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00:00Le Premier Ministre François Bayrou se rendra à Mayotte dimanche, à lundi, indique Matignon sur l'archipel dévasté par le cyclone Chido.
00:09Le chef du gouvernement sera accompagné de plusieurs ministres Gauthier Lebret dont Elisabeth Borne et Emmanuel Valls.
00:14On va en parler d'ailleurs avec vous au standard 01.80.20.39.21.
00:19Dites-nous ce que vous en pensez, si vous pensez qu'il est encore temps pour le Premier Ministre de se rendre effectivement sur l'archipel.
00:25Il a bien fait d'y aller. Dites-nous justement, on attend vos appels, on a envie de prendre beaucoup d'auditeurs avec nous cet après-midi.
00:33Gauthier, ce n'est pas vraiment une surprise ?
00:35Il l'avait annoncé, il l'avait annoncé.
00:37Mais avant la fin de l'année, on ne s'y attendait pas ?
00:41Non, pas forcément. Il avait dit qu'il irait pour une opération reconstruction.
00:45Après, il y avait la volonté sans doute d'accélérer l'agenda pour mettre fin à une polémique qu'il traîne comme un boulet au pied.
00:52Déjà, le premier acte, c'était de nommer Manuel Valls ministre des Outre-mer et d'en faire un ministère d'État.
00:58C'était déjà aussi pour répondre à la situation, à la crise à Mayotte évidemment,
01:02mais d'un point de vue politique, à la polémique qui pourrissait le début du mandat de François Bayrou à Matignon.
01:08Très succinctement, on peut rappeler quand même l'épisode.
01:10Il va à Pau plutôt qu'à la cellule de crise interministérielle sur Mayotte.
01:14On a l'impression qu'il n'assimile pas Mayotte au territoire national,
01:17expliquant que le président et le premier ministre ne peuvent pas être absents du territoire national.
01:21En même temps, ça tombe bien. Mayotte, c'est la France. Mayotte, c'est le territoire national.
01:25Je vous rappelle qu'en début de semaine, on était encore sur une polémique là-dessus
01:28puisque le gouvernement a été annoncé le jour du deuil national pour Mayotte à 18h45.
01:34Nouvelle règle maintenant, une journée de deuil, ça s'arrête à 18h.
01:37Donc, il y avait la volonté d'y aller parce que le président y est allé, le ministre de l'Intérieur y est allé.
01:42Donc, il y va avec une forte délégation, vous faites bien de le rappeler, Elisabeth Borne, Manuel Valls, le ministre de la Santé.
01:48Le ministre de la Santé, Yannick Leder, le ministre du Logement Valéry Letart
01:52et le secrétaire d'Etat chargé de la francophonie et des partenariats internationaux Tani Mohamed Soali.
01:58Qui est lui-même à Oray et qui n'avait pas de nouvelles de sa famille avant de se rendre à Mayotte
02:02avec le président de la République puisqu'il n'y avait plus du tout de réseau sur l'archipel.
02:06Ce qui sera intéressant politiquement de regarder, déjà c'est le premier déplacement
02:10évidemment important de François Bayrou depuis qu'il est à Matignon.
02:13Mais c'est surtout, vous savez que François Bayrou a promis de reconstruire en deux ans.
02:17Lâchant comme ça un peu cette date butoir de deux ans.
02:20Donc, on va voir s'il continue sur ces deux années quand il va à Mayotte.
02:24Et ensuite, il s'est sans doute trop avancé sur le bilan humain.
02:28Relativisant un peu, en se rappelant les milliers de morts que certains ont annoncées.
02:34Il a dit ça l'autre jour sur les chaînes infos.
02:36On a découvert tout récemment des cimetières en bord de route.
02:40Et on ne sait pas encore du tout le nombre de personnes qui ont été tuées.
02:44Je vous rappelle que la communauté musulmane est majoritaire à Mayotte
02:48et que les musulmans enterrent leurs morts en 24 heures.
02:51C'est très compliqué.
02:52Et surtout, il y a évidemment énormément de personnes qui viennent des Comores
02:56en situation irrégulière, donc qui ne sont pas recensées.
02:59Et donc, évidemment, c'est très compliqué de quantifier le bilan humain.
03:02Ce bilan, il est probablement faux.
03:04Il s'est trop avancé, il a pris un risque.
03:08Il est susceptible d'évoluer, mais ça fait quelques jours qu'il n'évolue pas.
03:10Et s'il y a une envolée des morts, il aura totalement minoré le nombre de décès.
03:15On verra, parce que pour l'instant, le bilan, personne ne le connaît.
03:18Justement.
03:19C'est ça le problème.
03:21Oui, mais de dire qu'en annonçant plusieurs milliers de morts, on était peut-être...
03:25Non, il y en a plusieurs dizaines.
03:27Dans les deux sens.
03:28Tu ne l'as pas entendu.
03:29Mais quel que soit le chiffre final, autant être précautionneux.
03:34Moi, je trouve bien qu'il y aille maintenant, parce que c'est maintenant.
03:39Une fois passé le drame...
03:41Oui, mais je pense que c'est paradoxalement plus utile qu'il y aille maintenant
03:45pour s'assurer du suivi, des secours et des débuts de la reconstruction
03:50que d'y aller juste après le président de la République.
03:52Je trouve que c'est plus utile que l'État soit présent
03:55dans un moment où il faut vraiment commencer à reconstruire cette île
04:00que d'y aller purement pour la com'
04:03juste au moment du drame ou juste après le président de la République.
04:07Vous avez raison, mais il faudra y aller aussi dans la durée.
04:10C'est-à-dire que là, il y va une fois, c'est très bien.
04:12Il faudra y aller régulièrement pour...
04:14Je vous remercie de votre analyse pertinente.
04:16Alors même que le drame venait de survenir,
04:19qu'il aille à Pau pour faire par ordinateur interposer...
04:26C'est n'importe quoi.
04:28Là, vraiment, c'était vraiment maladroit.
04:31Maintenant qu'il y aille, qu'il se déplace pour aller vérifier si tout est en place
04:36et que faire pour que les choses aillent encore plus vite,
04:39on ne peut pas lui taper dessus, c'est quand même pas mal.
04:42On va demander ce qu'en pense Damien.
04:43Bonjour Damien, vous êtes à Mayotte, dans le centre de Mayotte.
04:47Merci d'être avec nous sur Europe 1 cet après-midi, Damien.
04:50Oui, bonjour.
04:52Qu'est-ce que vous en pensez, vous, de la visite de François Bayrou
04:55sur l'archipel ce week-end, dimanche et lundi ?
05:00Moi, je n'ai pas vraiment d'informations sur sa visite
05:04parce que j'avais expliqué ça à votre collègue.
05:09Ici, ce n'est pas facile d'accéder à l'information
05:13à cause des conditions dans lesquelles nous vivons.
05:17Donc, ce n'est pas facile.
05:19C'est compliqué d'avoir du réseau ?
05:21Oui, c'est compliqué.
05:23Pas de réseau, pas d'électricité.
05:26L'électricité n'est pas vraiment rétablie partout.
05:30Et puis, la galère de chercher de quoi manger.
05:34Tout est parti, donc.
05:36Vous comprenez que ce n'est pas facile.
05:40D'un autre côté, ce n'est pas forcément votre souci du moment.
05:46Vraiment, pour moi,
05:50même s'il y a la visite,
05:54ce qu'on a besoin ici à Mayotte,
05:58oui, on a besoin de visite pour venir voir comment nous sommes.
06:02Mais nous avons besoin d'une assistance.
06:09Par exemple, là où nous sommes,
06:12il n'y a pas de toilettes.
06:14Il n'y a pas d'eau.
06:16On ne se lave pas.
06:18On n'a nulle part où aller.
06:20Si on veut faire un petit baiser,
06:24il n'y a pas de nourriture.
06:27On est avec les enfants.
06:29Vous comprenez un peu.
06:32Oui, je comprends.
06:34Votre situation est catastrophique.
06:36Et vous attendez non seulement de l'aide.
06:39Vous attendez l'aide de base.
06:41Vous attendez de l'eau.
06:43Vous attendez l'électricité.
06:44Vous attendez de pouvoir vivre déjà juste dignement.
06:46C'est ça que vous attendez aujourd'hui, Damien.
06:48Effectivement, c'est bien de venir constater.
06:50La visite du Premier ministre, c'est bien.
06:52Mais vous, vous attendez aujourd'hui autre chose.
06:56Vraiment, oui, c'est autre chose.
06:58Parce que la visite, oui,
07:02on peut nous visiter.
07:04Mais dans l'entretemps,
07:06il y a des gens qui perdent moins d'enfants,
07:08qui perdent moins d'eau,
07:10qui perdent moins de l'eau,
07:12qui perdent moins de maladies causées par la saleté.
07:16Vous comprenez que vraiment,
07:18c'est grave.
07:20La situation sanitaire qui est catastrophique.
07:22Merci Damien d'avoir témoigné sur Europe 1 cet après-midi.
07:26Merci à vous.
07:28Il y a une autre personne que je voulais avoir en ligne cet après-midi,
07:32qui est avec nous,
07:34et qu'on va accueillir.
07:36C'est Olivier d'Artigolles.
07:38Olivier d'Artigolles.
07:40Bonjour, Olivier.
07:42Bonjour, Olivier.
07:44Est-ce que vous pouvez nous expliquer,
07:46Olivier, d'abord,
07:48est-ce que vous passez de bonnes vacances ?
07:50Ça va. J'avais un peu coupé.
07:52Et comme je savais qu'on allait m'appeler,
07:54j'ai donc voulu être professionnel,
07:56et donc suivre le début de l'émission.
07:58J'ai quelques commentaires à faire d'ailleurs.
08:00Est-ce que je peux poser une question, Olivier ?
08:02Non, écoutez, d'abord, les commentaires.
08:04Alors, allez-y.
08:06D'abord, j'avais passé un début de journée
08:08plutôt agréable, en effet,
08:10avec un échange
08:12très direct avec le Premier ministre,
08:14mais arrivé à Paris,
08:16j'ai constaté sur un site
08:18de revente des cadeaux de Noël
08:20que la biographie
08:22de Henri IV,
08:24très récente, qui fait autorité,
08:26avec un travail académique très apprécié
08:28que j'ai offert
08:30à Gauthier pour sur Noël.
08:32Il l'avait au pied du sapin.
08:34Annoté de ma main, pour mieux
08:36lui faire comprendre la psychologie
08:38de François Bayrou, j'ai retrouvé ça
08:40sur un site de revente.
08:42Le fait que j'ai signé de ma main
08:44une petite notice d'explication d'amitié
08:46de Bayrou,
08:48a fait baisser le coût de livre
08:50d'au moins 5 euros.
08:52Donc, je m'interroge.
08:54Je voulais vous féliciter sur le début de l'émission.
08:56Je le garderai bien précieusement,
08:58mais je l'attends toujours.
09:00Attendez, il va dire quelque chose d'agréable.
09:02Je voulais vous féliciter sur le début
09:04d'émission parce que c'était quand même
09:06assez foudroyant d'assister
09:08à ce choc générationnel
09:10visuel entre
09:12l'expertise, l'analyse,
09:14la profondeur, la complexité
09:16de mes amis Philippe et Vincent
09:18face à cette jeunesse
09:20dorée et consumériste
09:22de réfléchir
09:24dans la seule
09:26projection le jour d'après sur les sites de revente.
09:30Cette génération a basculé
09:32dans une fonde de barbarie.
09:34Olivier, je voulais juste vous poser une question
09:36parce qu'on s'interroge beaucoup avec Philippe.
09:38Est-ce que vous arrivez vous-même
09:40à anticiper les désirs de votre femme ?
09:44Non, mais Gauthier nous a donné aujourd'hui
09:46d'immenses perspectives.
09:50Et vous ne l'avez pas fait de cadeau.
09:52On va y travailler.
09:54Sarah Salman est dans le studio ?
09:56Absolument, elle est à côté de moi.
09:58D'accord, parce que
10:00comme elle a des activités annexes, je vois que
10:02donc elle est là-dessus.
10:04Est-ce que vous pouvez nous expliquer
10:06comment est-ce que vous vous êtes retrouvés dans un avion
10:08avec François Bayrou ?
10:10Nous sommes
10:12des territoires français, des provinciaux
10:14désolés par
10:16ce qu'on appelait
10:18le désert français, mais
10:20les Américains ne peuvent pas avoir cette référence-là.
10:22Nous, on comprend.
10:24C'était Paris, le désert des provinces.
10:26Et donc, nous n'avons
10:28que peu de rotation aérienne.
10:30Il faut donc prendre l'avion
10:32de très bonne heure à Pau
10:34pour pouvoir être à Paris à une heure raisonnable.
10:36Et il y avait donc le Premier ministre
10:38dans ce vol de ligne. Je n'étais pas dans
10:40le Zump Falcon.
10:42Vous n'étiez pas dans le jet du Premier ministre ?
10:44Pas aujourd'hui.
10:46Il vous a parlé
10:48de Mayotte un petit peu ?
10:50Non, on a fait le point sur l'esprit de Noël.
10:52On a
10:54discuté des Pyrénées-Bleues
10:56selon la belle formule
10:58expression de Henri IV.
11:00On a échangé quelques recettes de cuisine
11:02traditionnelle concernant l'EPR.
11:04C'est intéressant.
11:06Il y a plusieurs écoles
11:08en présence et donc il s'agit
11:10de bien choisir son camp.
11:12La discussion a été
11:14légère telle qu'on
11:16peut la voir entre deux Pyrénées
11:18et Palois
11:20qui se connaissent depuis quelques années.
11:22Nous n'avons pas parlé
11:24du blanc, du bleu, du rouge
11:26comme le dit Cyril sur cette tranche.
11:28Vous étiez assis à côté
11:30dans cet avion, c'était fait exprès ?
11:34Est-ce que vous vous étiez concerté
11:36pour la prise de billets ?
11:38J'avais pris un supplément de fauteuil.
11:44Olivier D'Artigolle,
11:46vous serez bien de retour le 6 janvier
11:48avec Cyril Hanouna, vous ne rentrez pas au gouvernement ?
11:50Ah non.
11:52Je préfère
11:54le cabinet
11:56ministériel
11:58composé par Cyril
12:00entre 16h et 18h
12:02avec mon cher Gauthier.
12:04On peut bien sûr
12:06échanger
12:08sur l'actualité.
12:10Gauthier sait tout mais parfois
12:12on ne comprend rien.
12:16Tu n'as pas lu tes notes
12:18au premier ministre.
12:20Merci d'avoir été avec nous
12:22cet après-midi.
12:24J'embrasse aussi les équipes.
12:26On vous retrouve bien sûr
12:28le 6 janvier sur Europe 1
12:30avec Cyril Hanouna.
12:32On va parler de Gérald Darmanin
12:34déjà sur le terrain.
12:36Il a effectué ses premiers déplacements
12:38en tant que garde des Sceaux.