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Le successeur de Michel Barnier ne sera connu que ce vendredi matin, a indiqué le palais de l'Élysée dans un communiqué publié ce jeudi.

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Transcription
00:00Emmanuel Macron a poursuivi ses consultations hier soir en rentrant récipitamment de Pologne.
00:04Il va continuer ce matin. Pourquoi ? Parce qu'il n'y a plus personne qui veut du poste ?
00:08Non, plutôt parce qu'il n'y a pas d'évidence pour lui qui s'impose.
00:11Il a deux choix au fond, Emmanuel Macron.
00:13Prendre quelqu'un dans son propre camp, dans ce qu'il appelait le socle commun.
00:16Vous savez, il a dit le socle commun n'a pas réussi à s'élargir.
00:19Une expression de Michel Barnier.
00:20Voilà, ce socle commun, en gros, c'était l'alliance LR, camp présidentiel,
00:23ou en tout cas dans son propre camp, chez les macronistes,
00:25ou alors prendre quelqu'un hors de son propre camp.
00:27Et là, on l'organiserait plutôt, à l'Élysée, du côté de la gauche.
00:31On a parlé hier d'un Bernard Cazeneuve, par exemple.
00:34Ce n'est pas un choix évident pour lui.
00:36Ça étonne, parce que c'est lui qui avait dit « j'annoncerai sous 48 heures la nomination du Premier ministre ».
00:41Donc voilà, il y a des noms qui circulent.
00:43Il a tenté, peut-être encore hier, de faire tester ici ou là des noms.
00:48On en a parlé de Roland Lescure, l'ancien ministre de l'Industrie, qui est un de ses proches.
00:51Mais en gros, vraiment, l'équation, c'est qui, pour piloter cette future recomposition,
00:56qui s'annonce très compliquée.
00:58Est-ce qu'une personnalité comme François Bayrou, par exemple, qui peut parler de tout le monde,
01:00ou est-ce quelqu'un de gauche comme Bernard Cazeneuve ?
01:02C'est ce qui reste en cours.
01:04J'ai une question bête.
01:06Quels intérêts ont ces personnes potentielles à accepter un poste où on est infusible
01:11et potentiellement où il y a une redissolution dans quelques mois ?
01:13Alors, d'abord, le chef d'État a dit qu'il n'y aurait pas de redissolution.
01:17Il n'envisageait pas de dissolution avant 30 mois, donc ça laisse quand même un peu de temps.
01:20Et puis, quand on fait de la politique, c'est quand même pour exercer le pouvoir,
01:24exercer des responsabilités.
01:26Ces gens-là se croient à la fois des compétences et un destin et une vocation.
01:30Donc, c'est pour ça qu'ils y ont.
01:31Mais on peut comprendre aussi les difficultés, parce qu'ici même, sur le plateau de BFM, à gauche,
01:36certains ou certaines socialistes disent que Cazeneuve, eh bien, c'est non.
01:40Donc, ça complique encore un peu plus, évidemment, l'équation.
01:43François Luce, Guillaume Barki.
01:47A-t-il appris une bonne nouvelle ?
01:49À notre micro, François Bayrou évite soigneusement la question.
01:53Est-ce que vous êtes en train de travailler pour demain ?
01:55On travaille tous les jours.
01:56Pourquoi vous ne travaillez qu'un jour ?
02:00Patron du modem ou pas, le nom du Premier ministre se fait attendre.
02:04Prévu initialement 48 heures après la censure,
02:08puis au plus tard, hier soir, par Emmanuel Macron.
02:10C'est désormais ce matin qu'il doit intervenir.
02:13Je pense que le temps d'attente est vraiment trop long.
02:16Peut-être que Monsieur le Président de la République doit accepter,
02:20même s'il est un petit peu contraint,
02:22des options qu'il n'avait pas décidées en premier.
02:25Après, moi, je suis en doute de savoir si le prochain
02:28pourra faire quelque chose de mieux, au final.
02:30Le choix penchera-t-il plutôt à gauche, au centre ou à droite ?
02:34Selon Bruno Jeudy, en tout cas, le chef de l'État n'a plus le droit à l'erreur.
02:38Emmanuel Macron sait qu'en cas de seconde censure,
02:42c'est vers lui que les yeux seraient tournés.
02:44La pression sur lui serait extrêmement forte.
02:48On entend déjà les Insoumis réclamer sa démission.
02:51Objectif pour Emmanuel Macron ?
02:53Trouver un homme ou une femme capable de garantir la stabilité, au moins,
02:57jusqu'au vote d'un budget pour le pays.

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