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00:00Bonjour Sébastien Chenu, et bienvenue à la grande interview sur CNews Europe 1.
00:08Vous êtes député du Nord, vice-président du Rassemblement National.
00:11Face aux députés, hier, le Premier ministre François Bayrou a tenté de justifier son déplacement à Pau et son absence physique à la réunion de crise à Paris au sujet de Mayotte.
00:20La France Insoumise, Sébastien Chenu, a dénoncé un naufrage hier à l'Assemblée.
00:25Est-ce que les justifications du premier, c'est plus largement d'ailleurs ce premier face à face avec les députés, vous a convaincu ?
00:32Le moins qu'on puisse dire, c'est que c'était poussif, pas très convaincant.
00:37J'allais dire, comme disent les jeunes, ça n'envoie pas du rêve.
00:40François Bayrou, hier, moi j'avais l'impression d'être au croisement entre Raymond Barr et Édouard Balladur,
00:46c'est-à-dire quelqu'un de très décalé par rapport à la société d'aujourd'hui,
00:50quelqu'un de très décalé par rapport au rythme de la vie politique, au rythme de la vie de la nation.
00:57Et pour le coup, c'est vrai que François Bayrou, parlant de Mayotte comme n'étant pas dans le territoire national,
01:03ou François Bayrou, préférant le conseil municipal de Pau à une réunion entière de suivi de cette dramatique crise à Mayotte,
01:12c'est pas tout à fait ce qu'on attend d'un premier ministre.
01:14Moi, je ne veux pas l'accabler, il prend ses marques, mais on sent bien que ça va être compliqué.
01:19Vous ne voulez pas l'accabler, d'ailleurs étonnamment, Marine Le Pen ce matin dans Le Parisien l'épargne aussi,
01:24mais pour mieux attaquer, ou en tout cas constater, dit-elle, la fragilité du président.
01:28Elle estime, Sébastien Chenuc, qu'Emmanuel Macron s'est fini, ou presque.
01:32Vous ne vouliez pas, il y a quelque temps, parler de démission.
01:35Pourquoi aujourd'hui vous envisagez cette présidentielle anticipée ? Pourquoi votre discours a changé ?
01:40Mais d'abord parce que François Bayrou nous montre que la machine est en train de se bloquer peu à peu.
01:45Et donc si la machine se bloque, celui qui peut la débloquer, c'est le président de la République.
01:49L'arrivée de François Bayrou ne va rien changer, ne va rien impulser.
01:54Si François Bayrou croit d'ailleurs qu'il est là pour mener la politique du modem, il se trompe.
01:59Il est là pour construire au mieux un budget pour 2025, mais pour le reste, on n'attend pas grand-chose de lui.
02:06Et à partir du moment où la machine se bloque, où la France ne peut plus se réformer, ne peut plus avancer,
02:11eh bien il faut que le président de la République en tire les conséquences.
02:14Et je pense même, je vais vous dire, Sonia Mabrouk, que ce ne sont pas les oppositions qui demanderont ou qui feront partir Emmanuel Macron.
02:21Ce sont ses propres amis, ceux qui l'ont fait élire, des milieux économiques, des milieux politiques,
02:26qui lui diront à un moment, ça suffit, les dégâts, on arrête les dégâts, il va falloir en tirer les conséquences.
02:32Et je pense que ceux qui ont créé Emmanuel Macron seront ceux qui le détruiront.
02:36Qu'est-ce qu'il reste à Emmanuel Macron selon vous aujourd'hui ?
02:39La scène internationale, la scène européenne, même cela, Marine Le Pen ne lui accorde pas cette présence et cette action.
02:45Oui, il est sûr que la scène européenne, quand on voit la façon dont il s'est fait humilier et dont la France s'est fait humilier par Ursula von der Leyen,
02:51Ursula von der Leyen, la grande amie d'Emmanuel Macron...
02:53Certains vous diront que c'est le vide provoqué par la censure qui a fait que madame von der Leyen a pris le dessus.
02:58Non, la fameuse réunion dans laquelle Ursula von der Leyen a validé le Mercosur était prévue depuis des mois, on le sait très bien.
03:05Ursula von der Leyen dont les commissaires européens, dont la composition de la commission, ont été élus, soutenus par les républicains.
03:12Enfin, Emmanuel Macron, sur la scène européenne, à l'international, il s'est fâché à peu près avec tout le monde, n'a plus grand-chose.
03:19Il a encore, j'allais dire, le ministère de la Parole pour pouvoir peut-être donner des orientations au pays, en tous les cas impulser celles-ci.
03:28Mais je crois qu'il est très peu écouté, je crois que même dans sa majorité, ils n'ont qu'un rêve, c'est de le passer par-dessus bord.
03:34La majorité, qui n'est plus une majorité d'ailleurs, en tous les cas le bloc central, n'a qu'un rêve, c'est de se débarrasser d'Emmanuel Macron.
03:41C'est la raison pour laquelle je vous dis, ce sont ses amis...
03:44Donc vous êtes prêts pour une présidentielle anticipée ?
03:46Mais il faut l'être, et Marine Le Pen l'est, elle travaille depuis longtemps d'ailleurs.
03:50Elle se prépare, notre mouvement se prépare depuis longtemps en faisant élire des femmes et des hommes, en travaillant sur un programme, sur des propositions.
03:57Nous prenons au sérieux la situation du pays.
03:59C'est aussi un message qui a été envoyé au juge compte tenu de son calendrier judiciaire ?
04:03Nous n'avons jamais mélangé les deux.
04:06Le calendrier judiciaire trouvera sa finalité à la fin du mois de mars.
04:11Et nous pensons, parce que moi j'ai encore confiance dans la justice de mon pays,
04:15qu'évidemment Marine Le Pen sera totalement relaxée parce qu'elle est totalement innocente.
04:19Donc par conséquent, elle pourra se présenter à l'élection présidentielle de 2027.
04:23D'accord, mais s'il n'y a pas d'exécution provisoire en mars prochain dans le procès, Marine Le Pen fera logiquement, Sébastien Chenier, appel de la décision.
04:30Mais si tout cela intervient avant 2027, elle peut être candidate.
04:34C'est-à-dire que c'est le message envoyé au juge.
04:36Regardez, vous pourriez m'empêcher, par votre décision, d'être candidate à la présidentielle.
04:41Que Marine Le Pen ait indiqué qu'elle souhaitait être candidate aux présidentielles ne date pas d'aujourd'hui, ni même du jugement.
04:46Ça fait très longtemps que Marine Le Pen a dit qu'à part elle, ou si par malheur, il lui arrivait quelque chose, ce serait quelqu'un d'autre.
04:53Mais elle est en tous les cas la candidate naturelle de notre mouvement depuis très longtemps.
04:57Donc moi je pense qu'elle sera relaxée, parce que je pense que nous avons démontré la vacuité de ce dossier, le vide total de ce dossier.
05:04Relaxe total ?
05:05Oui, je pense, oui, qu'elle sera relaxée.
05:07La pensée magique ?
05:08Non, non, parce que j'essaye de réfléchir objectivement. J'ai assisté au tribunal.
05:13Oui, vous vous avez assisté, effectivement.
05:14Oui, j'ai assisté aux audients, j'ai assisté à la plaidoirie des avocats.
05:17Et effectivement, dans ce problème organisationnel d'assistants parlementaires du Parlement européen, Marine Le Pen n'a rien à se reprocher.
05:23Donc je pense qu'elle ne sera pas condamnée et qu'elle sera présente devant les Français pour défendre une autre politique qui aura d'autres effets.
05:30Pour l'heure, Emmanuel Macron, qui est aux responsabilités, sera demain à Mayotte.
05:34Première nuit, Sébastien Chenu sous couvre-feu sur place.
05:37Il aura fallu des jours pour distribuer de la nourriture, pour rétablir en partie l'électricité.
05:43Mayotte, 101ème département français.
05:45Est-ce que l'État est à la hauteur ?
05:47Le ministre des Outre-mer ce matin sur Europe 1 a dit que l'État est au rendez-vous.
05:51Ça fait longtemps que l'État n'est pas au rendez-vous pour nos compatriotes maorais.
05:55Je pense que cette terrible crise, comment ne pas avoir une pensée immédiatement ce matin pour nos compatriotes maorais,
06:02cette terrible crise qui est suite à cet ouragan, agit comme un révélateur en réalité, un révélateur de l'État de Mayotte.
06:10Ça fait très longtemps qu'au Rassemblement national avec Marine Le Pen, on parle de Mayotte, on dénonce la situation de Mayotte,
06:16on explique que Mayotte ploie sous une immigration qui l'empêche de pouvoir vivre normalement.
06:22Ça fait des années, Marine Le Pen, déjà en 2018, déposait des propositions de loi sur la situation de Mayotte.
06:28Et aujourd'hui, à cause de cette terrible cyclone...
06:31Il y a eu des contrats. L'ancien ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin...
06:34Ridicule.
06:35Ridicule ?
06:36Ridicule. Le plan Wambushu, qui a démantelé, qui devait démanteler les habitants insalubres, les bidonvules,
06:41a démantelé très très peu de celles-ci, qui devraient intervenir sur l'immigration illégale.
06:45Donc certains magistrats ont mis un coup d'arrêt à ce démantèlement ?
06:47Bien entendu, mais ça veut dire que le cadre législatif n'est souvent pas adapté.
06:51Nous, nous avons demandé, par exemple, que le droit du sol soit supprimé à Mayotte, et pas seulement d'ailleurs.
06:57Mais où en sommes-nous ? C'est toujours pas une réalité ?
06:59Et maintenant, regardez, le ministre de l'Intérieur, Bruno Rotailleau, parle évidemment.
07:02La première des urgences, rappelons-le ce matin sur CNE, ce sont les vies humaines, c'est l'eau, l'électricité.
07:07Mais il évoque aussi, Bruno Rotailleau, le jour d'après, avec le défi migratoire,
07:11la France insoumise a dénoncé les obsessions racistes et xénophobes du ministre.
07:16Comment vous réagissez ? Est-ce que vous lui apportez votre soutien ?
07:18La France insoumise, qui était à la manœuvre pour les recours sur le fait de démanteler les bidonvilles, n'a rien à dire là-dessus.
07:25Ils ont laissé, ils ont défendu les comores qui tentent d'envahir Mayotte depuis des années.
07:30Franchement, la France insoumise devrait faire preuve de beaucoup d'humilité.
07:33La première chose aujourd'hui, c'est d'abord la nécessité d'un recours à l'aide internationale.
07:38Je pense qu'on devrait avoir une voix qui demande au pays, l'Afrique du Sud par exemple, qu'il n'est pas très loin, de nous aider.
07:45Vous savez, la problématique...
07:47La France, donc, a besoin d'aide extérieure.
07:49Oui, on a besoin de l'aide internationale, oui. On a besoin de l'aide de l'Union européenne.
07:52Quand vous pensez que l'Union européenne a financé pendant des années les réseaux d'eau à Gaza, avec notre argent, l'argent des Français,
07:59et que là, pour des Français, les Mahorais sont des Français comme les autres,
08:03le réseau d'eau potable est détérioré depuis des années.
08:07Je pense qu'on devrait aussi demander à l'Union européenne de passer à la caisse,
08:11de dire que Mayotte, une île française, Mayotte a besoin de notre soutien.
08:16Mayotte, pour son réseau d'eau potable, doit pouvoir compter sur l'Union européenne.
08:19Oui, je pense qu'on doit pouvoir faire appel à toutes les bonnes volontés.
08:22Défi humain et humanitaire, d'abord. Défi migratoire, vous l'avez dit.
08:26Défi sécuritaire aussi, couvre-feu, et d'ailleurs sur l'ensemble du territoire.
08:29Parlons de ce qui s'est passé il y a quelques jours et qui a beaucoup choqué les policiers Sébastien Chenu,
08:34ces fonctionnaires qui ont été agressés littéralement, lynchés à Nice.
08:39Les suspects ont comparu d'abord libres, et puis on a appris finalement que 3 des 5 suspects ont été déferrés et placés en prison.
08:47Que vous ont inspiré ces images ?
08:49Un éternel recommencement.
08:51On a vraiment le sentiment dans notre pays que cet ensauvagement, on ne trouve presque même plus les mots,
08:59est permanent à tout niveau, dans toutes les villes, à tous les moments, et que l'histoire se répète sans cesse.
09:05Et puis il y a des politiques qu'on ne tente pas.
09:07Lesquelles ?
09:08Une politique qui soit plus dure sur l'incarcération, qui devrait être immédiate, avec des peines plus courtes, plus adaptées, plus immédiates, plus réalistes,
09:16c'est-à-dire faites de façon évidente, des politiques sur les parents, de responsabilisation des familles, des parents, expulsion de logements sociaux,
09:24retenue sur un certain nombre d'aides sociales.
09:27Tout ça, ce n'est pas tenté, et pourtant ça fait des années que la situation se dégrade.
09:30Il y en a un qui souhaite tenter tout cela. Est-ce que vous lui apportez son soutien ?
09:34Est-ce que dans le prochain gouvernement, la prochaine équipe qui devrait être mise en place bientôt,
09:38quelqu'un comme Bruno Rotaïo est indispensable pour mener ces défis ?
09:42Mais il est indispensable s'il a les leviers, si on lui donne les moyens.
09:45Moi, je crois que malheureusement, Bruno Rotaïo, on l'a vu, a beaucoup parlé et a peu agi, ou en tous les cas a été forcément comptable.
09:52A-t-il eu le temps ? Avec votre censure, il n'a pas pu développer son volontarisme.
09:56Quand Bruno Rotaïo, face à lui, Didier Migaud, garde des Sceaux, ministre de la Justice, il est borné.
10:03Là, avec cette nouvelle équipe, probablement il y aura plus de ministres de gauche.
10:07Vous avez censuré un gouvernement pour avoir un gouvernement avec probablement plus de...
10:12Non, Madame. C'est le « en même temps » qui tue les choses.
10:16À partir du moment où Emmanuel Macron et François Bayrou...
10:18Vous avez la garantie qu'il n'y aura plus de « en même temps » ?
10:20De toute façon, c'est pour ça que la situation est liée à Emmanuel Macron. C'est lui qui bloque les choses.
10:25Bruno Rotaïo, par exemple, a perdu les arbitrages sur l'aide médicale d'État.
10:29C'est la ministre de la Santé qui avait dit « on continuera l'aide médicale d'État ».
10:33Bruno Rotaïo n'a pas été entendu sur la demande de référendum sur l'immigration que nous demandons depuis des années.
10:38Vous pouvez dire que M. Bayrou, avec lequel vous êtes le plus conciliant, si je vous écoute, ira vers ces arbitrages ?
10:45J'ose espérer qu'il ne mettra pas face à un ministre de l'Intérieur, si c'était Bruno Rotaïo,
10:49un garde des Sceaux qui sera là pour démanteler ce que pourrait faire le ministre de l'Intérieur.
10:54Tant qu'on est dans cette logique, elle est mortifère.
10:56J'espère que François Bayrou entend le cri de détresse des Français,
10:59le cri de détresse de nos forces de l'ordre, des policiers, mais aussi des pompiers,
11:03de tous ceux qui concourent à la sécurité au sens général de notre pays,
11:07qu'il les entend et qu'il comprendra que les Français ne veulent plus qu'on fasse de la nuance.
11:12La loi immigration pourrait passer à la trappe.
11:14C'est ce qui est demandé sous pression, d'ailleurs, à Bruno Rotaïo,
11:17qui pourrait peut-être, on ne le sait pas, consentir à certaines concessions.
11:21Ce serait un test si cette loi est abandonnée ?
11:23Si Bruno Rotaïo ne fait pas de loi immigration et recule, il ne sert donc à rien.
11:28Si Bruno Rotaïo est ministre de l'Intérieur, c'est pour agir.
11:32Je plaide pour qu'il n'ait pas face à lui des ministres qui l'empêchent d'agir,
11:36comme je plaide pour le fait qu'il y ait une loi immigration.
11:39Mais si Bruno Rotaïo redevient ministre de l'Intérieur
11:42sans pouvoir faire de loi immigration, sincèrement, à quoi ça sert ?
11:45Que savez-vous, en réalité, de la ligne qui va être défendue par François Bayrou ?
11:48Hier, on l'a entendu à l'Assemblée.
11:50À un moment, il dit que ce n'est pas, par exemple, dans la fiscalité qu'on trouvera des solutions.
11:55Un peu plus tard, il parle de possibilité de nouveaux impôts.
11:57Est-ce qu'aujourd'hui, le député que vous êtes peut nous dire l'orientation qui va être prise pour le pays ?
12:01Non, malheureusement, et c'est bien le problème.
12:03Mais Marine Le Pen l'avait très bien dit, on a l'impression que ces hommes politiques
12:07montent à cheval et cherchent à s'y maintenir coûte que coûte.
12:10Ils ne savent pas où va le cheval, comment il y va, dans quelle direction, pour faire quoi.
12:14Mais il faut se maintenir sur le cheval.
12:16Et François Bayrou, héritier de 50 ans de vie politique,
12:19on a l'impression qu'il est monté sur un cheval dont il rêvait depuis toujours
12:22pour aller où ? On ne sait pas.
12:23Pour faire quoi ? On ne sait pas.
12:25Pour enjamber quelle barrière ? On ne sait pas.
12:27Pardonnez-moi à vous écouter, j'ai presque l'impression que vous avez le doigt sur le bouton de la censure ce matin.
12:32Non, mais si François Bayrou ne tient pas compte des erreurs qu'a pu commettre Michel Barnier
12:37tant sur la forme que sur le fond, il se dirigera lui aussi vers les mêmes conséquences,
12:41c'est-à-dire tôt ou tard vers une censure.
12:43S'il a été attentif aux erreurs, aux incohérences de Michel Barnier
12:47et qu'il ne les reproduit pas, alors il pourra construire un budget
12:50s'il nous écoute, s'il nous entend, s'il retient des propositions.
12:53Vous savez, nous, ce sont toujours les mêmes.
12:55Protéger les Français, protéger leur économie, leur pouvoir d'achat,
12:58mais aussi les protéger dans le quotidien.
13:00D'où cette loi Immigration.
13:01Et faire aussi des efforts d'économie.
13:03Votre partenaire Eric Ciotti, lui, veut faire des économies à la tronçonneuse.
13:08D'ailleurs, il s'inspire d'un triangle, d'une trinité.
13:12Millet-Île-Argentin, Trump et Musk.
13:14Alors, il dit qu'il faut, Sébastien Chenu, éliminer certaines agences qui ne servent à rien,
13:19dégonfler la baudruche démocratique.
13:21À mon avis, ceux qui nous écoutent ou nous regardent ce matin seront à peu près d'accord.
13:25Mais s'il faut aller plus loin et toucher au cœur de la politique sociale ?
13:29Écoutez, il y a des bonnes dépenses sociales.
13:31Moi, je suis attaché à la solidarité nationale,
13:33mais évidemment pas à la systématisation pour laquelle nous nous considérons
13:36que la priorité nationale doit être instaurée dans notre pays
13:39pour un certain nombre d'aides sociales, pour des impôts, pour des aides qui sont non-contributives.
13:43Nous pensons que les Français ont le droit à davantage
13:46que des gens qui sont ou en situation irrégulière ou étrangers sur notre territoire.
13:50Maintenant, sur l'administration ou sur les agences d'État,
13:53évidemment qu'Éric Ciotti a raison quand vous pensez que...
13:56C'est très libéral. Sur ça, nous sommes d'accord.
13:58Non, mais sur les agences d'État.
14:00Vous êtes prêts à ce découpage à la tronçonneuse ?
14:02Un exemple qui n'est pas une agence d'État, mais qui est une structure.
14:04435 millions d'euros par an pour le Conseil économique et social,
14:08dans lequel sont nommés uniquement des copains du pouvoir.
14:11Ces gens-là ne sont pas élus. On les nomme comme ça pour leur faire plaisir.
14:14Ils rendent des avis sur un certain nombre de sujets que personne n'écoute,
14:17qui n'intéressent personne.
14:18Et ils roulent carrosses toute l'année sur le dos des Français
14:21et se comportent comme de véritables notables d'un système
14:24qui ne défend pas les intérêts des Français.
14:26Donc ça, ça fait partie de ces choses.
14:28Il y a des doublons aussi dans les agences d'État.
14:30Il y a des choses qu'on pourrait fusionner.
14:31Et là, on a des milliards d'économies à faire.
14:33Même chose sur la fraude, qu'elle soit sociale ou fiscale.
14:36Donc vous voyez, il y a des marges sur le millefeuille administratif.
14:39On pourrait reparler du rôle des régions.
14:41Moi, je crois que là aussi, il y a des marges de progression pour faire des économies.
14:45Et pour conclure, si François Bayrou ne prend pas ce chemin,
14:48combien pourrait-il rester à la tête du gouvernement ?
14:50Eh bien, le chronomètre est enclenché.
14:52C'est François Bayrou qui va nous dire en combien de temps il est capable
14:54de créer un budget qui protège les Français.
14:56Et puis, le sablier est retourné.
14:58Nous lui dirons, au moment où les derniers grains s'écouleront,
15:02s'il a rempli sa mission ou s'il mérite, lui aussi, de partir.
15:06Merci Sébastien Chenut.
15:07C'était votre grande interview sur CNews Europe 1.
15:09Je vous dis à bientôt.
15:10A bientôt.

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