• l’année dernière
L’Etat a débloqué 19 millions d’euros sur quinze ans pour sauver les ruines d'Oradour-sur-Glane, un lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale où des centaines de Français ont été massacrés. Et pour Benoît Sadry, président de l’association des familles des martyres d’Oradour-sur-Glane, «il y a urgence à intervenir».

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Transcription
00:00En juin 1944, une division de la compagnie Das Reich a investi au Radour et a massacré 643 civils,
00:10dont près de 450 hommes, femmes et enfants, dans l'église, et dès les semaines qui ont suivi le
00:21massacre, le gouvernement provisoire de la République, sous le général de Gaulle, a décidé de conserver
00:28au Radour comme l'un des symboles des malheurs de la patrie pendant les années d'occupation,
00:31et c'est devenu aujourd'hui, non pas seulement un symbole français, mais un symbole un peu
00:38universel des victimes civiles pendant les conflits. 80 ans plus tard, le village est
00:45comme les SS l'ont laissé, sauf que le temps est passé, et aujourd'hui ce patrimoine devenu,
00:51vous l'avez dit, symbole de la barbarie nazie, menace de s'effondrer ? Effectivement,
00:58l'ensemble du village a été conservé, donc c'est à peu près 10 hectares de ruines qui ont été
01:02préservées depuis 80 ans, alors même s'il y a eu des campagnes de travaux assez importantes
01:08pour stabiliser, je dirais cristalliser à un moment donné de l'histoire ces bâtiments,
01:14des ruines en plein air qui n'ont plus de protection souffrent du temps, des intempéries,
01:19donc on a alerté l'État il y a maintenant quelques années en disant attention, on voit qu'il y a une
01:27accélération d'un procès de suce de destruction du village martyr, il y a urgence à intervenir et
01:34donc l'État a missionné des experts au ministère de la Culture, le dossier est passé en Commission
01:42nationale du patrimoine et de l'architecture et il a été convenu de réaliser un immense plan
01:49de travaux sur 15 ans avec trois phases d'urgence à intervenir, donc c'est trois phases de cinq
01:55ans, la première phase vient de commencer, elle concerne une quarantaine de bâtiments dans le village
02:02et je dirais que c'est parti, mais il fallait vraiment cette décision pour
02:11pouvoir justement investir ces 19 millions d'euros.

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