Emmanuel Macron a nommé François Bayrou au poste de Premier ministre ce vendredi. Le fondateur du Modem a assuré lors de la cérémonie de passation à Matignon qu’il “n’ignorait rien de l’Himalaya” de “difficultés” auxquelles lui et son gouvernement seront confrontés. Il a aussi indiqué vouloir abattre le “mur de verre qui s'est construit entre les citoyens et les pouvoirs"
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00:00Historiquement, et sur tout son parcours politique, il a toujours été extrêmement vigilant et extrêmement soucieux,
00:06tant au niveau local qu'au niveau national et au niveau européen, de travailler le compromis, d'être un homme de dialogue.
00:12Et ça, c'est un élément important. Ensuite, je serais d'accord avec Dorian Droy, la nomination du Premier ministre est une première étape.
00:21Maintenant, ce à quoi il va s'atteler, et je crois d'ailleurs qu'il a déjà annoncé qu'il parlerait avec les chefs de groupe à l'Assemblée nationale,
00:29c'est évidemment de bâtir ce gouvernement d'intérêt général. Je l'espère qu'il sera le plus large possible des LR au PS.
00:36Alors, j'entends la position exprimée par le PS, moi je la regrette, parce que je pense que dans le moment que nous vivons,
00:42dans ce moment politique important, il est dans l'intérêt du pays.
00:45Vous souhaiteriez que le PS participe au gouvernement ?
00:48Je souhaiterais, et je souhaiterais à minima que tout le monde se mette autour de la table, et qu'on ne soit pas dès aujourd'hui sur des postures.
00:55Qu'on se mette autour de la table, et que sous la houlette de François Bayrou, les chefs de groupe, les chefs de parti,
01:00essaient de travailler le temps, quelques mois, quelques années, sur un programme de travail commun sur des éléments prioritaires.
01:09Pas en disant que tous les groupes et tous les partis politiques porteront les mêmes ambitions, non, chacun a des nuances, des sensibilités, évidemment.
01:17Mais sur les programmes, les points prioritaires pour l'avenir du pays, sur l'éducation, sur la santé, sur la réduction de la dette,
01:24sur les enjeux agricoles, et bien qu'on soit dans une logique de responsabilité, avec un gouvernement d'union nationale qui, évidemment,
01:31mettrait de côté les extrêmes de gauche comme de droite.
01:34Sur quel texte en particulier, sur quel texte prioritaire, est-ce qu'il faut que tout le monde s'entende ?
01:40Je pense notamment que sur la question de l'endettement, qui est évidemment majeure, avec des visions différentes de part et d'autre
01:47de l'échiquier politique républicain et démocrate.
01:50J'ai cité la question de l'agriculture. Je crois que sur ce chantier en particulier, ça devrait être un chantier absolument consensuel.
01:57L'éducation, la santé. Et je le dis avec mon expérience de députée européenne, de parlementaire européenne, c'est pas simple de faire du compromis.
02:06Évidemment, parce que moi, je suis présidente d'un groupe, le groupe centriste, mais tous les jours, j'arrive à faire des compromis avec la droite européenne
02:12et les socialistes européens, parce qu'on se met autour de la table et qu'on sait qu'on n'a pas d'autre choix que de trouver des compromis
02:19si on veut voter des textes qui soient utiles aux Européens et aux Français.
02:24Ça nécessite un changement de culture, c'est une évidence, mais je veux croire que dans le contexte qu'on vit, nos responsables politiques nationaux
02:32à l'Assemblée nationale seront en capacité d'assumer ce sens des responsabilités. Et moi, j'ai une conviction profonde.
02:38Je pense que les Français sont en capacité de comprendre qu'au moins pour quelques mois, pour un ou deux ans, les responsables politiques de gauche
02:47et de droite modérée sauront expliquer que du fait de ce contexte particulier, ils travailleront ensemble. Ça n'efface pas les différences.
02:56Et je suis convaincue que la situation politique que nous connaissons, l'hypothèse de gouvernement qui se succéderait, qui serait censurée,
03:04à la fin ne servirait que les extrêmes, l'extrême droite et l'extrême gauche. C'est la raison pour laquelle j'en appelle à la responsabilité du Parti socialiste.