Alexis Kohler, secrétaire général de la présidence de la République a annoncé sur le perron de l’Élysée, la composition du gouvernement de François Bayrou. Elisabeth Borne devient ministre de l’Éducation nationale, Manuel Valls est nommé ministre des Outre-mer et Gérald Darmanin devient ministre de la Justice, Bruno Retailleau conserve son poste au ministère de l’Intérieur. Le président de la Caisse des dépôts, Éric Lombard devient ministre de l’Économie. Aurore Bergé obtient le poste de ministre en charge de l'égalité et de la lutte contre les discriminations. Marine Tondelier, secrétaire national des Écologistes réagit à ces nominations.
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00:00Je pense que François Bayrouille s'approche chaque jour un peu plus de la censure.
00:04Il pave le chemin de sa propre censure à chaque acte.
00:08J'entendais M. Périnoud nous dire qu'il y avait des gens de droite et des gens de gauche,
00:13mais il faut quand même dire que les gens de droite de ce gouvernement sont quand même très très à droite
00:17et que ceux de gauche, prétendument de gauche je dirais, sont quand même pas très à gauche
00:21et ont plutôt fait sécession avec la gauche depuis des années.
00:25Donc ce gouvernement n'est absolument pas équilibré.
00:28Il ne correspond pas au vote des Français.
00:31Et ce que j'ai quand même envie de vous rappeler, c'est que les mêmes causes produiront les mêmes conséquences.
00:36Et M. Bayrou emprunte exactement le même chemin que M. Barnier.
00:40Il est donc vraisemblable qu'il en connaisse le même destin.
00:42Mais alors attendez Marine Tendulier, dans un instant je reviendrai effectivement sur ces profils de gauche.
00:46Mais vous dites le chemin est pavé vers la censure.
00:49Ça veut dire que vous ne voyez rien dans ce gouvernement qui puisse vous dissuader,
00:54vous détourner de ce vote de censure.
00:56Effectivement, Pascal Perrineau disait à Manuel Valls, son premier ministre socialiste.
01:00Je rappelle que les écologistes ont gouverné dans la première partie du quinquennat de François Hollande avec la gauche.
01:05François Redsamen, maire de Lijon, de gauche, Juliette Béadel.
01:10Vous devriez rappeler, M. Duhamel, que les écologistes ont quitté le gouvernement.
01:14Quand Manuel Valls est arrivé à Matignon, tout à fait.
01:16Précisément quand M. Valls est arrivé à Matignon.
01:18Suite à des propos extrêmement choquants et dont il n'a pas dévié d'ailleurs,
01:21ils se sont même intensifiés.
01:23Donc nous avons le mérite de la cohérence et de la constance.
01:26Et donc, je répète ma question, vous ne voyez rien ce soir dans la composition du gouvernement
01:29qui vous dissuaderait de voter cette censure ?
01:32Écoutez, j'ai l'impression que les seules qui ont eu un peu de dignité dans cette affaire,
01:37c'est celles et ceux qui ont refusé d'y aller.
01:39Vous voyez bien cet assemblage qui ressemble à une armée mexicaine.
01:43C'est assez choquant.
01:44Et puis je vais vous dire une chose, on est en démocratie jusqu'à preuve du contraire.
01:47Et en démocratie, quand il y a une élection, on en suit les résultats.
01:51Là, non seulement ce gouvernement ne correspond pas au vote des électeurs,
01:54mais il ne correspond pas non plus au vote de la censure par l'Assemblée nationale.
01:58Parce que normalement, un gouvernement qui est censuré,
02:01on ne peut pas derrière prendre les mêmes et recommencer.
02:03Et on voit bien qu'une grande partie du gouvernement qui a été censuré par les députés reste.
02:08C'est tellement antidémocratique, c'est tellement choquant.