Category
🗞
NewsTranscription
00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:03Vous avez pu suivre dans l'émission, vendredi dernier, la nomination de François Bayrou à Matignon.
00:08François Bayrou, Premier ministre, 6 Français sur 10 ne lui font pas confiance.
00:12Selon notre sondage CSA pour Europe 1, CNews et le journal du dimanche,
00:16il commence à recevoir les groupes parlementaires.
00:18Marine Le Pen et Jordan Bardella ont été reçus.
00:21Jacques Serret est avec nous, on va peut-être parler dans une seconde de ce qui s'est dit dans cette première réunion.
00:25Mais racontez-nous, si tant est que nous ayons des informations.
00:29J'ai lu toute la presse le week-end, c'est invraisemblable.
00:32J'entends que le Premier ministre est nommé à 11h, qu'il s'appelle Monsieur Lecornu, par le Président de la République.
00:39Et on me dit que François Bayrou se serait roulé par terre.
00:45C'est l'expression que j'ai, qu'un ministre rapporte aide.
00:48Tout ça est toujours off, bien sûr.
00:50Et que le Président de la République aurait cédé, parce qu'il partait avec ses 35 ou 40 députés du Modem.
00:57Je n'arrive pas à y croire, Jacques Serret.
00:59Mais je vous confirme, Pascal, je vous confirme que c'est bien ce qui s'est passé vendredi matin à l'Elysée.
01:05C'est-à-dire que François Bayrou avait rendez-vous avec Emmanuel Macron à 8h30 vendredi matin.
01:11À ce moment-là, Emmanuel Macron lui explique qu'il ne sera pas Premier ministre.
01:15Et lui expose les raisons pour lesquelles il ne souhaite pas le nommer.
01:18Il lui expose que le Premier ministre qu'il souhaite nommer ce matin-là, c'est Sébastien Lecornu, le ministre des armées.
01:26Et alors là, François Bayrou, dans une colère froide, lui explique par A plus B pourquoi c'est une mauvaise décision,
01:36pourquoi ce doit être lui nommé à Matignon.
01:40La conversation en reste là, Emmanuel Macron clôt l'échange en déclarant à François Bayrou,
01:47je vous rappelle, Emmanuel Macron prend le temps de la réflexion, échange avec son entourage.
01:51Et une heure plus tard, une heure et demie plus tard finalement, Emmanuel Macron rappelle François Bayrou,
01:56lui demande de revenir à l'Elysée, François Bayrou revient et Emmanuel Macron nomme François Bayrou.
02:03C'est invraisemblable. Vraiment, je vous assure, c'est invraisemblable parce qu'il y avait eu la même chose avec Mme Vautrin
02:09qui avait été nommée pendant quelques heures et c'était finalement Elisabeth Borne qui avait été choisie.
02:14Alors c'était encore un virage à 180 degrés puisque Mme Borne est de gauche et Mme Vautrin de droite.
02:19Et là vous avez un Président de la République qui cède. Alors est-ce que la menace était plus forte que l'exécution ?
02:24Il cède parce que qu'est-ce qui se serait passé si François Bayrou partait avec le modem ?
02:31Le bloc central devait faire sans le modem et alors là ça pose un problème.
02:43Donc c'était impossible ?
02:45Entre guillemets c'est déjà assez compliqué comme ça. Si en plus Emmanuel Macron ne peut plus compter sur les députés modem
02:52alors que jusqu'ici il peut déjà pas faire sans.
02:55Mais ça il le savait avant. Tout ça de pareil il le savait avant.
02:59Je pense qu'il n'imaginait pas à quel point François Bayrou voulait le poste.
03:04Et le fait qu'il en soit à menacer en gros c'est avec lui ou sans lui, ça visiblement Emmanuel Macron ne s'y attendait pas.
03:15Je propose d'écouter Nicolas Dupontigny en Président de la France qui était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk.
03:21La nomination de François Bayrou c'est la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron.
03:25Parce qu'on change de catégorie. On peut ne pas aimer les idées politiques de François Bayrou, je les combats.
03:31Mais on change de catégorie, ce ne sont plus des collaborateurs. C'est une personnalité politique qui a une expérience.
03:38Je propose de l'écouter une deuxième fois lorsqu'il demande le retrait d'Emmanuel Macron.
03:43Le peuple a désavoué Emmanuel Macron. Dans l'intérêt général du pays, il doit partir.
03:49Et les Français, pardonnez-moi, ils ne doivent pas partir parce qu'ils doivent partir.
03:52Ils doivent partir parce que les Français doivent assumer aussi leur choix.
03:57Et les Français doivent décider s'ils veulent une politique LFI avec Jean-Luc Mélenchon,
04:03une politique centriste avec maintenant François Bayrou, une politique patriote avec un patriote.
04:08Mais il y a un moment où il faut que les Français choisissent quelle France ils veulent.
04:13Marine Le Pen, on va en parler dans une seconde puisqu'elle est sortie de la consultation avec François Bayrou.
04:19Mais c'est intéressant que Marine Le Pen soit reçue avec Jordan Bardella en premier.
04:26Alors le prétexte est de dire que c'est le groupe le plus important à l'Assemblée Nationale.
04:30Mais c'est une manière, Pascal, déjà pour François Bayrou de prendre ses distances vis-à-vis d'Emmanuel Macron.
04:35Parce qu'Emmanuel Macron, après avoir nommé François Bayrou lors de leur deuxième entretien,
04:40demande au nouveau Premier ministre de faire cette fameuse réunion,
04:44de rassembler toutes les forces, entre guillemets, républicaines.
04:48Ce qu'avait fait Emmanuel Macron il y a une semaine lorsqu'il avait réuni à l'Elysée les socialistes,
04:53les LR et les différentes composants du Bloc central.
04:57Il demande à François Bayrou de faire cela et que fait François Bayrou en ce premier jour de la semaine ?
05:02Il convie en premier le Rassemblement National qui n'avait pas été convié à la réunion à l'Elysée la semaine dernière.
05:09Donc en cela, à ce stade en tout cas, il se démarque d'une certaine manière d'Emmanuel Macron
05:15et de la volonté du Président de la République.
05:17Cela ne veut pas dire évidemment qu'il y aura des ministres et Rassemblement National, on n'en est pas là.
05:20Mais dans le symbole...
05:21Non, il n'y en aura pas.
05:22Il n'y en aura pas.
05:23Mais dans le symbole et dans la manière de faire, c'est un vrai changement.
05:27Bon, il n'y en aura pas.
05:28La volonté de François Bayrou, est-ce que la volonté de François Bayrou, c'est d'avoir des ministres du Nouveau Front Populaire ?
05:34Oui ou non ?
05:36Des ministres socialistes, oui. Et donc, de facto, Nouveau Front Populaire.
05:40D'accord, ça c'est sa volonté.
05:41C'est sa volonté.
05:42Donc, écologistes.
05:46Je pense qu'il aimerait bien, mais ça va être très compliqué.
05:48Il aimerait.
05:49Il veut élargir le plus possible, avoir la majorité la plus stable.
05:55Donc des socialistes, il y en a 70.
05:57C'est ça.
05:58Après, il y aura le Bloc Central.
06:00Le Bloc Central, les Républicains.
06:02Et les Républicains, vous pensez que, par exemple, s'il y a un socialiste, vous pensez que M. Retailleau, il peut accepter d'être avec un socialiste au gouvernement ?
06:08Alors, il l'était déjà avec M. Migaud.
06:10Il l'était déjà avec M. Migaud.
06:12Et il y a quelque chose de nouveau ce matin, c'est que M. Retailleau, d'après les informations d'Europe 1 qu'on a dévoilées ce matin avec Alexandre Chauveau,
06:22est prêt à ne pas faire de loi immigration.
06:26C'est-à-dire à faire autre chose pour lutter contre l'immigration illégale,
06:30ne pas forcément faire une loi immigration.
06:32Et la loi immigration, c'est un peu le totem que ne voulaient pas les socialistes.
06:36Bah écoutez, si.
06:38Vraiment, c'est la quatrième République.
06:41Et quand on était enfant, et puis pas qu'enfant d'ailleurs,
06:44on voyait parfois ces images en noir et blanc de journalistes attendant à l'Elysée
06:49avec le commentaire des speakers tels qu'on parlait jadis.
06:53Et cette séquence-là, les journalistes adorent cette séquence.
06:57Parce que ça bouge tous les jours.
06:58Vous êtes là au micro, heureux de parler d'informations, cher Jacques Serais.
07:02Les journalistes adorent ça.
07:04Mais c'est vrai que les journalistes adorent ça.
07:07Comme ils adorent Trump, les journalistes.
07:09Parce qu'ils ont quelque chose à dire.
07:10Si vous avez un gouvernement stable, avec quelqu'un qui fait simplement son job et qui le fait bien,
07:16mais qui n'a pas de punchline, qui ne dit pas de bêtises,
07:19qui fait simplement tourner la France, ça n'intéresse pas les journalistes.
07:22Il y a quelque chose parfois un petit peu de... j'ai l'air de pervers.
07:25Je voyais tous ces journalistes devant l'Elysée la semaine dernière,
07:30en train de parler de ça.
07:32Je voyais également les résultats des chaînes d'info.
07:34C'est vrai que toutes les chaînes d'info, la semaine dernière,
07:37ont eu des résultats un peu supérieurs à ce qu'elles ont d'habitude.
07:41Pourquoi ? Parce qu'il y a une actualité très forte.
07:45Il y a quelque chose là-dedans qui nous rappelle la Quatrième République.
07:50Vous avez également les leaders politiques qui sont invités partout.
07:53On les entend, alors que d'habitude, l'opposition, on ne les entendrait pas ou peu.
07:57Là, ils donnent leur avis.
08:01Ils sont consultés, ils sont charmés, ils sont convoités, etc.
08:08Je ne suis pas sûr que ça soit bien tout ça pour la France.
08:11Non, mais c'est intéressant.
08:13C'est vrai qu'il y a quand même assez de récits.
08:15Oui, c'est intéressant. Je ne suis pas un fan de la Quatrième République.
08:18Pour vous donner un exemple, vendredi matin, Sébastien Lecornu,
08:21dans l'esprit d'Emmanuel Macron, c'est le prochain Premier ministre.
08:23Ce matin, il y a une question.
08:25Quid de Sébastien Lecornu ?
08:26Alors, paraît-il que Monsieur Bayrou veut sa peau ?
08:28En tout cas, on ne peut pas dire qu'il l'apprécie beaucoup.
08:31Mais en même temps, Sébastien Lecornu est entre guillemets le chouchou du Président.
08:35C'est l'homme du Président.
08:36Oui, mais il a cédé déjà le Président.
08:37Il ne va peut-être pas céder à chaque fois.
08:38Justement, ça va être très intéressant à voir.
08:40Je pense qu'il sera dans le gouvernement.
08:42Ou alors là, il n'y a plus...
08:44C'est-à-dire que c'est des casus belli.
08:46Si le Président cède surtout, à ce moment-là, qu'il ne reste pas...
08:49Mais d'autres personnalités pourraient aussi faire leur retour.
08:52Par exemple ?
08:53Par exemple, Elisabeth Borne, Gérald Darmanin.
08:55Des personnalités qui étaient parties au moment de l'arrivée de Michel Barnier à Matignon.
09:00Ces personnalités-là pourraient faire leur retour dans le gouvernement de François Merle.
09:03Elisabeth Borne et Monsieur Darmanin ensemble ?
09:06Oui, dans le sens où François Bayrou, sa volonté...
09:09C'est souvent la volonté des premiers ministres lorsqu'ils arrivent à Matignon.
09:12C'est de faire un gouvernement de retraité.
09:13Et ça, c'est quand à votre avis ?
09:14Ça va être avant Noël ?
09:15Ça va être compliqué avant Noël.
09:17Mais c'est l'objectif.
09:19Évidemment, c'est l'objectif pour François Bayrou d'aller vite.
09:22Mais Noël, c'est la semaine prochaine.
09:24Donc tout ça risque d'être...
09:25Je vous confirme que Noël, c'est la semaine prochaine.
09:27Thierry est avec nous.
09:28Vous allez pouvoir lui répondre.
09:29Mais on marque une petite pause.
09:30Bon, tout ça fait un peu...
09:32Qu'est-ce que vous en pensez, Géraldine ?
09:34Honnêtement ?
09:35Ben oui.
09:36Moi, ça me fatigue.
09:37Ah bon ?
09:38Ben oui, ça me fatigue.
09:39On va fermer l'antenne.
09:40On en parle de filles.
09:41Je sais, on en parle.
09:42Mesdames, Messieurs, Géraldine vous dit de changer de chaîne.
09:45Quatre premiers ministres en un an.
09:47Oui, c'est la quatrième république.
09:49Et là, on part à la fête de Noël.
09:50On n'aura pas de gouvernement comme cet été.
09:52Et alors ?
09:53Non, ben si.
09:54Ça change votre vie ?
09:55Ça me déstabilise.
09:56Appelez-nous au standard, Géraldine.
09:57Appelez-nous au standard.
09:59Géraldine vient dire aux auditeurs que si vous pouvez, vous préférez...
10:04Vous préférez...
10:05Vous aimeriez qu'on parle de quoi ?
10:07Ah non, il faut en parler.
10:09Parce que moi, je suis à votre disposition.
10:11Si vous souhaitez qu'on parle...
10:12Non, non, c'est important.
10:13Il faut en parler.
10:14Mais je suis en train de dire ce que nos auditeurs pensent.
10:17J'en suis certaine.
10:18Ah, c'est bien, ça c'est bien.
10:19C'est la voix du peuple.
10:20C'est la voix du peuple.
10:21Vox Populi, Vox Dei.
10:24Cher ami.
10:2511h13h sur Europe 1.
10:28Pascal Proé, vous.
10:29Il est 11h49, nous sommes avec Thierry, qui va peut-être interroger Jacques.
10:34Thierry, bonjour, qui est notre ami de la Charente, qui nous appelle régulièrement.
10:38Bonjour Pascal, bonjour à votre invité.
10:41Bonjour, bonjour.
10:42Notre ami journaliste de la rédaction d'Europe 1, Jacques Serais, qui est plus qu'un invité.
10:47Bonjour Thierry.
10:48Il m'a fait tomber de ma chaise tout à l'heure, quand il a expliqué le scénario de Vendredi à l'Elysée.
10:54Mais vous étiez au courant, non ?
10:55Vous ne l'avez pas entendu ?
10:57Si, on l'entend, mais on n'y croit pas.
10:59Ah ben non, mais on n'y croit pas.
11:00Je suis un citoyen, je suis un électeur.
11:02On se rend aux urnes pour écrire des gens qui vont s'occuper de nous, qui vont nous représenter.
11:08Mais qu'est-ce que c'est que ce cirque ?
11:10Qu'est-ce que c'est que cette bande de rigolos ?
11:12Tous autant qu'ils y sont, l'Assemblée Nationale, ça ne ressemble à rien du tout.
11:16Dès qu'ils passent des images, s'il y a mes enfants dans la télé, je zappe,
11:19pour ne pas qu'ils voient ce qu'ils représentent le pays.
11:23Mais comment vous voulez que ce pays avance ?
11:25Il n'avance pas, d'ailleurs.
11:27La cerise sur le gâteau, pour ma part.
11:29M. Bayrou, Premier ministre, alors là, ça m'a terminé, c'est bon.
11:32Fin de l'histoire.
11:34Mais vous êtes un électeur de droite, de gauche ?
11:36RN.
11:38Effectivement, je comprends que M. Bayrou ne soit pas votre tasse de thé.
11:43Non, mais au-delà de ça, moi je ne fais pas de politique.
11:45Je m'en fiche du pays.
11:47Je pourrais très bien voter socialiste un demain,
11:49si la personne qui représente le socialisme, pour moi, dégage quelque chose,
11:52et je sens que ça va bouger, pourquoi pas ?
11:54Ce ne sont pas les mêmes idées, quand même.
11:56Oui, mais il y en a qui ont changé d'idée.
11:59Je veux dire, le RN, ce n'est pas le FN des années 80, on est bien d'accord.
12:02Non, mais après, chacun a une ligne.
12:05Vous pouvez avoir une ligne libérale sur le plan économique,
12:07ou moins libérale, ou plus étatiste sur le plan économique.
12:10Ça, c'est une ligne.
12:12Comme disait votre collaboratrice Géraldine, avant les publicités,
12:15quatre premiers ministres en un an.
12:18Oui, mais Géraldine est la voix de la France.
12:22Nous, en tant que citoyens lambda, au bas de l'échelle,
12:25on est les oubliés, quoi.
12:27M. Bayrou, lui, le premier, il ne pense qu'à sa carrière.
12:31Il voulait le poste pour régler son égo démesuré.
12:35Il en rêve depuis des années d'avoir ce poste.
12:37Là, il a obtenu premier ministre.
12:39Il est content, point barre. Fin de l'histoire.
12:41J'espère que ce n'est pas que ça.
12:43Il y a quelque chose qui le dépasse.
12:45J'espère qu'il y a quelque chose qui le dépasse.
12:47Ce n'est pas que de la vanité,
12:49et que l'ambition, en même temps, elle existe.
12:51Chez des hommes politiques,
12:53vous ne pouvez pas reprocher à quelqu'un
12:55qui veut être premier ministre ou président de la République
12:57une ambition.
12:59Moi, je laisse toujours de côté
13:01des arguments égaux,
13:03narcisses.
13:05Parce que tous ceux qui
13:07ont fait des choses
13:09exceptionnelles, souvent ont un égo fort.
13:12Quand Charles de Gaulle part à Londres
13:15tout seul,
13:17il faut avoir
13:19une confiance en soi,
13:21un amour de la patrie, quelque chose qui se dépasse
13:23soi-même, qui est peu fréquent.
13:25Dans leurs discours,
13:27ces grands politiques nomment pas
13:29les citoyens.
13:31Ou ils parlent de leur carrière,
13:33ou des citoyens.
13:35Un député, il est élu par les citoyens
13:37censés nous représenter.
13:39Vous lui diriez ça ?
13:41Il est sincèrement convaincu
13:43qu'il fait
13:45sa carrière au nom
13:47des uns et des autres.
13:49Il ne pense pas, je vous assure,
13:51il n'a pas forcément la lucidité que vous lui prêtez.
13:53Franchement, je ne pense pas être
13:55le seul citoyen dans cette situation,
13:57Pascal, mais j'ai pris
13:59une décision la
14:01semaine dernière. Je n'irai
14:03plus voter pour des élections
14:05nationales. Je ne
14:07voterai que mes élections locales.
14:09Et là, vous votez Angoulême ?
14:11Non, à côté de
14:13La Rochefoucauld. La Rochefoucauld,
14:15c'est près d'Angoulême ?
14:17Oui.
14:19Je ne connais pas le village de La Rochefoucauld.
14:21Pardon ? Je ne connais pas le village
14:23de La Rochefoucauld, mais je n'y suis pas allé.
14:25Le château de La Rochefoucauld,
14:27c'est le plus beau château de France.
14:29Évidemment, je connais le château de La Rochefoucauld.
14:31Évidemment.
14:33Mais je ne suis pas allé, c'est ce que je voulais dire.
14:35Pour revenir à ça, c'est grave ?
14:37Oui, c'est grave.
14:39La décision que j'ai prise, c'est parce que je suis déçu.
14:41Je suis déçu de la politique.
14:43Le RN, vous vous rendez compte ?
14:45Je vais parler du parti pour lequel j'ai voté.
14:47Le RN, quand je vois ce jeune député
14:49au pied de l'hémicycle,
14:51où il lance tout ce snobber,
14:53mais c'est quoi ça ?
14:55Mais c'est quoi ?
14:57Ah non, c'est le jeune député.
14:59Jacques Serais.
15:01Voilà.
15:03Où certains ne lui
15:05disaient pas bonjour.
15:07Le niveau,
15:09moi depuis que je suis tout petit,
15:11on m'a inculqué
15:13des valeurs, notamment de dire bonjour.
15:15La moindre des choses, c'est de dire bonjour.
15:17Ah, ça c'est important de dire bonjour.
15:19Mais ce qu'ils ont fait,
15:21c'est inadmissible.
15:23Et après, il n'y a pas un seul membre du RN
15:25qui a eu une décommission de l'Assemblée nationale.
15:27Donc à quoi ça sert d'aller voter ?
15:29Je suis d'accord avec vous.
15:31Et comme monsieur
15:33Boubou qui est arrivé dans le...
15:35Le mec est arrivé dans le studio.
15:37Le grand.
15:39Je vois que vous le connaissez.
15:41Vous savez qu'il nous prépare son cadeau.
15:43Qui ne connait pas monsieur Boubou ?
15:45Il prend six pages.
15:49C'est vrai, je vois que vous êtes connu.
15:51Je vais vous apprendre à dire bonjour.
15:53C'est important de dire bonjour.
15:55Parce que vous, vous dites bonjour,
15:57parfois on a l'impression que vous dites au revoir.
15:59Qu'est-ce que c'est en train de se faire ?
16:01C'est important de dire bonjour.
16:03J'aurais pas dû venir.
16:05La moitié du chemin est fait
16:07quand on apprend à dire bonjour.
16:09Ah mais, itinéraire d'un enfant gay.
16:11Bien sûr, ça me revient d'un coup comme ça.
16:13C'est parce que Thierry, il ne dit même pas bonjour.
16:15On l'a, ça, monsieur Fabrice Lafitte ?
16:17Non, on ne l'a pas.
16:19On l'a pas.
16:21J'y ai cru cette fois quand même.
16:23Bon, Thierry, je vais remercier Thierry.
16:25On va commencer à parler du...
16:27Je voudrais qu'on parle un peu du pape.
16:29Merci Thierry. Qu'est-ce que vous voulez dire Olivier Guedec ?
16:31Allez, faites le point.
16:33C'est une de mes blagues.
16:35Mais oui, j'adore.
16:37Vous n'avez pas le droit de piquer ma blague.
16:39Vous n'avez pas le droit de piquer mes blagues.
16:41Elles sont déposées à l'Inpi.
16:43Je vais les appeler moi, l'Inpi.
16:45Carmen.
16:47J'aurais pas dû dire ce message-là.
16:51Si tu ne m'aimes pas, je t'aime.
16:53Et si je t'aime, prends garde à toi.
16:55Carmen nous écrit
16:57« Je suis très mitigé quant à François Bayrou.
16:59Il a de l'expérience en politique,
17:01mais il a trahi deux fois, ne l'oublions pas.
17:03On a également Édouard sur la page.
17:05Quand on voit la sortie ubuesque avec
17:07Rotaillot lors de la conférence de presse
17:09sur le cyclone à Mayotte, ça ne donne pas envie.
17:11Et on termine avec Bernadette.
17:13Je n'ai aucune confiance en lui.
17:15Des hommes politiques qui tournent leur veste sans arrêt
17:17ne sont plus crédibles.
17:19Ben oui, mais qu'est-ce que vous voulez ?
17:21C'est vrai que beaucoup de politiques ont parfois changé d'avis.
17:23Qui n'a pas changé d'avis d'ailleurs
17:25sur une longue période ?
17:27Qui n'a pas changé d'avis ?
17:29François Mitterrand, souvent on l'a dit,
17:31il est passé par Vichy, François Mitterrand.
17:33Mais au-delà de ça, il était Algérie française
17:35quand il était ministre de l'Intérieur
17:37sous la 4ème République.
17:39Et puis après il était pour la décolonisation.
17:41Et puis Jacques Chirac, il a fait l'appel de Cochin.
17:43Et puis il a fait la fracture sociale.
17:45Donc je peux tous les prendre un par un.
17:47Valéry Giscard d'Estaing,
17:49il aurait été plus cohérent,
17:51si j'ose dire,
17:53dans sa ligne.
17:55Dans sa ligne centriste de droite.
17:57Jacques Chirac a été fluctuant,
17:59bien sûr. Nicolas Sarkozy a été
18:01plutôt cohérent aussi sur sa ligne politique.
18:03Toujours plutôt libéral
18:05et plutôt à droite,
18:07bien évidemment.