Emmanuel Macron a nommé François Bayrou au poste de Premier ministre ce vendredi. Le fondateur du Modem a assuré lors de la cérémonie de passation à Matignon qu’il “n’ignorait rien de l’Himalaya” de “difficultés” auxquelles lui et son gouvernement seront confrontés. Il a aussi indiqué vouloir abattre le “mur de verre qui s'est construit entre les citoyens et les pouvoirs"
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00:00que François Bayrou, il arrive, c'est à la fois l'homme du passé,
00:02on a vu, vous avez décrit sa longévité politique,
00:05c'est un peu l'opposé d'Emmanuel Macron de ce point de vue-là,
00:07mais c'est aussi l'homme du passif,
00:08celui qui va porter le fardeau des années macronistes,
00:11donc il est aussi comptable.
00:13Ça fait 7 ans aujourd'hui qu'il y a une absence de bonne gestion publique
00:16et on le voit aujourd'hui avec la commission d'enquête
00:18sur la mauvaise gestion de Bruno Le Maire.
00:20C'est 50 milliards d'euros de cadeaux fiscaux
00:22qui ont été faits chaque année aux plus grandes fortunes,
00:25aux plus grandes entreprises,
00:26et ça c'est documenté par la Cour des comptes.
00:28Donc peut-être que François Bayrou va oser dire la vérité à son propre camp.
00:32On a laissé échapper 50 milliards d'euros chaque année,
00:35mais il va falloir le dire très clairement,
00:37parce que s'il arrive avec les vieilles recettes que vous évoquiez à l'instant,
00:41il faut faire des coupes sombres dans le budget de l'État,
00:43ça sera la même chose que Michel Barnier,
00:47et derrière, même cause, même effet, c'est la censure assurée.
00:50Alors vous attendez quoi de lui justement sur ce dossier-là ?
00:52Est-ce que vous avez des lignes rouges ?
00:54Ce que nous attendons de François Bayrou,
00:56c'est déjà d'être l'inverse de ses prédécesseurs,
00:59d'être dans un dialogue avec les oppositions,
01:02avec la gauche en particulier,
01:03ça sera ça qui pourra faire en sorte que nous le censurions ou non.
01:07Et puis c'est aussi d'annoncer un véritable changement de cap politique,
01:10parce que si Michel Barnier a échoué,
01:12c'est qu'il était la continuation du macronisme.
01:14Alors on pourrait se dire que François Bayrou est la parfaite continuité,
01:17mais ça ce n'est pas bon signe,
01:18donc maintenant il faut qu'il donne des gages,
01:20des gages sur la justice sociale, sur l'école par exemple,
01:24je veux dire supprimer 4000 postes dans l'éducation,
01:26c'est une absurdité, sur la santé par exemple,
01:28je sais qu'il y a un certain nombre de députés modem
01:30qui sont très engagés dans la lutte pour la régulation des déserts médicaux,
01:34dans le groupe de travail porté par mon collègue Guillaume Garraud, socialiste,
01:37donc vous voyez, il y a des choses à faire, des choses à porter,
01:39ces annonces on les attend.