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Style de vieTranscription
00:00Mais pour l'instant, on écoute Amélie. Bonjour Amélie.
00:03Bonjour Brigitte.
00:05Bonjour Amélie.
00:07Samuel est avec nous.
00:09Bonjour, on vous écoute.
00:11Allez-y, allez-y.
00:13Par rapport à ce que vous venez de dire, je pense que cette histoire d'éducation sexuelle dépend d'abord de l'âge et dépend beaucoup des intervenants.
00:27Je pense qu'il n'est pas essentiel de regarder les programmes parce qu'étant moi-même enseignante, je peux vous dire que les enseignants font ce qu'ils veulent avec ce qu'on leur donne.
00:37Après, il y a les possibilités concrètes aussi. Vous avez beau dire les programmes comme si, après il y a ce qui peut être fait dans un établissement.
00:44Personnellement, je suis à la fois mère et enseignante, donc je vois un peu les deux côtés.
00:49Il y a quand même une période qui est la période dite de latence.
00:53Brigitte, vous connaissez tout ça bien sûr bien mieux que moi.
00:56Et donc, à partir d'entre 7 et 10 ans, on va dire qu'un enfant peut entendre certaines choses, mais ça ne connecte pas dans son cerveau.
01:03Et à mon avis, c'est très bien que ça ne connecte pas.
01:05Et je ne vois pas l'intérêt de rentrer dans des détails extrêmement clairs, comme ça a été fait.
01:11Moi, j'entends tous les jours, des parents notamment, comme c'est fait dans les petites classes.
01:15En revanche, moi j'ai des cinquièmes, quatrièmes.
01:18Et en quatrième, je travaille en éducation sexuelle avec mon collègue de Sciences et Vie de la Terre.
01:23Alors en quatrième, ça a un sens.
01:25Les enfants se posent des tas de questions, ils ont besoin d'informations, et puis des informations biologiques, comment marche leur corps, etc.
01:31Donc là, c'est une bonne chose de leur apporter un contenu, parce que sinon, vous savez très bien, monsieur, qu'ils vont aller chercher sur Internet.
01:38Et ils vont l'avoir de manière très arde.
01:41Donc à un moment, il vaut mieux leur donner des éléments...
01:43Et pire encore, ils vont se parler entre eux, et il y en aura toujours un qui va se croire malin et qui va raconter des grosses conneries.
01:50C'est clair, j'ai une expérience, c'est intéressant ce que vous dites.
01:54J'ai eu une expérience comme ça avec des gamins très bien élevés et très chouettes,
01:57qui m'avaient expliqué tranquillement en troisième qu'ils voulaient que leur première relation se passe mode bang bang.
02:03Et j'ai mis deux ans à les sortir de cette idée-là.
02:07C'est-à-dire qu'un des garçons avait une maison avec une fille très gentille,
02:12il ne voulait pas sortir avec elle, parce qu'il voulait que ça se passe comme dans les...
02:16C'est hallucinant, quoi.
02:17Il m'a fallu deux ans pour les faire comprendre que ce n'était pas ça.
02:20Ce qui est formidable, c'est qu'il vous en a parlé.
02:22Et à votre avis, pourquoi il vous en a parlé ?
02:25Parce que vous aviez déjà abordé des sujets ouverts ?
02:28Oui, c'est-à-dire que la première fois qu'ils m'en ont parlé,
02:31la première fois que des jeunes m'ont parlé de ça, je suis restée sur les fesses.
02:37Excusez-moi, je vous coupe, mais c'est important.
02:39Vous pensez qu'ils vous provoquaient en disant ça, ou c'était sincère ?
02:43Non, parce que moi, si vous voulez, j'établis un rapport de confiance avec les enfants très vite,
02:48quel que soit leur âge.
02:49Donc c'est une preuve de confiance, et ça m'a beaucoup touchée.
02:51Mais j'ai eu d'autant plus peur, parce que je me suis dit si je fais une bêtise...
02:55Alors j'ai consulté des psychologues, j'ai beaucoup discuté pour savoir comment je pouvais...
02:59Et j'ai appris avec eux, en fait.
03:00Ça, c'était il y a une vingtaine d'années.
03:03Je ne le dis pas pour vous, mais je le dis pour ceux qui nous écoutent.
03:06Quand un enfant dit ça, la première question qu'il faut lui poser, c'est
03:09« Mais c'est quoi un gangbang pour toi ? »
03:12Et d'où te vient cette idée ? Est-ce que c'est quelque chose que tu as vu ?
03:14Est-ce qu'on en a parlé ?
03:17Il me disait très clairement d'où ça venait.
03:19De toute façon, on le sait, en tant que prof.
03:21On entend les blagues dans la cour de Rixier, on entend tout.
03:23Donc on sait très bien d'où ça vient.
03:25Des fois, ils sont sur le queue, parce qu'on parle...
03:28Quand on est sur ce projet d'éducation sexuelle,
03:30et que je leur fais faire des petits sketchs
03:32à partir de ce qu'ils ont fait en SVT,
03:34il y a un moment où ils commencent à faire les chouchotes.
03:36Je leur dis « Écoutez, ne me racontez pas l'histoire. Je sais très bien que vous allez sur YouPorn. »
03:39Et à ce moment-là, il y a toujours un ou deux qui rigolent,
03:41l'air gêné, mais ils se marrent parce qu'ils voient que je sais.
03:44Mais pour eux, c'est complètement incongru.
03:46C'est-à-dire qu'un prof puisse parler de YouPorn en classe,
03:48pour eux, c'est inimaginable.
03:50Nous, on est sur une planète que, comme quand on est au supermarché,
03:53un prof, ça ne mange pas et ça ne fait pas pipi.
03:56Au début, ils ont un véritable choc.
03:58Mais après, c'est très productif.
04:00Parce qu'on crée une relation de conscience.
04:02On est en dehors des obligations parentales.
04:04Ils peuvent parler avec nous.
04:06Mais c'est là où on a une responsabilité.
04:08Il faut faire très attention à ce qu'on dit.
04:10Qu'est-ce qui marche, alors, vous qui avez l'expérience ?
04:12Ce que je comprends, c'est que vous le faites à votre façon,
04:14avec vos élèves.
04:16Vous réinterprétez, d'une certaine manière,
04:18les directives du ministère.
04:20D'autant mieux ça fonctionne.
04:22Au moins, vous avez votre public qui est au rendez-vous.
04:25Vous diriez que c'est quoi,
04:27pas la recette, mais en tout cas,
04:29les éléments qu'il faut mettre en œuvre.
04:31J'ai par exemple une question.
04:32Est-ce qu'il faut mélanger les filles et les garçons ?
04:34Parce que c'est aussi une question qu'on entend souvent.
04:36Est-ce qu'il faut mettre dans une même séance,
04:38garçons et filles mélangés, avec le risque que parfois,
04:40il y ait peut-être des blagues, etc.
04:42Moi, je pense qu'il faut les mélanger.
04:44Parce que sinon, on a quelque chose de très artificiel.
04:46Mais tout le monde n'est pas d'accord.
04:48Vous diriez quoi, de ce point de vue ?
04:50Non, je crois que vous avez tout à fait raison.
04:52Moi, je vous parle de ce que je connais,
04:54c'est-à-dire 5e quatrième, où c'est l'émergence
04:56de la sexualité, des hormones et tout ça.
04:58Et de toute façon, ils vont être obligés
05:00de gérer entre eux.
05:02Et en plus, ils sont assez surprenants.
05:04Je me rappelle un jour, on avait une intervenante
05:06qui était venue sur l'éducation sexuelle.
05:08Ça avait été d'une pauvreté atterrante.
05:10Elle leur avait expliqué, en gros, pendant une heure,
05:12qu'il ne fallait pas violer les filles.
05:14Tout le monde avait dit, bien sûr, on ne va pas le faire.
05:16Et quand ils sont sortis, tout ce qu'ils disaient
05:18était vraiment intéressant.
05:20Après, ce qui est important,
05:22c'est qu'ils passent de la conception mentale
05:24à la réalité.
05:26C'est-à-dire qu'ils voient bien ce que c'est en général,
05:28mais ils ne voient pas le concret.
05:30Et moi, ce que je fais, c'est que je leur dis
05:32attention à des choses très précises.
05:34J'en donne des exemples très précis.
05:36Et surtout, ça déclenche une parole après le cours.
05:38Et moi, c'est ça que je trouve important.
05:40C'est qu'ils sentent que l'adulte
05:42est quelqu'un qui en peut parler, qui ne va pas vous juger
05:44et qui va vous apporter de l'aide.
05:46Moi, ça m'arrivait d'orienter les gamines
05:48vers l'infirmière, vers un centre,
05:50en disant, ça, je ne peux pas gérer ma série,
05:52mais c'est toi qui dois aller.
05:54Là, il faut que tu le prennes en main.
05:56Oui, mais si, en effet, tous les professeurs
05:58étaient comme vous, Amélie,
06:00je crois que personne ne serait inquiet.
06:02Même si, encore une fois,
06:04forcément, on fait au mieux
06:06et puis, de temps en temps, on fait moins bien.
06:08Mais ça...
06:10Ce que je vais dire n'est pas du tout
06:12négatif, au contraire.
06:14Ce que vous faites est formidable.
06:16Mais, en fait, ce que vous faites, c'est juste dialoguer
06:18avec les jeunes. Vous avez parlé un peu
06:20de scènes de théâtre,
06:22c'est ça ? Oui, non.
06:24Au départ, c'est un projet joint.
06:26C'est-à-dire que le professeur de SVT
06:28donne le... Excusez-moi,
06:30je n'ai pas expliqué. Il donne le contenu
06:32biologique, c'est-à-dire qu'est-ce que c'est qu'un préservatif,
06:34qu'est-ce que c'est qu'une pilule, etc.
06:36Et moi, je suis chargée de leur faire
06:38mettre en scène le dialogue entre,
06:40par exemple, un jeune couple qui a envie de passer
06:42à l'acte, ou le planning familial
06:44parce qu'on a une MST.
06:46Et alors, l'avantage, c'est que ça les oblige
06:48à approfondir. Parce qu'au départ, ils répètent
06:50bêtement le cours, ça ne ressemble à rien.
06:52Et après, c'est mon travail d'essayer
06:54de les faire inscrire.
06:56Par exemple, la pilule. Ils écrivent des trucs
06:58sur la pilule, mais je leur dis, mais allez en pharmacie,
07:00posez des questions. Alors évidemment,
07:02ils posent des hurlements, etc. Mais il faut leur dire,
07:04vous dédramatisez ça. Il faut que vous
07:06en parliez. Si vous allez en pharmacie,
07:08demandez des préservatifs aux garçons,
07:10que croyez-vous que la dame va penser ?
07:12Non, elle va se moquer de moi. Pas du tout.
07:14Ils vont penser que vous êtes des jeunes responsables
07:16qui vous prenez en main. Et donc, petit à petit,
07:18on les invite justement à prendre confiance
07:20à l'extérieur, avec cette prise
07:22de parole. Mais ce n'est pas facile.
07:24Je pense que, moi, je vous rejoins
07:26tout à fait. Et pour avoir fait aussi
07:28ce genre d'exercice avec des jeunes,
07:30je trouve assez émerveillé de
07:32voir le sérieux avec lequel
07:34ils peuvent aborder le sujet quand on est, encore une fois,
07:36au rendez-vous en tant qu'adulte, quand on pose les choses,
07:38quand on utilise les bons mots,
07:40on aborde le sujet comme un sujet
07:42comme les autres,
07:44mais avec une certaine gravité,
07:46parce que pour eux, c'est important, c'est un sujet d'adulte.
07:48Moi, j'ai souvenir
07:50d'une séance en classe de quatrième...
07:52Ce n'est pas n'importe quoi, la sexualité.
07:54Ce n'est pas n'importe quel sujet, mais ça devrait pouvoir être
07:56abordé comme un autre sujet
07:58moins
08:00impressionnant pour eux.
08:02J'ai souvenir d'une séance en classe de quatrième
08:04où j'ai même appris des choses sur la sexualité
08:06des jeunes, parce qu'il y avait plein de choses que je découvrais.
08:08Et on avait mélangé les filles et les garçons
08:10et c'était hyper agréable
08:12parce que les jeunes se parlaient
08:14et on était...
08:16Vous ne pensez pas, Samuel Combles, qu'Amélie, où on l'entend,
08:18on sent qu'elle n'est pas gênée par rapport à la sexualité.
08:20Donc c'est pour ça que ça marche.
08:22Si vous n'étiez pas à l'aise, Amélie,
08:24il le sentirait
08:26et il se moquerait de vous.
08:28Ou il serait, eux aussi, très gêné.
08:30Oui, ça c'est clair.
08:32C'est un problème, parce qu'on sait bien
08:34que tous les adultes ne sont pas à l'aise avec la sexualité.
08:36Je vous le confirme.
08:38Pas de soucis.
08:40Mais c'est tout le problème.
08:42Beaucoup de parents ne sont pas à l'aise
08:44et c'est difficile en tant que parent
08:46de parler de sexualité à ses enfants
08:48parce que pour les parents, un enfant,
08:50ça reste un enfant.
08:52C'est un vrai sujet difficile.
08:54Et votre matière, c'est quoi ?
08:56Moi, c'est français et théâtre.
08:58J'ai une formation spécifique théâtre.
09:00Mais vous voyez,
09:02c'est intéressant ce que dit Brigitte,
09:04parce que pour les parents,
09:06ça m'arrivait justement d'inciter les gamins
09:08à parler à leurs parents.
09:10Sur le coup, ils hennissaient en disant
09:12« Bon, n'importe quoi, il va rire. »
09:14Et au pire bout d'un moment,
09:16ils parlaient à leurs parents
09:18et ils revenaient en disant
09:20« Mais c'est génial, mon père m'a parlé. »
09:22Mais le père attendait que l'enfant fasse le premier pas.
09:24Et l'enfant ne comprenait pas.
09:26Il faut que l'adulte se soit là.
09:28Il faut que je sois l'adulte
09:30qui provoque les choses.
09:32Je pense que ce n'est pas facile pour les filles.
09:34Mais je pense que les garçons sont aussi dans une solitude
09:36extrême quand il s'agit d'aborder
09:38cette question d'asexualité.
09:40Parce qu'ils n'osent pas beaucoup
09:42parler à leur père
09:44ou même à leur mère.
09:46Je ne dis pas que c'est plus difficile pour les garçons,
09:48mais je trouve que c'est une autre complexité
09:50que chez les filles.
09:52Ils ont peut-être moins d'occasions de rendez-vous.
09:54Je le dis souvent, mais c'est vrai que le gynécologue
09:56par exemple existe pour les filles, mais il n'y a pas de gynécologue pour les garçons.
09:58De toute façon, la fille, on va lui parler de ses règles.
10:00Il y a toujours un prétexte
10:02pour pouvoir en parler à un moment ou à un autre.
10:04Chez les garçons, avant on avait le service militaire,
10:06on aurait pu éventuellement parler.
10:08Mais aujourd'hui, ça n'existe plus.
10:10D'autant que les garçons
10:12ont très vite des érections
10:14et certains ne savent même pas ce qui leur arrive.
10:16Ce qu'on appelle les pollutions nocturnes,
10:18les éjaculations nocturnes,
10:20pour un garçon qui n'a pas été préparé,
10:22c'est extrêmement angoissant.
10:24Il y a l'impression que c'est de l'hémurhésie,
10:26le fait d'avoir fait pipi au lit, qui revient.
10:28Il n'y a pas d'interlocuteur.
10:30On n'imagine pas l'angoisse que ça peut représenter.
10:32Alors que franchement, c'est rien du tout.
10:34C'est quelque chose de tout à fait naturel.
10:36Mais s'il n'y a pas de mot dessus,
10:38c'est des jeunes qui sont très anxieux.
10:40C'est vrai ce que vous dites.
10:42Vous savez, le plus drôle, c'est qu'en fait,
10:44ce qui vienne le plus d'un mois, c'est les garçons.
10:46C'est curieux, je ne sais pas pourquoi,
10:48mais c'est surtout les garçons.
10:50Ils sentent que vous pouvez leur apporter beaucoup.
10:52Je pense que vous le faites.
10:54C'est vrai que c'est
10:56un peu triste et dommage de se dire
10:58qu'un garçon n'est pas suffisamment bien accompagné.
11:00Vous avez parlé de respect,
11:02d'avoir quand même
11:04un dialogue vis-à-vis des filles qui soit
11:06respectueux. Je pense que tous les garçons
11:08ont forcément envie de mal faire,
11:10mais on ne les a pas accompagnés comme il faut.
11:12C'est tout peut-être l'enjeu de ce nouveau programme
11:14et de tous les progrès qu'on a encore à faire en France,
11:16de mieux s'accompagner nos jeunes.
11:18On n'a pas beaucoup de campagnes, par exemple,
11:20de prévention, d'accompagnement
11:22de ces jeunes non plus,
11:24pour donner du sens à ce qu'ils imaginent,
11:26pour trouver des réponses à leurs questions.
11:28Je suis très inquiet des chiffres
11:30qui commencent à se faire de plus en plus
11:32entendre, du nombre d'agressions
11:34sexuelles commises par les mineurs.
11:36Vous savez qu'aujourd'hui, la moitié
11:38des agressions sexuelles sur les mineurs sont faites
11:40par des mineurs. C'est des chiffres qui
11:42explosent et qui n'étaient pas
11:44des chiffres avec un
11:46tel niveau il y a encore quelques années.
11:48Je ne pense pas que les jeunes soient devenus plus
11:50violents sexuellement qu'auparavant.
11:52Ils ne sont pas accompagnés. Ils découvrent les choses
11:54un peu par eux-mêmes,
11:56par l'expérience,
11:58sauf que cette expérience est forcément violente
12:00parce qu'ils n'ont pas de cadre,
12:02ils n'ont pas de règles,
12:04ils n'ont pas de repères.
12:06Je ne pense pas que ce soit la société
12:08qu'on a envie de proposer. On a envie d'avoir
12:10des jeunes qui rentrent dans quelque chose
12:12qui est quand même agréable, le principe de la sexualité.
12:14Il faut quand même se le rappeler. C'est de se donner
12:16du plaisir, d'en apporter à quelqu'un,
12:18de construire quelque chose, une relation si on en a envie
12:20ou même s'il n'y a pas de relation, au moins un moment
12:22agréable. Or là, c'est vrai qu'on présente
12:24souvent la sexualité comme quelque chose de très problématique,
12:26de très compliqué, de très
12:28sportif.
12:30Il faut aussi quand même qu'on puisse leur
12:32dire que c'est quand même quelque chose de chouette
12:34et quelque chose qui doit
12:36accompagner aussi la construction d'une vie d'adulte.
12:38Merci en tout cas.
12:40Allez-y, allez-y.
12:42Juste un tout
12:44petit détail, mais qui n'a rien à voir.
12:46À mon avis, il faut déconnecter
12:48l'éducation sexuelle et l'école. Pour moi,
12:50c'est deux choses différentes. Parce qu'on nous prend
12:52des heures de cours pour faire des projets divers et
12:54variés de ce type-là, et en attendant, ils ne savent
12:56pas lire et écrire. Moi, je pense qu'il faut déconnecter
12:58les choses et que tout ce que
13:00vous dites d'accompagnement doit se faire en dehors
13:02du temps scolaire. Par exemple, on a
13:04des cours, et puis à 2-4-5,
13:06on a une prise en charge là-dessus,
13:08qui est très importante. Mais il faut déconnecter.
13:10Il ne faut pas qu'il se fasse au détriment d'autres choses.
13:12Ce n'est pas idiot ce que dit Amélie, et peut-être qu'il faut
13:14même laisser les enfants y aller ou pas.
13:16Je ne sais pas, c'est encore une autre question.
13:18Merci beaucoup Amélie.
13:20Oui, bravo.
13:22Absolument. Et puis on a notre
13:24gagnante, c'est Magali. Bonjour Magali.
13:26Oui, bonjour Brigitte, bonjour Samuel.
13:28Bonjour Magali, bravo.
13:30C'est vous qui avez gagné, et on va savoir tout de suite
13:32ce que vous avez gagné.
13:34Eh bien, vous avez
13:36gagné la bande dessinée de Mike Horn,
13:38l'aventurier de l'impossible,
13:40sortie chez Michel Laffont, donc vous allez recevoir
13:42cela. Et puis,
13:44on va également vous offrir,
13:46et ça c'est spécial de notre émission,
13:48un stimulateur clitoris
13:50à air pulsé de la marque Satisfyer.
13:52Génial !
13:54Voilà Magali, comme ça vous pourrez
13:56faire ce que
13:58vous voulez. Soit lire la bande
14:00dessinée, soit vous amuser avec
14:02ce petit jouet, voilà. Eh bien les deux, voilà.
14:04Eh bien vous avez bien raison, il faut faire les deux.
14:06Merci beaucoup Magali en tout cas.
14:08Merci à vous. Puis on continue
14:10après les infos, n'hésitez pas
14:12à réagir. Est-ce que vous pensez que c'est
14:14essentiel que les
14:16enfants aient ces informations, et qui doit
14:18les donner ? C'est la question que se pose
14:20Samuel Comblès avec nous.