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00:00On vous l'a promis, il est là, l'édito politique sur Europe 1 avec Le Figaro.
00:06Bonjour Julie de Vingt-Trois-Bas.
00:07Bonjour Thomas, bonjour Estelle.
00:08En cette veille de week-end, vous nous proposez de partir en Argentine.
00:11Oui, alors que notre gouvernement se demande comment il va bien pouvoir réduire le déficit
00:16public, qui devrait finir l'année à plus de 6% du PIB, tandis que notre dette va dépasser
00:223200 milliards d'euros, soit 112% du PIB.
00:27Je vous invite à regarder ce que Javier Millei a fait en Argentine.
00:31Il a été élu il y a un an par une classe moyenne qui n'en pouvait plus de voir son
00:36niveau de vie baisser.
00:37En arrivant au pouvoir, il a désigné son ennemi, l'Etat profond, la technostructure
00:42administrative qui empêche toute réforme visant à diminuer le poids des dépenses
00:45publiques.
00:46Il s'est attaqué à la tronçonneuse, l'outil dont il a fait le symbole de sa politique,
00:51au cri de afuera, ce qui veut dire dehors.
00:53Et alors, où en est désormais l'argent de ce nain ?
00:57Le gouvernement Millei a procédé à la suppression de plus de 10% des emplois publics, à la
01:02fermeture de la moitié des ministères, à l'élimination d'une majeure partie des
01:07subventions et à un allègement substantiel de la réglementation.
01:10Cette politique brutale a d'abord provoqué une récession, une augmentation du taux de
01:15pauvreté à 55% de la population, mais la tendance s'est déjà inversée.
01:21Le taux de pauvreté a régressé de plus de 10 points et la croissance devrait dépasser
01:265% en 2025, tout cela avec une cote de popularité de 50% que lui envient nombre de nos responsables.
01:34Juste avant son élection, en décembre 2023, Thomas Piketty, vous savez, l'économiste
01:41préféré de notre nouveau ministre de l'économie, Éric Lombard, dont je vous parlais hier,
01:47avait publié avec une centaine d'éminents collègues une lettre ouverte où il présidait
01:51que si Millei était élu, l'Argentine s'effondrerait.
01:55Et bien c'est le contraire qui est en train de se produire.
01:57Je conseille aux auditeurs que ça intéresse de lire le dossier que le Figaro magazine
02:01consacre ce week-end aux trois cow-boys d'Outre-Atlantique, Millei, Trump et Bukele, le président Vénus Jullien.
02:10Et vous croyez d'ailleurs que l'administration empêche la réduction des dépenses publiques ?
02:16Elle n'est pas la seule à freiner des quatre fers, mais c'est sa mission ontologique,
02:21puisque quand les dépenses publiques diminuent, les administrations trinquent.
02:25Un français sur cinq travaille dans la fonction publique, ce qui nous place au troisième
02:30rang des pays de l'OCDE en termes de part de l'emploi public dans la loi totale, alors
02:35que les services publics ne s'en portent pas mieux.
02:38Mais quiconque parle de réduire le nombre de fonctionnaires est immédiatement vilipendé
02:43sur le thème comment ? Vous voulez diminuer le nombre de policiers et d'infirmières ?
02:48Comme si l'inconscient collectif occultait la fonction publique de bureaux et de guichets.
02:52Résultat, jamais il n'y a eu autant de fonctionnaires.
02:57En 2017, Emmanuel Macron avait promis 200 000 suppressions de postes.
03:01En 2022, il en avait créé 178 000 de plus, selon le dernier rapport sur l'état de la
03:08fonction publique.
03:09Si François Bayrou n'enraye pas cette spirale infernale, notre économie ne pourra pas se redresser.
03:15L'édito politique sur Europe 1, merci Judith Vintraud, l'économie française est à la
03:20une du Figaro ce matin, puisque dans le brouillard suite à la dissolution, suite à la censure,
03:25les velléités d'exil fiscaux sont de plus en plus nombreuses.
03:29Une enquête à retrouver dans les pages saumons du Figaro.
03:32A lundi Judith ?
03:33Non, ce sera Karl Mayusk, ce sera pour la semaine.
03:36Bonne vacances à vous, Judith, merci à vous aussi.

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