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En 2025, les mutuelles de santé prévoient une hausse de 6 % des primes, bien au-dessus de l'inflation. l'édito Éco de Nicolas Doze, éditorialiste BFM business

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Transcription
00:00Si vous voulez, le Père Noël, il n'est pas là ce matin, parce que Nicolas Dose, il vient avec dans sa hôte une hausse des mutuelles en 2025, en même temps, il fallait s'y attendre.
00:08C'est logique. 6% en moyenne, nous dit la mutualité française, qui réalise la plus vaste enquête sur ce sujet en interrogeant 41 mutuelles qui représentent 19 millions d'assurés.
00:18Alors, c'est une hausse qui est inférieure à celle que l'on a observée cette année, mais qui est très au-dessus de l'inflation.
00:25Les mutuelles ont pris plus de 27% en 5 ans, mais ça varie les mutuelles en fonction des dépenses de santé.
00:31Il y a par exemple eu 4 années où les mutuelles ont baissé entre 2016 et 2020, parce qu'on avait serré le tiki de la sécurité sociale.
00:38Donc actuellement, la prime moyenne est de 1 164 euros par an. C'est 500 euros pour les jeunes de moins de 25 ans.
00:46On est à 2000 euros pour les hommes de plus de 65 ans et à 1500 euros pour les femmes de plus de 65 ans.
00:55Il y a des écarts entre les âges qui se comprennent. Il y a aussi des écarts géographiques en fonction des niveaux de vie locaux,
01:00en fonction de l'accès à la santé ou encore des niveaux de risque observés à tel ou tel endroit.
01:06Mais Nicolas, comment on explique cette hausse qui est, comme tu l'as dit, très au-dessus de l'inflation ?
01:10C'est très au-dessus de l'inflation parce qu'en fait, ce n'est pas vraiment l'inflation qui va guider le prix des mutuelles.
01:14C'est combien on dépense pour se soigner. Et les dépenses de santé ne cessent d'augmenter.
01:18Il y a l'effet du 100% santé. Il y a l'effet également de la revalorisation de la consultation.
01:22Il y a le généralisme qui intervient ce mois-ci. Il y a l'effet du vieillissement de la population.
01:26La demande de soins est plus importante. Il y a des technologies plus innovantes qui coûtent plus cher.
01:31Il y a des médicaments qui sont également plus innovants, qui coûtent plus cher.
01:36Et puis il y a tout simplement l'effet du déremboursement prévu dans la loi de finances de la sécurité sociale.
01:42Ce déremboursement, c'est des euros qui ne sortent pas des caisses de la Sécu, qu'ils voudraient bien trouver quelque part.
01:46Alors, il n'y a plus de loi de finances de la sécurité sociale, mais il est très probable que dans ces anticipations de hausse 2025,
01:52on ait effectivement intégré cet élément-là. La hausse tendancielle pour les mutuelles des dépenses en 2025, c'est 2 milliards d'euros.
02:00C'est le résultat des transferts de la sécurité sociale. Quand on regarde cette hausse des mutuelles, ça nous dit quoi ?
02:06Ça nous dit que non, la santé n'est pas gratuite. Ça nous dit que oui, la santé a bel et bien un prix.
02:10Il n'y a pas de free lunch, comme je dis toujours. Tout ce qui ne va pas sortir des caisses de la sécurité sociale devra sortir de quelque part.
02:17Et donc, à ce moment-là, les mutuelles, de manière totalement imposée par la loi, récupèrent des transferts.
02:22Et ces transferts, elles vont les facturer à qui ? Aux clients. Parce qu'il y a toujours quelqu'un qui paie.
02:27Alors, le seul moyen, si on veut payer moins, c'est de faire jouer la concurrence.
02:30Ce n'est pas facile quand on a un contrat collectif avec son employeur.
02:33Ça l'est beaucoup plus quand on a un contrat individuel, comme les retraités, par exemple.
02:37Il y a plein de comparateurs en ligne. Le secteur s'est beaucoup concentré depuis une vingtaine d'années.
02:42Mais en fait, il reste quand même encore 400 organismes.
02:45Merci Nicolas.

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