"Le communiqué de nomination du Premier ministre sera publié demain (vendredi) matin", a dit l'entourage du président, alors que ce dernier venait d'atterrir près de Paris, de retour d'une visite en Pologne. Emmanuel Macron avait initialement promis de nommer le chef du gouvernement jeudi au plus tard. Robert Ménard, maire “divers droite" de Béziers, est l'invité de notre soirée spéciale sur BFMTV.
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00:00Moi je pense qu'il y a, attendez, je vous dis tout de suite que je ne plaide pas pour moi, c'est pas le problème.
00:04Je pense qu'il y a des gens qui s'appellent les maires, qui sont les seuls hommes politiques qui sont populaires aujourd'hui.
00:11Moi je connais des maires qui n'ont pas du tout mes idées, je connais des maires à l'opposé de ce que je pense,
00:17mais j'ai un langage commun avec eux.
00:19Je me rappelle avoir rencontré, c'était avant la présidentielle, pendant une heure et demie, Jean Castex.
00:25Et j'appelais à ce moment-là à voter pour Marine Le Pen, vous voyez c'était quand même pas…
00:29Et lui évidemment, il soutenait le chef d'État qui a été élu d'ailleurs, qui a été réélu.
00:35On a discuté, il y avait mille choses qui auraient poussé à ce qu'on se parle difficilement.
00:41Et finalement ça s'est très bien passé. Pourquoi ? Parce qu'il avait été aussi le maire de Prades,
00:45vous savez c'est une petite ville qui est à une centaine, même pas, 800 kilomètres de chez moi.
00:50Et que les mots qu'on employait, ils avaient le même sens.
00:54Le problème c'est qu'aujourd'hui c'est les partis politiques qui posent problème.
00:58Je sais ça fait un peu Poujadis, ça fait un peu plouc de sa province,
01:03qui pense qu'il n'est pas au fait des négociations entre les uns et les autres.
01:08Mais je préfère passer pour le plouc de service que passer pour celui qui dira ce soir,
01:13je sais ce que pense Emmanuel Macron.
01:15Parce qu'honnêtement, si j'étais vous, je ferais très très attention aux pronostics.
01:22Qui d'entre nous aurait imaginé que le soir des Européennes qu'il a perdues,
01:29il aurait envoyé balader tout le monde et il allait le dissoudre ? Personne, personne.
01:34Robert Ménard, vous parliez de l'attachement des Français au maire
01:40et c'est effectivement peut-être les seules personnalités politiques
01:42qui ont en ce moment la côte auprès des Français quand on voit les récents sondages.
01:47D'ailleurs, un sondage Élam nous disait que le choix qui était plébiscité par les Français,
01:51c'était un Premier ministre apolitique, mais dans le sens hors des partis politiques.
01:55Je me permets de vous poser la question, Robert Ménard, par sens du devoir,
01:58si Emmanuel Macron vous appelait, est-ce que vous accepteriez d'occuper cette place à Matignon ?
02:03Ou c'est un cadeau empoisonné ?
02:05Non, non, c'est juste se prendre pour ce que je ne suis pas.
02:08Je ne suis pas complètement demeuré et je sais les qualités,
02:11mais les immenses défauts que j'ai, les immenses limites que j'ai.
02:15Je pense juste que si on continue à raisonner arithmétique électorale,
02:20c'est-à-dire, il y en a celui-là, il fait 40 députés, celui-là 18,
02:24comment on arrive à 289, je crois que c'est ça, je ne sais plus, autour de ce chiffre-là.
02:31On n'y arrivera pas, on l'a vécu, on va le revivre.
02:36Demain, on nous propose quelqu'un d'autre,
02:38parce que M. Castex, M. Barnier, ce n'était quand même pas le pire.
02:43Moi, je trouvais que c'était un honnête homme, respectable, tout le monde le pensait.
02:48Il n'a même pas réussi lui.
02:49Expliquez-moi pour quelqu'un qui, dans les appareils politiques,
02:54aujourd'hui réussirait, réussirait.
02:56J'ai du mal à le penser.
02:57Je suis moins pessimiste avec François Bayrou,
03:02pas seulement parce que je l'estime pour lui,
03:04parce que je pense que cette expérience de maire qu'il a aujourd'hui,
03:08ça nourrit une capacité du compromis que les hommes d'appareil n'ont jamais,
03:16quoi qu'ils en disent.