Le porte-parole du Parti communiste Léon Deffontaines a réagi à la nomination de François Bayrou au poste de Premier ministre. « La nomination d’un Premier ministre macroniste, un macroniste de la première heure, est une insulte à la démocratie, aux Français qui se sont quand même exprimés lors des élections législatives pour dire qu’ils voulaient un changement de politique », a-t-il déclaré.
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NewsTranscription
00:00Tout d'abord, la nomination d'un Premier ministre macroniste,
00:03macroniste de la première heure d'ailleurs, François Bayrou,
00:06et je pense, une insulte à la démocratie,
00:08une insulte aux Français qui se sont quand même massivement exprimés
00:11lors des dernières élections législatives,
00:13pour dire qu'ils voulaient un changement de politique,
00:15et donc renommer une des personnalités politiques
00:19qui a l'origine de l'arrivée d'Emmanuel Macron au pouvoir
00:22et de la politique d'Emmanuel Macron,
00:25et je pense, une insulte à la démocratie.
00:27Maintenant, il s'agit de traiter avec ce que nous avons.
00:31Si François Bayrou ne parle pas de la réforme des retraites,
00:35s'il refuse d'indexer les pensions de retraite et les salaires sur l'inflation,
00:39s'il refuse de mener un réel plan pour l'industrie,
00:43alors nous le disons, nous avons la censure à portée de main.
00:46Il n'y a pas de censure a priori.
00:48En revanche, nous attendons un réel changement de politique,
00:50et donc nous jugerons sur pièce,
00:52notamment lors du discours de politique générale de M. Bayrou.
00:54– Mais ça veut dire que vous, vous direz discuter avec François Bayrou ?
00:58– C'est-à-dire qu'on va discuter comme on a discuté avec Emmanuel Macron jusqu'alors.
01:02Nous avons mis des lignes rouges,
01:04nous les représenterons au nouveau Premier ministre.
01:07S'il refuse de les prendre en compte,
01:09alors il n'y aura pas d'autre choix que de censurer,
01:11car les mêmes causes auront les mêmes effets.
01:14Tout simplement, si M. Bayrou s'inscrit dans la lignée de M. Barnier
01:19et des anciens Premiers ministres,
01:21alors tout simplement, il y aura une censure
01:22et nous ne permettrons pas de répondre à la crise politique que nous connaissons.
01:26Juste un mot quand même, parce que j'entends beaucoup de macronistes,
01:30la droite qui dit qu'il faut mettre de l'eau dans son vin,
01:32qu'il faut faire des compromis, etc.
01:34Aujourd'hui, il y a deux seules forces politiques qui refusent de faire des compromis.
01:36On a compris la France insoumise,
01:38qui est sur le programme, avec le programme, tout le programme.
01:40Mais la réalité, c'est que le camp présidentiel d'Emmanuel Macron
01:42est également sur le programme, avec le programme, tout le programme.
01:45Et donc moi, ce que je demande et ce sur quoi je m'interroge,
01:47notamment en tant que macroniste et à M. Bayrou,
01:49qui est maintenant le représentant, le représentant,
01:53enfin qui est le représentant, le Premier ministre de la France,
01:57c'est est-ce qu'il sera prêt à faire des compromis,
01:59notamment avec la gauche et notamment remettre en cause la réforme des retraites.
02:03Qu'est-ce qu'il va dire sur la réforme des retraites ?
02:04S'il n'y touche pas, nous c'est sûr, ça sera censure automatique.
02:07– Juste un mot, parce que là, on entend que vous demandez à François Bayrou
02:11des concessions sur le fonds.
02:12Est-ce que vous demandez aussi des concessions sur le casting ?
02:15Est-ce que vous dites, comme le disent les écologies,
02:18si Bruno Rotaïo reste à l'intérieur, on censura ?
02:21– Non, moi encore une fois, je juge sur pièce et sur la politique
02:25que le gouvernement va mettre en œuvre.
02:26Bien évidemment, s'il y a des ministres du Rassemblement national,
02:29mais je pense que ça ne sera pas le cas avec M. Bayrou,
02:31nous censurons, il est hors de question de travailler avec l'extrême droite.
02:35En revanche, nous jugerons maintenant sur la politique qu'il souhaite mettre en œuvre.
02:38Et c'est cela qui nous guidera à la censure ou non.
02:41Je pense qu'il faut sortir au maximum des débats sur le casting
02:44pour en arriver sur le projet politique.
02:46Finalement, c'est d'ailleurs, je pense, les attentes qu'ont les Françaises et les Français.
02:51Ils veulent un gouvernement qui puisse enfin répondre à leurs attentes.
02:54Leurs attentes, elles sont multiples.
02:55Bien sûr, la question du pouvoir d'achat, la question de la retraite
02:58et la question qui est en train de monter puissance vitesse grand V
03:02avec la question des délocalisations, des plans sociaux qui se démultiplient.
03:06Et on aura besoin d'un gouvernement qui puisse agir en la matière.
03:09Et d'ailleurs, encore une fois, M. Bayrou, il était haut-commissaire au plan.
03:14Il devait notamment travailler à la réindustrialisation de la France.
03:17Son bilan est globalement négatif.
03:19Donc visiblement, en tant qu'haut-commissaire au plan,
03:22le seul plan pour lequel M. Bayrou a œuvré, c'est visiblement sa carrière personnelle.
03:26Et j'espère que ce ne sera pas le cas lorsqu'il arrivera à Matignon
03:29et qu'il puisse enfin s'atteler au sujet qui préoccupe les Français.
03:33Un dernier mot, Léon Desfontaines, comment vous réagissez au fait
03:35que selon l'entourage d'Emmanuel Macron, il est demandé à François Bayrou
03:38de dialoguer avec tous les partis, sauf l'URN et sauf la France insoumise ?
03:43Moi, je pense que la réalité, c'est que nous sommes dans un cas de figure
03:46où il faudra discuter avec l'ensemble des forces politiques.
03:50Et il faudra notamment discuter avec, je pense, la France insoumise
03:54et regarder quelles sont leurs lignes rouges et voir si on peut trouver des consensus.
03:58Si demain, M. Bayrou remet en cause la réforme des retraites,
04:03s'il propose de la suspense, s'il propose d'organiser une conférence sociale,
04:07il faudra débattre avec l'ensemble des parlementaires.
04:09Ce qu'on dit surtout, c'est qu'il faut un changement de méthode.
04:11Et ce changement de méthode passe par une consultation,
04:14par une remise au centre du débat politique et des projets de loi
04:20de la place du gouvernement.
04:21Partis politiques, y compris l'URN, il faut renouer le dialogue avec l'URN ?
04:25Qui est le premier groupe parlementaire à l'Assemblée ?
04:30Je ne crois pas que M. Barnier ait rompu le dialogue avec le RN.
04:33D'ailleurs, on le déplore.
04:34Et aujourd'hui, si justement le président de la République
04:37ne veut pas mettre le gouvernement dans les mains du RN,
04:39il faudra qu'il se tourne vers la gauche de l'hémicycle.
04:43C'est indéniable.
04:44Je crains que malheureusement, ça ne soit pas le cas avec M. Bayrou.
04:46– Merci Léon Desfontaines.
04:47Merci beaucoup d'avoir été avec nous, porte-parole du Parti communiste émis.