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En 1958, à Téhéran. Depuis que son violon a été brisé au cours d'une dispute avec sa femme, Nasser Ali Khan a perdu le goût de vivre. Il a bien cherché un autre instrument, mais aucun ne reproduit le son de celui qu'il a perdu. Il décide de se mettre au lit et d'attendre la mort. Pour passer le temps, il se plonge dans ses souvenirs de jeunesse, dialogue avec Azraël, l'ange de la mort, et entrevoit son avenir. Au fil des jours, Nasser fait le bilan de son existence et comprend ce qui a nourri son inspiration pendant si longtemps...
Transcription
00:00Je me rappelle la première fois où je vous ai entendu jouer.
00:02Je me suis dit que je n'avais jamais rien entendu d'aussi beau de toute ma vie.
00:06Il était le meilleur violoniste de son temps.
00:08La belle affaire !
00:09J'en ai marre de m'occuper de tout !
00:11Tu savais en m'épousant que j'étais un artiste.
00:13C'est trop te demander de t'occuper de ton fils !
00:15Tu savais de l'opium ?
00:17Malgré les apparences, sa femme l'aimait toujours.
00:20De toute façon, c'est de ta faute.
00:22Tout est toujours de ma faute !
00:23Tu sais ce que je veux ?
00:24Qu'est-ce que tu veux ?
00:25Qu'est-ce que tu veux ?
00:26Qu'est-ce que tu veux ?
00:27Qu'est-ce que tu veux ?
00:30Tout est toujours de ma faute !
00:31Bien sûr, c'est de ta faute !
00:34Puisqu'aucun violon ne lui donnerait plus jamais le plaisir de jouer,
00:37Nasser Ali décida de mourir.
00:40Il réfléchit aux différentes manières de mettre fin à ses jours.
00:43Non.
00:44Non.
00:45Non.
00:48Ne laissons pas un simple violon détruire notre vie.
00:51Vous avez été tellement brisé que votre cœur est devenu un bloc de pierre.
00:55Donc, il avait décidé de mourir.
00:57Encore ?
01:01Et il n'y a rien de pire pour un homme que de renoncer à la vie.
01:12Joue pour moi.
01:14Ta musique, Sylvain.
01:18Je suis venue te dire adieu, mon amour.
01:23Celle que tu as perdue sera dans chaque note que tu joueras.
01:31La vie est un soupir.
01:35Et c'est de ce soupir dont tu dois t'emparer.
01:44Elle me dit, pensez, j'ai envie de pleurer.
01:46Oui, la larme qui coule, là.
01:49Juste là.
01:50Oui.