui se fracture et que ce soit dans des très grandes villes, dans des villes moyennes et aujourd'hui dans les zones rurales,
02:28on a des situations où on a une forme de fracture entre une France qui travaille et puis une France qui n'y retrouve pas son compte et qui se sent mise de côté.
02:40Et finalement, qui est souvent identifiée sous des phénomènes de violence, qui est identifiée sous des phénomènes de délinquance,
02:50qui est identifiée aussi bien souvent associée dans tout ce qui relève du narcotrafic.
02:57Et finalement, c'est la France des quartiers aussi.
03:00Et ces quartiers, moi, je voulais intervenir dessus parce que c'était les quartiers populaires.
03:04Vous parliez de De Gaulle tout à l'heure, madame, des années 60, mais ils ont été populaires jusque dans les années 70.
03:10Ils ont vécu la désindustrialisation, ils sont devenus des quartiers communautaires.
03:14Et de quartiers communautaires, aujourd'hui, on a des situations aussi, on a des quartiers ethniques.
03:18Et la réponse qui est faite aujourd'hui ne correspond absolument pas aux problématiques que l'on rencontre.