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"On se sent coupés du monde actuellement", racontait mardi une habitante de Mayotte où les pénuries d'eau et de nourriture se font sentir après le passage dévastateur du cyclone Chido.

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Transcription
00:00On ne reçoit plus la radio, on n'a plus d'électricité, on ne sait pas ce qui se
00:21passe, on ne sait même pas ce qui se passe de l'autre côté.
00:23Sur Petit-Terre, on n'a même pas de nouvelles avec Grand-Terre, donc les bilans des morts
00:28etc, mis à part de bouche à oreille selon les quartiers où tu vas, on n'a pas d'informations,
00:35on se sent coupé du monde actuellement.
00:36Là on cherche de l'eau à boire, les packs d'eau se font rares, on manque de sardines
00:43aussi, les produits en conserve là, tout ça se fait rare donc on recherche.
00:47C'est vrai qu'on a déjà fait plusieurs magasins mais bon, comme tout le monde, tout
00:52le monde se rue sur les magasins donc forcément il y a des pénuries.
00:58Même ceux qui se sont cru protégés éventuellement ne s'imaginaient pas à quel point la violence
01:17du vent pouvait tout dévaster.
01:20Je pense qu'il y a eu d'une part la peur qu'on a pu avoir dans un premier temps pour
01:26nous-mêmes alors qu'on était, moi à mon échelle je suis quelqu'un de privilégié
01:29parce que j'habite quand même une maison en dur, tout autour de nous il y a énormément
01:32de bangas, nous avons un quartier qui s'appelle La Vigie et un autre qui s'appelle Sétam
01:38et qui là sont plein de bangas et évidemment ça a été absolument ravagé, on a de nombreux
01:42élèves qui sont de ces quartiers-là aussi.

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