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00:00Europe 1, 11h-13h, Pascal Praud et vous.
00:07On va partir le plus rapidement possible pour Avignon avec notre ami Stéphane Burgatt,
00:13correspondant d'Europe 1.
00:14Mais je salue Géraldine Hamon que vous avez entendu, Laurent Tessier bien sûr à la rédaction
00:18en chef.
00:19Monsieur Blanc qui est là ?
00:21Oui, exactement.
00:22Bonjour Julien Blanc, puisque notre ami Fabrice Laffitte est souffrant, on va essayer de prendre
00:29de ses nouvelles d'ailleurs, ça fait trois jours que je le dis.
00:33Monsieur Olivier Guenec est là, bonjour, et monsieur Alexandre Omar est là à la
00:37programmation, bonjour Alexandre !
00:39Bonjour Pascal !
00:40Vous allez bien ?
00:41Très bien !
00:42Dominique Pellicot, l'accusée principale et ex-mari de Gisèle Pellicot a été condamné
00:46ce matin à la peine maximale de 20 ans de prison.
00:48Monsieur Pellicot a 72 ans, il a drogué son épouse à son insu, vous le savez, pendant
00:53près de 10 ans, entre 2011 et 2022 pour la violer, et la faire violer par des dizaines
00:58d'inconnus recrutés sur Intédranet.
01:00Que serait-il arrivé à Gisèle Pellicot si son ex-marine n'avait pas été surpris
01:04en train de filmer sous les jupes de cliente dans un supermarché du Vaucluse le 12 septembre
01:102020 ? 51 accusés au total âgés de 27 à 74 ans de tous les milieux sociaux, retraités,
01:17infirmiers, routiers, plombiers, cuisiniers.
01:19Gisèle Pellicot est devenue une héroïne, une icône internationale en refusant le huis
01:23clos du procès.
01:24Pour que la honte change de camp, un important dispositif de policiers est présent pour
01:29sécuriser le tribunal d'Avignon, il y avait le monde entier ce matin, près de 180 médias
01:35dont 82 étrangers.
01:37Je salue Stéphane Burga, bonjour Stéphane.
01:41Bonjour Pascal, bonjour à tous.
01:43Vous étiez peut-être dans la salle du tribunal ou peut-être dans une salle à côté ?
01:49Non, dans une des salles annexes pour la rediffusion, en fait la salle était déjà assez petite
01:54en temps normal, seuls 4 journalistes ont pu pénétrer dans la salle principale tout
02:00simplement parce qu'il y avait beaucoup de renforts policiers puisqu'il y a eu beaucoup
02:03de mandats de dépôt ont été prononcés donc il faudra mettre les fers aux accusés
02:10donc c'est pour ça qu'on les a redistribués sur 4 salles de retransmission.
02:14Bon, personne n'a été relaxé ?
02:17Non.
02:18Sur les 51 personnes qui étaient accusées, tout le monde a été condamné ?
02:23Exactement, même s'il y a eu des faits qui ont été requalifiés pour 2 ou 3 qui ont
02:30été requalifiés en atteinte sexuelle, donc on avait requalifié des faits qui étaient
02:34au départ de tentative de viol pour agression sexuelle, sinon c'est de la culpabilité
02:40pour tout le monde, des peines qui sont quand même en dessous de ce qui avait été requis
02:45par les avocats généraux, sauf pour Dominique Pellicot, on est resté sur cette peine maximale
02:50de 20 ans, mais sinon on a des peines qui sont entre 2 et 4 ans plus bas que ce qui
02:54avait été demandé par le ministère public.
02:57Quelles ont été les réactions dans la salle, d'abord de Gisèle Pellicot en premier ?
03:02Très attentive, elle qui souvent évitait le regard, mais là elle a vraiment fixé
03:09chacun des accusés quand ils se levaient pour entendre le verdict et les peines de
03:14prison qui étaient prononcées.
03:16Gisèle Pellicot qui est attendue et elle va certainement s'exprimer, il y a une horde
03:22incroyable de caméras.
03:23Je vous propose, vous pouvez vous diriger vers elle peut-être ?
03:25Impossible, c'est ce que j'allais vous dire, en fait elle est inaccessible.
03:27Je pense que si elle parle pour tout vous dire, je pense que sur les chaînes info et notamment
03:31sur CNews, on va pouvoir l'entendre en direct, donc je demande à Laurent Tessier, est-ce
03:36que c'est possible dans ces cas-là de se brancher sur l'antenne de CNews et d'écouter
03:42les premières...
03:43C'est l'avocate de Dominique Pellicot qui va prendre la parole.
03:45Eh bien je vous propose de l'écouter peut-être Stéphane Burgatte, on écoute, nous sommes
03:49en direct, tout ça se fait.
03:51Madame Zavarro qui aurait été remarquable d'ailleurs, l'avocate de Dominique Pellicot
03:54parce que c'est un dossier évidemment particulièrement difficile et j'ai trouvé qu'elle avait gardé
03:59une forme de dignité.
04:00Elle a commencé à s'exprimer à l'instant ? Je ne crois pas qu'elle a commencé à...
04:05Si elle parle, elle parle, écoutons-la, écoutons-la, est-ce qu'on peut l'écouter ? Est-ce que
04:10la liaison est en place ? Est-ce que la liaison est en place, Julien Blanc ?
04:13Pour ma part, en tant qu'avocate de Dominique Pellicot, je voulais à l'issue, au démarrage
04:19de ces débats, je voulais que les débats soient sereins, ils l'ont été, et ceci est
04:23une bonne chose pour l'œuvre de justice.
04:26Je voulais que Madame Pellicot puisse se sortir apaisée de ces débats, je pense que les
04:30verdicts qui ont été prononcés vont participer de cet apaisement, je me permets de l'indiquer,
04:36je me permets de l'indiquer quand bien même que je ne suis pas l'avocat de Madame Pellicot.
04:41Au cadre d'une responsabilité pour l'heure assumée de Dominique Pellicot, d'une dignité
04:48de Madame Pellicot, je déciderai à l'issue des 10 jours, c'est-à-dire jusqu'au 29 décembre,
04:55je déciderai si oui ou non, nous interjettons appel de ce verdict qui a été prononcé.
05:01Je crois que, je disais au début des débats que Monsieur Pellicot n'était pas forcément
05:09le chef d'orchestre et les autres n'étaient pas les musiciens, pour autant, je pense que
05:13par l'énoncé de ce verdict, la Cour a condamné le chef d'orchestre en faisant une différence
05:18justement entre lui et les différents musiciens qui composent cet orchestre, dont acte.
05:25Nous n'avons pas l'autorisation de critiquer une décision de justice, la seule manifestation
05:31que nous puissions avoir pour la contester éventuellement, c'est interjeter appel et
05:36encore une fois, je le répète, nous exploiterons le délai de 10 jours qui nous est donné
05:40pour prendre cette décision et savoir si nous devons de nouveau être soumis à, cette
05:46fois-ci, un jury populaire dans les mois à venir.
05:50Bon, Madame Zavarro, vous avez compris que ce n'est pas extraordinaire la liaison parce
05:55qu'il y a tellement de journalistes autour de Madame Zavarro que sans doute le micro
06:00était un peu éloigné, mais je retiens Stéphane Burgate que Monsieur Pellicot va réfléchir
06:08de savoir s'il fait appel ou non.
06:10Je n'imagine pas trois nouveaux mois de procès avec Madame Pellicot et je pense que ce ne
06:18serait pas l'issue, on la connaît, je pense que de toute façon c'est très difficile
06:23pour lui d'échapper à la peine maximale et ce serait vis-à-vis d'elle, ce serait
06:29j'imagine mal interprété Stéphane Burgate.
06:31Très certainement, donc il y a sa décision, après on va guetter aussi les décisions
06:35des autres co-accusés, vont-ils faire appel ? Très certainement, on avait pu parler ces
06:41derniers jours avec des avocats de la Défense, certains plaident tout simplement à l'acquittement
06:45vu qu'il n'y a pas eu d'acquittement, on se doute bien qu'il va y avoir des appels
06:48qui vont être formulés, on rappelle aussi que le parquet peut aussi faire appel s'il
06:53juge que ces peines ne sont pas assez fortes, ne correspondent pas à ce qui était attendu,
06:59ça c'est une possibilité aussi.
07:00Alors c'est ça qui est d'ailleurs très intéressant, parce que le parquet va être
07:04dans une position difficile, puisque vous l'avez dit, le verdict ou quelques verdicts
07:10sont moins forts que les réquisitions, mais d'imposer, et c'est pour ça que c'est
07:15difficile, d'imposer pour le parquet, ce qui est quand même une épreuve à Madame
07:20Pellicot, de lui demander de revenir, puisqu'il ne serait plus là Dominique Pellicot sans
07:26doute, mais est-ce que les autres accusés seraient là dans ces cas-là ? Je ne sais
07:31pas techniquement comment ça se passe, si un seul fait appel, on ne renvoie pas tout
07:35le procès, on refait le procès de simplement celui qui a fait appel, j'imagine.
07:42Sauf que techniquement, vu que Dominique Pellicot est le pivot de cette histoire, le chef d'orchestre,
07:47il serait d'une manière ou d'une autre amené à passer à la barre, donc il rentrera
07:53à nouveau dans le jeu.
07:54En tout cas, c'est intéressant de savoir ce qui va se passer ces prochaines heures.
08:00Vous nous avez dit la réaction de Madame Pellicot, la réaction de Dominique Pellicot
08:05cette fois-ci ?
08:06Dominique Pellicot en larmes, tête baissée, c'était le cas pour au moins un autre accusé,
08:12le reste des accusés sont plutôt restés tête basse, les réactions assez vives, on
08:17a pu entendre des éclats de voix dans la salle des pas perdus, c'est bien sûr les
08:21familles qui sont présentes sur une de ces salles de retransmission, il y a eu des larmes,
08:28beaucoup ne s'attendaient pas à être condamnés, certains espéraient jouer l'acquittement
08:32ou alors des peines peut-être moins élevées.
08:34Et puis on a vu la famille de Gisèle Pellicot arriver au tribunal, assez nombreuses d'ailleurs,
08:40est-ce qu'il y a eu des réactions là aussi ? Est-ce que vous avez pu recueillir des témoignages
08:44des uns et des autres ?
08:45Pour l'instant, ce qui s'est passé c'est que Gisèle Pellicot est sortie par une des
08:50portes qui est réservée au parti civil dans la salle, donc elle a pu passer en dehors
08:55de la nuit de caméra qui est juste devant la porte de cette salle.
09:00Ses avocats avaient annoncé ces derniers jours qu'elle ferait une réaction courte déclaration
09:05et elle n'a jamais caché qu'elle n'était pas très à l'aise avec les micros.
09:09Vu le nombre de journalistes et de caméras, on comprend que ce soit très impressionnant
09:13pour elle, mais en tout cas on attend quand même une réaction de Gisèle Pellicot à
09:17un moment dans la journée.
09:19Merci Stéphane Buriat, on va marquer une première pause, vous avez peut-être envie d'intervenir
09:24parce que, qu'est-ce qui est intéressant dans ce procès ?
09:27Evidemment c'est un fait unique, en tout cas on peut considérer que c'est un fait unique
09:31qui ne ressemble à aucun autre dossier et qui sans doute ne se reproduira plus.
09:37Ça c'est une première analyse.
09:39La deuxième analyse c'est de considérer que ça met en évidence une forme de culture
09:45masculine, un rapport à la femme et d'y voir un changement de nos sociétés à venir
09:54et c'était en tout cas le message du procureur lorsqu'il avait requis.
09:57Donc ce débat-là nous intéresse, je vous vois Géraldine, c'est l'impression que vous
10:03avez déjà penché vers la deuxième partie, vers la deuxième explication peut-être.
10:09Alors que j'ai le sentiment, moi, d'incliner plutôt vers la première, je pense que c'est
10:14quelque chose qui est un fait divers, pur, avec une monstruosité que je n'avais jamais vue
10:21et je ne suis pas certain de la revoir.
10:24On espère.
10:25Oui, mais je n'y vois pas forcément un fait de société.
10:29Il y a eu des grandes affaires criminelles de ce type, parfois, docteur Petiot, l'affaire Landru,
10:35par exemple, qui emmenait des femmes et qui les faisait disparaître, ou des serial killers.
10:42C'est toujours difficile de savoir est-ce qu'un fait divers reflète une société ou pas.
10:49En tout cas, le débat est ouvert et vous pouvez nous appeler pour répondre à cette question.
10:53Il est 11h15 à tout de suite.
10:54Et oui, vous pouvez réagir au 01 80 20 39 21 tout de suite avec Pascal Praud sur Europe 1.
11:00Europe 1.
11:01Pascal Praud et vous.
11:02D'11h à 13h sur Europe 1 et Hélène est avec nous en ligne, Pascal.
11:05Et je salue Hélène.
11:07Mais avant cela, peut-être qu'on peut écouter d'abord la vidéo où Dominique Pellicot était surpris
11:12en train de filmer sous les jupes de clientes dans un supermarché du Vaucluse.
11:16C'était le 12 septembre 2020.
11:19Parce que s'il n'y avait pas eu cet officier de sécurité, s'il n'y avait pas cette vidéo,
11:25nous ne parlerions sans doute pas ce matin de Dominique Pellicot.
11:28Il ferait des bonnes prises de vue, votre téléphone.
11:30Il est en train de filmer sous votre robe.
11:33Vous portez plainte.
11:34Je suis là pour rigoler, on le suit à la caméra, ça fait 4 ans.
11:36Allez, police.
11:37Police direct.
11:38Vous êtes un gros dégueulasse, vous, en fait.
11:40Vous êtes un gros dégueulasse.
11:41Vous avez de la chance.
11:42Je vous jure, c'est ma mère.
11:43Je vous arrache la tête.
11:44Vous vous rendez compte la vie ?
11:47La vie tient à quoi ?
11:48C'est-à-dire qu'elle tient à cet homme.
11:50Si cet homme ne repère pas Monsieur Pellicot ou si Monsieur Pellicot, à ce moment-là,
11:57ne filme pas comme il est en train de filmer, nous ne parlons pas du procès Pellicot.
12:03Je voulais vous faire écouter Gisèle Pellicot, également, il y a quelques semaines.
12:07J'ai été profondément touchée par cet élan qui me donne une responsabilité.
12:12Grâce à vous tous, j'ai la force de mener ce combat jusqu'au bout.
12:16Ce combat que je dédie à toutes les personnes, femmes et hommes,
12:20qui, à travers le monde, sont victimes de violences sexuelles.
12:24A toutes ces victimes, je veux leur dire aujourd'hui, regardez autour de vous, vous n'êtes pas seuls.
12:31On va être avec Hélène, qui habite dans le sud de la France,
12:34et qui va pouvoir commenter, comme vous tous ou vous toutes, ce verdict.
12:39Et je rappelle que si vous nous rejoignez à l'instant sur Europe 1,
12:42aucun acquittement au procès des viols de Mazan, peine maximale pour Dominique Pellicot, 20 ans,
12:48pour les 50 co-accusés, des hommes de 27 à 74 ans, dont aucun n'a été acquitté.
12:54Le magistrat a ensuite aigréné, une à une, les peines infligées.
12:57À 10h30, les condamnations allaient de 3 ans d'emprisonnement, dont 2, avec sursis, à 13 ans de réclusion.
13:04Ces réquisitions étaient plus sévères que la moyenne des condamnations pour viol en France,
13:08qui était de 11 ans en 2022, les réquisitions qui avaient été faites.
13:16Et là, on a une statistique qui montrait que les réquisitions étaient plus sévères
13:20que la moyenne des condamnations des viols en France.
13:22On est avec Hélène. Hélène, bonjour.
13:24Oui, bonjour M. Pro.
13:26Écoutez, moi je suis très émue pour Mme Pellicot,
13:29qui a dû vraiment être très sensibilisée pendant tous ces 3 longs mois.
13:37Beaucoup de courage, je la salue, une fois de plus.
13:40Vous voyez, je suis vraiment au bord des larmes, parce que c'est horrible ce qui s'est passé pour elle.
13:44Et je voulais vous signaler qu'en droit, que le devoir conjugal existait toujours.
13:50Alors il faudrait peut-être modifier tout ça, parce que j'entendais que la jury prudence
13:56mentionne encore l'absence de relation sexuelle entre époux comme une faute,
14:01au même titre que les violences conjugales, l'abandon du domicile et de l'adultère.
14:07C'est quand même invraisemblable.
14:09Le consentement devrait être le socle des relations sexuelles et du mariage.
14:15Vous voyez ?
14:16Moi je suis complètement d'accord avec vous.
14:18Je pense simplement qu'il ne serait pas appliqué aujourd'hui.
14:21Je pense qu'il y a parfois des lois comme ça qui sont encore dans le code pénal,
14:25mais qui n'ont plus de sens.
14:28Je l'espère, mais vous voyez, moi je suis sensibilisée parce que j'ai plus de 60 ans.
14:36Vous savez, on nous inculquait à nous les femmes de plus de 60 ans,
14:40ce qu'était le devoir conjugal.
14:44On devait se plier au désir atta des époux.
14:47C'est extraordinaire.
14:48Quel âge vous avez madame ?
14:50Pardon ?
14:51Quel âge vous avez ?
14:52J'ai 65 ans.
14:53Mais vous êtes jeune pourtant.
14:5565 ans c'est quasiment mon âge.
14:57Oui, dans la religion catholique.
14:59Moi j'ai pas l'impression que, dans ma génération,
15:02j'ai pas l'impression que vous parlez davantage de la génération de ma grand-mère.
15:05Non, non, non.
15:06Où on vous a parlé par exemple, on vous a dit, il faut que tu te soumettes au devoir conjugal.
15:11Vos parents vous disaient cela par exemple.
15:13Oui, et mes grands-parents également.
15:15Et vous savez ce qu'on me disait même ?
15:16Non.
15:17Que pour garder un homme, il fallait avoir le ventre et le bas-ventre.
15:22Il fallait donc bien le faire ranger et se soumettre.
15:26Oui, mais toutes les familles n'étaient quand même pas comme la vôtre, si vous me permettez.
15:31Écoutez, je ne sais pas.
15:33Parce que je dis que vous êtes jeune.
15:35Vous auriez d'une autre génération, je ne dirais pas.
15:38Mais ce qui m'étonne, c'est que...
15:40Oui, mais vous ne connaissez pas mon histoire.
15:42J'ai été élevée chez les Dominicaines.
15:43Enfin bon, c'est très compliqué.
15:45Oui, non, mais ce n'est pas compliqué.
15:46Mais c'est une histoire peut-être particulière qui a été...
15:49Je ne sais pas.
15:50Ce que j'ai entendu ce matin sur votre antenne a fait écho justement à tous ces souvenirs.
15:55Dans la mesure où votre journaliste disait que ce sujet avait énormément de sensibilité,
16:02les soixantenaires et plus.
16:05Donc, je me suis sentie concernée.
16:07D'où mon appel.
16:09Parce qu'effectivement, les choses vont changer grâce à Madame Pédico.
16:14Le consentement...
16:15Qu'est-ce qui va changer ?
16:17Le consentement qui sera obligatoire.
16:21Oui, mais...
16:22Obligatoire.
16:23J'entends bien, mais j'ai le sentiment, et c'est ce qu'on disait tout à l'heure,
16:27que cette histoire est absolument particulière.
16:30Qu'elle ne répond à aucun critère que j'ai connu.
16:34Vous savez, je pense qu'il y a beaucoup de femmes qui subissent ce genre de commandes.
16:38Vous pensez qu'il y a beaucoup de femmes qui se font violer le soir en France,
16:41régulièrement par un mari qui les a droguées ?
16:45J'espère que vous vous trompez, mais je ne peux pas vous apporter...
16:50Alors, écoutez, je vais rectifier.
16:53Elles ne sont pas droguées, mais elles sont forcées...
16:57À avoir des relations avec d'autres hommes ?
16:59Oui, bien sûr !
17:00Non, pas avec d'autres hommes, avec leur mari !
17:02Ah oui !
17:03Mais même avec leur mari !
17:04Ah oui, je pense que vous avez sans doute raison, bien sûr.
17:07Mais oui, mais bien sûr que si !
17:09Vous avez raison, je pense que bien sûr.
17:11Moi, j'ai des amis qui...
17:12Enfin, il y a beaucoup de femmes qui simulent.
17:14Elles n'ont pas envie, elles simulent.
17:16Vous voyez, ça va très très loin tout ça.
17:18Même si, sans rentrer dans les détails techniques,
17:22il faut quand même...
17:24C'est difficile de simuler, comme vous dites,
17:26si vous n'êtes pas dans des bonnes dispositions pour...
17:30Écoutez, il y en a combien des femmes qui simulent pendant l'acte sexuel ?
17:34Elles n'en ont pas envie, et pour éviter les conflits, elles acceptent.
17:37Non, mais je pense que vous avez raison.
17:39Mais, c'est bien sûr que j'ai raison !
17:41Je pense que vous avez raison.
17:42Demandez à toutes les femmes qui vous entourent !
17:44C'est des discussions qui sont difficiles à avoir,
17:48parce qu'elle est une intimité.
17:50Les jeunes générations ne se laissent plus faire.
17:52Mais les anciennes, comme la mienne...
17:55Mais vous êtes mariée, Hélène, aujourd'hui ?
17:58Non, je ne suis plus mariée.
18:00Je suis divorcée.
18:01Et vous êtes seule, ou vous avez un compagnon ?
18:04Ah non, non, non, je ne veux plus de compagnon.
18:07Pourquoi ?
18:08Pourquoi ? Parce que je suis libre.
18:12Ma plus grande force, c'est ma liberté.
18:14Je fais comme je veux, ce que je veux, alors que je veux...
18:17Je suis d'accord avec vous, mais tant mieux...
18:18Je n'ai plus de contraintes.
18:19Non, non, je n'ai plus de contraintes.
18:20Oui, mais vous avez parfaitement raison, j'ai envie de dire, pour vous.
18:22Mais c'est sûr que lorsqu'on est seul, on est libre.
18:26Oui, mais vous savez, les hommes, on est avec tout.
18:28Lorsqu'on aime, on est aliéné, c'est sûr.
18:29Mais après, chacun choisit...
18:31Non, mais j'ai d'autres...
18:33Pardonnez-moi de poser une question aussi simple,
18:35mais ça ne vous manque pas de dormir avec quelqu'un ?
18:37Pas du tout.
18:38D'avoir une tendresse ?
18:39Non, pas du tout.
18:40Moi, j'ai mon petit chien...
18:43Ce n'est pas la même chose.
18:45Non, mais vous savez...
18:47Comment dire ?
18:48À chacun ses plaisirs.
18:49Moi, je n'ai plus...
18:50Non, mais j'entends.
18:51Je n'ai plus envie d'avoir un homme à mes côtés.
18:54Non, parce que l'affection, j'en ai par mes amis.
18:57Je ne vois pas ce que m'apporterait...
19:00Bon, restez avec nous, parce qu'on va marquer une pause,
19:02et je pense que Mme Pellicot n'exclut pas de faire appel sur son avocate.
19:06C'est ça qui peut nous étonner.
19:09C'est assez intéressant, d'ailleurs.
19:11Je n'imaginais pas qu'elle avait envie de retrouver cette ambiance du tribunal.
19:18Dominique Pellicot ?
19:19Oui, Dominique Pellicot.
19:20Le mari ? L'ex-mari ?
19:21Oui, bien sûr, mais je n'imaginais pas Dominique Pellicot
19:24qu'il ait envie d'infliger ça à son épouse.
19:29Et puis, c'est vrai qu'Hélène, vous allez rester avec nous,
19:31parce que votre témoignage est vraiment très intéressant, évidemment.
19:35Ce témoignage, il est révélateur d'une certaine société,
19:42des femmes de votre génération,
19:44qui ont été avec des hommes qui n'étaient peut-être pas
19:47ceux que vous auriez aimé qu'ils soient,
19:49et qui au fond, aujourd'hui, préfèrent être seules
19:51qu'être avec des hommes de cette génération.
19:54Si je voulais résumer, il est 11h27,
19:56alors que la nouvelle génération avec M. Boubouk
19:58n'est pas du tout comme ça.
19:59Elle est tendre, elle est à l'écoute,
20:02elle est délicate, elle est attentive,
20:05et elle s'est féminisée.
20:08Il y a une part de femmes chez vous, désormais...
20:10Vous parlez de moi ?
20:11Oui, je parle de vous.
20:12Je ne suis pas encore en transition, vous êtes gentille.
20:14Arrêtez, écoutez, pas ce type de blague,
20:17je suis dans l'antenne de repas.
20:19Mais il y a ce côté féminin qu'ont les hommes aujourd'hui,
20:22qu'ils ont développé.
20:23Une sensibilité qu'ils n'avaient pas avant.
20:25Exactement, c'est ce qu'on voulait vous dire.
20:27Une timidité.
20:28Pardon, excusez-moi.
20:29Oui, non, je vous en prie.
20:30Allô, ma chatte ?
20:33C'est notre ami Géraldine.
20:3411h27, à tout de suite.
20:35Et comme Hélène, vous pouvez réagir au 0, 1, 80, 20, 39, 21, 11h13.
20:39C'est Pascal Proévou sur Europe 1.
20:44Je ne peux pas vous donner, évidemment,
20:45toutes les peines qui ont été prononcées.
20:48Il y en a 51.
20:49Mais Dominique Pellico, je vous l'ai dit, 20 ans,
20:52Jean-Pierre M, c'était celui qui avait reproduit
20:54un peu le système Pellico.
20:56Il a 63 ans, retraité.
20:59Pour viol aggravé avec administration de substances chimiques sur son épouse.
21:03Il est cope de 12 ans de prison avec un mandat de dépôt.
21:05Il y a également Joseph C, 69 ans, retraité.
21:11Il est condamné pour atteinte sexuelle.
21:13Il est venu une fois, 3 ans de prison, dont 2 avec sursis.
21:17Didier S, lui, était venu une fois.
21:22Il a écopé de 5 ans de prison, dont 2 avec sursis.
21:27Patrick A, 60 ans.
21:29Il est venu une fois.
21:31Il est cope de 6 ans de prison avec un mandat de dépôt à effet différé.
21:37Il y a également Jacques C, 73 ans.
21:40Il est venu une fois, 5 ans de prison, dont 3 avec sursis.
21:44Il y a aussi Hugues M, 39 ans.
21:48Il est reconnu condamné pour tentative de viol aggravé sur Gisèle Pellico.
21:53Il est venu une fois, 5 ans de prison, dont 2 avec sursis.
21:58Il est ressorti libre.
22:00Ce serait bien d'avoir Stéphane Burgane, parce qu'il y a parfois des mandats de dépôt.
22:04Globalement, les peines sont assez cohérentes.
22:08C'est-à-dire, c'est 4 ans, 5 ans de prison pour ce viol, avec 2 ans de sursis.
22:14Ce qui est étonnant, c'est que certains sont ressortis libres,
22:18d'autres avec effet différé, et d'autres encore avec mandat de dépôt.
22:22Si on termine avec Hélène, elle est toujours là.
22:25Votre témoignage m'intéresse, et il me fait un peu de peine pour tout vous dire,
22:29parce que je me dis que vous n'avez pas été contente, heureuse de ce mariage.
22:40Sur le plan sexuel, je perçois qu'il y avait une demande
22:45que vous ne partagiez pas, où vous étiez contrainte
22:48de faire ce qu'on appelle le devoir conjugal.
22:51C'est ça que je lis entre les lignes.
22:53Oui, c'est ça, parce que l'envie n'est des fois pas réciproque.
22:57Mais elle n'était pas de temps en temps, ou elle n'était jamais réciproque ?
23:01Et pardonnez-moi de vous poser des questions intimes,
23:04et vous avez le droit évidemment de ne pas y répondre.
23:06Non, de temps en temps.
23:08De temps en temps, mais c'est de temps en temps de trop.
23:11Mais vous avez eu le sentiment de ne pas être entendue,
23:14vous êtes restée combien de temps avec votre mari ?
23:1618 ans.
23:18Et pendant ces 18 ans, vous avez eu le sentiment
23:20qu'il n'était pas à votre écoute, de ce point de vue-là,
23:22quand vous disiez, écoute non, j'ai pas forcément envie,
23:25je suis pas ce soir dans un désir de faire l'amour.
23:28Vous avez le sentiment que vous n'étiez pas entendue, écoutée ?
23:31Oui, de temps en temps, ça m'arrivait effectivement,
23:34de mes confidences.
23:39Et je pense que, du moins j'espère,
23:42que dans les couples chez les jeunes,
23:45que ça ne se reproduira plus.
23:47Et dans ces cas-là, il y a une forme de colère ou de dégoût
23:50qui peut s'installer, de ressentiment
23:53vis-à-vis de celui qui est votre mari ?
23:56Oui, puisque j'en ai divorcé.
23:58À cause de ça ?
24:00Parce que je n'étais pas entendue.
24:03Et c'est à cause de ça ?
24:05Entre autres.
24:07J'imagine.
24:09Oui, j'ai deux enfants, je suis mamie.
24:11Oui, oui, ma vie est très heureuse.
24:13Vous vous êtes séparée il y a combien de temps ?
24:16Il y a dix ans.
24:17Et depuis dix ans, vous n'avez pas eu de nouvelles aventures ?
24:19Oui, j'ai eu des amis, mais...
24:22Est-ce qu'il y a eu des aventures...
24:24Non, des aventures...
24:26Des aventures amoureuses, des transports amoureux ?
24:31J'ai eu des contacts,
24:34enfin des contacts, des rencontres,
24:37mais si vous voulez, je suis tellement exigeante à mon âge
24:41que je trouve toujours un truc qui ne me convient pas.
24:46Donc...
24:48Mais est-ce qu'à votre avis, ce que vous appelez ce truc qui ne convient pas,
24:52c'est parce qu'il s'est passé il y a vingt ans, trente ans d'avant ?
24:55Soit les hommes ne sont pas au niveau intellectuel...
24:59Comment dire ?
25:01Ils ne le sont jamais.
25:03Si vous cherchez un homme intelligent, vous allez avoir du mal à en trouver.
25:06C'est bon, moi vous comprenez,
25:08moi j'aspire à rencontrer un homme cultivé,
25:12un homme qui m'apporte quelque chose,
25:14qui m'élève...
25:16J'ai besoin d'admirer...
25:18Qui vous aime...
25:20Alors ça c'est marrant.
25:21Ce que vous dites, j'ai besoin d'admirer,
25:23ça c'est souvent ce que j'ai entendu de la part des femmes.
25:26Je ne suis pas sûr qu'un homme dirait ça d'ailleurs.
25:28Est-ce qu'il a besoin d'admirer ?
25:29Je ne suis pas sûr qu'il le dirait, mais souvent j'ai entendu...
25:31C'est encore une grande différence entre nous.
25:33J'ai envie de...
25:34Entre les hommes et les femmes.
25:36J'ai besoin d'admirer.
25:37Oui, j'ai besoin d'admirer, j'ai besoin de grandir avec...
25:41Oui, c'est un échange.
25:43Un échange intellectuel.
25:45Vous avez envie d'être protégée ?
25:47Protégée ? Non, je me protège toute seule maintenant.
25:51Écoutez, vous venez de faire le portrait robot quasiment de notre amie Olivier Guenec.
25:56Il se trouve qu'il est seul.
25:58Alors Olivier est seul et il est jeune,
26:00donc vous bénéficiez, si j'ose dire...
26:02Olivier est adorable.
26:04Mais je suis d'accord avec vous.
26:05Et comme c'est le cadeau à Boubouk,
26:07finalement le cadeau à Boubouk,
26:08ça va être précisément Olivier.
26:10On fait gagner.
26:11Je vais être envoyé par Colissimo.
26:13On fait gagner, on fait gagner.
26:16Non mais, c'est vrai que...
26:19Si vous êtes heureuse comme ça, très bien.
26:21Mais Hélène, c'est vrai que la vie, il faut parfois y croire.
26:27Oui.
26:28Écoutez, on va cesser peut-être de parler de moi.
26:30Ah non, c'est passionnant.
26:32Alors là, je vous arrête.
26:33D'abord, c'est anonyme la radio, donc c'est formidable.
26:36Quand les gens acceptent de parler d'eux, je trouve ça formidable.
26:39Oui, je sais très bien que vous aimez que les gens se confient.
26:42Mais moi, on va en terminer comme ça.
26:45Moi, ce que je souhaite à Madame Pédico,
26:47c'est qu'elle se reconstruise
26:49et qu'elle ait pour le reste de sa vie
26:52des moments de joie
26:54auprès de ses enfants, de ses petits-enfants.
27:01Excusez-moi, je suis très émue.
27:02Non, je vous en prie, Hélène.
27:04Et vous en parliez avec émotion
27:06dès le début de cet entretien.
27:09Moi, je vais vous dire ce que je perçois,
27:11parce que, si vous me permettez,
27:13je ne veux pas faire de psychanalyse sauvage,
27:15mais le fait que vous soyez tant émue
27:19par Madame Pédico,
27:21c'est parce que son histoire vous parle.
27:23Elle parle à des tas de femmes ?
27:26Oui, sans doute.
27:27Mais parce que vous vous identifiez à ce calvaire.
27:30Et je pense que ça, ce n'est pas innocent.
27:33Ah non, Pascal, Pascal.
27:36Je n'ai pas subi le calvaire de Madame Pédico.
27:38Non, je ne dis pas ça.
27:40Je ne dis pas ça.
27:41Ça fait écho à votre histoire.
27:43Mais je ne dis pas ça.
27:44Je vais demander à Géraldine de répéter ce qu'elle vient de dire.
27:46Oui, Hélène, je pense que l'histoire de Gisèle Pédico,
27:49même si vous n'avez pas vécu ça,
27:51fait écho quand même à votre histoire
27:53que vous avez eue avec votre mari.
27:56Oui, mais à un degré tellement inverse.
28:00Bien sûr, mais c'est pour ça que l'expression est bonne.
28:02Ça fait écho.
28:04Et c'est pour ça, sans doute,
28:06que vous êtes dans un état d'émotion particulier.
28:09Parce que vous vous identifiez quelque part
28:11à la trajectoire, au destin de cette femme.
28:14Et à toutes les femmes,
28:16à toutes les femmes,
28:17à toutes les femmes qui ont subi ce genre de choses.
28:19À toutes les femmes.
28:20Et je peux vous dire que je ne suis pas la seule.
28:23Mais j'en suis sûr.
28:24Mais attendez, j'en suis évidemment sûr.
28:27En tout cas, on vous embrasse.
28:28Qu'est-ce que vous faites à Noël ?
28:30A Noël, je passe Noël avec mes enfants.
28:33Vous êtes combien autour de la table ?
28:35Nous sommes six.
28:36Vous avez combien d'enfants ?
28:38Deux.
28:39Donc ils sont avec leurs compagnons peut-être ?
28:43Oui, c'est compliqué parce qu'il y en a un qui est divorcé.
28:46Ça m'ennuie de vous raconter ma vie à moi.
28:49Mais non, mais moi j'aime bien.
28:50C'est moite-moite, vous voyez.
28:52On est un peu Noël chez l'un, après Noël chez l'autre.
28:55Et vous le revoyez, votre ancien mari, ou pas ?
28:57Pas du tout.
28:58Et vous vous appelez de temps en temps
29:00pour avoir des nouvelles ?
29:02On se fête les anniversaires.
29:04C'est déjà ça.
29:05Vous savez que dans le temps de l'amour,
29:06il y a un temps qu'on n'oublie jamais.
29:08Donc il y a le temps de la rencontre,
29:09le temps de la séparation, etc.
29:10Et on oublie parfois le temps de la réconciliation.
29:13C'est un temps de l'amour, le temps de la réconciliation.
29:15Oui, non, mais moi je pense que...
29:17Mais parfois, il n'y a jamais de réconciliation.
29:19Oui, enfin, sa vie ne m'intéresse pas
29:21et je pense que la mienne non plus.
29:22J'ai bien compris.
29:23J'ai bien compris l'affaire.
29:24En tout cas, c'est Olivier de ma part.
29:26Ah ben Olivier, attendez.
29:28Vous souhaitez le recevoir comment, Olivier ?
29:30En colis ou par petits morceaux ?
29:32En balais.
29:34En plusieurs morceaux ou en...
29:37Avec un petit nœud ?
29:38Par avion, déjà, c'est pas mal.
29:39Par avion.
29:40Vous habitez où ?
29:41À Cap d'Aille.
29:43Ah, Cap d'Aille.
29:44Ca, c'est donc...
29:45Cap d'Aille, c'est près de Monaco.
29:47Ah, avec grand plaisir.
29:48Oh, c'est beau !
29:49Ah oui, avec grand plaisir.
29:50Bien sûr, moi j'irais bien à Monaco.
29:52Ah bon ?
29:53Oui, je ne trouvais jamais bien aller à Monaco jadis,
29:55voir des matchs de football.
29:56Vous n'y allez plus ?
29:57Très peu.
29:58D'ailleurs, plus du tout, c'est pas très peu.
30:00Je ne suis plus retourné à Monaco
30:02depuis le temps où j'allais voir les matchs de football
30:04de l'AS Monaco.
30:05C'est un beau témoignage, ça.
30:06Mais j'aimerais aller à Monaco.
30:08Je trouve qu'il y a un côté Disneyland riche
30:11qui me fascine.
30:12Je ne peux pas vous dire autre chose,
30:13t'as l'impression d'être dans un monde à part.
30:15Oh, à part sûr !
30:17Ah ben oui, à part, t'as des Ferraris
30:20à un million d'euros.
30:22Vous n'allez pas être trop déboussolé non plus, ça va.
30:24Non mais arrêtez, ne me faites pas parser.
30:26Vous n'allez pas être perdu.
30:27Bien sûr que c'est un monde à part,
30:29un monde vraiment à part,
30:30avec des voitures,
30:31des jeunes femmes que vous croisez,
30:33des jeunes hommes que vous croisez.
30:35C'est un monde à part, Monaco.
30:37Ça donne envie, je vais y aller alors.
30:38Oui, avec votre 2 chevaux,
30:40vous serez bien.
30:41Ma Clio là-bas.
30:43Votre Clio démontable.
30:45Bon, merci Hélène.
30:47Je vous en prie.
30:48C'était un plaisir de vous avoir,
30:50vraiment, et merci vraiment de ce témoignage
30:52parce que c'était un beau témoignage précisément.
30:54Il est 11h43,
30:56est-ce que nous allons changer de sujet ?
30:58Oui, Emmanuel Macron qui est à Mayotte.
31:00Eh bien, nous allons être avec lui,
31:02peut-être, dans quelques instants.
31:04A tout de suite.
31:05Restez bien avec nous,
31:06la suite de Pascal Praet et vous,
31:07c'est dans un instant.