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ÉducationTranscription
00:00Il y a des choses essentielles à transformer au niveau de la Martinique.
00:04Et ces choses essentielles existent depuis des générations.
00:10Des générations.
00:14Et ces choses essentielles que nous avons à transformer,
00:18qui existent depuis des générations,
00:21ceux et celles qui ont le pouvoir de le faire,
00:26n'en sont pas conscients.
00:29Ceux et celles qui ont le pouvoir de le faire
00:32sont ceux et celles qui produisent des richesses
00:36tout le temps,
00:38de manière permanente.
00:42Depuis des générations.
00:45Il est longtemps que ça a fait.
00:48Et il faut que ça change.
00:50Et s'il n'y a pas qu'à changer Bagaïtala,
00:52rien ne peut qu'échanger Martinique.
00:54Rien ne peut qu'échanger Martinique.
00:57Rien ne peut qu'échanger,
00:59échanger ou non échanger.
01:02C'est eux qui sont responsables de la situation.
01:05Avant eux, il y a une génération qui nous vole,
01:10qui nous motive,
01:12qui nous exploite.
01:14Et puis aujourd'hui,
01:16nous faisons de la merde,
01:19nous ne pouvons pas faire de la merde.
01:21C'est ce qu'il y a.
01:23Pas d'autre chose.
01:26Je ne vais pas parler en français maintenant
01:28puisqu'il y a la presse internationale.
01:34Le problème de la Martinique,
01:36le problème qui se pose
01:38à cette petite planète-terre
01:40qu'on est en train de détruire,
01:43c'est le problème d'une bande de voleurs,
01:46de profiteurs
01:48qui existent en Martinique
01:50et qui existent sous toutes les petites terres
01:53qui constituent cette planète
01:56et qui nous mènent à la guerre,
01:58à la misère,
02:00au vol,
02:01au terrorisme.
02:03Parce que les premiers terroristes,
02:05ce sont les chefs d'État.
02:07C'est eux qui organisent la guerre.
02:09C'est eux qui organisent la guerre
02:11pour aider la petite minorité de gens
02:14qui détiennent la propriété privée.
02:17C'est ça le fond du problème.
02:20Et le fond de ce problème-là,
02:23eh bien la masse des gens
02:25qui sont petits producteurs,
02:27quand on est petit,
02:29agriculteurs ou petits épiciers,
02:32mais la masse des gens
02:34qui n'ont rien que leurs mains pour travailler,
02:36leur cerveau pour réfléchir
02:38et leurs pieds pour marcher,
02:40la masse de ces gens-là
02:43n'ont pas compris qu'ils ont une force.
02:46Cette force-là, elle existe en Martinique,
02:48en Guadeloupe, aux États-Unis,
02:50en Afrique, en Russie, en Azerbaïdjan aussi.
02:53Elle existe partout, cette force.
02:56C'est la force des travailleurs salariés.
02:59Parce que c'est eux qui produisent tout.
03:02Parce que c'est eux qui font des richesses.
03:05Parce que c'est eux qui contrôlent,
03:07s'ils le veulent,
03:09les richesses des exploiteurs.
03:11Qui c'est qui est dans les banques?
03:13Qui c'est qui est dans le commerce?
03:15Qui c'est qui doit qu'on nous vole,
03:17on nous dissocier, puis c'est pas cela.
03:19Qui c'est qui est sur le port?
03:21Qui c'est qui est à l'aéroport?
03:23Partout, c'est des salariés qui sont.
03:25Mais des salariés qui sont habitués
03:27à être dociles, à dire merci,
03:29à ne pas contester,
03:31à ne pas contrôler.
03:33Oui, Gladys, oui,
03:35c'est le contrôle qu'il faut.
03:37Le contrôle des hommes politiques.
03:39Les hommes politiques aux femmes politiques.
03:43Je suis désolée.
03:45Tous ils sont, ils reconnaissent
03:47qu'il y a la vie chère en Martinique.
03:49Ils ont vu que le mouvement
03:51est arrivé à un niveau.
03:53Ce qu'ils font pour être élus,
03:55pourquoi ils ne le font pas
03:57là maintenant?
03:59Pourquoi ils ne descendent pas dans la rue?
04:01Pourquoi ils ne mettent pas à disposition
04:03du peuple, de la population,
04:05les moyens qu'ils utilisent régulièrement
04:07pour se faire élire?
04:09Pourquoi ils ne le font pas?
04:11Pourquoi ils ne disent pas la vérité?
04:13Pourquoi la vérité?
04:15Pourquoi ils ne disent pas qu'ils sont à bout?
04:17Parce qu'ils sont respectués,
04:19respectueux
04:21de l'ordre économique
04:23actuel
04:25qui veut qu'une bonne
04:27minorité de gens
04:29nous volent de manière permanente
04:31et ont à leur disposition
04:33un État avec ses lois,
04:35avec ses forces armées,
04:37avec son armée,
04:39avec sa police,
04:41avec ses huit ou deux huit
04:43qui sont là pour protéger
04:45la petite bande propriétaire.
04:49Mais comprenons ça,
04:51comprenons que nous avons la force,
04:53comprenons que sans notre travail,
04:55ces gens-là ne sont rien.
04:57Ils ne sont rien.
04:59Eh bien, quand on aura compris ça,
05:01on a gagné.
05:03On aura gagné.
05:05Alors, c'est pas le verbe.
05:07Le verbe, c'est pour s'expliquer,
05:09de se faire comprendre de ses collègues,
05:11de ses voisins,
05:13de ses voisins d'atelier,
05:15de ses voisins d'habitation,
05:17de ses voisins de service,
05:19de ses voisins de voirie,
05:21de ses voisins de coiffeur,
05:23quels que soient côtés à nos galéas.
05:25Il nous faut nous faire comprendre.
05:27Nous ne sommes pas étrangers
05:29vis-à-vis de gens qui sont de notre classe
05:31et qui prennent du fer.
05:33Nous devons leur parler.
05:35Nous devons leur dire la vérité.
05:37Nous devons leur dire
05:39qu'on s'en sortira quand nous tous,
05:41on sera ensemble,
05:43on va se donner la main.
05:45C'est ça qui va nous faire sortir
05:47de cette merde-là dans laquelle nous sommes
05:49aujourd'hui.
05:51Et je remercie,
05:53je profite du micro.
05:55Je leur ai déjà dit
05:57au QG,
05:59au port,
06:01je leur ai dit
06:03que je suis d'accord.
06:05Ils ont déclenché quelque chose
06:07et je les remercie pour ça.
06:09Je leur ai dit aussi
06:11mon appréciation
06:13par rapport aux débats
06:15sous les solitaires, etc.
06:17Mais ça, c'est déjà du passé.
06:19Là, on est à un autre moment
06:21et le moment dans lequel on est aujourd'hui,
06:23c'est le moment où il nous faut comprendre
06:25qu'il y a un enjeu là.
06:27Et cet enjeu nécessite
06:29une mobilisation
06:31plus importante
06:33que celle qu'on a déjà faite.
06:35On a montré notre détermination,
06:37mais il faut aller plus loin.
06:39Et puis,
06:41un certain nombre de dirigeants
06:43qui sont des responsables
06:45d'organisations,
06:47ou syndicales, ou politiques,
06:49excusez-moi,
06:51pendant combien de temps encore
06:53c'est notre égo
06:55qui va prendre le dessus?
06:57À quel moment
06:59on va se mettre
07:01à la disposition
07:03de ceux et celles qu'on représente
07:05pour leur dire, nous on n'a plus la force,
07:07il faut que vous soyez là avec nous.
07:09C'est important,
07:11on n'ira pas plus loin que ça.
07:13Rien ne transformera
07:15le monde,
07:17la société martiniquaise,
07:19si la grande majorité
07:21de la population laborieuse
07:23ne se met en mouvement.
07:27Ça doit commencer.
07:29D'autres ont commencé,
07:31d'autres ont commencé avant,
07:33d'autres ont commencé avant moi aussi.
07:35Et ils ont fait des pas,
07:37ils ont permis d'arracher
07:39un certain nombre de choses,
07:41mais on arrive à un moment
07:43où il faut aller plus loin.
07:45Et il faut comprendre que,
07:47excusez-moi,
07:49c'est Agwi qui le tait.
07:51C'est ce même monde-là
07:53qui n'y s'est hyper marché.
07:55C'est Yo qui n'y s'est tait.
07:57C'est 12 000 terres en friche.
07:59C'est pas ces jeunes agriculteurs.
08:01Ils n'ont pas n'y tait.
08:03Donc c'est 12 000 terres en friche.
08:05Il y a des lois aussi sur ça.
08:07Mais si les lois on ne les applique pas,
08:09il faut se servir.
08:11Il faut être organisé, se servir.
08:13Les terres, il faut les prendre,
08:15et il faut les cultiver.
08:21Et puis,
08:23c'est inutile à plus immobiliser.
08:25Et puis, il n'y a pas qu'à attendre nous.
08:27Les belles, vous pouvez le faire.
08:29Comme ça, il n'y a pas qu'à attendre nous.
08:31Nous disent autres.
08:33C'est 40% moins court.
08:35Ça nous tait. Ça quitte.
08:37Rien qui peut sortir.
08:39Les belles, il y a une garde-commission.
08:41Vous dites moi,
08:43ça garde-t-elle 300 euros?
08:45Elle me dit les 40% en l'air.
08:47Moi qui ai payé
08:49300 euros,
08:51moins 40% en l'air,
08:53si nous n'y fassions rien.
08:55Si nous n'y fassions rien,
08:57nous ne paierions pas ça.
08:59Nous ne paierions pas si nous les,
09:01si nous décidions,
09:03si nous nous organisions.
09:05Et nous n'y fassions rien,
09:07mais nous devons prendre le temps de réfléchir
09:09pour savoir qui nous fassions.
09:11Et tous ces messieurs et dames qui nous fassions,
09:13nous les fassions
09:15parce que nous devons respecter
09:17nos propriétés.
09:19Parce que nous devons respecter
09:21la telle et organisée
09:23gens qui jouent.
09:25C'est là, il n'y a pas de proportion.
09:27Eh bien, nous comprenons ça.
09:29Et puis,
09:31là, nous qui comprenons ça,
09:33nous qui pensons, pensons, pensons, pensons,
09:35juste en jouant.
09:37Eh bien, pour moi, là, ce n'est pas l'Air France,
09:39ce n'est pas Joachim Arnaud,
09:41ce n'est pas l'organisation non plus,
09:43mais c'est les travailleurs, les malheurux,
09:45les gens qui sont obligés de jouer
09:47pour qu'ils vivent.
09:49C'est ça, pensons-nous.
09:51Il n'y a pas d'autre façon.
09:53On va agommer.
09:55Il n'y en a pas dans l'activité.
09:57C'est un problème, oui.
09:59Notre problème,
10:01c'est comment on fait pour s'en sortir
10:03et s'en sortir dans
10:05tous les secteurs de l'activité.
10:07Il y a des gouvernements,
10:09ces gens-là, qu'est-ce qu'ils ont fait?
10:11Nous avons agommé contre la Bichette,
10:13il y a des gens qui l'ont fait.
10:15Il est ordonné
10:17les consultations médicales.
10:19Il est diminué
10:21les médicaments
10:23qu'on a achetés.
10:27Il y a des gens qui travaillent dans des secteurs
10:29où il n'y a pas de fonction publique.
10:31Ils sont restés trois jours
10:33sans s'occuper
10:35de ce qui existe dans le privé.
10:41Mais tout ça,
10:43tout ça, parce que l'État français
10:45s'est endetté.
10:47Il a endetté tout le monde.
10:49Pas pour la population bourgeuse en France,
10:51ni Matinique, ni Guadeloupe, ni de l'autre côté.
10:53Il a endetté
10:55parce que l'État français a soutiré
10:57les gros capitalistes et l'ultinational.
11:01Et puis, qui est-ce qui a fait payer
11:03la population bourgeuse? C'est eux qui ont payé.
11:05C'est ça, la réalité.
11:07Donc, je l'ai fait, nous.
11:09J'ai fait l'État français,
11:11je l'ai trouvé.
11:13Et puis, qui l'a fait? Un agent.
11:15Un agent.
11:17Donc, il faut comprendre
11:19que ces montants-là, ils n'ont pas
11:21de disposition. Nous, nous avons
11:23de disposition ces mêmes gros volets
11:25à Matinique,
11:27les gros propriétaires fonciers
11:29possédant des multinationales,
11:31des hypermarchés, etc.
11:33C'est eux-mêmes qui contrôlent l'import-export.
11:35C'est eux-mêmes.
11:37D'accord?
11:39Il faut les virer.
11:41Et pour les virer,
11:43il faut que
11:45ceux qui les enrichissent de manière
11:47quotidienne prennent
11:49conscience de leur force
11:51et soient volontaires
11:53à s'organiser et à penser
11:55à l'avenir, à leur avenir,
11:57à l'avenir de leurs enfants
11:59et qu'ils comprennent que nous avons
12:01la force. Nous avons
12:03la force. Si nous voulons,
12:05si nous sommes déterminés,
12:07si nous effaçons
12:09de notre conscience
12:11quelque chose qu'on a voulu
12:13éprégner en nous disant
12:15il faut avoir un bon élu.
12:17Le bon élu va faire pour vous.
12:19Non, il n'y a pas de...
12:21On peut avoir un bon élu, mais un bon élu
12:23ne peut pas faire pour nous.
12:25Un bon élu ne peut pas transformer un système.
12:27Un bon élu ne peut pas faire
12:29que système. Faire pour nous
12:31exploiter va devenir
12:33à notre disposition,
12:35à la disposition du plus grand nombre.
12:37Ce n'est pas possible.
12:39Il faut se battre.
12:41Il n'y a pas d'autre solution.
12:43Merci.