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François Bayrou a été nommé Premier ministre hier, succédant à Michel Barnier, censuré il y a dix jours par l'Assemblée nationale. Objectif pour le nouveau locataire de Matignon: former un gouvernement.

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Transcription
00:00Au-delà de la neutralité, c'est surtout que la droite a toujours pris ses responsabilités.
00:05Déjà au mois de juillet, souvenez-vous, on était plutôt sur un pacte législatif,
00:09on avait posé des solutions sur la table.
00:11Et puis finalement, le président de la République s'était tourné vers la droite
00:14pour avoir un Premier ministre issu de nos rangs.
00:17Et donc là, on a décidé, ça a été un bouger d'ailleurs de Laurent Wauquiez,
00:20d'accepter un soutien avec participation gouvernementale.
00:24Et là, on est face à un défi absolument majeur.
00:26Notre démocratie est malade, on le voit bien.
00:29Aucun groupe, même le socle commun, n'atteint pas la majorité à l'Assemblée nationale.
00:34Et donc, on a eu quand même trois Premiers ministres en un an.
00:38Et donc, on doit prendre nos responsabilités.
00:40On a fixé en effet des priorités, et ça revient encore à notre pacte législatif,
00:45premièrement sur la sécurité, sur le pouvoir d'achat,
00:47parce qu'aujourd'hui, beaucoup de Français travaillent,
00:50mais le travail n'est pas suffisamment rémunérateur.
00:52Et donc, il faut valoriser le travail au détriment de l'assistanat.
00:55Il y a aussi toutes les questions d'immigration légale, comme d'immigration illégale.
00:59Et sur ces sujets-là, nous ne donnons pas de chèque en blanc à François Bayrou.
01:02C'est ça le sujet.
01:03Mais comme souvent, vous parlez de sujets de fond,
01:05mais là, en l'occurrence, les sujets de fond, il y a des divisions dans tous les partis.
01:09Et on se retrouve avec un moment où ces divisions font que tout le monde appelle au dialogue.
01:12Yann Brosset appelle au dialogue.
01:14Geoffrodi a appelé au dialogue.
01:15Tout le monde appelle au dialogue.
01:16Mais à un moment, on se retrouve face à une incompatibilité.
01:19Parce qu'il y a une révolution mentale à faire en France.
01:22Une révolution même, je dirais, culturelle.
01:24On est totalement étrangers à la conception du compromis.
01:28Faire des compromis, ce n'est pas se marier.
01:29Faire des compromis, ce n'est pas se renier.
01:31Ce n'est pas renier ses convictions.
01:32C'est tout simplement aider, dans l'intérêt de la France,
01:35à trouver des solutions dans l'intérêt national, dans l'intérêt du pays.
01:39Et j'ose espérer qu'aujourd'hui, compte tenu de cette situation,
01:42parce que nous, à droite, on ne veut pas évidemment bloquer ni les institutions ni le pays,
01:46qu'on sera enfin intelligents collectivement.
01:48Et que François Bayrou ne commencera pas par les sujets les plus clivants,
01:51qui sont sans doute, en effet, la réforme des retraites, l'immigration.
01:55Parce que là, la priorité des priorités, c'est très simple.
01:57C'est de faire passer le budget.
01:59C'est-à-dire un, la loi spéciale, et ensuite, un budget pour la France.
02:02C'est peut-être là où François Bayrou peut être, après l'expérience Barnier,
02:05un peu plus malin ou un peu plus patient pour faire passer certains sujets ?
02:08Oui, l'idée, c'est en effet d'évacuer les sujets qui font mal.
02:11Parce que tout de suite, vous avez parlé d'immigration quand même.
02:13Donc ça, ça va être problématique.
02:15C'est ce qu'il dit.
02:16C'est que la priorité des priorités, c'est de faire passer le budget.

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