Émilie: "je parle assez facilement d'éducation avec avec mes filles"

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Transcript

00:00C'est très compliqué, mais on continue avec Émilie notamment.

00:04Bonjour Émilie, merci d'être avec nous.

00:07Bonjour Brigitte.

00:08Allez-y, on vous écoute.

00:10Vous avez trois enfants, c'est ça ?

00:12Oui, c'est ça.

00:13C'est deux filles de 9 ans, 12 ans et un bébé qui va avoir 2 ans bientôt.

00:18C'est un garçon le bébé ?

00:22Oui, c'est un petit garçon, le dernier.

00:25D'accord.

00:26Vous avez les deux sexes.

00:27Oui.

00:28C'est vrai que je parle assez facilement d'éducation avec mes filles, je n'ai pas trop de tabou,

00:38je fais évidemment attention avec les mots adaptés bien sûr, mais c'est vrai que si

00:44elles ont des questions, je leur dis, vous me les posez, il n'y a pas de souci et puis

00:47j'essaie d'y répondre au mieux.

00:49J'ai ma fille qui est en 5e, qui est au collège et l'année dernière en 6e, il y a eu une

00:57infirmière scolaire.

00:58Elles ont eu une heure, il y avait les garçons d'un côté et puis les filles de l'autre

01:05et elles ont pu poser toutes les questions qu'elles voulaient.

01:08L'infirmière leur a dit, il n'y a aucun tabou, toutes les questions sont les bienvenues,

01:14j'y répondrai.

01:15Elle m'a dit que c'était vraiment très intéressant, elle m'a appris plein de choses.

01:18Des fois, il y avait des questions qui étaient, oh maman, ça faisait trop bizarre et l'infirmière,

01:24elle a répondu.

01:25Du coup, on en a assez longuement parlé après.

01:27C'est intéressant parce que quand elle vous dit ça faisait vraiment bizarre, ça veut

01:31dire que c'était forcément une question qui l'a perturbée un peu.

01:36Elle vous a donné un exemple d'une question qui lui faisait bizarre, comme elle dit ?

01:39Oui, je ne sais pas si je peux dire le mot à l'antenne.

01:44En fait, ma fille me dit, il y a une copine qui a dit, une fois j'ai regardé un film

01:51et on voyait la fille, elle suçait le garçon et apparemment quand on suce un garçon, le

01:58sexe devient tout dur.

01:59Quand elle m'a dit ça, j'ai dit, l'infirmière a répondu quoi ? Elle m'explique ce que

02:06l'infirmière a répondu.

02:07Et qu'est-ce qu'elle a répondu, l'infirmière ?

02:10Elle a expliqué que quand un garçon avait une érection, le sexe se durcit et que du

02:20coup, c'est pour ça que le sexe devient dur.

02:23Après, c'est vrai qu'elle était assez surprise qu'elle avait déjà vu ce genre

02:30de film.

02:31Elle a dit que c'était avec son grand frère qu'il regardait sur internet.

02:35Mais c'est vrai qu'on se rend compte que même en sixième, ils connaissent déjà

02:38plein de choses.

02:39En tout cas, c'est là où on voit ce que vous disiez, Sophie Audugé, c'est que finalement

02:47votre fille qui a douze ans, elle n'a jamais vu de porno sans doute et tant mieux.

02:51Et elle se trouve confrontée à une question d'une autre qui a vu en plus du porno avec

02:57son grand frère.

02:58C'est bonjour.

02:59Bonjour.

03:00Enfin bref, on voit bien que là, il y a en effet un problème familial.

03:06Et finalement, elle entend quelque chose qu'elle n'avait pas besoin d'entendre et qu'elle

03:11n'avait peut-être pas envie d'entendre.

03:12Et d'ailleurs, quand elle dit ça fait bizarre, on voit bien qu'il y a de la gêne derrière

03:16tout ça.

03:18C'est vraiment le questionnement.

03:19C'est vraiment pour ça que vous avez eu envie d'écrire ce livre, j'imagine.

03:22Oui, absolument.

03:23C'est vrai que le témoignage est vraiment très caractéristique.

03:27C'est-à-dire d'un côté, on a une maman qui fait tout bien, qui fait tout bien, l'éducation,

03:33qui précise qu'elle n'a pas de tabou, etc.

03:34En fait, il ne s'agit pas de tabou.

03:37Ce n'est pas une question de tabou du tout ici.

03:39C'est une question de ce qui est bon ou pas bon pour un enfant dans son développement.

03:42Est-ce que ce qu'on va lui transmettre comme information va l'aider à grandir ou va entraver

03:46son développement ?

03:47Là, dans l'exemple qui est donné, qui est caractéristique, on est dans le cadre qu'évoquait

03:52également une autre personne qui est intervenue tout à l'heure.

03:54C'est-à-dire qu'on est dans une enseignante qui laisse les enfants poser les questions

03:58sans aucune restriction, quelle qu'elle soit, et en plus, ils répondent.

04:05Donc, ça veut dire qu'elle va soumettre toute une classe à des questions, parfois

04:11d'un seul élève, sur un sujet qu'elle a interdiction d'aborder à cet âge-là parce

04:16que c'est contraire à l'intérêt de l'enfant, c'est dangereux pour son développement.

04:19Ça va provoquer plusieurs choses.

04:21D'abord, ça va exciter les élèves puisqu'il va y avoir évidemment des termes qui sont

04:25excitants à cet âge-là, que ce soit sexe en érection, sucer, éjaculer, etc.

04:30On les connaît bien.

04:31Et elle va obliger d'autres élèves qui ne demandent rien, qui potentiellement ne sont

04:37pas là.

04:38Ils sont en cinquième, donc ils sont vraiment dans la limite des 12 ans.

04:40On a du 11 ans, du 12 ans, à fonction des élèves qui ont un an d'avance ou qui sont

04:44de la grande fin de l'année, etc.

04:46Et elle va soumettre, contraindre des élèves qui ne demandent rien, dans un enseignement

04:52obligatoire, dont ils ne peuvent pas s'extraire, on ne leur demande même pas de consentir

04:56à recevoir cette information-là, à parler d'un réel sexuel adulte qui est caractéristique

05:03de la pornographie.

05:04Puisque là, on fait état d'inde.

05:05Donc, il y avait deux choses à faire.

05:07La première, c'est qu'évidemment, l'infirmière n'avait pas à poser cette question, elle

05:13n'avait pas à y répondre.

05:14Mais par contre, elle avait à prendre en charge cet enfant, cet enfant qui a posé

05:18cette question.

05:19Elle avait à prendre en charge cet enfant, en lui demandant qu'est-ce qui s'est passé.

05:25Et elle aurait su, à ce moment-là, que cet enfant avait été soumis à des contenus

05:29pornographiques.

05:30Et soumettre un enfant mineur à des contenus pornographiques, c'est un délit.

05:32Il faut prévenir le procureur de la République.

05:36Je le dis parce qu'on essaye de faire croire que les propos que nous, on tient, ce sont

05:41des propos réacs, fachos, je ne sais pas quoi.

05:44La réalité, c'est que les enfants qui vont être soumis à ce réel sexuel adulte peuvent

05:49avoir des conséquences traumatiques réelles sur leur vie et leur développement.

05:52En même temps, j'ai envie de rassurer Émilie parce que votre fille vous en parle.

05:57Votre fille, vous avez fait tout ce qu'il faut bien.

06:00Oui, Émilie a pu en discuter avec sa fille, mais tous les autres enfants qui n'ont pas

06:04excusé, qui parlent.

06:05Je suis d'accord avec vous, mais rassurons Émilie parce que sinon, la pauvre, elle va

06:11être dramatiquement inquiète.

06:13Émilie, je pense que votre fille, du fait qu'elle vous en parle et du fait que vous

06:17avez pu l'écouter et la rassurer, il n'y a pas de souci.

06:20En effet, il y a peut-être d'autres enfants qui ne pourront pas en parler à leurs parents

06:25et qui vont peut-être avoir des choses qui ne vont pas être très claires dans leur

06:31tête.

06:32Merci de votre témoignage, Émilie, parce que là, on est réellement dans un cas très

06:36concret qui montre bien qu'encore une fois, on fait un peu n'importe quoi tout en pensant

06:42bien faire.

06:43Oui, et c'est la caractéristique de ce qu'évoquent les pédopsychiates sur le traumatisme que

06:46ça peut provoquer.

06:47C'est justement parce que l'enfant ne pourra pas en parler.

06:50Et dans une classe, on n'a pas 100% des enfants qui pourront expliquer ou exprimer ça à

06:54leurs parents.

06:55Merci beaucoup, Émilie.

06:56On fait une petite pause, on se retrouve avec le sexoconseil et puis vous continuez bien

07:01sûr à réagir sur Sud Radio 0826 300 301 tout de suite.

07:06Vous voulez parler à Brigitte.

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