Afin de trouver une issue à la crise politique, François Bayrou a proposé aux partis invités à Matignon d'intégrer son gouvernement. Le Premier ministre s'est aussi dit prêt à "reprendre" la réforme des retraites sans la suspendre. Il ambitionne toujours de nommer son gouvernement "avant Noël".
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00:00— En fait, on attendait un Premier ministre qui donne un cap, une orientation, une ligne. On a un budget sur lequel il va falloir travailler.
00:08On vient de voter la loi spéciale. Maintenant, il va falloir qu'on avance sur une question budgétaire. Nous n'avons rien eu.
00:13Nous n'avons eu aucune orientation. En fait, on a eu un consultant. On avait un consultant à la place d'un Premier ministre.
00:20Moi, j'attends encore que François Bayrou endosse le costume de Premier ministre. Mais je me demande s'il va y arriver,
00:26si en fait, il est en capacité d'endosser ce costume de Premier ministre. Oui, sur le 49.3, en fait, il nous a fait du en même temps.
00:34Il a fait du en même temps pendant tout son discours. « Si l'eau est trop chaude, on va mettre un peu d'eau froide ».
00:40Sur le 49.3, il a dit « Je ne l'utiliserai pas sur les textes classiques ». Enfin peut-être pas, si on arrive à s'entendre.
00:48« Je ne l'utiliserai pas sur la question budgétaire », si on arrive à s'entendre. Ça veut dire que oui, peut-être, il l'utiliserait.
00:55On a eu un discours creux, vide, avec aucune orientation politique. Alors on a eu un tour de table de l'ensemble des responsables politiques
01:06qui étaient présents. Mais qu'est-ce qu'il est ressorti en réalité ? C'est que personne, en tout cas dans ce qu'on peut appeler
01:13ceux qui étaient autour de Michel Barnier, aucun changé, aucun bougé en tout cas. Moi, je n'ai pas vu Gabriel Attal essayer de réorienter.
01:24Alors oui, le Premier ministre a dit « On s'est entendus, il y a unanimité pour parler de la question de l'agriculture, pour parler de la question du logement ».
01:33Mais ça veut dire quoi ? Quel logement ? Quelle politique du logement on veut faire ? Quelle politique autour de l'agriculture on veut faire ?
01:39Nous n'avons vu aucune orientation. Et puis alors sur la question des retraites, Cyril Châtelain l'a dit « On est très clair et très ferme ».
01:47On ne se fera pas enfermer dans cette espèce de proposition en fait qui sert à quoi ? Qui sert juste à essayer d'acheter un petit peu la durée de vie du gouvernement.
01:55C'est-à-dire qu'on se projette à 8 mois, 9 mois en disant « On va travailler sur la réforme des retraites ». Puis dans 8 mois, 9 mois, si vous êtes sages,
02:02peut-être que si on trouve une majorité, etc., etc., peut-être qu'on pourra revenir et réorienter cette réforme de retraite. Non, c'est pas ça qu'on veut.
02:10Nous, on veut tout de suite, maintenant, parce que c'est par là que l'apaisement viendra. Et je pense que c'est symbolique, cette réforme des retraites.
02:17Le fait d'avoir ce courage politique de suspendre cette réforme de traite et effectivement ensuite de faire une conférence sociale et de travailler sur cette question-là,
02:26mais de suspendre immédiatement cette réforme des traites, c'est ce qui nous permettra d'avoir justement ce retour à la stabilité, ce qu'a priori tout le monde souhaite.
02:35Donc c'est nous, c'est ce que nous souhaitons aujourd'hui. Mais en tout cas, voilà, on repart, je dirais, comme on est revenu. Et comme on dit chez moi,
02:43quand on sait pas, on va pas. Eh bien, j'ai l'impression que Michel Barnier ne sait pas où il va. Et ça, ça m'inquiète particulièrement.
02:51Oui, Michel Barnier, j'ai toujours un problème parce qu'on est vraiment sur le même type de politique.