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Plongez au cœur des discussions sur les enjeux et solutions liés à l’accès à l’eau dans la région Souss-Massa. Les experts invités partagent leurs perspectives sur le dessalement comme levier de développement durable et économique.

🎙️ Intervenants :
🔹 Abdessalam Joulid | Directeur Régional | ONEE - Branche Eau
🔹 Lahcen Oulli | Chef de Service Gestion des réseaux d’irrigation | ORMVA
🔹 Rachid Medah | Directeur | Agence du bassin hydraulique Souss Massa
🔹 Driss Benabdellah | Directeur exploitation Eau | SRM Souss Massa

đź“Ť Lieu : Agadir
🌟 Event : Forum Economique Régional
🔗 Partenaires : Wilaya de la région Souss-Massa, Région Souss-Massa, OCP, Petrom, Akdital, CRI Souss-Massa, Chambre de Commerce d'Industrie et de Services Souss-Massa, AXA, Moov'up Sports

📰 Dossier Spécial Agadir 👉
📹 Rediffusion du Forum Economique Régional 👉 https://bit.ly/4g7EHaq

#DéveloppementÉconomique #SoussMassa #ForumÉconomiqueRégional #Agadir #FER #Dessalement
Transcription
00:00Le Forum Économique Régional d'Agadir, Sousmassa et ses partenaires.
00:12Mesdames et messieurs, on entame le premier panel d'essalement Ă  Agadir,
00:17une solution pour garantir l'eau et la croissance,
00:20et j'invite mes panélistes à prendre place.
00:23Monsieur Driss Brabdallah, directeur de l'eau, région Sousmassa,
00:27Monsieur Rachid Meddah, directeur de l'agence du bassin hydraulique Sousmassa,
00:31et Monsieur Oulil Hessein, chef de service gestion des réseaux d'irrigation
00:35Ă  l'Office RĂ©gional de mise en valeur agricole,
00:38et Monsieur Abdel Salam Jolide, directeur régional de l'ONI.
00:47Allez-y, allez-y, messieurs, installez-vous.
00:58Encore une fois, bienvenue Ă  ce premier panel
01:02intitulé D'Essalement à Agadir, une solution pour garantir l'eau et la croissance
01:08dans un contexte où la gestion des ressources en eau devient un enjeu stratégique,
01:13comme l'ont dit M. Le Wally et M. le Président de la région,
01:16un enjeu stratégique.
01:18Le d'essalement s'impose comme une réponse innovante et durable
01:21pour soutenir les besoins de l'agriculture,
01:24une réponse innovante et durable pour soutenir les besoins en eau
01:27de la population et des secteurs, des clés de la région Sousmassa.
01:32Monsieur Idris Benabdallah, vous êtes directeur de l'eau pour cette région.
01:38Alors, ma première question, on a parlé cette matinée, justement,
01:43du d'essalement et de cette station de d'essalement,
01:51la plus grande station, et on en aura encore une plus grande,
01:55comme a dit M. le Wally, le d'essalement qui représente
01:58une avancée technologique majeure.
02:01Est-ce que vous envisagez des synergies entre ces technologies
02:05et les autres initiatives de développement de l'eau pour améliorer
02:09pas que l'approvisionnement en eau dans la région,
02:12mais aussi tout ce qui est agricole et tout ce qui suit ?
02:16Je suis ravi d'ĂŞtre parmi vous.
02:18En ce qui concerne votre question, madame, elle est Ă  rappeler
02:22que le stress hydrique est devenu un caractère structurel.
02:29Pour résoudre ce problème, le Maroc a opté pour le recours
02:34aux ressources non conventionnelles, essentiellement le dissalement
02:39de l'eau de mer, la déminéralisation des eaux sommatres,
02:46et la réutilisation des eaux usées et purées,
02:49notamment dans l'irrigation des espaces verts et des terrains de golf.
02:56Bien sûr, cette option n'est pas un choix, mais elle est dictée,
03:02comme il a été dit, par les conditions climatiques,
03:06caractérisées par la rarification des ressources non conventionnelles
03:11conjuguées avec les eaux souterraines qui deviennent
03:15de plus en plus profondes, avec une productivité également faible.
03:22Ce choix est imposé par les conditions climatiques,
03:26et par conséquent, la synergie entre les différents acteurs
03:32s'impose pour faire face ensemble à ce défi.
03:39Les perspectives ou les axes de synergie peuvent être articulés
03:45autour de quelques points, notamment la capitalisation des expériences
03:52acquises en la matière. Bien sûr, comme vous le savez,
03:56le dissalement n'est pas une technologie récente dans notre pays,
04:01mais on a accumulé pas mal d'expériences,
04:05notamment dans nos provinces du Sud, et par conséquent,
04:09la stratégie nationale a exploité cette expérimentation
04:16à travers la capitalisation de cette expérience,
04:20et on a vu cette capitalisation à travers la nouvelle stratégie
04:26de réalisation d'une nouvelle station de dissalement.
04:30On va parler par la suite de la station de dissalement d'Azir,
04:33qui est un projet mutualisé de grande taille,
04:37et comme vous le savez, un projet mutualisé,
04:40ça permet en même temps d'optimiser les charges.
04:46Un projet Ă©galement de grande taille, c'est les FĂ©liciels,
04:50comme vous le savez, en ce qui concerne les coûts marginaux,
04:58et par conséquent, cette stratégie permet de réduire
05:02de plus en plus le coût des mètres cubes produits.
05:07Bien sûr, cela ne se fait pas.
05:10Une eau produite doit être rationalisée,
05:14elle doit être également valorisée,
05:17et la région de Sous-Massa est pionnée dans ce sens,
05:22parce que la notion de stress hydrique dans la région de Sous-Massa,
05:26ou plutôt la gestion de stress hydrique dans la région de Sous-Massa,
05:30est une notion très ancienne,
05:32et par conséquent, la valorisation de l'eau dissalée,
05:37ce n'est pas un défi, ce n'est pas quelque chose...
05:43Comme vous l'avez dit, de toute façon, on reviendra
05:45pour cette station de dissalement aussi au niveau de Chukka,
05:49et ce n'est plus un choix, comme vous l'avez dit,
05:51c'est aujourd'hui une exigence avec tout ce qu'on vit
05:55et tout ce que vit le monde en termes de changement climatique.
05:59Monsieur Rachid Medder, vous ĂŞtes directeur
06:01de l'agence du bassin hydraulique Sous-Massa.
06:03Justement, la région Sous-Massa et plusieurs régions
06:07font face Ă  un stress hydrique qui est accru,
06:10qui est lĂ , on le vit aujourd'hui.
06:12Comment l'agence du bassin hydraulique
06:15intègre le dissalement dans sa stratégie globale
06:18de gestion des ressources en eau,
06:20pour Ă©quilibrer justement les besoins en eau potable,
06:23mais aussi agricole et industrielle ?
06:27Merci, Madame Amzy.
06:35Ă€ mon tour, je suis ravi d'ĂŞtre parmi vous ce matin
06:39avec cette honorable assistance.
06:41Donc, par la mĂŞme occasion, je vous souhaite la bienvenue
06:45Ă  toute l'Ă©quipe de l'EcoMedia, Ă  Gadir,
06:48le chef-lieu de la région Sous-Massa,
06:51sous l'alima qu'on dit chez nous.
06:54Donc, Gadir, qui est une ville avant-gardiste
06:57en termes de dissalement,
06:59vous avez bien visé de dire que la région Sous-Massa
07:04fait face Ă  un stress hydrique accru.
07:08En effet, la région a connu ces années de stress successives
07:15et l'année actuelle s'annonce difficile.
07:20Également, le suivi des 35 dernières années
07:23en termes de pluviométrie montre que deux tiers
07:26de ces années enregistrent des précipitations
07:29pratiquement inférieures à la normale.
07:36Également, le taux de remplissage des barrages
07:39au niveau de la région est pratiquement à 15%,
07:41alors que la moyenne nationale est de 30%.
07:43Également, le déficit en termes d'apports au niveau national
07:47est de 75%, alors qu'au niveau de la région, c'est 87%.
07:51Également, la région est très sensible au changement climatique
07:57et ne serait-ce que peu les jours,
08:01disons la chaleur qu'on a connue ces derniers jours,
08:05qui est inhabituelle par rapport Ă  une saison hivernale,
08:08nous interpellent Ă  plus d'un titre.
08:11Donc, toute la région fait face à un stress hydrique
08:15assez important qui peut freiner le développement économique
08:17et social de la région.
08:19Mais avec l'arrivée du dissalement,
08:22toute la donnée a changé et ça constitue une affliction majeure
08:27en termes de politique de l'eau au niveau régional.
08:31Donc, ce dissalement est le fruit d'une concertation Ă©largie
08:37et Ă©galement d'une planification proactive
08:41et concertée avec tout le monde.
08:43Donc, comme vous le savez, on est interpellé par la loi
08:46de préparer un plan d'aménagement intégré des ressources en eau
08:49au niveau de la région, qui également se base
08:52sur les orientations de planification de l'eau.
08:54Donc, on a une vision d'ici 2030 pour pouvoir un peu satisfaire
08:57les besoins en eau.
08:59Donc, ce PDR a fait un diagnostic détaillé de la situation actuelle
09:03et également a évalué les demandes de l'eau
09:06de différents secteurs et a proposé des scénarios
09:10pour pouvoir les satisfaire.
09:12Et je ne vous cache rien si je vous dis, mĂŞme avec la mobilisation
09:15de l'ensemble des ressources en eau de surface mobilisables,
09:19on n'arrivera pas à satisfaire la demande en eau exprimée.
09:22C'est pourquoi le recours au dissalement s'impose
09:25d'une manière incontournable.
09:28Donc, on n'a plus le choix.
09:31Donc, il y a la station de dissalement du Chautauqua
09:33qui a été démissionnée au départ pour 100 millions de mètres cubes
09:36et qui s'est rappelée pour une extension pour atteindre 146.
09:39Il y a Ă©galement la station, la grande station
09:42qui a été rappelée par M. Douali de Diznit.
09:45Donc, c'est 350 millions.
09:47C'est la plus grande station de dissalement au niveau du Maroc
09:51qui sera mise en service par État.
09:54Puis, ça va servir pour l'alimentation de la portale de Diznit
09:57et des centres limitrophes à concurrence de 110 millions de mètres cubes.
10:02Également, la valorisation de deux périmètres,
10:0510.000 hectares Ă  Smouka et MĂ©del.
10:08Également, pour subvenir aux besoins de l'agriculture
10:11au niveau du Sous-Amant, Terre d'Inte et Issen et le Gardin
10:17à concurrence de 180 millions de mètres cubes.
10:20Les 100 millions restants vont permettre de sécuriser
10:24un peu l'eau potable dans la région.
10:26Il y a Ă©galement encore deux stations qui sont en cours de construction
10:30au nord de la ville de Gadir
10:32pour un peu servir la partie nord qui n'est pas atteinte par le dissalement actuel.
10:36Et c'est pratiquement 6 millions de mètres cubes par an
10:39et ça va permettre un peu de sécuriser l'eau potable
10:43pour la zone qui est comprise entre Imsouane et Aourir
10:48et droit côté montagne.
10:51Donc, la question du dissalement,
10:53il s'est posé étant donné que les ressources conventionnelles
10:57ne permettent pas de satisfaire les besoins.
10:59Donc, on a une vision claire.
11:01Il y a une volonté politique pour faire asseoir
11:05ces projets.
11:06Également, l'autorité est là pour nous accompagner.
11:09On a l'habilité pour faire réussir ce projet.
11:13Et je vais poser la question justement Ă  M. Hassane Aouli.
11:18Vous êtes chef de service gestion des réseaux d'irrigation
11:21à l'Office régional de mise en valeur agricole.
11:24Et on va un petit peu axer justement sur ce volet-lĂ 
11:27parce qu'avec l'introduction de l'eau dissalée,
11:31est-ce que vous avez des actions principales,
11:33des actions, des composantes institutionnelles et techniques
11:36du projet de dissalement de Ch'touka au niveau de l'usine
11:40et du réseau d'irrigation pour garantir une distribution
11:43justement, comme j'ai dit, optimale
11:46et plus précisément au tout ce qui est exploitation agricole ?
11:52Donc avant, M. le président de la région, M. le consul,
11:58M. le président directeur et honorable assistance,
12:01donc avant de passer pour répondre à votre question,
12:06j'aimerais, sous l'autorité du M. le directeur de l'agence,
12:10rappeler un petit peu la geneuse du projet de dissalement de l'eau de mer.
12:14Le projet de dissalement de l'eau qui était prévu dans l'ancien plan
12:17du directeur a été avancé avant sa date,
12:20pour un petit peu montrer l'importance du projet.
12:24Pourquoi il a été avancé ? Parce que le constat qui a été fait
12:27avec la sécheresse accélérée, avec le déficit au niveau de la lave de Ch'touka,
12:32qui actuellement dépasse les 160 millions de mètres cubes,
12:35mais aussi de la réinfection au niveau des ressources en eau superficielle.
12:39Vous savez que le périmètre de Ch'touka, il existe un périmètre public
12:43aménagé par l'État, qui s'étend sur un spécifique de 8 000 hectares,
12:47dédié essentiellement pour la production de primeurs et de maraîchage,
12:51pour l'export, mais aussi pour le marché local.
12:54Donc ce périmètre, mais aussi tous les périmètres qui ont un tour,
12:58vu le déficit au niveau de la lave et au niveau des marges,
13:02se prouvent en difficulté, et c'est le constat qui a été fait
13:06avant d'entamer les Ă©tudes de dissalement,
13:10si rien n'est fait. Malheureusement, si rien n'a été fait,
13:15aujourd'hui, on serait dans un Ă©tat de catastrophe.
13:19Pourquoi cet Ă©tat de catastrophe ? A quel niveau ?
13:22Donc la zone Ch'touka, c'est une zone de primeurs.
13:26Il y a des investissements privés de l'État, mais aussi des privés,
13:30à peu près des capitaux de 3 milliards de l'IRAM,
13:33une valeur ajoutée de 9 milliards de l'emploi,
13:36à peu près 1 million de journées de travail par an.
13:40Donc pour un petit peu préserver ces investissements,
13:44et cette paix sociale aussi, pour réserver le déficit,
13:48ce projet de dissalement vient, bien sûr, à point nommé
13:52pour un petit peu sauvegarder ce patrimoine.
13:57Donc une fois ce constat effectué, le projet a démarré,
14:03pour rappeler dans un cadre mutuel, entre le potable,
14:08le département d'agriculture et le département du potable,
14:11mais aussi dans le cadre du partenariat public-privé,
14:14sachant que la région a connu un autre projet,
14:18dans le cadre du partenariat public-privé,
14:20qui a réussi, c'est le projet Le Gardène.
14:22C'est un projet qui est sauvegardé à une superficie de 10 000 hectares.
14:25Donc Ă  partir du barrage d'Aoulous,
14:27ce deuxième projet au niveau du Maroc.
14:31Ceci dit, la région de Sous-Massa,
14:33elle n'est pas pionnière dans l'agriculture,
14:38sachant que tous les projets pionniers
14:40prennent naissance dans le Sous-Massa.
14:42Ça, ce n'est pas nous qui le disons,
14:44mais ce sont les gens d'autres régions
14:47qui disent que toutes les pratiques,
14:50et les bonnes pratiques,
14:51prennent naissance à partir de la région de Sous-Massa.
14:54Donc un petit peu pour donner un aperçu
14:56sur le projet des desservants,
14:58c'est un projet géré dans le cadre de gestion déléguée.
15:01Il y a un délégataire, il y a un montant de gestion unile
15:03qui a été monté entre le ministère de l'Agriculture
15:06et la branche holonnaise.
15:08Donc un petit peu, ce sont les délégataires
15:09qui s'occupent de la gestion du projet.
15:11Donc ils visent, en quelque sorte,
15:13Ă  irriguer une superficie de 15 000 hectares
15:15avec une dotation à peu près de 125 millions de mètres cubes
15:20et une dotation aussi pour l'eau potable
15:22pour une population d'1,2 million d'habitants.
15:25Donc les composants du projet,
15:27il y a un Ă©missaire pour la prise d'eau
15:30au niveau de l'océan,
15:32il y a une station de captage et de mise en pression,
15:35il y a des bassins, des réservoirs
15:37Ă  ciel ouvert pour l'irrigation,
15:39un bassin de réservoirs pour l'eau potable,
15:41il y a des stations de prĂŞt-traitement,
15:43de filtration et la technique doucement aux inverses.
15:46Donc c'est le cœur de la station de dessalement.
15:50Donc doucement aux inverses,
15:51c'est une technique qui, un petit peu par un petit peu,
15:54sépare la sourmure par rapport à l'eau
15:59et déservir un réseau d'irrigation
16:02qui s'étend à peu près sur 22 km d'adduction,
16:05380 km de réseau de distribution
16:09pour desservir les agriculteurs,
16:11à peu près 1500 agriculteurs,
16:12ont vu une exploitation pour un petit peu irriguer
16:15et continuer Ă  exploiter leurs serres.
16:20Donc en quelque sorte,
16:22à peu près ce sont les gros saumons d'eau
16:24dont actuellement le projet a été mis au service
16:27depuis 2022.
16:29Il y a actuellement une superficie
16:30qui dépasse les 10 000 hectares
16:32et cette irrigation, ça a permis de continuer
16:35à approvisionner le marché local,
16:39mais aussi l'exportation,
16:40parce qu'on ne peut pas parler d'approvisionner
16:43le marché local sans parler d'exportation.
16:45C'est un Ă©quilibre qui se fait
16:47entre l'export et le marché local.
16:49La région du Sud-Ouest, surtout le Ch'toka,
16:52c'est la zone qui desserre le Maroc
16:55depuis le mois d'octobre jusqu'au mois de mai,
16:58essentiellement de tomates.
17:00Pour vous dire l'importance de...
17:02Donc je crois, dans la prochaine question,
17:04pour pas d'autres questions.
17:05Exactement.
17:06Justement, on va approfondir le sujet
17:09justement au niveau de cette usine Ch'toka.
17:12Et une question pour monsieur Absalem Joulid,
17:15qui est directeur régional de l'ONI Branche-Eau.
17:17Agadir qui a été pionnière,
17:19comme on l'avait bien suivi,
17:21dans l'adoption du dessalement comme solution
17:23pour faire face bien aux défis de l'eau,
17:27mais aussi aux défis, justement,
17:29industriels et agricoles.
17:30Quels enseignements vous en tirez
17:33de l'expérience actuelle de la station ?
17:35Aujourd'hui, deux ans de dessalement dans la région.
17:37Et quels sont les principaux défis ?
17:39Parce qu'il y a toujours des défis,
17:40et on voudrait bien les surmonter,
17:42des défis techniques et opérationnels
17:44que vous rencontrez.
17:46Oui. Donc merci, madame.
17:48Moi aussi, c'est un grand honneur
17:51d'ĂŞtre parmi vous
17:53pour discuter de ce sujet, le dessalement.
17:56Parce que, de toutes les façons,
17:58le dessalement, ça ne date pas d'aujourd'hui.
18:00Moi-même, j'ai exploité les stations
18:03de dessalement pendant une vingtaine d'années.
18:05Donc, c'était toujours lié
18:07Ă  l'alimentation en Provence,
18:09des Provences de Saharien.
18:11La première station, c'était en 1977.
18:14Donc, toute cette période,
18:17c'est-Ă -dire 47 ans,
18:19l'ONI et notre pays
18:21ont une forte expérience dans ce domaine,
18:24ce qui nous permet de maîtriser
18:27la conception et la réalisation
18:30et l'exploitation des stations de dessalement.
18:32Ce qui nous permet Ă©galement
18:34de réaliser cette première station
18:36de dessalement au niveau des Gadières,
18:38parce que c'est la première station
18:40qui a été réalisée dans le cadre
18:42du partenariat PPP,
18:44alors que les premières stations
18:47étaient réalisées directement par l'Office.
18:50Et c'est ce qui fait la particularité
18:53de cette station de Gadières.
18:55C'est vrai qu'elle a été mise en service
18:57en 2022,
18:59et ça permet de résoudre un problème
19:01au niveau de la Gadière.
19:03C'est venu au moment opportun,
19:06mais c'Ă©tait vraiment
19:08les premières années de sécheresse
19:10au niveau de la Gadière,
19:12et des coupures d'eau ont été vécues
19:14avant la mise en service de cette station.
19:16Aujourd'hui, cette station,
19:18elle est innovante,
19:20parce qu'on a profité de toute l'expérience
19:22qu'on a acquise dans les stations,
19:24les anciennes stations,
19:26en matière de, surtout, la maîtrise du coût,
19:28parce qu'aujourd'hui, c'est une station
19:30d'osmose inverse,
19:32donc les dernières évolutions
19:34technologiques des membranes,
19:36des systèmes de récupération d'énergie,
19:38et un nouveau système
19:40qui n'est pas utilisé dans les anciennes stations,
19:42c'est la prise directe de la mer.
19:44Donc ce qui fait la différence
19:46entre les stations des provinces du Sud,
19:48qu'on fait des prélèvements directement
19:50à côté de la plage,
19:52avec des batteries de forage,
19:54ce qui nous profite un peu
19:56de la filtration naturelle.
19:58Ici, c'est l'eau qu'on prend directement
20:00en mer, et ça pose un problème
20:02de traitement, donc il faut vraiment
20:04disposer des systèmes de prétraitement
20:06très efficaces
20:08pour pouvoir avoir une eau
20:10qu'on peut traiter par suite
20:12par l'osmose inverse,
20:14et donc c'est une grande différence
20:16par rapport aux anciens systèmes.
20:18Aussi il faut dire que cette station
20:20c'est deux ans d'exploitation,
20:22donc pour vraiment en tirer
20:24profit
20:26et voir quelles sont les difficultés
20:28qu'on rencontre, c'est pas encore
20:30un mur, mais ce qui est sûr
20:32c'est que c'est une station qui résout
20:34un problème d'eau pour
20:36les besoins domestiques
20:38et industriels et irrigation.
20:40On peut dire aujourd'hui que c'est une eau potable,
20:42ça veut dire, aujourd'hui,
20:44en termes d'habitants,
20:46ils ont vraiment le goût,
20:48en termes de goût, au-delà
20:50de l'agriculture et de l'industrie,
20:52est-ce qu'aujourd'hui elle est acceptable?
20:54Oui, l'eau produite
20:56au niveau de la station,
20:58avec l'expérience
21:00qu'on a, ça nous a donné
21:02la possibilité de contrôle.
21:04Donc aujourd'hui
21:06on peut contrĂ´ler tout ce qui se passe
21:08et surtout les performances de la station
21:10en termes de quantité
21:12et en termes de qualité. La qualité
21:14est conforme Ă  la norme marocaine
21:16donc le goût
21:18ça diffère mais
21:20c'est une eau potable
21:22qui respecte toutes les normes de la qualité
21:24et nous avons une Ă©quipe
21:26de suivi de la qualité chaque jour.
21:28On reçoit les rapports
21:30journaliers du délégataire
21:32et dans ces rapports
21:34on retrouve la qualité,
21:36la quantité et tous les paramètres liés.
21:38Je dirais,
21:40pour revenir à la première question,
21:42quelles sont
21:44les difficultés
21:46ou les défis d'aujourd'hui?
21:48Comme c'est le premier projet
21:50qui dispose d'une prise directe
21:52donc on doit
21:54et puis les prises directes ça existe
21:56dans le monde entier
21:58mais ça dépend du milieu.
22:00Une station avec prise directe
22:02qui marche par exemple
22:04peut ne pas marcher de la même façon.
22:06On est en phase d'exploration.
22:08Parce qu'il faut tenir compte
22:10de tout ce qui se passe dans la mer.
22:12Donc on est lié au mouvement,
22:14Ă  tout ce qui se passe au milieu maritime
22:16qui peut différer
22:18sur la qualité de l'eau.
22:20Il faut dire aussi que cette station
22:22par rapport Ă 
22:24les futures stations, ce qui manque
22:26c'est la composante Ă©nergie renouvelable.
22:28On travaille lĂ -dessus.
22:30Ce qui va se faire au niveau de Gaza
22:32et ce qui se fait au niveau de Darla
22:34mais cette station au départ
22:36n'a pas été faite en tenant compte
22:38en cours d'Ă©tudes et peut-ĂŞtre
22:40si on réalisera l'extension
22:42on va prendre en considération
22:44ce volet Ă©nergie renouvelable
22:46ça permet de maîtriser
22:48le coût spécifique d'énergie.
22:50Ce paramètre aussi
22:52ça a été évolué
22:54au niveau des premières stations
22:56au niveau des provinces asahariennes
22:58le coût de kWh par mètre cube
23:00le kWh
23:02la consommation spécifique
23:04en kWh par mètre cube
23:06Ă©tait de 10.
23:08Aujourd'hui on n'est mĂŞme pas Ă  3,6.
23:12C'est spécifié dans le contrat.
23:14Il ne faut pas qu'on en dépasse.
23:16Donc il y a un contrat de 30 ans
23:18qu'on est capable de suivre
23:20parce qu'on a acquis cette expérience
23:22de 47 ans
23:24et on est capable aussi de contrĂ´ler
23:26la qualité et de contrôler tout ce qui se passe
23:28au niveau de la station.
23:30Aujourd'hui on peut dire qu'on est dans la maîtrise.
23:32Dans la maîtrise, exactement.
23:34Ce que j'ai dit sur la
23:36composante Ă©nergie renouvelable
23:38on a encore 27 ans
23:40d'exploitation
23:42pour en tirer vraiment profit.
23:44Mais c'est déjà les premières choses
23:46qui ont été prises en considération
23:48dans les futurs projets de Gaza et d'Araba
23:50probablement pour l'année.
23:52Et on y reviendra.
23:54M. Driss Benabdallah, directeur de l'eau, région Sous-Smesa
23:56Alors la station
23:58on l'a entendu plusieurs fois
24:00la station de dessalement d'Agadir est souvent
24:02citée comme un modèle
24:04aujourd'hui, un modèle de réussite
24:06il faut le dire. Comment cette expérience
24:08peut-elle inspirer la mise en oeuvre
24:10de projets justement similaires
24:12dans d'autres régions du Maroc ?
24:14D'accord, merci Madame. Donc permettez-moi
24:16de revenir sur votre première question
24:18juste pour dire un petit mot
24:20sur la SRM.
24:22Parce que dans le cadre de
24:24la synergie
24:26d'accompagnement
24:28de la technologie de dessalement
24:30il y a aussi tout ce qui est organisationnel
24:32et structurel.
24:34Donc la SRM
24:36elle a été
24:38mise en place dans cette optique
24:40de l'Etat
24:42pour donner
24:44une nouvelle
24:46dynamique
24:48Ă  tout ce qui est
24:50investissement
24:52d'accompagnement
24:54surtout aux marges
24:56de distribution.
24:58Et récemment la SRM
25:00elle va se charger
25:02de tout ce qui est transport
25:04Ă  partir des nouvelles stations de dessalement
25:06Ă  la sortie de l'usine
25:08jusqu'au réservoir de distribution.
25:10Et voilĂ 
25:12la SRM bien sûr
25:14sont aussi impliqués
25:16de tout ce qui est amélioration
25:18des performances, etc.
25:20Parce que produire
25:22une eau qui coûte cher
25:24on doit donc minimiser
25:26les pertes, on doit donc le valoriser
25:28on doit donc l'utiliser d'une façon
25:30la plus optimale
25:32possible. Et parmi les objectifs
25:34de la SRM sont donc les investissements
25:36pour atteindre un rendement
25:38d'au moins 80%
25:40d'ici 2030.
25:42Concernant
25:44votre question de la réussite
25:46du projet de dessalement d'Agadir
25:48c'est vrai, c'est un projet
25:50pilote. Bien sûr la réussite
25:52de ce projet
25:54les fait conjuguer de plusieurs paramètres
25:56donc je fais allusion
25:58à la particularité de projet
26:00de dessalement comme il a été déjà dit
26:02en capitalisant
26:04l'expérience ancienne. Donc c'est
26:06un projet mutualisé entre
26:08l'irrigation et l'eau potable et c'est le premier
26:10projet de ce genre au Maroc.
26:12C'est le premier projet
26:14d'une taille importante
26:16Ă©galement et c'est le premier projet
26:18qui a été réalisé
26:20et monté dans le cadre de partenariats
26:22privés-publics.
26:24A cela
26:26s'ajoutent les atouts de la région
26:28comme il a été déjà dit
26:30la gestion des lustres
26:32scédiques dans le Sous-Massa
26:34c'est pas quelque chose
26:36de récente. Il faut également
26:38signaler que le premier
26:40contrat de nappe qui a été
26:42signé et élaboré c'est au niveau
26:44de la région du Sous-Massa
26:46et M. le directeur de la BH peut
26:48confirmer ça après.
26:50Donc il y a tout ce qui est Ă©galement
26:52on peut citer dans
26:54le domaine de l'irrigation
26:56l'agrotech qui accompagne
26:58les agriculteurs, tout ce qui
27:00est optimisation des doses
27:02d'irrigation, etc. Donc
27:04il y a les atouts de la région, il y a
27:06les particularités du projet
27:08et bien sûr
27:10ces atouts et ces
27:12particularités sont chapeautés par
27:14une planification et une gestion
27:16au niveau central.
27:18Donc toutes ces composantes ont
27:20permis la réussite de ce projet pilote
27:22qui a
27:24normalement
27:26déjà amorcé
27:28ce processus et actuellement
27:30il y a plusieurs stations de distallement
27:32qui sont soit en cours de construction
27:34soit programmées
27:36dont la plus grande
27:38qui sera réalisée
27:40aux alentours
27:42de Tisniss comme elle a été
27:44citée par M. Louali ce matin.
27:46Donc
27:48le projet pilote
27:50a réussi, donc il a déjà amorcé
27:52ou entraîné les autres régions
27:54pour suivre cette expérience
27:56qui a... Éviter aussi
27:58peut-être quelques problèmes.
28:00Exactement. Et parmi
28:02les défis, c'est la réutilisation
28:04ou l'exploitation maximale des infrastructures
28:06existantes et ce
28:08pour permettre la valorisation
28:10des investissements
28:12réalisés.
28:14Alors justement, M.
28:16Rachid Meddeh, directeur de l'agence
28:18du bassin hydraulique Sous-Messin.
28:20Alors
28:22bien sûr vous avez pris
28:24ou vous prenez toujours des mesures.
28:26Alors justement, quelles sont les mesures
28:28prises par votre agence
28:30pour accompagner le développement
28:32bien sûr des infrastructures de
28:34des Allemands tout en respectant
28:36et en protégeant les ressources hydriques
28:38naturelles qui existent déjà.
28:40Merci Madame.
28:42Donc
28:44avant de répondre à votre question,
28:46permettez-moi de rebondir un peu sur
28:48ce qui a été annoncé par les équipes
28:50notamment chez Jolide
28:52et Sylvain Abdallah. Donc
28:54une question
28:56qui m'interpelle, c'est la durabilité
28:58des stations
29:00de dessalement. Donc
29:02on a toute une batterie qui est programmée
29:04au niveau du Maroc. On a 14 stations
29:06en cours de construction et 16
29:08qui sont programmées.
29:10La question de rejet de ce mur
29:12au niveau de la mer. Donc on doit
29:14faire très très attention pour ne pas impacter
29:16nos ressources aléatiques.
29:18Je sais bien,
29:20moi je fais le parallèle.
29:22Je suis un barragiste de base. Donc
29:24on a un phénomène naturel
29:26au niveau des barrages. C'est
29:28la question de l'envasement. Donc
29:30on fait des Ă©tudes d'impact
29:32et de rentabilité.
29:34Et on trace
29:36pas mal de mesures pour pouvoir respecter
29:38en termes de reboisement, en termes de seuil,
29:40en termes de petits barrages pour retenir un peu le chariage.
29:42Mais on
29:44constate un certain nombre de défasages
29:46entre la construction des ouvrages et la
29:48mise en place de ces mesures.
29:50Et le fait, elle est lĂ , donc on perd
29:52en moyen un barrage la capacité
29:54qui est valable d'un barrage tous les ans
29:56pratiquement 140 millions de mètres créés par an.
29:58Je sais que les Ă©tudes d'impact au niveau des stations
30:00de dessalement se font
30:02avec précision et à recompte d'un certain
30:04nombre de choses pour pouvoir
30:06faire le rejet
30:08dans les normes et
30:10respecter l'écosystème.
30:12Donc j'espère que
30:14il y aura un suivi
30:16rigoureux pour la mise en place
30:18des mesures qui déclinent
30:22de ces Ă©tudes d'impact.
30:24Pour répondre à votre question,
30:26la question est plus large
30:28et plus grande que l'agence.
30:30L'accompagnement doit se faire
30:32au niveau national, donc l'accompagnement
30:34de ces stations
30:36de dessalement.
30:38Il y a tout d'abord
30:40la question des ressources
30:42humaines, donc c'est une technologie en pleine
30:44expansion, nouvelle,
30:46quoi qu'on a 47 ans
30:48d'expérience,
30:50mais de manière modérée.
30:52Maintenant, on augmente en vitesse,
30:54donc la question des ressources humaines
30:56se pose avec acuité.
30:58Il y a des initiatives
31:00au niveau de l'Ă©cole Hassania, Ă©galement de l'IAV,
31:02l'Institut économique et vétérinaire
31:04pour pouvoir lancer des filières
31:06dédiées au dessalement et également
31:08aux Ă©coles des techniciens pour pouvoir avoir
31:10les ressources humaines nécessaires
31:12pour pouvoir reprendre un peu
31:14ce projet.
31:16Donc c'est un transfert de savoir qui doit
31:18ĂŞtre fait au cours de
31:20la durée de la concession pour pouvoir
31:22prendre en charge Ă  la fin ces
31:24ouvrages. Il y a Ă©galement la question des Ă©nergies
31:26renouvelables, donc on doit faire encore
31:28un peu l'effort pour pouvoir
31:32brancher les stations
31:34en cours où c'est la programmée
31:36avec les aliments,
31:38avec les Ă©nergies renouvelables,
31:40ça impacte de manière significative
31:42le cours. Il y a Ă©galement, il faut
31:44asseoir une industrie locale, donc on ne peut pas ĂŞtre
31:46dépendant
31:48de l'extérieur,
31:50donc je fais allusion
31:52aux membranes
31:54de l'osmose inverse.
31:56Si je fais le parallèle, ce sont
31:58quand des pneus, des voitures, c'est déconsommable.
32:00Donc on ne peut pas s'amuser
32:02à dépendre encore de
32:04l'extérieur, si on peut réfléchir
32:06dans ce sens. Et d'ailleurs, ce sont des orientations
32:08de sa majesté,
32:10ces derniers discours,
32:12donc il faut aller dans ce sens.
32:14C'est l'accompagnement
32:16global de manière un peu
32:18succincte pour pouvoir
32:20réussir ce projet de désalement.
32:22Merci. Merci Ă  vous.
32:24Justement, monsieur Aulil Hussen,
32:26vous ĂŞtes, je rappelle, chef de service de gestion
32:28des réseaux d'irrigation
32:30à l'Office régional de mise en valeur
32:32agricole. On a parlé
32:34de ressources humaines aussi, parce que c'est
32:36très important pour accompagner cet élan
32:38et accompagner ces nouvelles structures.
32:40Alors, je voudrais
32:42parler aussi d'innovation technique
32:44au projet pilote
32:46que votre office met en
32:48valeur pour améliorer l'efficacité
32:50des réseaux d'irrigation
32:52qui existent et maximiser aussi
32:54les bénéfices de l'eau désalée
32:56dans toute la région sous-Smesse.
32:58Merci pour
33:00votre question. Donc, en complément
33:02à votre dernière question sur les
33:04recommandations sur la station de Salmon, peut-ĂŞtre
33:06au niveau du département d'agriculture
33:08peut-ĂŞtre une recommandation,
33:10une petite recommandation,
33:12sachant que pas mal de projets
33:14prennent naissance maintenant. C'est la station de Salmon-Jutoka,
33:16les stations qui sont dans les provinces
33:18du Sud, les nouvelles stations de
33:20Basin, les stations encore du Sud,
33:22les 6 et les 16.
33:24Actuellement, peut-ĂŞtre, notre recommandation,
33:26peut-ĂŞtre, c'est penser Ă  faire
33:28une entité
33:30qui va s'occuper des stations de Salmon.
33:32Actuellement, il y a des stations qui sont
33:34des ponts du département d'agriculture,
33:36des stations de Salmon qui sont
33:38au niveau de l'OMNI, des stations au niveau de
33:40l'officier des postes, peut-ĂŞtre
33:42pour un petit peu homogéniser, pour
33:44acquérir un petit peu un retour d'expérience
33:46et c'est préférable qu'une entité
33:48soit chargée, le TNV
33:50nationale, soit chargée des stations de Salmon
33:52pour un petit peu, comme les cas des barrages,
33:54c'est l'agence du Basin qui s'en occupe, les stations de
33:56Salmon aussi, il faut qu'il y ait
33:58une entité, un monsieur
34:00station de salmon
34:02qui va s'occuper. C'est une entre parenthèses.
34:04Pour revenir Ă  votre question sur les
34:06technologies
34:08innovantes et les
34:10projets pilotes,
34:12pour un petit peu, une question
34:14avec Sintah
34:16pour confirmer
34:18la situation de sécheresse.
34:20Durant la dernière
34:22campagne,
34:24on a enregistré le
34:26taux le plus faible de taux de remplissage
34:28de la région de Sous-Massa,
34:30Sintah peut confirmer,
34:32on a frôlé les 10%.
34:34C'est un chiffre alarmant.
34:36Jamais dans la région de Sous-Massa, on n'est arrivé
34:38Ă  ce chiffre. Donc,
34:40ceci dit, que la station de Salmon
34:42veut cette situation de déficit,
34:44on ferme les yeux,
34:46on dit que si cette station de
34:48Salmon n'a pas été faite à temps,
34:50l'eau potable serait
34:52compromis déjà, et l'agriculture
34:54aussi. Donc, pour
34:56les technologies innovantes,
34:58en ce qui concerne la gestion de l'eau,
35:00la gestion sur l'eau, elle est faite Ă  deux niveaux.
35:02C'est la gestion de l'eau d'offre et la
35:04de vente. C'est tout ce qui fait
35:06au niveau du département de l'eau,
35:08la mobilisation des constructions
35:10des barrages, mais aussi l'Ă©conomie.
35:12Il y a des subventions qui se font,
35:14surtout au niveau agricole,
35:16qui consomment la plus grande
35:18part. Donc, il y a un effort qui a été fait
35:20depuis l'avènement du plan
35:22Maroc-Vert, par l'adoption des
35:24techniques d'irrigation localisée.
35:26Il y a des subventions qui sont octroyées
35:28pour les agriculteurs, pour le passage
35:30de l'irrigation gravitaire
35:32vers l'irrigation goutte-Ă -goutte.
35:34Actuellement, au niveau de la région,
35:36on est sur une superficie
35:38équipée d'irrigation localisée de
35:4020 000 hectares. C'est la première région au Maroc
35:42équipée en goutte-à-goutte.
35:44Ce qui engendre
35:46une économie d'eau à peu près
35:48qui dépasse les 100 millions de mètres cubes
35:50qui valent un barrage
35:52moyen.
35:54Ça, c'est l'économie de l'eau. Mais il y a
35:56d'autres aussi, comme le disait Cydric.
35:58C'est la
36:00technologie nouvelle, Ă  savoir
36:02la smart irrigation, l'utilisation
36:04des stations agro-météorologiques.
36:06Comme exemple,
36:08avec notre association, l'association
36:10Agrotech, qui fait partie de la région.
36:12Donc, depuis
36:14plusieurs années, dans le cadre de partenariats
36:16avec l'agence universelle, le chambre d'agriculture,
36:18le conseil régional, on est en train
36:20d'Ă©quiper
36:22à peu près, dans la plaine
36:24du Sud, un réseau de stations
36:26agro-météorologiques, stations
36:28qui récupèrent les données climatiques,
36:30qui sont mises Ă  la disposition
36:32d'agriculteurs, de coopératives,
36:34de stations de conditionnement pour piloter l'irrigation.
36:36Cette expérience,
36:38on a déjà distingué des résultats,
36:40à peu près une économie de 20%,
36:42à peu près 1 200 m3
36:44par hectare. C'est
36:46important, ce qui engendre à peu près
36:48un volume de 50 millions de m3.
36:50On continue encore,
36:52durant ces prochaines années, on va
36:54étendre cette expérience dans la zone
36:56du Ch'touka, qui
36:58fait partie de la zone du De Salmo,
37:00avec l'Agrotech et la région,
37:02donc on va Ă©quiper
37:04les stations météo, mais cette fois-ci,
37:06avec, comme vous le savez, dans le système
37:08de, comme c'est pas encore le plein champ,
37:10les stations, les serres, on devra
37:12équiper les stations météo
37:14à l'extérieur et les stations
37:16de froid et d'aération. Donc on va
37:18accompagner
37:20ce projet de De Salmo,
37:22sachant déjà que les agriculteurs dans la région
37:24du Ch'touka, ils sont déjà pionniers
37:26de technologies nouvelles,
37:28ils utilisent déjà les serres
37:30équipées,
37:32ils gèrent le climat,
37:34ils utilisent les stations météo,
37:36donc ce sont des gens qui valorisent déjà l'eau d'irrigation,
37:38sachant que leurs produits sont
37:40d'ici l'export, ils doivent valoriser.
37:42Donc quelque chose, ce sont
37:44les mesures, les technologies
37:46qu'on fait au niveau
37:48de la zone, particulièrement dans le Ch'touka,
37:50pour un petit peu valoriser l'eau d'irrigation.
37:52Merci. Alors justement,
37:54toutes ces innovations,
37:56je voudrais poser la question Ă 
37:58M. Abselem Jolide, et ça serait la dernière
38:00question, après ce tour de table
38:02fructueux. Alors, M. Abselem Jolide,
38:04directeur régional de Leandny,
38:06branche eau.
38:08Aujourd'hui,
38:10on a parlé justement de ces innovations,
38:12de tout
38:14le savoir-faire, je dirais, du
38:16Maroc, aujourd'hui, en termes de
38:18De Salmo, et on continue aussi Ă 
38:20explorer. Tout
38:22ces innovations,
38:24a besoin aujourd'hui
38:26de ressources humaines.
38:28Peut-ĂŞtre qu'il faudrait aussi penser Ă 
38:30une formation pour ces personnes
38:32qui pourraient accompagner
38:34cet Ă©lan, aussi, et ces projets
38:36structurants que l'ONI aussi
38:38chapeaute. Merci.
38:40Donc, avant de répondre
38:42à cette question, qui était déjà
38:44plus ou moins traitée
38:46par M. M'tain, parce que
38:48la formation, c'est vrai,
38:50avec l'expérience qu'on a de 47 ans,
38:52il faut continuer Ă  travers
38:54ce juste séminaire
38:56de formation et de partenariat.
38:58Ce n'est que
39:00cette semaine, il y a un grand séminaire
39:02sur Le De Salmo avec les Américains,
39:04avec l'ONI. Donc, c'est
39:06ce genre
39:08d'expérience
39:10qu'on encourage.
39:12C'est vrai qu'il y a beaucoup de choses
39:14innovantes au niveau du système
39:16d'alimentation en eau potable
39:18qu'il faut suivre. Il faut
39:20une veille technologique
39:22et juridique sur tous les aspects.
39:24Ce n'est pas seulement technique.
39:26Parce que mĂŞme le nouveau
39:28contrat, c'est un nouveau contrat pour nous.
39:30Tout ce qui est l'aspect juridique...
39:32Quand on dit projet pilote, il est pilote.
39:34Il est pilote. Donc, il y a beaucoup de choses
39:36qu'on doit encore améliorer.
39:38C'est surtout le juridique
39:40et puis, bien sûr,
39:42l'innovation
39:44technologique. Parce que
39:46Le De Salmo est acheté au Cahitba,
39:48mais l'eau est consommée à Agadir. Donc, il faut des ouvrages
39:50de transport. MĂŞme ces ouvrages
39:52de transport qui sont des addictions
39:54aujourd'hui nées à 44
39:56kilomètres de la station.
39:58Et puis, l'ONE aujourd'hui ne s'occupe plus
40:00de la distribution. C'est sa mission
40:02principale au niveau... C'est la première
40:04d'ailleurs...
40:06Le projet aussi pilote Ă  Agadir.
40:08Nous sommes la première, la deuxième
40:10après Gaza.
40:12Donc, comme direction
40:14régionale de production.
40:16Avec nous, M. Benhamdallah, qui s'occupe de
40:18le SRM, donc tout ce qui est distribution.
40:20Nous avons ici toute la chaîne de production
40:22de l'eau qui est présente
40:24parmi nous. Donc, avec cette nouvelle
40:26mission, on va
40:28s'orienter surtout vers
40:30les performances
40:32des addictions et notamment
40:34l'amélioration des rendements
40:36au niveau de nos addictions.
40:38Le transport de l'eau des
40:40salles qui coûte déjà cher, il faut
40:42la faire enfouir
40:44vers les réservoirs du consommateur
40:46sans la moindre perte. Dans ce
40:48cadre, il y a beaucoup de technologies
40:50qu'on adopte aujourd'hui.
40:52Comme le Smartball, la recherche de
40:54fuites par des fibres optiques, des
40:56nouvelles technologies. Tout ça, ça nécessite des formations.
40:58On travaille lĂ -dessus.
41:00Bien sûr, il y a
41:02au niveau
41:04des salons aujourd'hui Ă  Agadir.
41:06Ils ont déjà lancé des filières avec
41:08l'Institut des Techniciens.
41:10On s'intègre
41:12dans cette optique.
41:14On va leur mettre Ă  leur disposition
41:16tout le savoir qu'on a
41:18sur le côté terrain pour
41:20former les jeunes techniciens.
41:22Il faut dire que c'est vrai
41:24que ces 47 ans d'expérience,
41:26aujourd'hui, la station
41:28des salons de Lyon est exploitée
41:30100% par les techniciens
41:32qui sont formés à Lyon,
41:34par exemple. Ce n'est pas une
41:36chose... Mais il faut suivre. Il faut
41:38la vie technologique, juridique
41:40et tous les aspects.
41:42On est lĂ  pour les suivre.
41:44Donc, à part ça,
41:46je peux donner une idée sur
41:48les futurs projets de dessalement
41:50au niveau de...
41:52au niveau de la région.
41:54La région, avec le recensement
41:562024, c'est 3 millions
41:58d'habitants. Donc, il faut l'accompagner.
42:00Le dessalement
42:02qui a commencé pour alimenter
42:04Agadir, il y a d'autres communes qui demandent.
42:06MĂŞme,
42:08on a reçu des demandes des zones
42:10montagneuses parce que, vraiment,
42:12le stress hydrique s'y installe.
42:14Les barrages sont dans
42:16un taux de remplissage très
42:18faible. Donc, il y a des zones
42:20où, si on ne réalise pas le
42:22dessalement, il y aura vraiment un problème.
42:24Donc, les projets
42:26qui sont en cours, c'est
42:28d'abord la mise en service dans
42:30Iminente, en décembre,
42:32de la station de dessalement au niveau de
42:34Aglo pour alimenter
42:36Sidi Ifni, ce qui va permettre d'un peu
42:38de gagner de l'eau
42:40qu'on prélève sur le barrage
42:42qui est dans un taux aussi
42:44très faible, qui alimente
42:46Etiznit et Sidi Ifni
42:48et mĂŞme quelques devoirs de
42:50Stuka Itba. Donc, ça va un peu
42:52soulager la dotation
42:54qui était réservée à Ifni.
42:56C'est le premier projet qui sera mis en service
42:58en décembre 2024.
43:00MĂŞme chose, au niveau de cette station,
43:02il est prévu une extension.
43:04Pour porter le DB aujourd'hui, il est Ă  100 litres.
43:06On va le porter Ă  200 litres.
43:08Si on compte tous les stations
43:10monobloc, les vingtaines,
43:12peut-ĂŞtre c'est SRM
43:14qui fait la maîtrise d'ouvrage,
43:16c'est une vingtaine de stations.
43:18Parmi ces stations, on a
43:20déjà cité la station au nord
43:22d'Agadir de 200 litres.
43:24C'est un projet important pour
43:26Agadir. La mise en service
43:28est prévue en
43:302025 et 2026, qui
43:32coĂŻncidera avec l'organisation
43:34de la Coupe d'Afrique.
43:36Il faut vraiment ĂŞtre prĂŞt
43:38pour toute l'infrastructure
43:40de l'eau potable pour suivre tout ce qui se passe
43:42à Agadir. Tout ce qui a été dit
43:44aujourd'hui par M. Loelly, par le président de la région,
43:46comme projet au niveau
43:48de l'industrie, l'agro,
43:50il faut de l'eau. Aujourd'hui,
43:52il n'y a aucune zone d'activité
43:54Ă  Agadir qui
43:56se réalise sans avoir l'accès
43:58à l'eau. L'accès est là. C'est grâce
44:00bien sûr à toutes ces infrastructures
44:02d'eau potable, notamment
44:04le transport d'encaisses.
44:06Sur cela, je termine. Merci.
44:08En tout cas, merci encore une fois.
44:10Merci beaucoup.
44:12Allez-y, prenez le micro.
44:14Il est lĂ .
44:18Je vous en prie. Il est allumé.
44:22Pour
44:24juste rappeler
44:26l'assistance que le
44:28ministère de l'Intérieur a mis en oeuvre
44:30un projet pour la réalisation
44:32des stations monoblocs
44:34de minéralisation
44:36de débit unitaire variant
44:38de 3 Ă  50 litres par seconde.
44:40Il est lĂ  donc
44:42en train de réaliser le deuxième programme,
44:44le premier programme dont les
44:46stations monoblocs sont déjà
44:48opérationnelles et ils ont
44:50contribué largement à la
44:52sécurisation et à la généralisation
44:54de l'eau potable au niveau
44:56du monde rural,
44:58notamment pendant l'été.
45:00Ils ont déployé également des camions
45:02pour la distribution de l'eau.
45:04Actuellement, il y a le deuxième programme
45:06qui consiste en la réalisation
45:08et l'exploitation de 203
45:10stations monoblocs
45:12dont la SRM Sous-Messa
45:14peut l'adopter ce projet.
45:16La région de Sous-Messa va
45:18bénéficier de 28 stations monoblocs
45:20dans ce programme. Merci.
45:22Merci beaucoup. Merci encore une fois,
45:24messieurs, d'avoir accepté notre invitation.
45:26Un grand merci Ă  M. Driss,
45:28M. Abdullah, directeur de l'eau région Sous-Messa,
45:30M. Rachid Meddah, directeur
45:32de l'agence du bassin hydraulique Sous-Messa,
45:34M. Oulil Hissen, chef de service
45:36gestion des réseaux d'irrigation
45:38à l'Office régional de mise en valeur
45:40agricole, M. Abdusselam Joulid,
45:42directeur régional de l'ONI,
45:44branche eau, et nous avons une question
45:46de l'assistance, une question qui dit
45:48l'Ă©conomiste, dit une question journalistique
45:50et puis c'est M. Moudreri qui voudrait
45:52poser la question et je vais vous demander
45:54de lui donner le micro.
45:58Merci.
46:04Si vous pouvez allumer
46:06le micro. Oui, c'est bon. Merci.
46:08Merci, Rislane. Merci beaucoup. Merci, messieurs,
46:10pour votre expertise.
46:12Moi, j'ai juste une question Ă  poser Ă  M. Rachid
46:14Meddah qui m'a interpellé.
46:16C'est par rapport à... Vous avez parlé
46:18de l'envasement de l'eau, des barrages.
46:20Vous avez dit qu'on
46:22perd beaucoup d'eau. L'Ă©quivalent,
46:24c'est Ă©norme, l'Ă©quivalent d'un barrage par an,
46:26c'est 140 millions
46:28de mètres cubes. Est-ce qu'on peut aller un peu plus
46:30dans le détail? Surtout qu'on
46:32dit, des Salmons, on a besoin d'eau, on
46:34économise et d'un autre côté, on perd
46:36de l'eau. Qu'est-ce qu'on fait?
46:46Donc, je fais
46:48le parallèle. Moi, je suis plutôt
46:50barragiste que des Salmons. Donc,
46:52j'ai une modeste expérience
46:54qui s'Ă©tale sur pratiquement 30
46:56ans. Donc, pour
46:58la construction d'un barrage, on fait
47:00des études de faisabilité
47:02avant projet sommet, avant projet détaillé
47:04NDCE. Les Ă©tudes d'impact
47:06ont évalué... Parce que là,
47:08le remplissage des barrages, il ne dépend pas
47:10de fil d'eau normal. Donc, ce sont
47:12des crues. Donc, des crues qui
47:14sont chargées en apports solides.
47:16Donc, ce sont des apports solides.
47:18Donc, dans les Ă©tudes Ă©conomiques qu'on fait
47:20et d'études de rentabilité, on tient compte
47:22de ces apports solides
47:24qui correspondent Ă  une tranche morte
47:26au niveau des barrages. Donc,
47:28du point de vue Ă©conomique,
47:30le barrage reste
47:32justifiable.
47:34Au niveau des études d'impact, on préconise
47:36un certain nombre
47:38de dispositions qu'il faut prendre
47:40Ă  l'amont,
47:42notamment au niveau de l'aménagement des bassins versants.
47:44Parce que le chariage
47:46en physique, c'est une Ă©nergie
47:48cinétique qui est transformée.
47:50C'est la vitesse de l'eau
47:52qui arrive,
47:54qui tombe avec une vitesse.
47:56Donc, il prend
47:58les apports solides
48:00dans le parcours.
48:02Donc, la solution qui est préconisée, c'est
48:04le reboisement. Donc, le reboisement, ça dépend
48:06d'un autre département.
48:08Et,
48:10parfois, des seuils pour pouvoir
48:12stocker Ă  l'amont
48:14les apports solides
48:16pour les barrages. On a mĂŞme
48:18construit des petits barrages
48:20à côté,
48:22bien à l'amont, aux côtés de la moulette.
48:24Parfois, ces dispositions
48:26ne sont pas respectées
48:28avec le timing
48:30requis. Donc, on se
48:32retrouve avec
48:34un angoissement accéléré.
48:36Et ça nous fait
48:38perdre, comme je disais,
48:40l'Ă©quivalent d'un barrage
48:42tous les ans.
48:44Donc, c'est pourquoi j'ai
48:46attiré l'attention
48:48sur la question du saumur.
48:50Donc, les études d'impact sont filtrées.
48:52Et l'Institut national de recherche
48:54aléotique fait passer
48:56les choses avec tous
48:58les détails.
49:00Mais il y a encore des
49:02dispositions qu'il faut prendre. Donc, il faut
49:04faire le parallèle avec
49:06les barrages. Donc, il faut respecter ces dispositions
49:08pour ne pas encore impacter
49:10nos ressources aléotiques qui sont déjà en
49:12récréation ces derniers temps.
49:14Merci infiniment,
49:16Mesdames, Messieurs,
49:18pour ce merveilleux panel.

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